Élections régionales : les enjeux pour le FN (12 mars 2010)

Le déclin électoral du FN semble inexorable : 10,44% à la présidentielle de 2007 (16,86% en 2002) puis 6,34% aux européennes de 2009 (9,81% en 2004). Plus encore que son score national, l'enjeu dimanche 14 mars pour le FN est le nombre de régions (dix-sept en 2004) où il dépassera le seuil de 10% des suffrages exprimés et imposera donc une triangulaire. Encore lui faut-il reconquérir son ancien électorat "siphonné" par Nicolas Sarkozy en 2007, c'est-à-dire notamment mobiliser les "déçus du sarkozysme" susceptibles de s'abstenir.

Autre enjeu pour le FN : la performance de ses personnalités. Il s'agit a priori du dernier combat électoral de Jean-Marie Le Pen, chef de file en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en tant que président du parti. Le congrès pour la succession de celui qui aura 82 ans cette année est, en effet, prévu entre l'automne prochain et le printemps 2011. Or les deux prétendants sont en lice aux régionales : Marine Le Pen dans le Nord-Pas-de-Calais (où le FN réalise ses meilleurs scores avec la Picardie et PACA) et Bruno Gollnisch en Rhône-Alpes (où le FN n'est, en revanche, pas assuré de se qualifier pour le second tour).

Enfin, ce déclin donne cette année un peu plus de relief aux petites listes d'extrême droite, susceptibles ici ou là d'empêcher le FN de se qualifier pour le second tour (en Normandie, dans le Centre et en Alsace notamment).

 

Laurent de Boissieu
© La Croix, 12/03/2010

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