MPF et CNIP: partis ou sociétés secrètes? (07 juin 2012)

 

J'aime la diversité de la vie politique, et je ne fais pas partie des journalistes qui ne savent compter que jusqu'à deux.

 
Professionnellement, en conférence de rédaction je n'oublie jamais de parler inlassablement de tous les partis (je propose, ensuite ma hiérarchie dispose).
 
Personnellement, je recense 717 mouvements sur mon site france-politique.fr en essayant autant que faire se peut de suivre leur vie interne.
 
Les élections constituent bien entendu le moment privilégié pour faire le point et trier entre formations vivantes, mortes ...ou agonisantes.
 
À chaque scrutin, j'affine et je corrige en effet les données du ministère de l'intérieur en détaillant l'ensemble des étiquettes partisanes (par exemple pour les cantonales de 2011: http://www.france-politique.fr/elections-cantonales-2011....). Travail fastidieux, dont la seule limite est mon temps libre.
 
De l'extrême gauche à l'extrême droite, les partis m'ont toujours envoyé la liste de leurs candidats, lorsqu'elle ne figure pas tout simplement sur leur site Internet respectif (même s'il me faut parfois distinguer entre vrais candidats dudit parti et soutiens à un candidat extérieur).
 
Le contraire serait du reste bien troublant: pourquoi donc ne pas vouloir rendre publique la liste de ses candidats à une élection?
 
À ces législatives, c'est pourtant le cas, pour la première fois, de deux formations: le Mouvement pour la France (MPF, crée par Philippe de Villiers et aujourd'hui animé de fait par Patrick Louis) et le CNIP (présidé par Gilles Bourdouleix) (1).
 
J'ignore si parmi les 168 161 visiteurs de mon site et de ce blog (2) se trouvent des électeurs, des adhérents, des militants ou des candidats de ces deux mouvements, mais, s'il y en a, qu'ils sachent qu'ils semblent voter, adhérer, militer ou se présenter non pas pour un parti politique, mais pour une société secrète!
 
 
 
Addendum: d'après mes recherches et calculs personnels, le MPF présente 46 candidats, le CNIP 29, tandis qu'il y aurait 29 divers UPF.
 
 
 
(1) Ces deux partis ont créé pour l'occasion une structure de financement commune: l'Union pour la France. Le rattachement financier des candidats et parlementaires n'est pas public. Cette opacité est antidémocratique et  scandaleuse vis-à-vis des électeurs et des contribuables, en ce qu'elle permet toutes les basses manœuvres avec de l'argent public (comme cette année avec l'URCID), mais c'est ainsi. Je n'ai donc pas demandé au MPF et au CNIP la liste de l'ensemble des candidats rattachés à l'Union pour la France, mais simplement la liste de leurs candidats respectifs.
(2) Source: visiteurs uniques Google Analytics en mai.

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