L'Œuvre Française se reconstitue au sein du Parti Nationaliste Français (20 octobre 2015)

Créée en 1968 par Pierre Sidos, l'Œuvre Française a été dissoute en Conseil des ministres le 24 juillet 2013 (après la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric, drame avec lequel l'Œuvre Française n'avait pourtant aucun lien).

L'Œuvre Française connaissait depuis l'élection de Marine Le Pen à la présidence du FN un regain militant sous l'impulsion de cadres et élus exclus ou démissionnaires, comme Yvan Benedetti (conseiller municipal de Vénissieux et secrétaire départemental adjoint de la fédération du Rhône, élu en 35e position au comité central du FN) ou Alexandre Gabriac (conseiller régional de Rhône-Alpes, élu en 36e position au comité central du FN).

Piliers de la campagne interne de Bruno Gollnisch, la plupart d'entre eux étaient déjà parallèlement membres de l'organisation de Pierre Sidos.

En octobre 2011, Alexandre Gabriac avait alors lancé des Jeunesses Nationalistes (qui seront dissoutes en même temps que l'Œuvre Française), tandis que lors du huitième congrès de l'Œuvre Française, en février 2012, Yvan Benedetti en était devenu le président.

 

Le Parti Nationaliste Français (PNF), lui, a été créé en 1983 après le départ entre avril 1980 et décembre 1981 de l'aile dure et "antisioniste" du FN, regroupée autour de la revue Militant (le premier trésorier du FN Pierre Bousquet, Pierre Pauty, Jean Castrillo).

Contrairement à l'Œuvre Française, cette mouvance était en perte de vitesse: le PNF ayant cessé ses activités, seul subsistait la revue créée en 1967. Après le décès de Jean Castrillo, en 2012, c'est André Gandillon (président de l'association des Amis de Rivarol et ancien conseiller municipal de Bondy de 1995 à 2008) qui en est devenu le rédacteur en chef.

 

L'ex-Œuvre Française et André Gandillon se sont rapprochés dès avant la dissolution de la première. En mai 2013, à Lyon, la branche féminine de l'Œuvre Française, Les Caryatides (non dissoute avec l'Œuvre Française et les Jeunesses Nationalistes), avait par exemple été confiée à Marie-Claire Gandillon.

Lors du "défilé nationaliste" en hommage à Jeanne d'Arc, place de la Madeleine à Paris, le 10 mai 2015, les orateurs furent ainsi Yvan Benedetti, Alexandre Gabriac, André Gandillon, Marie-Claire Gandillon, et Jérémy Thébault (président de France Action Jeunesse, dissidence du FNJ dans le Val-d'Oise).

 

Finalement, André Gandillon a lancé, en juillet 2015, un "appel à l'unité des nationalistes". Son aboutissement est le "congrès de refondation" du Parti Nationaliste Français (PNF), les 31 octobre et 1er novembre 2015.

Le 3 septembre, dans une circulaire interne, Yvan Benedetti a en effet appelé ses troupes à rallier le PNF:

YB

Cette consigne a été suivie par les différents groupes issus de la dissolution de l'Œuvre Française et des Jeunesses Nationalistes:
- Anjou Nationaliste (7 septembre)
- Picardie Nationaliste (8 septembre)
- Échirolles Fait Front (9 septembre), conseillers municipaux dissidents du FN depuis octobre 2014
- Haute-Savoie Nationaliste (10 septembre)
- Toulouse Nationaliste (12 septembre)
- Saint-Étienne Nationaliste (13 septembre)
- Ain Nationaliste (14 septembre)
- Haute-Loire Nationaliste (15 septembre)
- Vénissieux Fait Front (16 septembre) d'Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac
- Lyon Nationaliste (17 septembre)
- Roanne Nationaliste (18 septembre)
- Lorraine Nationaliste (27 septembre)
- Alsace Nationaliste (29 septembre)
- Isère Nationaliste (2 octobre)
- Franche-Comté Nationaliste (8 octobre)
- Les Caryatides (12 octobre)
- Paris Nationaliste (13 octobre)
- Var Nationaliste (16 octobre)
- ....

Pour mémoire, le Parti Nationaliste (PN) fut historiquement le nom pris en 1959 par le mouvement des frères Sidos et de Dominique Venner, Jeune Nation (JN), après sa dissolution en 1958.

 

Alors que les forces vives de la mouvance "identitaire" sont progressivement siphonnées par le FN (à l'exception de la Ligue du Sud de Jacques Bompard), la refondation du Parti Nationaliste Français constitue un vrai pôle militant à la droite du FN, en concurrence avec le Parti de la France de Carl Lang.
Le PNF refondé pourrait par ailleurs prendre la succession de l'Œuvre Française au sein de l'Alliance pour la Paix et la Liberté (aux côtés des Allemands du NPD, des Grecs d'Aube Dorée, des Italiens de Forza Nuova, etc.).

 

 

EXD PNF.jpg

EXD MILITANT.jpg

 

EXD JN.png

 

jn-france-d_abord.png
N.B.: repris en 2014-2015 par Jeune Nation (mouvance de l'ex-Œuvre Française), le slogan "France d'abord, blanche toujours" était celui du Parti Nationaliste Français et Européen (PNFE), une anicenne scission néo-nazie du PNF.

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