iPolitique

C'est... C'est un gag, pas vrai ?

Quelqu'un n'a pas RÉELLEMENT créé une application pareille ?

...

Je n'ai rien d'autre à ajouter que l'expression de mon plus profond ébahissement.

Écrit par : Brath-z | 13 septembre 2011

"Connerie" ne peut être le mot juste, d'habitude vous êtes très précis sur le vocabulaire.
Cette affaire n'est qu'une conséquence de l'état d'esprit actuel, les enfants de Maghrébins sont des musulmans, les noirs sont des noirs et pas des citoyens français. Les sympathisants de PS-EE, descendants de la contre-révolution, sont nombreux à vomir la France et à vénérer la différence, Nicolas Sarkozy a été élu sans cacher sa dilection pour le communautarisme. Nous nous sommes arrimés à l'Allemagne et au Royaume-uni communautaristes ainsi que d'autres petits pays. Tout cela a des conséquences.
Dans ce cas précis, cela choque parce que nous avons connu un massacre épouvantable de Juifs en Europe mais quand on parle de communauté maghrébine ou noire, leur refusant ainsi la citoyenneté française, ne sommes-nous pas dans la même configuration? N'avons-nous pas un "Whose-who" des personnalités noires?
Cela met très mal à l'aise, je suis d'accord, mais la passivité latine va se mettre en action (ha ha ha!). Nos élites sont favorables au communautarisme et incontrôlables et si cela peut vous rassurer, la passivité des républicains nourrit le FN.
Je ne comprends pas que cela vous étonne, vous étiez où ces vingt dernières années? Regardez, Brath-z, c'est pareil.
Ah, ces latins...

Écrit par : jardidi | 13 septembre 2011

quid des listes de prix nobels juifs établies par juifs.org ? http://leparisienliberal.blogspot.com/2011/09/juif-ou-pas-juif-interview-du-createur.html

Écrit par : Le Parisien Liberal | 14 septembre 2011

jaridi > Personnellement, j'ignorais tout de l'existence d'un who's who des "personnalités noires". Je suppose que puisque cela existe, il y en a des versions déclinées dans tous les sens ? quelle pitié...

Mais même sans cela, au-delà de la question du communautarisme idiot, il y a le fait que ce machin donne du judaïsme une définition... raciale ! Mais qu'est-ce que c'est que ce délire ?!
Entre ça et les recherches à Tel Aviv sur le "gêne juif" (ce que Hitler n'a pas réussi, Israël va y arriver : déterminer "scientifiquement" qui est juif ou pas... sans commentaires tellement la bêtise de cette démarche est manifeste), il y a un sérieux problème de confusion des genres.

Écrit par : Brath-z | 14 septembre 2011

Racialisation + appauvrissement + arrimage à l'Allemagne qui rejette poliment, pour le moment, ses Turcs, impression de déjà vu. Cela se fait sur un arrière plan de vieillissement ultra-rapide mais pourquoi les vieux ne commettraient-ils pas un crime de maison de retraite? L'espoir que j'entrevoie est la possible émergence de la droite souverainiste qui veut s'allier au FN. Ce n'est pas l'idéal mais c'est concret.

Écrit par : jardidi | 14 septembre 2011

Toujours d'accord avec Brath-z...
@Le Parisien Libéral: c'est exactement la même problématique que celle formulée dans ma note (respect libertés individuelles ou non? définition existentialiste ou essentialiste du judaïsme?)

Écrit par : Laurent de Boissieu | 14 septembre 2011

Sans vouloir renchérir sur la stupidité voire la dangerosité de cette application, opinion que je partage, je veux revenir sur ce que vous dites, comme quoi :

"Elle est anti-humaniste car elle se fonde sur une vision essentialiste (et non existentialiste) du judaïsme"

Il me semble que les Juifs sont une ethnie qui se définit elle-même par sa religion. La judéïté se transmet par la mère.

Ce n'est pas le cas pour les catholiques, qui ne sont pas une ethnie, même si à une époque pas si lointaine l'appartenance religieuse a pu renforcer voire définir l'appartenance ethnique en Europe, donc on ne peut faire un parrallèle entre les deux.

Sauf erreur de ma part, pour les Juifs, un Juif reste un Juif, il appartient à l'ethnie juive, qu'il soit pratiquant ou pas. On peut le critiquer avec nos critères à nous, mais c'est une réalité.
Ils y puisent leur originalité et une forme de fierté, qui peut en irriter certains, d'autant plus que la religion juive n'est plus prosélyte comme elle l'était dans l'Antiquité, avant l'avènement du christianisme (ce que beaucoup de Juifs ne savent pas).

Écrit par : Dianae | 14 septembre 2011

jaridi > J'entrevois au FN avec de plus en plus d'acuité ces dernières années le renforcement du prurit "racialiste", présent dès l'origine dans ce parti mais qui était jusqu'à présent resté cantonné dans une sphère marginale de la martingale façon IVème République de ce parti "attrape-tout", à côté des mouvements païens militants, catholiques traditionalistes, etc.
Ce racialisme (qu'il faut distinguer historiquement du différencialisme introduit par le FN au travers de la distinction "Français de souche"/"Français de branche"), dont on aurait pu croire le FN débarrassé avec la création des Identitaires, se manifeste de plus en plus souvent au sein de ce parti, et y trouve de plus en plus d'écho. Or il se trouve que c'est la même démarche que je rejette en bloc. Par conséquent, la perspective d'un rapprochement entre le FN et la "droite souverainiste" (à laquelle je suis loin d'appartenir, comme robespierriste assumé et revendiqué) ne me semble pas forcément relever de l'espoir pour l'avenir, et me laisse quelque peu circonspect, ou en tous cas prudent.

Écrit par : Brath-z | 14 septembre 2011

1) Il s'agit peut-être d'une application d'origine commerciale ou ludique mais qui peut effectivement être détournée.

2) Elle révèle surtout un état d'esprit communautaire, essentialiste, dangereux dans la société française et en particulier auprès des jeunes :
a) Sous l'influence de certaines populations jeunes marquées par l'antisémitisme ("arabes", musulmans, "noirs"...).
b) En raison d'un profond manque de culture historique, politique, philosophique, religieuse de la jeunesse (j'ai assisté récemmment à une préparation de baptême dans une paroisse, où le prêtre était obligé d'expliquer à un public de jeunes adultes parfaitement passif qui étaient Noé et Moïse ; j'étais géné pour lui de tant d'inculture. A ce compte là, celà ne métonnerait pas que beaucoup des jeunes lobotomisés par Facebook aient une vraie idée de la Shoah).
c) Dans la lignée de la sous-culture Internet, qui classe instantanément, cherche le sensationnel, le rigolo, l'étonnant, la rumeur, le complot, etc.
Cette tendance se remarque dans les suggestions des recherches Google : les suggestions de Google français(évolutives et basées sur les recherches les plus fréquentes des internautes) associent souvent le nom d'une personnalité avec le mot "juif" (essayez actuellement avec Sarkozy..).

Je partage donc bien le constat de Laurent, à un bémol près : ce n'est pas directement antirépublicain, puisqu'il s'agit d'une sorte de "jeu" privé qui n'interfère pas avec le cadre instuitutionnel. Mais celà concourre à affaiblir le creuset français.

Écrit par : Libéral européen | 14 septembre 2011

La question de la "judéïté" est extrêmement mouvante et variante. Certaines sectes juives mosaïques considèrent par exemple que ne peuvent être juifs que les convertis, qu'il doit s'agir d'une démarche d'adhésion volontaire à la spiritualité juive. A l'inverse, d'autres sectes juives (le plus souvent talmudistes) considèrent la "judéïté" comme transmissible d'une génération à l'autre. Après, il y a diverses interprétations : la transmission matrilinéaire a été prédominante dans les communautés juives pastorales d'Europe de l'est, mais pas par exemple chez les populations juives (c'est à dessein que je ne parle pas de "communautés" dans ce cas-là) d'Europe occidentale, où l'aspect "culturel" était dominant par rapport à l'aspect "racial" (ainsi, un "israélite français" du XIXème siècle n'était pas considéré comme un "juif" mais comme un descendant de juifs qui avait choisi de renoncer à sa culture).

Avant la création d'Israël, il n'y a pas eu je crois de domination de la conception matrilinéaire de la "judéité". Ce sont les règlements administratifs de la nationalité israélienne qui en ont fait la règle, ce qui ne veut pas dire que les conceptions religieuses se soient toutes alignées dessus, loin de là !

Écrit par : Brath-z | 14 septembre 2011

Ah, j'oubliai, j'aime bien le titre de la note trouvée par Laurent.

Écrit par : Libéral européen | 14 septembre 2011

Je précise que quand je parle ci-dessus de "sectes", ce n'est pas à prendre dans le sens des "sectes" telles que définies par la loi, mais bien dans le sens des courants doctrinaux distincts au sein d'un ensemble de foi commune. La religion juive est peuplée d'innombrables sectes, mais la plupart des juifs n'appartiennent à aucune d'entre elles.

Écrit par : Brath-z | 14 septembre 2011

L'application peut être légale à 3 conditions alternatives:
-si l'auteur du fichier informatique a reçu l'accord des personnes fichées (art.7 de la loi informatique et libertés). J'en doute.
-si l'accord n'a pas été recueilli, le fichier peut néanmoins être constitué s'il poursuit "un but légitime" (art 7 toujours), l'appréciation de ce caractère légitime relevant du juge (administratif, dans ce domaine). Là, j'ai aussi des doutes... Un tribunal pourrait peut-être l'admettre pour un chercheur, un historien, voire un journaliste, mais au delà je ne crois pas
-même si on admet que les conditions ci-dessus soient remplies, l'article 8 de cette même loi prohibe la collecte d'informations relatives aux croyances religieuses, sauf (et l'exception est importante) si la personne "fichée" avait lui-même rendue publique l'info, c'est à dire en l'espèce sa judéité.

Écrit par : Alex | 14 septembre 2011

Merci Alex pour ce complément juridique! Seule nuance: je préfère dire "sauf si la personne "fichée" avait lui-même rendue publique l'info, c'est à dire en l'espèce son judaïsme" et non "sa judéité".

Écrit par : Laurent de Boissieu | 14 septembre 2011