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03 novembre 2014

Nationalisme contre nationalisme

Il est intéressant en ce moment de suivre sur Twitter les échanges entre militants FN.

Deux lignes incompatibles les opposent. D'un côté, un nationalisme stato-national; de l'autre, un nationalisme racialo-identitaire.

Si les individus piochent parfois dans les deux logiques, présentation théorique de ces deux nationalismes.

 

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La vision du nationaliste stato-national:

- la France est multiraciale (il y a des Français de toutes couleurs de peau) mais n'est pas multiculturelle

- défense de l'identité nationale, c'est-à-dire la culture française

- abrogation du droit du sol: être Français s'hérite (droit du sang) ou se mérite (naturalisations en fonction de la volonté d'assimilation)

- arrêt de l'immigration (abrogation du regroupement familial) car sa masse actuelle rend impossible l'intégration (étrangers n'ayant pas vocation à devenir Français) ou l'assimilation (étrangers ayant vocation à devenir Français); immigration légale éventuelle selon la capacité d'accueil de la France et le potentiel assimilationniste du candidat à l'immigration (langue, culture, etc.)

- au sein de certains quartiers, les Français ne se sentent plus chez eux car des immigrés non culturellement assimilés vivent collectivement comme dans leur pays d'origine

- distinction Français vs étrangers

- préférence nationale pour les emplois, le logement, les aides sociales et les allocations familiales

- (re)départementalisation des CROM au nom de l'unité nationale

- souveraineté nationale et sortie de l'Union européenne

- lutte contre tous les communautarismes: la seule communauté reconnue est la communauté nationale

- laïcité

- jeu favori: ressortir des citations historiques afin de montrer que la gauche a abandonné le peuple et que la droite a abandonné la nation

 

La vision du nationaliste racialo-identitaire:

- la France n'est pas multiraciale (traduction: un Français, c'est blanc de peau), une société multiraciale étant une société multiraciste

- défense de l'identité nationale, c'est-à-dire de l'essence française (culture et sang des ancêtres)

- abrogation du droit du sol: droit du sang car le sang est une composante de l'héritage des ancêtres et donc de l'identité ("To be born in a stable does not make a man a horse"); interdiction des naturalisations d'extra-européens (traduction: non blancs de peau) par essence inassimilables (1)

- abrogation du regroupement familial: arrêt de l'immigration extra-européenne (traduction: non blanche de peau) et dénonciation du "grand remplacement" des peuples européens (traduction: blancs de peau) (2)

- au sein de certains quartiers, les Français de souche (traduction: blancs de peau) ne se sentent plus chez eux car les blancs sont minoritaires par rapport aux immigrés allogènes, noirs, arabes ou asiatiques

- distinction Français de souche (traduction: blancs de peau) vs immigrés extra-européens (traduction: non blancs de peau)

- préférence nationale pour les emplois, le logement et les aides sociales

- préférence européenne (traduction: blanche de peau) pour les allocations familiales

- indépendance des CROM (sauf Saint-Pierre-et-Miquelon) au nom du droit des peuples à la différence

- substituer à l'Union européenne une Union des peuples européens (avec redécoupages transnationaux afin que les frontières correspondent aux patries charnelles ou ethnies) et mise en place d'une véritable protection migratoire aux frontières

- valorisation infra-raciale des ethnies (corses, basques, bretons, occitans, germaniques, etc.) et valorisation de la communauté européenne (traduction: de la communauté des blancs de peau)

- valorisation des "religions européennes": paganisme, voire christianisme ("Europe chrétienne") mais coupé du judaïsme

- jeu favori: photographier des "blacks" et des "beurs" dans le RER afin de prouver la réalité du "grand remplacement" et traiter de "collabo" les antirac(ial)istes, y compris nationalistes

 

(1) L'écrivain Renaud Camus a récemment offert une roue de secours aux racialo-identitaires en opérant une distinction intellectuelle entre les individus, qui sont assimilables, et les peuples, qui le ne sont pas. Cela permet dorénavant à une partie d'entre eux de respectabiliser leur discours, même si concrètement cela ne change rien puisque l'immigration concerne des individus d'origines diverses et non un peuple colonisateur nommé et identifié. Dans la logique racialiste, la "remigration" concernerait donc bien tous les "extra-européens" (traduction: non-blancs de peau).

(2) Les statistiques sur les supposées races étant interdites en France, des racialistes ont récemment lancé un "Observatoire du Grand Remplacement" qui traque tout ce qui prouve (!) la présence en France d'"extra-européens" (traduction: de non-blancs de peau, les racialistes ne distinguant par définition pas s'ils sont par exemple Français ou étrangers, "domiens" ou d'origine immigrée).

 

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- nationalisme stato-national. La France est multiraciale (il y a des Français de toutes couleurs de peau) mais n'est pas multiculturelle

- nationalisme racialo-identitaire. La France n'est pas multiraciale (traduction: un Français, c'est blanc de peau), une société multiraciale étant une société multiraciste

 

- nationalisme stato-national. Défense de l'identité nationale, c'est-à-dire la culture française

- nationalisme racialo-identitaire. Défense de l'identité nationale, c'est-à-dire de l'essence française (culture et sang des ancêtres)

 

- nationalisme stato-national. Abrogation du droit du sol: être Français s'hérite (droit du sang) ou se mérite (naturalisations en fonction de la volonté d'assimilation)

- nationalisme racialo-identitaire. Abrogation du droit du sol: droit du sang car le sang est une composante de l'héritage des ancêtres et donc de l'identité ("To be born in a stable does not make a man a horse"); interdiction des naturalisations d'extra-européens (traduction: non blancs de peau) par essence inassimilables (1)

 

- nationalisme stato-national. Arrêt de l'immigration (abrogation du regroupement familial) car sa masse actuelle rend impossible l'intégration (étrangers n'ayant pas vocation à devenir Français) ou l'assimilation (étrangers ayant vocation à devenir Français); immigration légale éventuelle selon la capacité d'accueil de la France et le potentiel assimilationniste du candidat à l'immigration (langue, culture, etc.)

- nationalisme racialo-identitaire. Abrogation du regroupement familial: arrêt de l'immigration extra-européenne (traduction: non blanche de peau) et dénonciation du "grand remplacement" des peuples européens (traduction: blancs de peau) (2)

 

- nationalisme stato-national. Au sein de certains quartiers, les Français ne se sentent plus chez eux car des immigrés non culturellement assimilés vivent collectivement comme dans leur pays d'origine

- nationalisme racialo-identitaire. Au sein de certains quartiers, les Français de souche (traduction: blancs de peau) ne se sentent plus chez eux car les blancs sont minoritaires par rapport aux immigrés allogènes, noirs, arabes ou asiatiques

 

- nationalisme stato-national. Distinction Français vs étrangers

- nationalisme racialo-identitaire. Distinction Français de souche (traduction: blancs de peau) vs immigrés extra-européens (traduction: non blancs de peau)

 

- nationalisme stato-national. Préférence nationale pour les emplois, le logement, les aides sociales et les allocations familiales

- nationalisme racialo-identitaire. Préférence nationale pour les emplois, le logement et les aides sociales; préférence européenne (traduction: blanche de peau) pour les allocations familiales

 

- nationalisme stato-national. (Re)départementalisation des CROM au nom de l'unité nationale

- nationalisme racialo-identitaire. Indépendance des CROM (sauf Saint-Pierre-et-Miquelon) au nom du droit des peuples à la différence

 

- nationalisme stato-national. Souveraineté nationale et sortie de l'Union européenne

- nationalisme racialo-identitaire. Substituer à l'Union européenne une Union des peuples européens (avec redécoupages transnationaux afin que les frontières correspondent aux patries charnelles ou ethnies) et mise en place d'une véritable protection migratoire aux frontières

 

- nationalisme stato-national. Lutte contre tous les communautarismes: la seule communauté reconnue est la communauté nationale

- nationalisme racialo-identitaire. Valorisation infra-raciale des ethnies (corses, basques, bretons, occitans, germaniques, etc.) et valorisation de la communauté européenne (traduction: de la communauté des blancs de peau)

 

- nationalisme stato-national. Laïcité

- nationalisme racialo-identitaire. Valorisation des "religions européennes": paganisme, voire christianisme ("Europe chrétienne") mais coupé du judaïsme

 

(1) L'écrivain Renaud Camus a récemment offert une roue de secours aux racialo-identitaires en opérant une distinction intellectuelle entre les individus, qui sont assimilables, et les peuples, qui le ne sont pas. Cela permet dorénavant à une partie d'entre eux de respectabiliser leur discours, même si concrètement cela ne change rien puisque l'immigration concerne des individus d'origines diverses et non un peuple colonisateur nommé et identifié. Dans la logique racialiste, la "remigration" concernerait donc bien tous les "extra-européens" (traduction: non-blancs de peau).

(2) Les statistiques sur les supposées races étant interdites en France, des racialistes ont récemment lancé un "Observatoire du Grand Remplacement" qui traque tout ce qui prouve (!) la présence en France d'"extra-européens" (traduction: de non-blancs de peau, les racialistes ne distinguant par définition pas s'ils sont par exemple Français ou étrangers, "domiens" ou d'origine immigrée).