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03 novembre 2014

Nationalisme contre nationalisme

Il est intéressant en ce moment de suivre sur Twitter les échanges entre militants FN.

Deux lignes incompatibles les opposent. D'un côté, un nationalisme stato-national; de l'autre, un nationalisme racialo-identitaire.

Si les individus piochent parfois dans les deux logiques, présentation théorique de ces deux nationalismes.

 

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La vision du nationaliste stato-national:

- la France est multiraciale (il y a des Français de toutes couleurs de peau) mais n'est pas multiculturelle

- défense de l'identité nationale, c'est-à-dire la culture française

- abrogation du droit du sol: être Français s'hérite (droit du sang) ou se mérite (naturalisations en fonction de la volonté d'assimilation)

- arrêt de l'immigration (abrogation du regroupement familial) car sa masse actuelle rend impossible l'intégration (étrangers n'ayant pas vocation à devenir Français) ou l'assimilation (étrangers ayant vocation à devenir Français); immigration légale éventuelle selon la capacité d'accueil de la France et le potentiel assimilationniste du candidat à l'immigration (langue, culture, etc.)

- au sein de certains quartiers, les Français ne se sentent plus chez eux car des immigrés non culturellement assimilés vivent collectivement comme dans leur pays d'origine

- distinction Français vs étrangers

- préférence nationale pour les emplois, le logement, les aides sociales et les allocations familiales

- (re)départementalisation des CROM au nom de l'unité nationale

- souveraineté nationale et sortie de l'Union européenne

- lutte contre tous les communautarismes: la seule communauté reconnue est la communauté nationale

- laïcité

- jeu favori: ressortir des citations historiques afin de montrer que la gauche a abandonné le peuple et que la droite a abandonné la nation

 

La vision du nationaliste racialo-identitaire:

- la France n'est pas multiraciale (traduction: un Français, c'est blanc de peau), une société multiraciale étant une société multiraciste

- défense de l'identité nationale, c'est-à-dire de l'essence française (culture et sang des ancêtres)

- abrogation du droit du sol: droit du sang car le sang est une composante de l'héritage des ancêtres et donc de l'identité ("To be born in a stable does not make a man a horse"); interdiction des naturalisations d'extra-européens (traduction: non blancs de peau) par essence inassimilables (1)

- abrogation du regroupement familial: arrêt de l'immigration extra-européenne (traduction: non blanche de peau) et dénonciation du "grand remplacement" des peuples européens (traduction: blancs de peau) (2)

- au sein de certains quartiers, les Français de souche (traduction: blancs de peau) ne se sentent plus chez eux car les blancs sont minoritaires par rapport aux immigrés allogènes, noirs, arabes ou asiatiques

- distinction Français de souche (traduction: blancs de peau) vs immigrés extra-européens (traduction: non blancs de peau)

- préférence nationale pour les emplois, le logement et les aides sociales

- préférence européenne (traduction: blanche de peau) pour les allocations familiales

- indépendance des CROM (sauf Saint-Pierre-et-Miquelon) au nom du droit des peuples à la différence

- substituer à l'Union européenne une Union des peuples européens (avec redécoupages transnationaux afin que les frontières correspondent aux patries charnelles ou ethnies) et mise en place d'une véritable protection migratoire aux frontières

- valorisation infra-raciale des ethnies (corses, basques, bretons, occitans, germaniques, etc.) et valorisation de la communauté européenne (traduction: de la communauté des blancs de peau)

- valorisation des "religions européennes": paganisme, voire christianisme ("Europe chrétienne") mais coupé du judaïsme

- jeu favori: photographier des "blacks" et des "beurs" dans le RER afin de prouver la réalité du "grand remplacement" et traiter de "collabo" les antirac(ial)istes, y compris nationalistes

 

(1) L'écrivain Renaud Camus a récemment offert une roue de secours aux racialo-identitaires en opérant une distinction intellectuelle entre les individus, qui sont assimilables, et les peuples, qui le ne sont pas. Cela permet dorénavant à une partie d'entre eux de respectabiliser leur discours, même si concrètement cela ne change rien puisque l'immigration concerne des individus d'origines diverses et non un peuple colonisateur nommé et identifié. Dans la logique racialiste, la "remigration" concernerait donc bien tous les "extra-européens" (traduction: non-blancs de peau).

(2) Les statistiques sur les supposées races étant interdites en France, des racialistes ont récemment lancé un "Observatoire du Grand Remplacement" qui traque tout ce qui prouve (!) la présence en France d'"extra-européens" (traduction: de non-blancs de peau, les racialistes ne distinguant par définition pas s'ils sont par exemple Français ou étrangers, "domiens" ou d'origine immigrée).

 

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- nationalisme stato-national. La France est multiraciale (il y a des Français de toutes couleurs de peau) mais n'est pas multiculturelle

- nationalisme racialo-identitaire. La France n'est pas multiraciale (traduction: un Français, c'est blanc de peau), une société multiraciale étant une société multiraciste

 

- nationalisme stato-national. Défense de l'identité nationale, c'est-à-dire la culture française

- nationalisme racialo-identitaire. Défense de l'identité nationale, c'est-à-dire de l'essence française (culture et sang des ancêtres)

 

- nationalisme stato-national. Abrogation du droit du sol: être Français s'hérite (droit du sang) ou se mérite (naturalisations en fonction de la volonté d'assimilation)

- nationalisme racialo-identitaire. Abrogation du droit du sol: droit du sang car le sang est une composante de l'héritage des ancêtres et donc de l'identité ("To be born in a stable does not make a man a horse"); interdiction des naturalisations d'extra-européens (traduction: non blancs de peau) par essence inassimilables (1)

 

- nationalisme stato-national. Arrêt de l'immigration (abrogation du regroupement familial) car sa masse actuelle rend impossible l'intégration (étrangers n'ayant pas vocation à devenir Français) ou l'assimilation (étrangers ayant vocation à devenir Français); immigration légale éventuelle selon la capacité d'accueil de la France et le potentiel assimilationniste du candidat à l'immigration (langue, culture, etc.)

- nationalisme racialo-identitaire. Abrogation du regroupement familial: arrêt de l'immigration extra-européenne (traduction: non blanche de peau) et dénonciation du "grand remplacement" des peuples européens (traduction: blancs de peau) (2)

 

- nationalisme stato-national. Au sein de certains quartiers, les Français ne se sentent plus chez eux car des immigrés non culturellement assimilés vivent collectivement comme dans leur pays d'origine

- nationalisme racialo-identitaire. Au sein de certains quartiers, les Français de souche (traduction: blancs de peau) ne se sentent plus chez eux car les blancs sont minoritaires par rapport aux immigrés allogènes, noirs, arabes ou asiatiques

 

- nationalisme stato-national. Distinction Français vs étrangers

- nationalisme racialo-identitaire. Distinction Français de souche (traduction: blancs de peau) vs immigrés extra-européens (traduction: non blancs de peau)

 

- nationalisme stato-national. Préférence nationale pour les emplois, le logement, les aides sociales et les allocations familiales

- nationalisme racialo-identitaire. Préférence nationale pour les emplois, le logement et les aides sociales; préférence européenne (traduction: blanche de peau) pour les allocations familiales

 

- nationalisme stato-national. (Re)départementalisation des CROM au nom de l'unité nationale

- nationalisme racialo-identitaire. Indépendance des CROM (sauf Saint-Pierre-et-Miquelon) au nom du droit des peuples à la différence

 

- nationalisme stato-national. Souveraineté nationale et sortie de l'Union européenne

- nationalisme racialo-identitaire. Substituer à l'Union européenne une Union des peuples européens (avec redécoupages transnationaux afin que les frontières correspondent aux patries charnelles ou ethnies) et mise en place d'une véritable protection migratoire aux frontières

 

- nationalisme stato-national. Lutte contre tous les communautarismes: la seule communauté reconnue est la communauté nationale

- nationalisme racialo-identitaire. Valorisation infra-raciale des ethnies (corses, basques, bretons, occitans, germaniques, etc.) et valorisation de la communauté européenne (traduction: de la communauté des blancs de peau)

 

- nationalisme stato-national. Laïcité

- nationalisme racialo-identitaire. Valorisation des "religions européennes": paganisme, voire christianisme ("Europe chrétienne") mais coupé du judaïsme

 

(1) L'écrivain Renaud Camus a récemment offert une roue de secours aux racialo-identitaires en opérant une distinction intellectuelle entre les individus, qui sont assimilables, et les peuples, qui le ne sont pas. Cela permet dorénavant à une partie d'entre eux de respectabiliser leur discours, même si concrètement cela ne change rien puisque l'immigration concerne des individus d'origines diverses et non un peuple colonisateur nommé et identifié. Dans la logique racialiste, la "remigration" concernerait donc bien tous les "extra-européens" (traduction: non-blancs de peau).

(2) Les statistiques sur les supposées races étant interdites en France, des racialistes ont récemment lancé un "Observatoire du Grand Remplacement" qui traque tout ce qui prouve (!) la présence en France d'"extra-européens" (traduction: de non-blancs de peau, les racialistes ne distinguant par définition pas s'ils sont par exemple Français ou étrangers, "domiens" ou d'origine immigrée).

07 mars 2014

Municipales: brève histoire électorale du FN à Marseille

Tous droits réservés Laurent de Boissieu

Élections municipales de 1989

Le Front national participe pour la première fois à des élections municipales à Marseille en 1989. Cette année-là, il se qualifie au second tour dans les huit secteurs, totalisant 13,58% sur l'ensemble de la ville. Le FN y bénéficie de ses accords avec la droite locale pour gérer la région Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis 1986 puis aux élections législatives de 1988 (Bouches-du-Rhône et Var).

L'extrême droite gagne 7 conseillers municipaux: Jean Roussel (Ier secteur, ex-UDF/PR; conseiller général FN depuis 1985), Gabriel Domenech (IIIe, ex-UDF/CDS), Roland Muesser (IVe, ex-CNIP), Ronald Perdomo (Ve), Gilbert Victor (VIe, ex-CNIP), Chène (VIIe) et André Isoardo (VIIIe, ancien du PCF). Avec 7 élus, le FN obtient davantage que les listes d'union de la gauche (5) et un peu moins que celles d'union de la droite (9), dans une assemblée locale dominée par les élus divers gauche des listes Vigouroux (80).

Le choix du candidat FN à la mairie de Marseille, le journaliste et ancien député Gabriel Domenech (ami d'enfance de Jean-Claude Gaudin), avait provoqué des remous internes. Autre ancien député, Pascal Arrighi forma en effet des listes dissidentes dans plusieurs secteurs, avec des résultats marginaux (Ier: 0,28%; IIe: 0,49%; IIIe: 0,32%; VIIe avec Pascal Arrighi: 0,93%; VIIIe: 1,18%).

 

 

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Élections municipales de 1995

Aux élections municipales de 1995, le FN progresse conformément à la tendance nationale et obtient 21,99% sur l'ensemble de la cité, avec 9 conseillers municipaux: Jackie Blanc (Ier secteur), Jean Roussel (IIe), Marie-Odile Rayé (IIIe), Hubert Savon (IVe), Ronald Perdomo (Ve), Gilbert Victor (VIe), Maurice Gros (VIIe), Jean-Pierre Baumann et Bernard Marandat (VIIIe).

Au premier tour, le FN devance la droite dans les IIe (25,34% contre 22,30%), VIIe (26,27% contre 26,23%) et VIIIe (27,45% contre 18,12%) secteurs.

Au second tour, le parti lepéniste baisse car une partie de ses électeurs opte pour un vote utile contre la gauche: l'extrême droite ne dépasse de justesse la droite que dans le VIIIe secteur (25,69% contre 25,42%).

 

 

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Élections municipales de 2001

À Marseille, le FN subit de plein fouet la concurrence du MNR de Bruno Mégret, qui est lui-même candidat dans le VIIe secteur. Les dissidents mégrétistes devancent en effet partout les lepénistes. Sur l'ensemble de la ville, les listes de Bruno Mégret totalisent 10,44% contre 7,31% pour celles de Maurice Gros.

Le MNR obtient trois conseillers municipaux: Yvon Claire (VIe secteur), Bruno Mégret (VIIe secteur) et Hubert Savon (VIIIe secteur). Le FN aucun.

 

 

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Élections municipales de 2008

Aux municipales de 2008, le FN (8,76% sur l'ensemble de Marseille) opère son retour au conseil municipal de Marseille avec l'élection au premier tour de Bernard Marandat (VIIIe secteur). Dans le VIIe secteur, où un second tour est organisé, Stéphane Ravier n'est en revanche élu qu'au conseil de secteur (11,80% au premier tour puis 8,03% au second). Quant au MNR (allié dans le VIe secteur avec le MPF Francis Belotti), il est laminé dans le IIIe secteur, où la liste conduite par Hubert Savon ne récolte que 0,98% des suffrages exprimés.

Au total, le FN obtient quatre conseillers de secteur: Mireille Barde (IVe), Stéphane Ravier (VIIe), Bernard Marandat (VIIIe) et Catherine Marti (VIIIe).

 

Pour 2014, Marseille est une des rares villes où le FN/Rassemblement Bleu Marine présente des candidats déjà implantés: Stéphane Ravier (candidat à la mairie de Marseille, déjà tête de liste en 2001 et 2008 dans le VIIe secteur), Bernard Marandat (tête de liste dans le VIIIe secteur, conseiller municipal de 1995 à 2001 et depuis 2008) ou encore Jean-Pierre Baumann (tête de liste dans le IIIe secteur, ancien conseiller municipal de 1995 à 2001).

Le mode de scrutin à Marseille (idem à Paris et à Lyon) fournit au FN un important pouvoir de nuisance, puisqu'il n'y a pas de prime majoritaire sur l'ensemble de la cité. Il est donc possible que ni la droite ni la gauche n'atteignent la majorité absolue au conseil municipal, avec un nombre de sièges équivalent. Un dizaine d'élus d'extrême droite exercerait alors une forte pression sur la droite marseillaise, tandis qu'un accord technique de gestion entre la droite et la gauche (ville et communauté urbaine) viendrait nourrir sa dénonciation de l'"UMPS".

 

 

 

Pour aller plus loin:

04 mars 2014

Municipales: petite histoire électorale du FN à Paris

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Élections municipales de 1977

Ancêtre direct du Front national, Ordre nouveau avait présenté deux listes aux élections municipales de 1971: à Lille (2,09%, liste conduite par Patrick Masse, futur délégué départemental du FN) et à Paris (2,58%).

Aux élections municipales de 1977, le FN présente davantage de listes, en particulier dans l'ensemble des secteurs de Paris (18 à l'époque, les résultats ont été ventilés selon les arrondissements actuels).

Jean-Marie Le Pen est lui-même tête de liste dans le XVe arrondissement, où il habite: il termine dernier avec 1,87% des suffrages exprimés. Parmi les autres candidats figurent Michel Bayvet (VIIIe arrondissement), Yves de Coatgoureden (XIVe) et Myriam Baeckeroot (XVIIe).

Le courant nationaliste-révolutionnaire voire néo-nazie, qui quittera le parti en 1980, est bien représenté avec François Duprat (Ve arrondissement; François Duprat est l'animateur de ce courant et dirige alors la commission électorale du FN), Jean-Silve de Ventavon (IXe arrondissement), Hubert Kohler (Xe), Pierre Bousquet (XIe arrondissement), Alain Renault (XVIe), Pierre Pauty (XIXe) et l'inclassable Pierre Gripari (IIe et IIIe arrondissements, à l'époque regroupés).

L'auteur des Contes de la rue Broca reviendra plus tard sur cette candidature: "Moi je ne savais pas très bien ce que c'était, je pensais qu'il s'agissait d'un comité de soutien, de patronage, quelque chose comme ça... Bon, c'étaient des copains, j'ai dit oui. Quelques jours plus tard, Camille Marie-Galic m'apprend que je suis candidat du Front national. Moi, je tombe des nues (...)" (Alain Paucard, Gripari, mode d’emploi, L'Âge d'Homme, 1985).

 

 

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Élections municipales de 1983

Les élections municipales de mars 1983 sont difficiles pour le FN, qui ne présente que quelques listes, notamment à Clermont-Ferrand (3,99%, avec Jean-Claude Waterlot), Montpellier (3,90%, avec Alain Jamet) et Nice (2,62%). Le FN gagne toutefois une poignée d'élus dans le cadre d'alliances locales avec la droite comme à Antibes (1 élu), Grasse (1), Lunel (1) ou encore Dreux (2 élus, avant la fameuse élection partielle de septembre 1983).

À Paris, le FN ne présente des listes que dans sept secteurs, tandis que le PFN concurrent est présent dans trois autres. Dans le XIXe arrondissement, le candidat du FN est d'ailleurs l'ex-PFN Roland Gaucher-Goguillot. Seules deux têtes de liste de 1977 sont de nouveau candidates: Yves de Coatgoureden (XIVe arrondissement) et Jean-Marie Le Pen.

Le président du FN est cette fois candidat dans le XXe arrondissement, où il arrive en troisième position, derrière les listes d'union de la droite et d'union de la gauche. Pour la première fois le FN est présent en triangulaire au second tour. Le score de Jean-Marie Le Pen passe entre les deux tours de 11,26% à 8,54%, ce qui lui permet de siéger au conseil d'arrondissement mais pas au conseil de Paris.

 

 

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Élections européennes de 1984

Un an après les élections municipales, les européennes de 1984 sont particulièrement intéressantes à Paris. D'une part, le FN y décroche un score plus élevé que sa moyenne nationale: 15,24% contre 10,95%. D'autre part, le FN capte un électorat de droite radicalisé depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir (contexte, cette année-là, des manifestations pour l'enseignement privé).

L'extrême droite obtient ainsi ses meilleurs scores dans les quartiers les plus bourgeois: Champs-Élysées (VIIIe arrondissement; 19,9% des suffrages exprimés), Europe (VIIIe arrondissement; 19,8%), Chaussée-d'Antin (IX arrondissements; 19,5%), Place Vendôme (Ier arrondissement; 19,0%), etc. Seule exception: La Chapelle (XIXe arrondissement; 19,4% des suffrages exprimés). [Source de la carte des quartiers: Nonna Mayer, "De Passy à Barbes: deux visages du vote Le Pen à Paris", Revue française de science politique, numéro 6, 1987].

Les listes de "Rassemblement national" obtiennent deux élus à Paris aux législatives de 1986 (à la représentation proportionnelle): Jean-Marie Le Pen et Édouard Frédéric-Dupont, maire CNIP du VIIe arrondissement. Cet électorat conservateur quittera cependant très vite le FN, préférant le vote utile (droite RPR-UDF) au vote protestataire. C'est néanmoins cet électorat (contexte cette fois des manifestations contre l'ouverture du mariage civil aux couples de même sexe) que vise à nouveau le FN aux municipales de 2014 afin de se qualifier au second tour dans l'Ouest parisien.

 

 

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Élections municipales de 1989

Aux élections municipales de 1989, le FN parvient à sa qualifier au second tour dans quatre arrondissements: XXe avec Jean-Marie Le Pen (15,58% au premier tour puis 11,02% au second), XIXe avec Roland Gaucher-Goguillot (10,17% puis 9,06%), XVIIIe avec Patrice de Blignières (11,13% puis 10,32%) et Xe avec Jean-Claude Varanne (10,07% puis 10,87%). Ce dernier est le seul à améliorer son score, bénéficiant des 2,55% au premier tour de Pierre Pauty (Parti Nationaliste Français), candidat FN dans un autre arrondissement en 1977 (il retournera d'ailleurs au FN fin 1992).

L'extrême droite obtient trois conseillers d'arrondissement: Jean-Marie Le Pen (réélu dans le XXe), Patrice de Blignières (XVIIIe) et Roland Gaucher-Goguillot (XIXe). Le président du FN démissionne dès le 27 juin 1989 et est remplacé par Martine Lehideux. Serge Jeanneret, ex-FN (responsable de la fédération de Paris-Est) et ex-PFN, conseiller de Paris sortant apparenté RPR, n'est en revanche pas réélu dans le XVIIe arrondissement.

À noter que dans le Ve arrondissement (celui où se présente Jacques Chirac) la tête de liste du FN est Wallerand de Saint-Just, qui n'atteintque 4,84% des suffrages exprimés.

 

 

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Élections municipales de 1995

Les élections municipales de 1995 sont un bon cru pour le parti lepéniste, avec l'élection de 992 conseillers municipaux dans les villes de plus de 3.500 habitants et, surtout, la victoire dans trois villes de plus de 30.000 habitants: Toulon (Var) avec Jean-Marie Le Chevallier, Orange (Vaucluse) avec Jacques Bompard et Marignane (Bouches-du-Rhône) avec Daniel Simonpieri.

À Paris, le FN dépasse le seuil de 10% des suffrages exprimés dans neuf arrondissements, dont quatre sont pourvus au premier tour. Le FN gagne alors son premier (et jusqu'à présent unique) conseiller de Paris dans le XVIIe arrondissement, Jean-Pierre Reveau.

Cinq conseillers d'arrondissement FN sont en outre élus: Poulain (XIIe; puis Christiane Pacros), Jean-Pierre Reveau (XVIIe), Patrice de Blignières (XVIIIe), Xavier Voute (XIXe) et Martine Lehideux (réélue dans le XXe).

 

 

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 Élections municipales de 2001

Profondément affaibli par la scission mégrétiste de 1998-1999, aux élections municipales de 2001 le FN ne fait élire que 213 conseillers municipaux, contre 240 pour le MNR. Jacques Bompard est en outre réélu maire d'Orange, mais sans mettre en avant son étiquette FN, tandis que pour le MNR Daniel Simonpieri à Marignane et Catherine Mégret à Vitrolles sont réélus.

Le FN ne tourne autour de 5% des suffrages exprimés que dans trois arrondissements parisiens du Nord-Est: le XVIIIe (Martial Bild), le XIXe (Xavier Voute) et le XXe (Martine Lehideux, chef de file sur l'ensemble de Paris en 1995). Aucun conseiller d'arrondissement sortant (Jean-Pierre Reveau tête de liste dans le XVIIe, Christiane Pacros tête de liste dans le XIIe, Xavier Voute tête de liste dans le XIXe, Martine Lehideux tête de liste dans le XXe) n'est donc réélu.

Les candidats du FN (Charles de Gaulle) et du MNR (Jean-Yves Le Gallou) à la mairie de Paris se présentent l'un contre l'autre dans le XVe arrondissement. Enfin, dans un seul, le Xe, le candidat du MNR (Françoise Monestier, tête de liste FN en 1995) dépasse - de 19 petites voix - celui du FN.

 

 

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Élections municipales de 2008

Le FN est au plus bas aux élections municipales de 2008, avec seulement 59 élus.

À Paris, son vote s'uniformise à un niveau proche de celui de 1977 (3,17% en 2008 contre 1,86% en 1977). Retour à la case départ, ou presque. Son candidat à la mairie de Paris, le conseiller régional Martial Bild, quittera le FN début 2009 - en compagnie entre autres de Martine Lehideux, Myriam Baeckeroot et Michel Bayvet - pour fonder avec Carl Lang le Parti de la France.

 

 

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Élection présidentielle de 2012

Le renouveau du vote FN avec Marine Le Pen est visible à Paris, même si  le FN y obtient un score bien moins élevé que sa moyenne nationale: 6,20% contre 17,90%.

Pour les élections municipales de 2014, tout l'enjeu pour Wallerand de Saint-Just - finalement candidat dans le XVe arrondissement après avoir songé au XVIIe - est de reconquérir dans l'Ouest un électorat bourgeois et dans l'Est un électorat populaire.

Pour ce faire, le "Rassemblement Bleu Marine" mise notamment de nouvelles recrues: Michel Bulté, éphémère maire RPR du XIXe arrondissement en 1994-1995; Paul-Marie Coûteaux (VIe), ex-parlementaire européen souverainiste; Philippe Martel (XVIIIe), un ancien collaborateur d'Alain Juppé.

 

 

Pour aller plus loin:

18 décembre 2013

Qu'est-ce qui éloigne / rapproche le FN du gaullisme?

Je vous invite à lire mon article:

L'inspiration gaulliste revendiquée par le FN irrite au sein de l'UMP

17 décembre 2013

Deux points faibles de l'électorat FN: les personnes âgées et les catholiques pratiquants

Alors que 18% des suffrages exprimés se sont portés sur Marine Le Pen au premier tour de l'élection présidentielle de 2012, le FN possède électoralement trois points faibles, pour lesquels je vous propose deux zooms:

- l'ensemble diplôme supérieur à bac +2 (7%) / profession libérale, cadre supérieur (13%)

- l'ensemble personnes âgées de plus de 65 ans (9%) / retraités (10%) zoom

- les catholiques pratiquants réguliers zoom

25 novembre 2013

Petit jeu de "journalaud"

Le Front national a décidément un problème avec une partie de sa base. Preuve en est, à chaque article je reçois sur Twitter une volée de bois vert. Ce qui n'a rien de bien méchant, mais ce qui est assez révélateur de l'état d'esprit d'une partie des militants du FN.

J'ai justement rédigé ce lundi un article sur "ces ralliés au FN vite déçus par le radicalisme des militants". Ce qui fait paraît-il de moi un(e?) "journalope" (contraction de "journaliste" et de "salope": plutôt "journalaud", alors, non?).

Je me livre donc ici à un petit jeu. Si j'avais voulu désinformer et écrire un article militant anti-FN au lieu de faire mon travail de journaliste, voici ce qui aurait été modifié dans mon papier:

 

1. Je n'aurais pas écrit: "Ce ne sont que trois candidats sur des milliers. Des «épiphénomènes» selon Marine Le Pen" ni parlé de "départs individuels".

Mais je me serais abstenu de cette relativisation, voire j'aurais mensongèrement parlé de "mouvement massif".

 

2. Par malhonnêteté, je n'aurais pas rédigé ce passage: "Pour autant Thierry Portheault dit qu’il adhère toujours «complètement» aux «valeurs» et au «projet politique» de Marine Le Pen. «Je reste fidèle à votre politique et je voterai pour vous», concluait-il."

 

3. Je n'aurais surtout pas parlé de "division idéologique de l’extrême droite. Une partie, parfois issue de la droite gaulliste ou de la gauche chevènementiste, adhère à la ligne officielle de Marine Le Pen: le «rassemblement patriotique des Français, tous égaux quelles que soient l’origine ou la religion», comme l’énoncent Nadia et Thierry Portheault. Mais une autre partie, proche de la mouvance «identitaire», opère au contraire une différenciation entre citoyens français à travers l’utilisation politique de l’expression «Français de souche» et l’énoncé d’un discours islamophobe. Les premiers ne veulent pas d’une société multiculturelle et de l’islamisme. Tandis que les second ne veulent pas d’une société multiraciale et de l’islam."

Mais j'aurais écrit quelque chose du genre "pourtant, en adhérant au FN Nadia Djelida-Portheault, d'origine algérienne, aurait dû se douter qu'elle serait forcément la cible dans son propre parti de propos racistes et islamophobes".

 

4. Je n'aurais pas donné la réponse du Front national aux propos d'Arnaud Cléré: "Secrétaire général du FN, Steeve Briois a immédiatement engagé des poursuites judiciaires contre Arnaud Cléré et l’AFP en affirmant qu’il s’agit d’une «manipulation grossière et immorale de Copé» et en dénonçant les «méthodes de voyou» de l’UMP. «Évidemment aucune personne n’a de tatouage nazi» parmi les «130 têtes de listes présentes lors de la réunion interne», assure la tête de liste à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais)."

Il s'agit du reste du seul témoignage (étrangement calqué sur celui des Portheault) que je trouve un peu suspect, mais, n'ayant pas de preuve, cela reste pour l'instant parole contre parole. Comme je l'écris à la fin de mon article: "la justice tranchera."

 

5. Je n'aurais pas pris la peine de rechercher la date exacte et le déroulé de la réunion du 13 octobre à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), ce qui m'a permis d'expliquer que "pour son [Steeve Briois] discours de clôture, la salle avait toutefois été ouverte à tous les «militants, candidats et adhérents»." S'il y avait bien des croix gammées, elles n'étaient donc pas forcément portées par des têtes de liste du FN présentes lors de la réunion interne.

Ceci dit, je ne pense pas qu'il ait pu y avoir des croix gammées nazies. Même si les zones concernées par la convention régionale (Nord - Pas-de-Calais, Picardie, Haute-Normandie) contiennent des foyers de skinheads néo-nazis, je ne les vois pas participer à ce type de manifestations. En revanche, et j'en ai vu lors d'une réunion publique de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont en 2012 et chaque année aux défilés du 1er Mai du FN, il pourrait s'agir d'autres runes qu'affectionne l'extrême droite radicale (qui n'est pas que néo-nazie). Or, cette dernière a toujours eu des liens avec le parti lepéniste (notamment au Département protection sécurité).

 

[Ajout: le FN a également déposé une plainte contre les époux Portheault]

24 octobre 2013

Droit du sol: lepénisation de l'UMP ...ou républicanisation du FN?

Quelques réflexions sur le débat autour du droit du sol.

Il convient selon moi de distinguer:

- Les partisans d'un droit du sol "passif", celui actuellement en vigueur (en sus du droit du sang). Tout enfant né en France de parents étrangers acquiert, de plein droit et de façon automatique, la nationalité française à ses 18 ans (s'il respecte certaines conditions liées à la durée de sa résidence en France).

- Les partisans d'un droit du sol "actif", tel qu'il fut appliqué entre 1993 et 1998. Tout enfant né en France de parents étrangers acquiert, de plein droit et s'il en manifeste la volonté, la nationalité française à ses 18 ans (s'il respecte certaines conditions liées à la durée de sa résidence en France). Il s'agit depuis longtemps de la position de la droite.

- Les partisans du droit sol (qu'il soit "passif" ou "actif"), à l'exception des enfants nés de parents étrangers en situation illégale sur le territoire français. Cette idée fait l'objet de la récente pétition lancée par Jean-François Copé en tant que président de l'UMP: "Je pense qu'une personne entrée illégalement en France n'a pas vocation à y rester. La question du droit du sol pour les enfants de clandestins doit à cet égard être posée. Il ne s'agit bien sûr pas de supprimer le droit du sol, mais de l'interdire pour ceux qui ne respectent pas la loi. La nationalité ne doit pas récompenser l'illégalité".
Il est donc malhonnête de faire croire que l'UMP proposerait de supprimer le droit du sol alors qu'elle propose uniquement de le conditionner à une présence légale sur le territoire français.

- Les opposants au droit du sol. Telle est depuis longtemps la position du FN, le projet de Marine Le Pen proposant la "suppression du droit du sol". Cette position est contraire à la tradition républicaine française depuis la Deuxième République (reprenant là la tradition monarchique).
À noter d'ailleurs que l'ex-chevènementiste Florian Philippot, vice-président du FN, semble vouloir infléchir ce qui constitue pourtant un des fondamentaux du lepénisme: "Il convient ainsi de mettre fin à l'attribution automatique de la nationalité pour les enfants nés de parents étrangers" (communiqué). Or, mettre fin au droit du sol automatique, ce n'est pas ou plus le supprimer purement et simplement. En étant provocateur, on pourrait donc moins parler de "lepénisation de l'UMP" que d'amorce, sur ce point précis, de républicanisation d'une partie du FN. Un militant politique anti-FN le regrettera, mais le citoyen non partisan que je suis ne peut que s'en féliciter.

 

[Ajout 26/10/2013. Entretien intéressant sur le sujet avec la juriste Marie-Laure Basilien-Gainche: "Le projet de l’UMP est très flou"]

15 octobre 2013

Historique des conseillers généraux FN

Chronologie des conseillers généraux élus sous l'étiquette FN (hors conseillers de Paris):

1985 Bouches-du-Rhône Marseille-Notre-Dame-du-Mont Jean Roussel
1988 Manche Canisy Fernand Le Rachinel
1989 (p) Bouches-du-Rhône Salon-de-Provence Philippe Adam
1992 Alpes-Maritimes Nice-14 Jacques Peyrat
1994 Manche Canisy Fernand Le Rachinel
Var Toulon-6 Eliane Guillet de la Brosse
Eure-et-Loir Dreux-Ouest Marie-France Stirbois
1997 (p) Haut-Rhin Mulhouse-Nord Gérard Freulet
1998 Var Toulon-5 Dominique Michel
Oise Noyon Pierre Descaves
Bouches-du-Rhône Marignane Daniel Simonpieri
2001      
2002 (p) Vaucluse Orange-Ouest Jacques Bompard
2004 Vaucluse Orange-Est Marie-Claude Bompard
2008      
2011 Var Brignoles Jean-Paul Dispard
Vaucluse Carpentras-Nord Patrick Bassot
2013 (p) Var Brignoles Laurent Lopez

(p): élection cantonale partielle

Compilation personnelle à partir de mes archives électorales

 

Rappels:

 

02 octobre 2013

Le FN est-il à l'extrême droite?

Que le Front National refuse l'étiquette d'extrême droite n'est pas nouveau. D'autres partis politiques revendiquent d'ailleurs un positionnement qui ne correspond pas à la réalité: par exemple le Nouveau Centre d'Hervé Morin est à droite mais se dit au centre, la Gauche Moderne de Jean-Marie Bockel est à droite mais se dit à gauche.

Cela fait justement bien longtemps que je suis à la recherche d'une technique pour classer le plus scientifiquement possible les partis politiques. Technique qui se doit bien entendu d'être opérante à la fois dans le temps et dans l'espace.

J'en suis vite arrivé à la conclusion qu'il fallait, déjà, impérativement séparer les idées du positionnement politique. Pourquoi? Tout simplement parce que les familles idéologiques bougent dans le temps (les libéraux à gauche au XIXe siècle puis à droite au XXe siècle) et dans l'espace (il existe en Europe des partis libéraux positionnées à gauche, au centre, à droite ou à l'extrême droite).

À ces deux critères, qu'il convient de distinguer, s'ajoute celui du rapport au pouvoir en place, c'est-à-dire l'appartenance à la majorité gouvernementale ou à l'opposition, ou plutôt aux oppositions puisqu'elles sont toujours plurielles.

 

En résumé, un parti politique peut toujours se définir par trois critères:
1) Son attitude vis-à-vis du gouvernement, qui se résume à deux positions: majorité ou oppositions.
2) Son idéologie de référence (possibilités illimitées).
3) Son positionnement géographique sur l'échiquier politique, qui se résume à cinq positions: extrême droite ou droite ou centre ou gauche ou extrême gauche.

 

Qu'en est-il du Front National? Marine Le Pen a-t-elle raison en refusant de classer son parti à l'extrême droite?

1) Son attitude vis-à-vis du gouvernement. Le FN est bien entendu dans l'opposition à la majorité présidentielle de François Hollande et à la majorité parlementaire de Jean-Marc Ayrault.

2) Son idéologie de référence. Comme la plupart des partis politiques aujourd'hui, qualifier l'idéologie du FN n'est pas évident. Le terme de national-populisme est souvent utilisé, et selon moi avec raison, même si le frontisme est passé d'un national-libéral-populisme sous Jean-Marie Le Pen à un national-social-populisme sous Marine Le Pen (avis aux cons: il ne s'agit absolument pas sous ma plume d'une allusion au national-socialisme hitlérien, le gaullisme par exemple étant lui-même national et social).

3) Son positionnement sur l'échiquier politique. C'est là que Marine Le Pen bloque sur son classement à l'extrême droite. Pourtant, où d'autre classer le FN sur l'échiquier politique?
À droite? Non, car il n'appartient pas au système d'alliance de la droite dominé par l'UMP. Au centre? À gauche? À l'extrême gauche?
De par son insertion dans aucun système d'alliance, de par ses interactions politiques et de par son histoire, le FN appartient aujourd'hui à l'extrême droite. Peut-être cela changera-t-il demain. François Bayrou, par exemple, sans changer de corpus idéologique est passé de la droite au centre en 2005-2007 puis semble actuellement repasser à droite.

De fait, comme Jean-Pierre Chevènement en 2002, François Bayrou en 2007-2012 et Marine Le Pen, je considère que les frontières partisanes ne correspondent pas aux vrais clivages idéologiques. Une recomposition du paysage politique n'est donc pas à exclure un jour, mais elle ne pourrait s'opérer que dans la foulée d'une élection présidentielle victorieuse.

 

En conclusion, le FN est un parti national-populiste positionné à l'extrême droite et appartenant à l'opposition.

16 septembre 2013

FN: François Fillon ravive les divisions à droite

Alors que le FN tenait son université d'été à Marseille, l'ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a relancé la question des relations entre la droite et l’extrême droite

http://www.la-croix.com/Actualite/France/Francois-Fillon-...