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21 janvier 2009

Premiers sondages sur les élections européennes de 2009

Quelques enseignements des premiers sondages dont j'ai eu connaissance (publiés ou non*, entre septembre 2008 et janvier 2009) sur les élections européennes :

- plus de la moitié des Français (54%) déclare pouvoir encore changer d'avis.

- l'UMP (22-25% des intentions de vote) devance le PS, qui tourne autour de 20% (19% dans le sondage non publié réalisé en janvier, contre 25% pour l'UMP).

- le MoDem se maintient autour de 12-13% (jusqu'à 14,5% sans listes Nouveau Centre, ce qui signifie que ce dernier possède bien, en dépit de ses 2 à 3%, un petit pouvoir de nuisance vis-à-vis du MoDem).

- l'extrême gauche serait en mesure d'atteindre son record historique, avec en moyenne 13% des intentions de vote (8-10% pour le Nouveau Parti Anticapitaliste-NPA d'Olivier Besancenot; 3-4% pour Lutte Ouvrière).

- le rassemblement écologiste autour de Daniel Cohn-Bendit (Verts, etc.) oscille autour du seuil symbolique des 10% (ce qui correspond aux meilleurs scores des Verts aux élections europénnes de 1989 et 1999).

- le FN demeure bel et bien présent, avec en moyenne 6-7% des intentions de vote.

- le MPF de Philippe de Villiers talonne le FN mais dépasse difficilement 5-6%, tout en devançant largement Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan (1 à 2%).

- le front "noniste" PCF-Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon progresse notablement entre septembre 2008 (2,5% des intentions de vote, PCF seul) et janvier 2009 (5%).

 

- l'électorat le plus fidèle est celui de Nicolas Sarkozy (62 à 63% de ses électeurs au premier tour de l'élection présidentielle voteraient pour les listes UMP), suivi par celui de Ségolène Royal (52 à 54% de ses électeurs voteraient pour les listes PS) et, enfin, celui de François Bayrou (48% de ses électeurs voteraient pour les listes MoDem, le reste se dispersant à part à peu près égales entre l'UMP ou le PS, voire Les Verts selon la présence ou non de listes Nouveau Centre).

 

- le PS séduit autant au sein de l'électorat "noniste" de 2005 (22 à 23% des personnes ayant voté "non" ont l'intention de voter pour les listes PS) que "ouiste" (20% de ceux ayant voté "oui"), ce qui risque de lui poser encore un problème dans la définition d'un projet politique européen (même si le parti dirigé par Martine Aubry s'en sortira certainement avec des formules creuses et consensuelles sur "l'Europe sociale" bla bla bla).

- l'UMP fait une percée dans l'électorat "ouiste" (34% des personnes ayant glissé un bulletin "oui" ont l'intention de voter pour les listes UMP).

 

- Les intentions de vote des électeurs "nonistes" : PS (22-23%), UMP (17-20%), NPA (15-17%), PCF-Parti de Gauche (9-10%), MoDem (7-10%), Verts-écolos (6-9%), MPF (6-9%), FN (6%), etc.

- Les intentions de vote des électeurs "ouistes" : UMP (34%), PS (20%), MoDem (17-20%), Verts-écolos (8%), etc.

(en vert : chiffre significativement supérieur au total des intentions de vote pour les listes du parti; en rouge : chiffre significativement inférieur au total des intentions de vote pour les listes du parti)

 

* notamment le sondage Ifop pour Paris Match réalisé les 27 et 28 novembre 2008 auprès de 881 électeurs potentiels, extraits d’un échantillon représentatif de 959 personnes; commandés par un parti politique, les trois autres sondages n'ont pas été rendus publics

09 décembre 2008

NEP ou НЭП ?

hue.jpgLe sénateur du Val-d'Oise Robert Hue, ancien secrétaire national puis président du PCF, ne manque pas d'humour.

Démissionnaire des instances dirigeantes du parti, mais non du parti en lui-même, il a en effet lancé aujourd'hui son propre club (un de plus !) sous le nom de Nouvel Espace Progressiste (NEP).

NEP, voilà qui rappelle la Nouvelle politique économique (NEP en russe, pour НЭП : Новая Экономическая Политика) impulsée en 1921 par Lénine !

 

(remarque : il ne s'agit pas d'un nouveau parti politique mais d'un club, contrairement à ce qu'on peut lire ici ou là...)

24 novembre 2008

Les convictions d'abord !

marianne.jpgLes courants minoritaires dans un parti se sont tous posés un jour la question. Faut-il rester en attendant d'être en situation de changer son parti de l'intérieur, quitte en attendant à cautionner une ligne politique opposée à ses convictions profondes. Ou faut-il prendre acte de son impossibilité à devenir majoritaire et, du coup, rompre pour partir créer sa propre organisation partisane. Tel est le choix opéré récemment à droite par Nicolas Dupont-Aignan, ex-UMP, et à gauche par Jean-Luc Mélenchon, ex-PS.

L'un et l'autre étaient sans doute las de jouer le rôle de l'éternel minoritaire de service.

À deux reprises, Nicolas Dupont-Aignan s'est en effet présenté à la présidence de l'UMP. En 2002 face à Alain Juppé (15%) puis en 2004 face à Nicolas Sarkozy (9%). Dimanche, il a officiellement transformé son club Debout la République - créé en 1999 au sein du RPR - en véritable parti politique.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, depuis vingt ans il a été de tous les courants à la gauche du PS : Nouvelle École Socialiste (1988), Gauche Socialiste (1991), Nouveau Monde (2002), Trait d'Union (2005), Un Monde d'Avance (2008). "Ça suffit comme ça", estime-t-il aujourd'hui en créant le Parti de Gauche.

Les socialistes républicains du PS comme les gaullistes nationaux-républicains du RPR ont pourtant bel et bien été à un moment à la tête de leur formation respective. Pour rien. Henri Emmanuelli a ainsi été premier secrétaire du PS entre 1994 et 1995, mais sur la base d'une motion hétéroclite sans odeur, sans saveur et sans couleur. Philippe Séguin a été président du RPR de 1997 à 1999, mais dans le contexte d'une alliance idéologiquement contre-nature avec les balladuro-sarkozystes. Bref, ni l'un ni l'autre n'ont pu enrayer la dérive libérale commune aux deux partis qu'ils ont respectivement dirigés.

D'aucuns raillent aujourd'hui la démarche de Jean-Luc Mélenchon et de Nicolas Dupont-Aignan. Personnellement, je préfère plutôt saluer leur courage. Les précédents, de Michel Jobert à Jean-Pierre Chevènement, ainsi que le mode de financement de la vie politique française (figée entre deux élections législatives), incitaient effectivement plus à fermer sa gueule et mettre son drapeau dans sa poche qu'à démissionner pour porter haut et fort ses convictions.

16 juillet 2008

Comme un parfum de IIIe et de IVe République...

Nicolas Sarkozy a proposé aujourd'hui, à la surprise générale, d'abaisser de vingt à quinze députés (2,6% des 577 députés) le seuil de constitution d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale. Au Sénat, ce seuil est déjà de quinze sénateurs (4,5% des 331 sénateurs).

Demandée l'année dernière, après les élections législatives, par le PCF et le PRG, mais refusée par l'UMP et le PS, cette réforme permettrait à l'opposition de disposer d'un groupe politique supplémentaire. Avec, d'un côté, la reconstitution d'un groupe de députés communistes et apparentés (entre dix-sept et dix-neuf élus). Et, de l'autre, la création d'un groupe associant le PRG (huit députés), Les Verts (quatre députés) et des divers gauche (entre quinze et dix-huit élus au total pour ce groupe technique). Voire, pourquoi pas !, le MoDem (trois députés).

Avec cette proposition, Nicolas Sarkozy espère donc convaincre une partie des dix-huit parlementaires de gauche (quatorze PRG et quatre divers gauche) qui se sont abstenus en première lecture de voter au Congrès en faveur du projet de loi constitutionnelle.

Enfin, cette réforme permettrait également, à droite cette fois, au Parti Radical dit "valoisien" (dix-neuf députés), associé à l'UMP, de former s'il le souhaite son propre groupe.

Permettant ainsi éventuellement aux radicaux de diriger deux groupes parlementaires, ce qui ne leur était pas arrivé depuis la dernière législature de la IVe République (1956-1958). Il plane décidément comme un parfum de IIIe République et de IVe République dans ces tractations destinées à réunir les trois cinquièmes des suffrages exprimés au Congrès...

20 mars 2008

Bilan des élections municipales pour le PCF

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Villes conservées par le PCF :

- Saint-Denis

- Nanterre

- Vitry-sur-Seine

- Champigny-sur-Marne

- Vénissieux

- Ivry-sur-Seine

 - Arles

- Le Blanc-Mesnil

- Sevran

- Fontenay-sous-Bois

- Villejuif

- Bobigny

- Martigues

- Aubagne

- Saint-Ouen

- Gennevilliers

- Bagneux

- La Courneuve

- Choisy-le-Roi

- Echirolles

- Tremblay-en-France

- Saint-Martin-d'Hères

- Stains

- Bagnolet

- Malakoff

 

Villes gagnées par le PCF :

- Dieppe : UMP -> PCF

- Villeneuve-Saint-Georges : PRG -> PCF

 

Villes perdues par le PCF :

- Calais : PCF -> UMP

- Aubervilliers : PCF - > PS