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01 janvier 2012

2012

Bonne année à tous,

fidèles lecteurs ou internautes de passage!

09 décembre 2011

Accusée Union europénne, levez-vous!

Je vous invite vivement à acheter La Croix de ce jour, avec un dossier spécial présentant les arguments "pour" et "contre" l'actuelle construction européenne.

Pour chaque thématique ("démocratie", "libéralisme", "identité", "influence"), un journaliste de La Croix s'est fait accusateur et un autre défendeur.

(j'ai personnellement joué le rôle d'accusateur sur L'Union européenne non démocratique et sur L'Union européenne cheval de Troie du néolibéralisme).

La Croix

23 novembre 2011

Pourquoi je demeure contre le droit de vote des étrangers

La question du droit de vote et d'éligibilité des étrangers (1) revient dans le débat politique. En tant que citoyen, j'y suis franchement et résolument hostile.

Pour deux raisons essentielles:

1. Lien indissociable entre citoyenneté (droit de vote) et nationalité - je ne développe pas cette idée, maintes fois expliquée par des politologues, des juristes, des philosophes et des politiques.

2. Lutte contre le tribalisme et le communautarisme, qui tendent à faire passer avant l'appartenance à la communauté nationale des appartenances que la République se doit par nature de ne pas reconnaître (fondées sur l'origine géographique, la couleur de peau, la religion, etc.).

La seule inégalité légitime en République est en effet celle fondée sur la distinction entre nationaux et résidents étrangers (qui n'ont, précisément, pas le droit de vote ou pas accès à certains emplois publics), les citoyens étant, eux, égaux devant la loi sans distinction d'origine, de race supposée ou de religion. Ceci contrairement au discours d'extrême droite consistant à trier les Français en fonction de leur origine (expression "Français de souche") ou de leur religion (hier les Français protestants ou juifs, aujourd'hui les Français musulmans).

Réserver le droit de vote aux seuls nationaux (parallèlement à la suppression de la binationalité en cas de naturalisation), c'est donc favoriser l'assimilation républicaine en participant de la prise de conscience de la part des Français d'origine étrangère que leur communauté de destin c'est désormais celle qu'ils forment avec tous leurs concitoyens Français (avec lesquels ils partagent des droits exclusifs (2)), et non pas, par exemple, avec leurs voisins de palier étrangers, même s'ils possèdent la même origine, la même couleur de peau ou pratiquent la même religion qu'eux.

En réalité, pour être honnête, il n'y a qu'un argument valable à mes yeux en faveur du droit de vote des résidents étrangers: à défaut de rétablir le lien indissociable entre citoyenneté et nationalité, rompu par l'actuelle construction européenne (traité de Maastricht), ce serait le seul moyen de noyer en quelque sorte la "citoyenneté européenne", qui fait qu'un Français est aujourd'hui artificiellement sensé se sentir plus proche d'un Letton ou d'un Bulgare que d'un Marocain ou d'un Québécois.

 

(1) Le terme "immigré", qui ne signifie juridiquement rien (même si des ignares parlent du "droit de vote des immigrés"), est à proscrire au profit des seules notions de Français et d'étrangers, "comprendre par-là ‹non citoyens de la République Française› et pas quelque autre fantasmagorie", comme le souligne joliment Brath-z sur son blog.

(2) C'est d'ailleurs pour cette raison que Dominique de Villepin propose son "revenu citoyen", comme j'ai déjà eu l'occasion de le souligner.

20 octobre 2011

Pour l'honneur du Gaullisme - Contre-enquête sur un héritage

Publication ce jeudi 20 octobre de mon livre d'entretiens

avec l'ancien ministre gaulliste Jean Charbonnel

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08 octobre 2011

Journaliste politique: aller voter ou ne pas aller voter à la primaire PS-PRG?

Une consœur m'a appelé la semaine dernière dans le cadre d'un article sur les journalistes politiques et la primaire PS-PRG: aller voter ou ne pas aller voter?

Je n'ai pas souhaité lui répondre. Pour une raison toute simple: si je vais voter ou si je ne vais pas voter, c'est une décision de citoyen, pas une décision de journaliste. Bref, cela n'a absolument pas à figurer dans un article sur la primaire ...et les journalistes politiques.

Ceci dit, je comprends mes confrères médiatiques qui ne veulent pas aller voter, et je trouve à ce propos la réponse à Rue89 d'Edwy Plenel très pertinente et intelligente:

"Je suis le porte-drapeau de Mediapart, de ses journalistes et de ses lecteur multiples: socialistes, écolos ou gaullistes sociaux. Le site est lu par toutes les nuances de l'opposition. Comme je représente cette collectivité et que je ne souhaite pas l'engager par ma présence, je ne voterai pas. Les journalistes de Mediapart, eux, sont libres de faire ce qu'ils veulent. Il n'y a pas de consigne."

N'étant pas un journaliste médiatique et ne couvrant pas la gauche (la problématique serait différente pour moi s'il s'agissait d'une primaire à droite ou au centre, avec potentiellement des militants qui m'identifieraient), je peux donc tranquillou décider en mon âme et conscience de citoyen d'aller voter ou de ne pas aller voter (mon choix est d'ailleurs fait).

 

Quoi qu'il en soit, je me permets de reprendre ci-dessous trois remarques que j'avais postées en commentaire du blog de David Desgouilles, qui m'avait amicalement interpellé dans une de ses notes:

1) L'engagement à signer pour voter à la primaire n'est pas "je suis de gauche" mais "je me reconnais dans les valeurs de la gauche et de la République" – notons au passage que cela signifie qu'on pourrait, dans l'esprit du PS et du PRG, se reconnaître dans les valeurs de la gauche mais pas dans celles de la République, bref que les valeurs de la République ne seraient donc pas par définition contenues dans celles de la gauche.

2) On ne sait pas trop quel est le lien entre "les valeurs" et "le projet": ce projet n'est-il que la déclinaison de ces valeurs ou est-ce en sus? Quoi qu'il en soit, je connais peu de militants non de gauche – c'est-à-dire du centre ou de droite – qui ne se reconnaîtraient pas dans "le projet d'une société de liberté, d'égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire". Après, tout dépend il est vrai de la définition que l'on donne à ces mots, de la hiérarchisation que l'on établit entre eux et des moyens que l'on privilégie pour les réaliser. Impossible toutefois pour le PS et le PRG de rentrer dans ces détails, car certains candidats à la primaire défendent des options inconciliables.

3) Le PS précise de toute façon que signer la charte d'adhésion aux valeurs de la gauche n'oblige pas de voter pour le candidat désigné puisque "dans le secret de l'isoloir, le vote est bien sûr libre": "Si vous avez voté à la primaire, cela ne vous contraint en aucune manière".