Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20 avril 2007

François Bayrou

objectif : porter le centre au second tour

 

medium_bayrou02.jpgLa barre est placée très haut pour François Bayrou. Après avoir obtenu 6,84% des suffrages exprimés en 2002, ne serait-ce qu'obtenir un score à deux chiffres aurait pu apparaître comme une réussite pour le président de l'UDF. Mais les sondages le plaçant quelques points derrière Ségolène Royal, voire à égalité avec elle, ont fait de lui un des possibles candidats du second tour. Ce sera en tout cas dorénavant plus à cette aune qu'au pourcentage obtenu que sa candidature sera évalués. D'autant plus que tous les sondages ayant testé cette hypothèse l'ont donné vainqueur au second tour, aussi bien face à Nicolas Sarkozy que Ségolène Royal. François Bayrou joue donc, dimanche, son va-tout. Qualifié face à Nicolas Sarkozy, il pourrait espérer traduire dans la réalité son rêve de toujours d'un "grand centre" ouvert à l'aile réformiste et européenne du PS (Michel Rocard, Jacques Delors, Dominique Strauss-Kahn). Face à Ségolène Royal, en revanche, il apparaîtrait comme le candidat de la droite (avec le soutien de Nicolas Sarkozy) dans le cadre d'un duel droite-gauche. Retour à la case départ, donc, pour l'UDF. Et finies les velléités centristes. Enfin, sa non-qualification au second tour le placerait au pied du mur. Soit faire monter les enchères entre les deux finalistes. Soit ne pas trancher en les renvoyant dos-à-dos dans la perspective de la prochaine présidentielle, en 2012. Un non-choix qui risquerait toutefois de coûter cher à l'UDF aux élections législatives de juin prochain.

Olivier Besancenot

objectif : incarner la relève à la gauche de la gauche

 

medium_besancenot02.jpgTrois enjeux se fixent autour de la candidature d'Olivier Besancenot. Tout d'abord, être le cinquième homme, derrière les quatre candidats qui visent le second tour (François Bayrou, Jean-Marie Le Pen, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy). Ensuite, terminer en tête des candidats de la gauche "noniste" (Olivier Besancenot, José Bové, Marie-George Buffet, Arlette Laguiller, Gérard Schivardi). Avec 4,25% des suffrages exprimés, Olivier Besancenot était déjà arrivé en 2002 devant le candidat du PCF (Robert Hue : 3,37%) mais derrière Arlette Laguiller (5,72%). Enfin, justement, devancer  Lutte ouvrière (LO). Que la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) d'Alain Krivine obtienne un meilleur résultat que LO représenterait un véritable petit séisme au sein du courant trotskiste. Malgré les sondages qui peuvent laisser Olivier Besancenot espérer remplir ces trois objectifs, dépasser dimanche la barre symbolique et financière des 5% ne sera pas chose facile dans le contexte de la candidature supplémentaire de José Bové.

José Bové

objectif : donner une suite au "non" de gauche

 

medium_bove07.jpgLa candidature de José Bové est une des nouveautés de ce scrutin présidentiel. L'ancien syndicaliste paysan n'est toutefois pas parvenu à rassembler autour de lui l'ensemble des Collectifs unitaires antilibéraux – issus des Collectifs pour un "non" de gauche – qui ne sont pas parvenus à s'accorder sur une candidature unique. L'altermondialiste a cependant reçu le soutien de quelques membres du PCF (Patrick Braouezec) et des Verts (Francine Bavay, Patrick Farbiaz, Gilles Lemaire) De son score dépendra l'avenir de cette nébuleuse qui tente d'exister entre les appareils partisans que sont le PCF et la LCR. "Notre combat se poursuivra après la présidentielle, nous continuerons à nous battre à l'occasion des législatives et des municipales", a-t-il insisté, mercredi soir, à Toulouse. Enfin, outre la gauche "noniste", le "faucheur volontaire" d'OGM, espère aussi séduire des électeurs écologistes.

Marie-George Buffet

objectif : enrayer le déclin électoral du PCF

 

medium_buffet02.jpgPartie prenant des Collectifs unitaires antilibéraux, le PCF a longtemps hésité avant de se lancer dans la course présidentielle. Certains de ses membres ont d'ailleurs choisi de soutenir la candidature de José Bové plutôt que celle de Marie-George Buffet, qui s'est mise en congé du secrétariat national du parti pour la durée de la campagne. En 2002, pour la première fois, le candidat du PCF avait été devancé par deux candidats issus de l'extrême gauche trotskiste : 3,37% pour Robert Hue (PCF), 4,25% pour Olivier Besancenot (LCR) et 5,72% pour Arlette Laguiller (LO). L'espoir pour le parti créé en 1920 est donc de retrouver la première place à la gauche du PS, perdue après sa participation au gouvernement de "gauche plurielle". Le score de la candidate du PCF sera par ailleurs regardé à la loupe, afin de voir si elle est parvenue ou non à enrayer le déclin électoral du parti : 15,35% à l'élection présidentielle de 1981 (Georges Marchais), 6,76% à celle de 1988 (André Lajoinie, concurrencé par le "communiste rénovateur" Pierre Juquin), 8,64% en 1995 (Robert Hue), 3,37% en 2002 (Robert Hue). Ce dernier chiffre étant le score à battre, aux deux chiffres après la virgule près.

Arlette Laguiller

objectif : conserver sa 5e place

 

medium_laguiller99.jpgSeul candidat à avoir été en lice à toutes les élections présidentielles depuis 1974, Arlette Laguiller doit montrer qu'il ne s'agit pas d'une candidature de trop. Première femme à briguer l'Élysée, la porte-parole de Lutte ouvrière (LO) s'est tout de suite imposée dans l'électorat d'extrême gauche en obtenant d'emblée 2,33%. Contre 0,37% à Alain Krivine, qui avait pourtant récolté 1,06% en 1969. En 1981, elle est l'unique candidate trotskiste (2,30%). Et, depuis elle ne cesse d'améliorer son score : 1,99% en 1988, 5,30% en 1995, 5,72% en 2002. Cette dynamique risque toutefois d'être enrayée, dimanche, par l'irruption d'Olivier Besancenot (LCR), qui l'avait déjà talonnée il y a cinq ans (4,25%) et qui la devance aujourd'hui largement dans les sondages. Quel que soit son score, Arlette Laguiller a d'ores et déjà annoncé qu'il s'agissait de son dernier tour de piste.