Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06 avril 2011

Bilan des élections cantonales pour les écologistes (hors EELV)

Les résultats détaillés (tris et calculs personnels):

nuance candidats voix % (1) % (2)
Cap21 (3) 26 16.660 0,18 10,47
AEI 16 3.339 0,04 3,74
GE (4) 10 2.171 0,02 3,20
MEI (5) 4 4.073 0,04 19,47
LT-NEHNA 14 3.460 0,04 3,20
MHAN 4 489 0,01 1,46
RE 1 62 0,00 1,08
PPLD 10 468 0,01 1,10
BE (6) 1 1.085 0,01 16,31
AE 2 220 0,00 5,18
LVVDM 3 415 0,00 3,24
divers 24 10.892 0,12 9,93
Total 115 43.334 0,47  

(1) moyenne nationale

(2) moyenne sur les cantons présents

(3) Y compris les candidats Cap21 soutenus par EELV

(4) Y compris les candidats GE soutenus par le MoDem

(5) Dont un candidat MEI soutenu par EELV

(6) Soutenu et avec remplaçante PS

 

AEI - Alliance Écologiste

GE - Génération Écologie

MEI - Mouvement Écologiste Indépendant

LT-NEHNA - Le Trèfle - Les Nouveaux Écologistes Homme, Nature, Animaux

MHAN - Mouvement Homme, Animaux, Nature

RE - Renouveau Écologique

PPLD - Parti Pour La Décroissance

BE - Bretagne Écologie

AE - Ajaccio Énergie

LVVDM - Ligue Verte (Val-de-Marne)

 

Les élus:

nuance département canton élu sortant
Cap21 (1) Haut-Rhin Huningue Max Delmond non
divers (2) Alpes-Maritimes Grasse-Sud Jean-Raymond Vinciguerra oui

(1) Cap21 soutenu par EELV, le PS et le MoDem

(2) Divers écologiste avec soutien EELV et PS

 

[la publication de cette note a tardé car j'attends toujours que GE me confirme ses dix candidats - d'autres notes sont en préparation mais dans l'attente de quelques retours de partis politiques]

23 mars 2011

Les 20 meilleurs scores départementaux d'Europe Écologie Les Verts aux élections cantonales

Moyenne nationale : 8,22%

LOIRE ATLANTIQUE (44) 15,35
ILLE ET VILAINE (35) 15,11
HAUTE SAVOIE (74) 14,70
RHONE (69) 14,25
VAL DE MARNE (94) 14,09
YVELINES (78) 13,91
ISERE (38) 13,52
DROME (26) 13,03
TERRITOIRE DE BELFORT (90) 12,79
BAS RHIN (67) 12,47
HAUTE GARONNE (31) 12,01
SAVOIE (73) 11,60
ESSONNE (91) 11,53
GIRONDE (33) 11,37
FINISTERE (29) 11,27
HAUTS DE SEINE (92) 11,16
VENDEE (85) 11,16
ARDECHE (07) 11,07
VAL D'OISE (95) 10,07
GARD (30) 10,04

Tous droits réservés Laurent de Boissieu

22 septembre 2009

L'écologie fait son chemin au MoDem

orangeverte.jpgLe MoDem de François Bayrou est-il la deuxième formation écologiste française, après Les Verts ? La question, qui serait apparue hier incongrue pour l'UDF, semble aujourd'hui de plus en plus légitime pour le MoDem.

Outre l'UDF, encore majoritaire à sa direction (avec trois vice-présidents sur six et deux tiers des membres du bureau exécutif), le MoDem compte statutairement un second mouvement fondateur : Citoyenneté Action Participation pour le XXIe siècle (Cap 21), parti écologiste créé par l'ancienne ministre de l'environnement Corinne Lepage. "Je suis venue au MoDem avec une offre écologique identifiée, une tonalité politique différente de celle de l'UDF", insiste l'intéressée. Vice-présidente du MoDem, Corinne Lepage siège notamment aux côtés de Jean-Luc Bennahmias, ancien secrétaire national des Verts (1997-2001), tandis qu'un autre ancien secrétaire national des Verts, Yann Wehrling (2005-2006), est entré le 6 septembre dernier au bureau exécutif.

Reste à savoir dans quelle mesure ces touches vertes au sein du parti orange pèsent sur son orientation. "Notre arrivée a été décisive : avec nous, le MoDem est au niveau sur tous les sujets qui touchent au développement durable", se félicite Jean-Luc Bennahmias. "Le MoDem ne porte pas encore le projet de développement durable que je souhaiterais, nuance Corinne Lepage. C'est l'enjeu du prochain congrès programmatique", début décembre. Seul invité politique extérieur présent à son université de rentrée, le député des Verts François de Rugy estime aussi que "sur l'écologie les positions du MoDem restent à préciser". Tout en constatant avec satisfaction que, dans sa région, "par rapport à l'UDF, sous l'influence des gens de Cap 21, les élus MoDem ont cheminé vers Les Verts, par exemple contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique)".

"C'est une question de culture, analyse Corinne Lepage. François Bayrou n'a pas encore renversé sa pensée au point de commencer par le sujet de la finitude des ressources, dont tout le reste découle". Il n'empêche, les penseurs Denis de Rougemont (1906-1985), Bernard Charbonneau (1910-1996) (1) ou Jacques Ellul (1912-1994), auquel se réfère explicitement l'ancien candidat à l'élection présidentielle, établissent des ponts intellectuels entre le personnalisme chrétien et l'écologie politique, y compris dans sa version radicale prônant la décroissance. Ce qui se traduit concrètement par des combats communs, à commencer par le fédéralisme. Aux dernières européennes, les deux électorats les plus proeuropéens furent ainsi à égalité ceux du MoDem et d'Europe - Écologie, avec 89% des électeurs "attachés" à la construction européenne (2). Et, si François Bayrou apparaît moins radicalement régionaliste que Les Verts, alliés traditionnel des partis de la fédération "Régions et Peuples Solidaires", il plaide depuis longtemps en faveur de la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Deux des trois députés MoDem, François Bayrou et Jean Lassalle, ont en outre été imprégnés dans leur jeunesse de la philosophie de Lanza del Vasto (1901-1981), disciple de Gandhi et fondateur des communautés de l'Arche, qui participa aux actions non-violentes contre l'extension du camp militaire du Larzac.

Ces convergences n'excluent bien entendu pas des divergences. Fils et frère de berger, Jean Lassalle, président de l'Association des populations des montagnes du monde, s'oppose ainsi à la réintroduction des grands prédateurs – ours et loups – dans ses Pyrénées. François Bayrou a par ailleurs profité de l'université de rentrée de son parti pour bien marquer sa différence avec le député des Verts Yves Cochet, en indiquant qu'il n'était "pas un malthusien partisan de la décroissance". Demeure également la question du nucléaire, qui a historiquement servi de catalyseur du mouvement écologiste en France. "Le débat n'est pas tranché au MoDem", affirme Jean-Luc Bennahmias. "Sur les OGM ou sur le nucléaire je perçois des changements notables dans le discours de François Bayrou depuis que je l'ai rejoint, poursuit Corinne Lepage. Nos discussions finissent par porter des fruits car, il y a deux ans, il n'aurait jamais déclaré que la taxe carbone était un coup de pouce au lobby nucléaire ou qu'il était faux de dire que l'électricité n'est pas émettrice de gaz à effet de serre". Décryptage de Jean-Luc Bennahmias : "Les racines terriennes de François Bayrou font qu'il était plus facile à former à l'écologie qu'un urbain".

Enfin, si certains Verts, comme François de Rugy ou Daniel Cohn-Bendit (pour qui "la page [de son altercation avec François Bayrou] a été tournée assez rapidement"), ont ouvert un dialogue avec le MoDem, d'autres y sont fermement hostiles (Yves Contassot, Francine Bavay). Le positionnement des deux partis sur l'axe droite-gauche n'est effectivement pas le même. Les électeurs d'Europe - Écologie trouvaient ainsi majoritairement que le PS n'était "pas assez à gauche" (58%), un sentiment en revanche minoritaire chez ceux du MoDem (28%). "Europe - Écologie a beaucoup recentré les Verts, dont une partie est d'extrême gauche", corrige Corinne Lepage, chantre d'une "écolonomie sociale de marché". De fait, aux élections européennes, 20% des électeurs de François Bayrou à la présidentielle ont préféré les listes Europe - Écologie à celles du MoDem (2). Et, à l'université de rentrée de ce dernier parti, l'idée d'une alliance entre l'orange et le vert semblait progressivement faire son chemin dans l'esprit des militants.

 

Laurent de Boissieu

(version raccourcie publiée dans  La Croix, 22/09/2009)

 

(1) Bernard Charbonneau est l'auteur de la formule "On ne peut poursuivre un développement infini dans un monde fini".

(2) Sondage TNS Sofres réalisé le 7 juin auprès d'un échantillon national représentatif de 2 000 personnes.

06 mars 2008

Les Verts : retrouver leur poids électoral de 2001

Les enjeux du scrutin, parti par parti

3/8 : Les Verts

695405474.gif

Les Verts s'étaient rendus incontournables à gauche à l'occasion des élections locales de 2001. Selon les travaux du Centre de recherche politique de Sciences-Po (Cevipof), aux dernières municipales les Verts avaient recueilli 12,21% des suffrages exprimés dans les villes de plus de 9 000 habitants où ils présentaient des listes autonomes, contre seulement 6,02% en 1995. Dans de nombreuses grandes villes, à l'exemple de Paris, la liste conduite par le PS l'a emporté après fusion avec celle des Verts. À l'inverse, Bruno Leroux, spécialiste électoral du PS, avait été battu à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), faute d'avoir fusionné au second tour avec la liste écologiste soutenue par les Verts. Cette année, le défi pour Les Verts est donc de demeurer dans ses places fortes le premier partenaire du PS. Le contexte est toutefois plus difficile, puisqu'il risque de se trouver sur ce créneau en concurrence avec le MoDem, notamment à Paris (avantage MoDem dans les sondages), Strasbourg (égalité Verts-MoDem), Lille (avantage Verts) ou Rennes (avantage MoDem).