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28 mars 2012

Front contre Front: le Front de Gauche défie le Front National

Je vous invite à lire mon article dans http://www.la-croix.com:

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Le-Fr...

26 février 2012

Florian Philippot, l’homme qui rêve de sortir Marine Le Pen de l’extrême droite

Je vous invite à lire mon article dans http://www.la-croix.com:

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Certa...

19 février 2012

Marine Le Pen veut incarner une "révolte populaire"

Je vous invite à lire mon article dans http://www.la-croix.com:

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Marin...

06 février 2012

Les limites de la dédiabolisation du FN

Je vous invite à lire mon article dans http://www.la-croix.com:

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/La-de...

02 février 2012

Marine Le Pen n'exclut pas son absence à l'élection présidentielle

Je vous invite à lire mon article dans http://www.la-croix.com:

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Marin...

08 janvier 2012

Marine Le Pen part à l’assaut des classes moyennes

Je vous invite à lire mon article dans http://www.la-croix.com:

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Marin...

21 novembre 2011

Marine Le Pen, la rupture européiste

Je vous invite à lire dans La Croix de ce lundi mon article sur le discours de Marine Le Pen, samedi 19 novembre, de présentation des grandes lignes de son projet présidentiel: "Marine Le Pen promet «la révolution bleu Marine, blanc, rouge»".

Qu'on me permette toutefois de souligner sur ce blog une évolution intéressante. Alors que Marine Le Pen met en avant ses soutiens issus du gaullisme ou du chevènementisme (Paul-Marie-Coûteaux, Florian Philippot, Bertrand Dutheil de La Rochère, etc.), plusieurs points de ce projet l'éloignent au contraire philosophiquement de ces courants par rapport au précédent programme du FN:

- en 2007, le programme de gouvernement de Jean-Marie Le Pen proposait de réserver les allocations familiales "aux seuls Français"; pour 2012, le projet présidentiel de Marine Le Pen indique dans sa rubrique "Immigration" que "les allocations familiales seront réservées aux familles dont un parent au moins est français ou européen" (en revanche, il est toujours écrit dans sa rubrique "Famille" qu'elles seront uniquement "réservées aux familles dont un parent au moins est français").

- en 2007, le programme de gouvernement de Jean-Marie Le Pen proposait de supprimer la binationalité; pour 2012, le projet présidentiel de Marine Le Pen indique que "la double nationalité ne sera plus autorisée en dehors des cas de double nationalité avec un autre pays de l'Union européenne".

 

Cette rupture européiste peut s'expliquer de deux manières:

- soit il s'agit pour Marine Le Pen d'entériner subrepticement l'existence juridique de la citoyenneté européenne supranationale (qui existe, quoi qu'on en pense, depuis le traité de Maastricht).

- soit Marine Le Pen subit l'influence intellectuelle de conseillers issus de la "nouvelle droite" ethno-différentialiste et européiste, hypothèse que j'avais déjà avancée dans une précédente note (Marine Le Pen: la rechute antirépublicaine).

 

Autre point passé inaperçu: en 2007, le programme de gouvernement de Jean-Marie Le Pen proposait de "sortir de l'OTAN"; pour 2012, le projet présidentiel de Marine Le Pen ne propose qu'"une sortie du commandement intégré de l'OTAN".

19 octobre 2011

Marine Le Pen: la rechute antirépublicaine

Au coeur de la problématique de la dédiabolisation (ou pas) du FN se trouve la question de sa conception de la nationalité française.

Depuis plusieurs mois, tournant le dos au discours frontiste sur les "Français de souche", Marine Le Pen tente ainsi de démontrer qu'elle s'en tient à la distinction républicaine et juridique entre Français et étrangers, et qu'elle ne trie donc plus les "vrais" des "faux" Français. Martelant pas exemple que "la préférence nationale ce n'est pas la préférence raciale". Ce qui est bien entendu exact, puisque la nationalité française n'est pas fondée sur une race supposée ou sur une couleur de peau.

Patatras: la fille de Jean-Marie Le Pen vient de faire une rechute.

Au sujet de son opposition à la binationalité, la présidente du FN a en effet déclaré la phrase suivante sur le site 2012etvous:

"Je pense que l'Europe est une civilisation. Je lutte beaucoup contre l'Union européenne mais nous sommes des Européens et peut-être on pourrait faire une exception pour la binationalité entre pays européens"

Il s'agit en apparence d'une ouverture "européenne" au sein du nationalisme de Marine Le Pen. Mais il s'agit en réalité d'un retour à une conception identitaire et extra-politique de l'appartenance nationale, puisqu'elle ne parle pas des ressortissants des États membres de l'Union européenne, juridiquement liés par une "citoyenneté européenne", mais "des Européens" rattachés à une "civilisation" européenne (avec quel fondement identitaire? la géographie? la religion chrétienne? le "type européen" au sens de "caucasien" ou "blanc de peau"?).

Après avoir affiché le ralliement à sa candidature de gaullistes et de républicains de gauche, faut-il y voir l'influence persistante dans son entourage de conseillers issus de la "nouvelle droite" ethno-différentialiste et européiste?

 

[Ajout 22/10: je vous invite à lire la note suivante, publiée trois jours après la mienne et qui va dans le même sens: http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2011/10/22/marine...]

09 juin 2011

Marine Le Pen détaille son protectionnisme national

bp-mlp.jpgMarine Le Pen poursuit par petites touches la présentation détaillée du projet du FN à travers des conférences de presse thématiques. Au menu hier: le "réarmement face à la mondialisation", à travers "un État stratège fer de lance de la réindustrialisation, la conquête de la souveraineté monétaire et la création de protections intelligentes aux frontières". L'objectif affiché "est la création nette de 500 000 emplois dans l'industrie lors du prochain quinquennat, soit 100 000 par an".

Si la défense de la souveraineté nationale et la dénonciation de la mondialisation ou du libre-échangisme sont habituels, la référence à l'"État stratège" marque en revanche, sur le fond, une rupture avec les précédents programmes du FN, qui pourfendaient "l'étatisme". Le concept d'"État-stratège", dont la "planification à la française" mise en place à la Libération est l'expression la plus précise, a été élaborée en 1990 dans une thèse de Pierre Bauby sur "les marxistes et l'État dans la France contemporaine: contribution à une théorie de l'État-stratège".

En ce qui concerne les "protections aux frontière", c'est sur la forme, la plus détaillée et crédible possible, que le nouveau projet du parti d'extrême droite se veut en rupture avec les précédents. Avec un souci de pédagogie, le cœur de l'allocution de la présidente du FN fut ainsi consacré au mécanisme protectionniste d'"écluses douanières". Le but de ce mécanisme est de "rétablir des conditions normales de concurrence quand celle-ci est déloyale, du point de vue social, sanitaire ou environnemental", afin de passer du "libre-échange" au "juste-échange". Il vise donc en particulier les pays émergents, comme la Chine ou l'Inde. Il ne s'appliquerait en revanche pas "vis-à-vis des pays les plus pauvres du monde, africains notamment, parce que ces pays malheureusement n'ont pas les moyens de payer correctement leurs travailleurs et de leur offrir une vraie protection sociale".

Le FN ne détient toutefois pas le monopole de la promotion du protectionnisme et d'un autre commerce mondial, fondé non plus sur l'Organisation mondiale du commerce mais sur la Charte de La Havane, signée en 1948 mais jamais ratifiée par les États-Unis. C'est notamment le cas du Mouvement politique d'éducation populaire (M'PEP), créé par les anciens dirigeants d'ATTAC Jacques Nikonoff et Michèle Dessenne, ou d'Arnaud Montebourg, candidat à la primaire du PS, qui s'inspire comme Marine Le Pen des travaux de l'économiste Jacques Sapir sur la "démondialisation". Sans oublier le projet socialiste 2012, qui parle lui-même d'"écluses" et de "droits de douane au niveau européen sur les produits ne respectant pas les normes internationales en matière sociale, sanitaire ou environnementale".

Derrière cette apparente convergence se dissimule toutefois de réelles divergences. D'une part, la gauche précise que le produit de ces droits de douane "irait abonder un fonds dont les pays en développement seraient les premiers bénéficiaires", sur le modèle de ce que l'on appelle la "taxe Lauré" (Maurice Lauré, par ailleurs inventeur de la TVA). Tandis que pour l'extrême droite cet argent irait "pour moitié à la réduction des déficits, et pour moitié au financement d'un système de protection sociale et de retraite que nous souhaitons le plus juste et le plus efficace possible".

D'autre part, le FN n'envisage le protectionnisme qu'aux frontières nationales alors que le PS souhaite, comme le sociologue Emmanuel Todd, un protectionnisme aux frontières de l'Union européenne. Une "hypocrisie" aux yeux de Marine Le Pen, puisque cela consiste à vouloir "des droits de douane européens tout en refusant de remettre en cause le traité de Lisbonne, qui interdit formellement ces droits de douane". De toute façon, poursuit-t-elle, "nombre de délocalisations se font à destination des pays d'Europe de l'Est qui sont dans l'Union européenne". Une façon implicite d'avancer que la sortie de l'Union constitue le préalable à toute politique de réindustrialisation.

 

Laurent de Boissieu
La Croix, 10/06/2011 (version plus longue que celle publiée sur papier)

20 mai 2011

Marine Le Pen prône la "naturalisation à points" et dénonce "les élites populophobes"

Entretien (avec ma participation) de Marine Le Pen:


affaire DSK, peine de mort, justice...

 


populisme, Europe, économie...

 

 
immigration, présidentielle, législatives, FN...