Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14 février 2006

Sarkozy, Villiers et Le Pen

Sarkozy et Villiers séduisent les électeurs du FN

La popularité de Nicolas Sarkozy et de Philippe de Villiers est en hausse auprès des sympathisants du FN. C'est ce que révèlent les données, issues du baromètre Ifop/Paris Match, analysées par Jérôme Fourquet, directeur d'études au département d'opinion publique de l'Ifop. Pour Nicolas Sarkozy, cette évolution a été fluctuante depuis novembre 2003. Pendant l'année qui précède son élection à la présidence de l'UMP et son départ du gouvernement, en novembre 2004, cette popularité est à son faîte : 72%. Elle diminue ensuite progressivement, passant à 68% de décembre 2004 à avril 2005. Comme président de l'UMP, il n'est plus au cœur de l'action gouvernementale et fait campagne pour le "oui" à la Constitution européenne, à l'encontre de l'opinion des électeurs du FN. Son retour au gouvernement, paradoxalement, accentue cette baisse, sa popularité plafonnant à 60% de mai à octobre 2005. "La sortie sur le Kärcher et la racaille n'ont pas suffi à compenser le trouble produit par ses prises de position sur l'islam en France et sur l'immigration choisie dans cet électorat", décrypte Jérôme Fourquet.

À partir de novembre 2005 et jusqu'à aujourd'hui, la popularité de Nicolas Sarkozy auprès des sympathisants du FN remonte à 72%. Une conséquence directe de sa gestion de la crise des banlieues. Ses déclarations, hier, sur RMC-Info, en faveur de la mention de l'origine des délinquants dans les statistiques de la police pourraient confirmer cette tendance. Les sympathisants du FN semblent ne plus lui tenir rigueur de la suppression de la double peine, de ses prises de position en faveur du droit de vote des étrangers aux élections locales, du financement public des mosquées ou de la discrimination positive.

Sur la même période, la progression de la popularité de Philippe de Villiers auprès des sympathisants du FN est plus constante : 54% de novembre 2003 à novembre 2004, 55% de décembre 2004 à avril 2005, 58% de mai à octobre 2005, 62% de novembre 2005 à février 2006. Une évolution qui s'inscrit pleinement dans sa stratégie pour la prochaine élection présidentielle. Le président du Mouvement pour la France (MPF) lorgne en effet sur l'électorat de Jean-Marie Le Pen, qui aura 79 ans en 2007. Dans cette perspective, Philippe de Villiers a considérablement musclé son discours sur l'immigration et l'islam. Il est ainsi le seul, avec Jean-Marie Le Pen, à avoir qualifié la crise des banlieues de "guerre" aux motivations ethniques et religieuses.

Cette radicalisation de Philippe de Villiers s'est accompagnée du ralliement au parti de la droite souverainiste de personnalités issues du FN ou du Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret. C'est notamment le cas de deux anciens députés d'extrême droite, Jacques Bompard (Vaucluse) et Gérard Freulet (Haut-Rhin), qui viennent de prendre la présidence de la fédération MPF de leur département, ou du graphiste Frank Marest.

Enfin, le "patriotisme populaire" dont Philippe de Villiers a fait son nouveau slogan vise à modifier son image "France d'en haut" et à élargir sa base électorale. Déjà, pour le référendum sur le projet de Constitution européenne, il avait fait de son opposition à la directive Bolkestein un de ses thèmes majeurs de campagne, ajoutant ainsi une touche sociale à son discours traditionnel contre Bruxelles et l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

En face, Jean-Marie Le Pen demeure serein. La semaine dernière, le président du FN se félicitait ainsi, sur i-Télé, de cette "lepénisation", persuadé qu'au final les électeurs voteront "pour l'original plutôt que pour les pâles copies".

 

Laurent de Boissieu

© La Croix

Commentaires

Certes, mais au moment d'être seuls dans l'isoloir, les électeurs préfèreront l'original à la copie.
Je donne Le Pen vers les 18%, Villiers péniblement à 3-4%.
Quant à Sarkozy, son score sera plus faible que prévu (25% max, ce qui est tout de même correct pour un "grand candidat").

Écrit par : Marc | 02 octobre 2006

Il ne faut pas prendre les électeurs pour des imbéciles :
- Sarkozy était POUR la constitution européenne alors que les électeurs du FN sont CONTRE
- De villiers ancien ministre UMP a appelé à voter CHIRAC au 2ème tour en 2002
Le Pen fera donc un score encore meilleur qu'en 2002, car la situation a empiré depuis 2002

Écrit par : titi | 27 octobre 2006

Comment peut ont oser se battre pour savoir lequel fera le meilleur score entre la peste le cholera ou la tuberculose.

il y'a des sujets plus interressants comme comment traiter ses differentes maladies.

« Les prolétaires n'ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »
Karl Marx

Écrit par : etoile rouge | 02 décembre 2006

Tout à fait d'acord dans l'ensemble, sauf pour le dernier paragraphe.
En effet, la France est à sauver, mais ce ne sont pas des Villepins ou des Alliots Maries qui vont la sauver, la gauche non plus je sais. A gauche comme à droite, (à part pour certains acquis sociaux), le résultat sera le même. Tant que nous serons sous la pression de l'Europe et même des USA, nous ne pourrons nous considerer comme libre dans notre pays. Vous voulez sauver la démocratie française ? commencez par la dégager de ceux qui l'oppriment ça fera avancer les choses. Comment peut t-on réellement parler de démocratie, quand les gens pour qui on vote, ne peuvent même pas intervenir économiquement à l'intérieur de leur pays, si je ne sais quelles commisions européennes n'est pas d'accord ? Sauver la France ? supprimer l'europe!

Écrit par : étoile rouge | 10 décembre 2006

:: Le MPF n’aime pas le cochon dans sa soupe électorale ::

Interrogé sur France 2, jeudi 4 janvier, Guillaume Peltier, secrétaire général du Mouvement Pour la France, a condamné la soupe au cochon distribuée par l’association Solidarité des Français, proche du mouvement identitaire.

Le Bloc Identitaire regrette cette génuflexion devant le politiquement correct même s’il reconnaît qu’elle s’inscrit parfaitement dans la ligne « nationale-républicaine » du mouvement de Philippe de Villiers. Parler de « discrimination », c’est se faire le perroquet du Système, c’est ouvrir le robinet d’eau tiède qui empoisonne notre peuple.

Cette « ligne », qui implique un reniement total de ce qu’est l’identité française née de la fusion de divers peuples d’Europe et de plusieurs millénaires de civilisation européenne, peut, éventuellement, connaître à court ou moyen terme, certains succès électoraux. Elle ne saurait, en revanche, être une réponse cohérente et efficace aux menaces pesant sur la France et l’Europe en ce début de XXIème siècle.

Pour conclure, le Bloc Identitaire regrette que le Mouvement Pour la France qui dispose de moyens financiers autrement importants que les siens n’ait jamais consacré un centime à la défense des Français les plus pauvres.
Défendre, protéger, assister son peuple, lorsqu’il souffre, ce ne peut pas être que des mots.

Écrit par : marcus | 06 janvier 2007

ancien adherent du FN je voterait pour LE PEN au 1er tour et quelque soit les résultats LE PEN au 2 ème tour; De toute façon sarko ou ségolène c'est blanc bonnet et bonnet blanc.

Écrit par : révolté | 06 janvier 2007

Pauvre homme ....

"bienheureux les pauvres d'esprit, le royaume des cieux leur est ouvert..."

Écrit par : étoile rouge | 08 janvier 2007

Les commentaires sont fermés.