Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30 mai 2009

L'Union européenne doit-elle être financée par un impôt européen ?

La Croix a interrogé les partis en lice aux élections européennes sur les grandes questions qui se posent à l'Union européenne.

 

L'Union européenne doit-elle être financée par un impôt européen ?

 

Qui dit transferts de compétences dit forcément transferts de ressources. C'est vrai pour la décentralisation comme pour la construction européenne. Sans surprise, la quasi-totalité des partis en lice défendent l'autonomie fiscale de l'Union européenne, de la même manière qu'ils défendent l'autonomie fiscale des collectivités locales. « L'Europe a besoin de ressources propres car son budget est trop faible », expose le parlementaire européen PS Henri Weber en proposant de doter l'Union du « droit de lever des emprunts, ce qui lui est actuellement interdit par les traités, notamment pour le financement d'investissements lourds qui préparent l'avenir (transports propres, Internet haut débit, nouvelles énergies, isolation thermique, etc.) ».

« Le budget devrait être le moyen pour l'Union européenne d'afficher ses ambitions et de préparer l'avenir, complète Marielle de Sarnez, chef de file des eurodéputés MoDem. Il faut donc l'augmenter, si possible par une ressource autonome. » Sans trancher, la tête de liste MoDem en Île-de-France avance deux pistes, outre « une mise en commun d'une partie des budgets nationaux » : soit une taxation sur les mouvements spéculatifs de capitaux, soit une « taxe carbone ». Dans son esprit, cette augmentation du budget européen devra toutefois être « compensée par une baisse des budgets nationaux afin que le niveau des prélèvements obligatoires n'augmente pas ». Même souci pour Henri Weber, tout au moins en ce qui concerne les ménages. Car la tête de liste PS dans la circonscription Massif central-Centre n'exclut pas « des centimes additionnels en matière d'impôts sur les sociétés ».

Derrière la question d'un impôt européen resurgissent vite les tropismes budgétaires classiques des uns et des autres. « Il faut surtout créer les conditions d'une taxation uniforme des profits », avance, au nom du Front de Gauche, Patrick Le Hyaric (PCF). Objectif : « Augmenter le budget européen afin qu'il puisse participer à la progression des niveaux sociaux des pays en retard ». Tandis que les listes Europe Écologie veulent financer la politique de l'énergie et du développement durable de l'Union européenne à travers une « contribution climat-énergie », nouveau nom de la « taxe carbone » de Nicolas Hulot. Un prélèvement qui serait toutefois « compensé pour les PME et les ménages modestes », précise la coordinatrice du programme, Hélène Gassin. Autre point commun avec le MoDem : Europe Écologie veut également alimenter le budget européen par une taxe sur les transactions financières.

« L'impôt européen est une solution aujourd'hui totalement impossible, car elle n'est acceptée par aucun parlement national, mais elle sera un jour incontournable », affirme Alain Lamassoure, parlementaire européen UMP sortant. Selon l'ancien ministre des affaires européennes, il conviendrait, en attendant, « d'affecter au budget européen la totalité ou une partie d'un impôt national ». Alain Lamassoure envisage trois pistes : la TVA intracommunautaire ; la moitié de l'impôt sur le bénéfice des sociétés, en harmonisant au sein du marché unique ses bases, mais pas ses taux ; la mise aux enchères en Europe, à partir de 2011, des droits d'émission de gaz à effet de serre.

Finalement, seuls les souverainistes brisent ce consensus. « L'impôt européen existe déjà, c'est la contribution de chacun des vingt-sept pays membres ! », argumente le parlementaire européen Patrick Louis (MPF-Libertas). Ce sont donc logiquement ces derniers qui doivent, selon lui, continuer à alimenter un budget européen sans recettes propres, afin de « contenir une Commission européenne qui cherche à s'émanciper des nations ». Pour ce partisan d'une Europe des États, l'actuel budget européen est d'ailleurs « largement suffisant, à condition que l'Europe respecte la vraie subsidiarité »

 

Laurent de Boissieu et Mathieu Castagnet

© La Croix, 19/05/2009

Commentaires

A l'attention de Monsieur Laurent de Boissieu !

Bonsoir,

Je suis plus que surpris de constater que sur votre site Wikipolitique, vous indiquez que le PAS, Parti Antisioniste est d'Extrême Droite.
Je suis désolé, mais même s'il y a dans ce parti des gens venus de différents partis dont l'Extrême Droite, Soral n'y a fait qu'un petit tour ( ayant été longtemps communiste ), vous faites table rase de tous les autres qui sont en majorité de Gauche et d'Extrême gauche.

Dieudonné a crié sur tous les toits que l'antisionisme est la vraie gauche ... vous pouvez ne pas être d'accord avec ses idées antisionistes, mais vous ne pouvez pas "sûr de votre notoriété" qu'un parti est de tel bord ... surtout si celui que vous indiquez est à l'extrême de ce qu'il est.
Je viens d'entendre la Ministre de l'intérieur l'annoncer comme classé à l'Extrême Gauche.
Peut être avez-vous été influencé par certains médias qui ne trouvant plus quoi dire sur Dieudonné ... le catalogue à l'Extrême droite ... ce qui ne manque pas de sel.
Lui en rigole ...
Merci donc, de vous renseigner un peu plus, éventuellement de discuter avec eux, pour constater votre erreur ma foi assez importante.
Quoi qu'il en soit, je suis prêt à vous fournir d'autres éléments qui confirment mes dires.
Merci de votre attention.
Cordialement.

Écrit par : Hijack | 07 juin 2009

Comme je l'ai déjà écrit sur ce blog, cette liste aurait effectivement pu être classée à l'extrême gauche. J'ai toutefois simplement retenu le classement du ministère de l'intérieur à l'extrême droite.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 08 juin 2009

Les commentaires sont fermés.