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09 mars 2010

Élections régionales : vraies victoires et victoires volées

Nous avons tous en tête les cartes des présidences de conseils régionaux après les élections régionales de 1986, 1992, 1998 et 2004 :

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Il convient toutefois d'interprêter avec prudence ces cartes qui ne correspondent pas à la réalité du rapport entre la gauche et la droite (hors extrême droite). Voici donc les cartes des majorités en sièges issues des urnes en 1986, 1992, 1998 et 2004 :

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(changement de mode de scrutin en 2004; hors triangulaire, la majorité est donc toujours absolue)

 

Quelques remarques :

- la droite a volé dans plusieurs régions en 1986 et 1998 la victoire à la gauche en s'alliant plus ou moins ouvertement avec le FN

- en 1986 : Haute-Normandie, Picardie, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon, Aquitaine

- en 1998 : Picardie, Bourgogne, Languedoc-Roussillon

- nous avons tous en tête l'exemple d'une telle alliance en Rhône-Alpes en 1998 avec Charles Millon; or il ne s'agissait en l'occurrence pas véritablement d'une victoire volée puisque droite et gauche y avaient obtenu le même nombre de conseillers régionaux

- en 1992 en Bourgogne, c'est en revanche la gauche qui a volé la victoire à la droite en s'alliant avec le FN; il s'agit du ministre d'ouverture Jean-Pierre Soisson (qui retournera ensuite à droite... et volera en 1998 la victoire à la gauche cette fois, toujours en s'alliant avec le FN !)

- depuis 2004, le changement de mode de scrutin aux élections régionales (deux tours et prime majoritaire) a mis fin aux situations d'égalité droite-gauche en sièges

Commentaires

Les écolos de 1986 et de 1992 (V+GE) sont comptabilisés dans quelle catégorie sur les cartes?

Par ailleurs, comment caractériser l'élection de MC Blandin (Verts) dans le NPC en 1992, à la tête d'une majorité composite avec une partie de la gauche, GE voire des élus de centre-droit élus sur la liste "Borloo" (je n'en suis plus bien sûr) ?

Écrit par : JS | 09 mars 2010

Ils sont comptabilisés ni à droite ni à gauche.

Marie-Christine Blandin est élue avec les voix de la gauche, qui détenait la majorité relative au conseil régional. Au troisième tour de scrutin, elle a obtenu 52 voix (Verts+gauche+GE, soit une perte de 4 voix) contre 42 à Jacques Legendre (droite+FN), les 13 élus "Borloo" ne participant pas au vote - voici ce que j'ai trouvé sur Internet, car mes archives ne sont pas avec moi au journal...

Écrit par : Laurent de Boissieu | 09 mars 2010

En tout cas, merci pour ce rappel. Quand Fabius a parlé de "troisième tour", j'ai cru qu'il dénonçait déjà une collusion possible entre partis de gouvernement et desperados écolos, natios ou centristes (voire socialistes, qui nous y ont habitués depuis quelques temps). Il y aura moins de tractations de couloir après le second tour (mais les vice-présidences, ça compte dans ces assemblées-là), mais on devrait voir (ou plutôt ne pas voir, parce que ces choses-là se font discrètement) de belles empoignades et retrouvailles dans l'entre-deux-tours. Est-ce que l'UMP en débâcle serait en position de sceller quelque alliance où que ce soit et avec qui que ce soit ? Qui sera Ganelon en Alsace pour sauver le soldat UMP ? Le FN, Alsace d'Abord, le Modem, les Waechteriens voire le PS si Fernique arrive devant ? Et moi qui suis "électeur" en Languedoc, je me demande déjà quels assemblages hétéroclites vont se présenter en deuxième semaine...

Écrit par : kleio | 09 mars 2010

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