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31 mars 2011

Bilan des élections cantonales pour le MoDem

Le MoDem n'a pas beaucoup fait parler de lui aux élections cantonales. Quelques jours après le second tour, ses dirigeants affichent pourtant leur satisfaction. "Nous voyons nettement progresser le nombre de nos nouveaux conseillers généraux: ils sont désormais 32 élus MoDem et sympathisants MoDem contre 12 sortants", énumère Yann Wehrling, son porte-parole. "Ces résultats favorables valident notre choix de respecter les réalités locales et de soutenir des candidats à la fois ancrés et prometteurs", insiste-t-on au siège du parti centriste.

Une satisfaction qui tranche avec les résultats délivrés par le ministère de l'Intérieur. En nombre de sièges, la Place Beauvau ne comptabilise en effet que 16 conseillers généraux MoDem (2 au premier tour et 14 au second). Selon les statistiques officielles, les 237 candidats du parti auraient en outre récolté 111.806 voix, soit 1,22% en moyenne nationale au premier tour (1). Mais les proches de François Bayrou s'élèvent contre "le mode de calcul trompeur utilisé par le ministère de l'intérieur, qui consiste à rapporter nos voix à l'ensemble des 2026 cantons renouvelables". En rapportant les voix du MoDem aux seuls 237 cantons où il était présent, il aurait obtenu en moyenne 8,73% au premier tour. Il n'empêche, le nombre de candidats présentés par une force politique dit tout de même quelque chose sur son implantation locale et sur sa force de frappe. Même si Yann Wehrling avance que "c'était pour le MoDem un choix stratégique de ne pas présenter des candidats partout mais uniquement dans les départements où il était bien implanté".

D'après les pointages de La Croix, la réalité en nombre d'élus est entre les deux: une vingtaine de conseillers généraux authentiquement encartés au MoDem contre une dizaine d'ex-UDF aujourd'hui plus ou moins proches du MoDem. Parmi lesquels Jean-Jacques Weber, ancien président du conseil général du Haut-Rhin (1988-1998) et ami de François Bayrou. Ou encore Alain Lauriou, revendiqué à la fois par le MoDem et par le Nouveau Centre d'Hervé Morin!

Dans le Rhône, dont le président du conseil général est Michel Mercier, ministre de la justice "en congé du MoDem", le parti de François Bayrou revendique deux réélus: Jean-Luc Da Passano, qui appartient à la majorité départementale (groupe centristes et démocrates pour le Rhône), et Thomas Rudigoz, qui siège, lui, dans l'opposition départementale (groupe radical, écologiste et démocrate). Le premier est étiqueté divers droite par le ministère de l'intérieur, le second divers gauche. Pas facile pour les électeurs de s'y retrouver...

De fait, le MoDem s'interroge depuis les élections municipales de 2008 sur son attitude à adopter aux élections locales. Difficile en effet d'incarner un centre d'opposition à la majorité nationale de droite tout en étant presque partout allié localement avec la droite, sauf dans quelques municipalités (Montpellier, Grenoble, Dijon...) et à La Réunion. "Les élections cantonales sont une somme de particularités locales, répond Yann Wehrling. N'en tirons pas des enseignements nationaux tronqués." Une posture qui arrange bien le parti centriste, mais qui correspond également à ses convictions décentralisatrices.

 

Laurent de Boissieu
La Croix, 30 mars 2011

(1) Le ministère de l'Intérieur compte en réalité 238 candidats, mais j'ai retitré les voix d'un candidat Gauche Moderne avec suppléante MoDem.

Répartition selon le ministère de l'Intérieur des élus revendiqués par le MoDem:

MODM 16 32
DVD 9
M-NC 2
M 2
AUT 2
DVG 1

Commentaires

Excellente clarification. Le chiffre de 8,73 est plus transparent et moins contestable que celui de 13,8.

Dans le Finistère, alors que presque partout, le MoDem s'était placé entre 4,5 et 5 aux régionales, il augmente dans tous les cantons où il est présent, sauf 1, avec des candidats qui ne cachent pas leur étiquette, et dont les scores s'échelonnent ainsi : 4,5, 5,2 (à Pont-l'Abbé où il avait "fait" 3,8 en 2010), 7,5, 8,3, 10,8, 11,2, c'est-à-dire en nette croissance par rapport à l'an dernier. On pourrait parler de rebond, encore modeste mais réel. La moyenne s'élève à (47,5:6=) 7,9, soit un score presque double des régionales, et 3 points seulement en retrait sur l'UDF qui se présentait en 2004.

Mais le score national de 13,8, qui inclut les candidats auxquels le MoDem a accordé un soutien n'est pas inintéressant non plus, car il témoigne de la faculté pour le MoDem de tisser des alliances et donc, il témoigne du fait que le MoDem n'est pas isolé.

Par ailleurs, il faut souligner que le fait d'attribuer à des candidats de "petits" partis les scores qu'ils font dans le cadre de cartels d'investitures est bcp plus problématique que l'artifice du résultat MoDem. Dire que le NC a fait 3,6 (résultat min intérieur si j'ai bien lu) n'a aucun sens de ce fait, puisque la quasi-totalité de ses candidats se sont présentés sans adversaire à droite et selon un accord politique global. C'est là une problématique générale de sincérité et de transparence des résultats officiels. Il me semble que le seul remède serait de contraindre les candidats et les partis à formaliser mieux les affiliations, ce qui amènerait le ministère à présenter non pas des résultats ventilés seulement par partis, mais aussi par apparentements.

Écrit par : Hervé Torchet | 31 mars 2011

Merci Hervé pour ce regard sur le Finistère :-).

Écrit par : Claudio Pirrone | 31 mars 2011

Excellente clarification.
J'avais tenté la même sur Facebook et je suis arrivé aux mêmes chiffres.
8, 5 % sur la métropole (je suppose que les 8,73 incluent les DOM et un nombre d'élus à revendiquer entre 16 et 28 (et non 32), sachant que je me refuse, tout comme FB à inclure dedans des élus encore liés à la Sarkozie.

Reste également à enlever dans les 12 restants (28-16) ce qui aurait été inclus ... à l'insu de leur plein gré.

Écrit par : Hubert sur Facebook | 31 mars 2011

Les choses sont donc claires : le MoDem a 16 élus et non 32.
Reste encore a éclaircir la chose pour le NC et AC...

Écrit par : RV | 01 avril 2011

@RV: non, j'ai 5-6 membres du MoDem comptabilisés autrement par le Ministère de l'Intérieur

Écrit par : Laurent de Boissieu | 01 avril 2011

Le Ministère de l'intérieur se fonde sur les couleurs indiquées lors du dépot de la candidature, c'est à dire sur les indications données par les candidats...

Ceux qui voulaient se présenter sous une étiquette l'ont fait en indiquant ladite étiquette.

Difficile de compatibiliser un candidat comme élu d'un parti s'il n'en a pas marqué l'intention ?

Mais bon, tout ceci est subjectif...

Écrit par : RV | 01 avril 2011

Merci de confirmer ce que j'ai eu le "culot" de prétendre dimanche soir aux militants MoDem et qui m'a valu par certains une volée de bois vert , voir une censure des mes commentaires, a savoir que Werhling et Bayrou se foutais copieusement de notre gueule comme un Guéant sur son perron

un ancien militant du MoDem

Écrit par : Eric Jousse | 01 avril 2011

Il serait pourtant simple de respecter l'appartenance politique déclarée par les candidats eux-même lors du dépôt de candidature.

Le bricolage des chiffres est toujours regrettable, qu'il émane des partis ou du ministère de l'intérieur. Mais observons quand-même qu'il y a une certaine logique à rapporter le nombre de voix sur l'ensemble des suffrages exprimés quand on souhaite mesurer l'influence des PARTIS : pas de candidat = pas de score. Ce n'est pas si absurde.

Le gros problème, c'est la "récupération" du score des candidats indépendants qui ne déclarent aucune appartenance politique à la Préfecture. Pourquoi ne pas respecter leur choix ?

Ainsi par exemple, en Alsace, Alice MOREL a été brillamment ré-élue dès le 1er tour avec plus de 60% des voix. Je crois savoir qu'elle fait partie des 32 élus revendiqués par le MoDem -- son nom figurait sur une liste partielle qui avait été publiée, puis retirée. Mais est-il bien correct, arithmétiquement, de considérer ce score pour mesurer l'influence du MoDem dans la mesure où Alice Morel était également soutenue par la majorité départementale et par l'UMP ? Ça n'a pas beaucoup de sens pour jauger l'influence réelle des partis à l'issue du scrutin. Il serait préférable de respecter le choix de non-appartenance politique des candidats ou au moins, de compter à part les scores obtenus par les indépendants soutenus par le MoDem.

Autre exemple dans le Haut-Rhin où l'élection de Jean-Jacques Weber est comptée par la rue de l'Université alors qu'il n'avait pas le soutien des instances locales du MoDem 68 (instances qui fonctionnent, contrairement à celles du Bas-Rhin qui est sous tutelle). Mais à l'inverse, le MoDem du Haut-Rhin avait soutenu Max Delmond (CAP 21 + suppléante sénatrice PS) et son élection n'est pas comptée, semble-t-il, par la rue de l'Université... J'en conclus que pour le respect de la décentralisation, quelques progrès restent à faire :)

Et puis, pourquoi ne pas publier la liste de ces 32 pour que les choses soient claires ?

Écrit par : pierre schweitzer | 01 avril 2011

Proposition de loi de : moi-même
à l'attention : du gouvernement français

objet : clarification des résultats électoraux

contenu :
a) pour chaque élection au scrutin uninominal, chaque candidat soutenu par plusieurs partis doit faire état soit de son appartenance à l'un de ces partis, soit sa préférence entre ces différents partis
b )chaque candidat soutenu par un seul parti doit voir ses résultats comptabilisés pour ledit parti
c) chaque candidat "sans étiquette" doit se démettre de ses éventuelles fonctions (conseiller municipal, maire, député, etc...) obtenu avec le soutien d'un parti ou bien ne pas se présenter ou bien déclarer sa préférence partisane
d) chaque candidat "divers gauche, divers droite ou divers" : même chose
e) les médias ne doivent donner les scores obtenus par partis au second tour qu'accompagnés des mêmes résultats au second tour de l'élection précédente comparable

Écrit par : Colbert | 01 avril 2011

@ Eric Jousse

Votre acharnement finit par devenir suspect.

@ Pierre Schweitzer

Marianne a fait état d'une candidate des Yvelines qui, s'étant déclarée Sans Étiquette au moment du dépôt de candidature, et ayant été élue contre le candidat UMP local, a été comptabilisée de force "DVD" par le ministère de l'intérieur. Elle a protesté, sans effet.

Ce qui se passe en Alsace me semble prémonitoire de la recomposition du centre.

En vérité, il me semble que c'est de ce côté-là que vous devriez vous indigner le plus fort.

Écrit par : Hervé Torchet | 01 avril 2011

Oups

La dernière phrase de mon commentaire précédent visait les manip du ministre de l'intérieur. Voilà ce qui arrive qd on écrit tard. La recomposition future du centre ne suscite pas d'indignation.

Écrit par : Hervé Torchet | 02 avril 2011

Le comptage et l'article de Laurent de Boissieu me semblent être proches de ce qu'on peut faire de mieux pour mesurer l'influence électorale actuelle du MoDem.

Et ce que montrent les commentaires, c'est surtout, amha que… les cantonales sont l'élection la moins utile pour mesurer l'influence électorale d'un parti. Justement parce que les candidatures multi-étiquettes ou non partisanes sont nombreuses à ce type d'élections - et que c'est très bien comme ça !

Signé … d'un candidat MoDem avec étiquette MoDem dans un canton à 10 candidats dont 8 ou 9 avec étiquette politique bien précise ! Il faut des exceptions pour confirmer la règle ;-)

Écrit par : FrédéricLN | 05 avril 2011

Très bon article. Juste une petite question mais qui a son sens et il faut être précis : les 8,73% sont-ils réllement "moyenne" ?

Ne serait-ce pas plutôt une "totalisation", c'est à dire la somme de toutes les voix portées sur un candidat MoDem rapportée à la somme des suffrages exprimés dans les cantons où il y avait un candidat MoDem ?

Quoiqu'il en soit, cette totalisation est sans doute plus pertinente que celle du Ministère de l'Intérieur qui rapporte cette somme à l'ensemble des cantons, mais, c'est vrai, avec toutes les réserves que vous émettez quand à l'évaluation de la "force de frappe".

Le chiffre de 13,9% présenté par le MoDem n'est pas une totalisation mais une moyenne : la moyenne des résultats obtenus par les candidats MoDem là où ils étaient présents. Le commentateur "Hubert de Facebook" (ci dessus) rend compte d'une moyenne de 10,1% pour les quelques 200 candidats strictement MoDem au sens du Ministère de l'Intérieur. Confirmez-vous ceci ?

Pourquoi cette différence entre totalisation et moyenne ?

Parce que tous les cantons ne sont pas également peuplés, très loin de là. Certains cantons comptent moins de 1.000 inscrits, d'autres plus de 60.000 ! C'est d'ailleurs un biais considérable d'un point de vue démocratique, propre aux cantonales.

Prenons un exemple en forçant le trait : un département compte 10 cantons de 1.000 inscrits et un de 10.000 soit 20.000 inscrits au total. Avec un peu plus de 3.000 voix, soit 15% en totalisation, vous pouvez gagner 6 cantons, donc le département (moyenne des scores 27%) alors qu'avec un peu plus de 10.000 voix, soit 50% en totalisation vous pouvez très bien n'en gagner qu'un (moyenne des scores 9%).

Alors totalisation vs moyenne ? Quel est l'indicateur le plus pertinent ?

Écrit par : buildfreedom | 06 avril 2011

@Pierre Schweitzer

Le cas d’Alice Morel est un bon exemple : voici une élue qui rompt avec l’UMP en 2004, se présente aux sénatoriales et aux cantonales en dissidente, siège au sein du groupe CEDRE (Centristes, écologistes, Démocrates, Régionalistes et Européens) au Conseil Général et non au sein du groupe UMP (majoritaire) et qui est soutenue en 2011, à la fois par le MoDem et par l’UMP.

Sachant qu’elle est élue au premier tour dans un simple duel contre un socialiste, du MoDem ou de l’UMP, quel est le soutien politique et quel est le soutien opportuniste ?

Écrit par : buildfreedom | 06 avril 2011

En me relisant, je me dis que "politique" et "opportuniste" ne sont pas nécessairement des contraires... ;)

Je rectifie donc : quel est le soutien au projet CEDRE, et quel est le soutien opportuniste ?

Écrit par : buildfreedom | 06 avril 2011

@buildfreedom: j'ai bien entendu compris ce que vous voulez dire, mais je me pose tout de même deux questions:
1) peut-on calculer une moyenne de moyennes? je ne suis pas mathématicien, mais cela me semble plus que douteux...
2) je ne vois pas en quoi il serait faux dans mon cas de parler de moyenne (moyenne nationale, moyenne sur les cantons présents).

Écrit par : Laurent de Boissieu | 06 avril 2011

Sur l'exemple d'Alice Morel:
- aucune raison de la comptabiliser MoDem car elle n'est pas encartée au MoDem.
- la seule question qui se pose est: divers droite? ou divers centre? - cette dernière catégorie étant une grande absente de la classification du ministère de l'Intérieur, qui ne raisonne qu'en terme de droite ou de gauche; les "divers centre" sont donc classés soit "autres" (exemple: Okan Germiyan, 92) soit "écologiste" (exemple: Lucia D'Apote, 67)

Écrit par : Laurent de Boissieu | 06 avril 2011

@Colbert. Je proposerais plutôt de demander aux candidats de déclarer, au choix:
- l'appartenance à un parti politique à partir de la liste des partis au sens de la CNCCFP
- ou l'apparentement à un parti à partir de la même liste
- ou la candidature en tant que sans étiquette, en précisant: "divers extrême gauche" ou "divers gauche" ou "divers centre" ou "divers droite" ou "divers extrême droite" ou "autres"

Après, peu importe les soutiens et l'étiquette qui figure sur les supports de propagande électorale.

Quoi qu'il en soit, la situation est aujourd'hui aberrante et opaque:
- des candidats d'un même parti politique se trouvent classés dans plusieurs catégories.
- impossible de savoir combien de candidats, de voix et de pourcentages pour un grand nombre de partis politiques.
Bref, je suis obligé de passer mes nuits à tout pointer et recalculer afin d'obtenir ces informations (sans parler des quelques partis qui refusent de me fournir la liste de leurs candidats... voire même de ses élus comme le MoDem!)

Écrit par : Laurent de Boissieu | 07 avril 2011

c'est honteux d'être au MoDem que le MoDem refuse de donner une liste de ses élus ? hypocrite ne serais pas la mot ?

Écrit par : Eric | 07 avril 2011

Comme je l'ai écrit, le MoDem ne communique qu'une liste de 32 "élus MoDem et sympathisants MoDem"

Écrit par : Laurent de Boissieu | 07 avril 2011

@Laurent de Boissieu : avez-vous la liste des 32 élus ? Ma demande sur le site du Mouvement démocrate est restée sans réponse : http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/second-tour-cantonales-280311.html

En toute rigueur statistique, il conviendrait de respecter à la fois la non-appartenance à un parti politique des candidats indépendants (déclarés comme tels à la Préfecture) et de distinguer aussi les soutiens et les investitures. Ainsi par exemple, il est curieux que le score d'Alice Morel (Bas-Rhin) puisse être revendiqué à la fois par le MoDem et l'UMP alors que, comme indépendante, elle n'a déclaré qu'une appartenance à la majorité départementale (M) http://www.alice-morel.com/ Autre exemple, Max Delmond (Haut-Rhin) adhérent Cap 21 a bénéficié du soutien d'EE, du PS, du MoDem 68 et du député-maire villepiniste de Saint-Louis Jean Ueberschlag ! À qui attribuer son score ? Pas facile sinon infaisable en toute rigueur statistique, alors que Max représente assez bien le type de majorité qu'il faudra construire à l'avenir... Pour ma part, j'aimerais bien savoir si Max est compté dans les 32 (devenus "la trentaine") d'élus revendiqué par le MoDem. Peut-être un jour aurai-je une réponse ?

Et puis, n'oublions pas qu'à défaut d'investiture par un parti, c'est la profession de foi que permet aux candidats indépendants de dévoiler leur positionnement politique précis, dans le contexte particulier des situations politiques locales. Ainsi Lucia D'Apote (dont j'étais le suppléant à Strasbourg 2 - centre gare) était sous la bannière IDÉES : indépendants, démocrates, écologistes, européens et solidaires et nous avons demandé l'affiliation ECO(logistes) à la Préfecture, alors que la candidate EELV était positionnée très à gauche et qu'un autre écologiste radical et décroissant s'était affilié EXG ! On voit tout le défi d'une synthèse statistique rigoureuse à l'issue du scrutin...

En tout cas, le transparence me semble être une condition sine qua non. À ce sujet, j'ai appris, à l'occasion de cette campagne, que les profession de foi et les bulletins de vote des candidats n'étaient pas enregistrés au dépôt légal, ce qui me semble très curieux alors que seuls ces documents permettent aux journalistes et aux politologues d'analyser finement les situations politiques locales. À l'heure du numérique, un dépôt légal en ligne devrait permettre à chacun d'accéder au positionnement politique de chaque candidat, en toute transparence. On a parfois la désagréable impression qu'une certaine forme d'opacité est délibérément organisée par les partis et les pouvoirs publics eux-même ?

Écrit par : pierre schweitzer | 07 avril 2011

Sur Alice Morel, j'ai déjà donné mon point de vue.

Par ailleurs, je ne suis pas du tout d'accord pour "respecter" le choix des candidats qui se déclarent "sans étiquette" alors qu'ils appartiennent à un parti politique ou "autres" alors qu'il s'agit presque tout le temps d'un "divers droite", "divers centre" ou "divers gauche". La seule vraie difficulté concerne un candidat allié localement à la droite mais membre ou sympathisant du MoDem à l'échelon national (donc dans l'opposition).

Voici la liste des 32 "élus MoDem et sympathisants MoDem" distribuée, à ma demande, lors du point presse du 29/03:

- M. LECLET Jean-François ARDENNES NOVION-PORCIEN
- M. BLANQUET Pierre-Marie AVEYRON CAMPAGNAC
- M. SOURISSEAU Jérôme CHARENTE SEGONZAC
- M. LE CAM Jean COTES D'ARMOR CORLAY
- M. LE GOUX Jean-Pierre COTES D'ARMOR PLOUAGAT
- M. LE COQU Yves-Jean COTES D'ARMOR CHÂTELAUDREN
- M. GABORIAU Jean-Pierre EURE ET LOIR CHÂTEAUNEUF-EN-THYMERAIS
- M. MELLET Yvon ILLE ET VILAINE BAIN-DE-BRETAGNE
- M. ZAMARLIK Henri INDRE ET LOIRE NEUVY-LE-ROI
- M. ROCHOUX Philippe LOZERE CHANAC
- M. LAURIOU Alain MAINE ET LOIRE GENNES
- M. POUTRIEUX Olivier MEUSE VAUBECOURT
- M. RIEHL Emmanuel MOSELLE LORQUIN
- M. WATTEBLED Dany NORD SECLIN-NORD
- Mme BOCQUILLET Denise PAS DE CALAIS ARRAS-OUEST
- M. PEDEHONTAA Jacques PYRENEES ATLANTIQUES NAVARRENX
- M. CASET Jean-Louis PYRENEES ATLANTIQUES IHOLDY
- M. GRUSSAUTE Jean-Marc PYRENEES ATLANTIQUES LASSEUBE
- Mme POUEYTO Josy PYRENEES ATLANTIQUES PAU-CENTRE
- M. PUIG Joseph PYRENEES ORIENTALES SAINT-LAURENT-DE-LA-SALANQUE
- M. CARBIENER Thierry BAS RHIN SAVERNE
- Mme MOREL Alice BAS RHIN SAALES
- M. WEBER Jean-Jacques HAUT RHIN SAINT-AMARIN
- M. DA PASSANO Jean-Luc RHONE IRIGNY
- M. RUDIGOZ Thomas RHONE LYON V
- M. VIELLIARD Antoine HAUTE SAVOIE SAINT-JULIEN-EN-GENEVOIS
- M. LORIC Jean-Christophe SOMME CONTY
- M. ROSET Jacques TARN ET GARONNE LAFRANÇAISE
- M. GRUDLER Christophe TERRITOIRE DE BELFORT BELFORT-EST
- M. BARNAUD Jean-Pierre VAL DE MARNE CHENNEVIÈRES-SUR-MARNE
- M. SINIMALE Joseph LA REUNION SAINT-PAUL 4
- M. DENNEMONT Michel LA REUNION LES AVIRONS

Comme je l'ai écrit dans mon article, il y a dans cette liste, selon le ministère de l'Intérieur:
- 16 MoDem (MODM)
- 9 Divers droite (DVD)
- 2 Majorité présidentielle (M-NC)
- 2 Autres candidats majorité présidentielle (M)
- 1 Divers gauche (DVG)
- 2 Autres (AUT)

Écrit par : Laurent de Boissieu | 07 avril 2011

Merci Laurent pour la liste. Reste à savoir pourquoi Max Delmond ne s'y trouve pas alors qu'il était soutenu par le MoDem du Haut-Rhin et pourquoi Jean-Jacques Weber s'y trouve alors qu'il ne l'était pas...

Au delà de ces péripéties de comptage obscur, les candidats qui n'ont pas obtenu l'investiture de leur parti sont bien obligés de ne déclarer aucune appartenance politique à la Préfecture. Ils sont donc "indépendants". Les catégories DVD et DVG sont mixtes, elles peuvent être constituées de candidats indépendants (n'appartenant à aucun parti politique) aussi bien que de candidats engagés dans un parti non répertorié dans la nomenclature du ministère de l'intérieur.

Écrit par : pierre schweitzer | 07 avril 2011

@pierre schweitzer

Pas sûr que la liste fournie lors de la conférence de presse soit absolument exhaustive des soutiens effectifs et officiels car, lors des soirées électorales, tours 1 et 2, le compte twitter du MoDem promulgant les scores desdits candidats, en mentionnait davantage. Quelques exemples :
(ECO) Max DELMOND à Huningue dans le Haut-Rhin
(DVD) Joël HERVIEU dans l'Eure à Nonancourt
(PRG) Patrick MOTTARD à Nice 5, dans les Alpes-Maritimes
(DVD) Jean-Marie COUTORD à Brienne-le-château dans l'Aube
(DVD) François BRIERE à Saint Lô ouest, dans la Manche
(DVG) A Montier-en-Der, dans la Haute-Marne, Eric KREZEL
(DVG) Jacques LABARRE à Wassy en Haute-Marne
(DVD) Jean-Pierre SALLES à Briouze dans l'Orne
(DVD) Jean-Claude DARQUE à Le parcq dans le Pas-de-Calais
etc...

Écrit par : buildfreedom | 07 avril 2011

Le vrai problème c'est que le résultat du Modem pose tant de questions.
Pour moi il n'y a qu'un chiffre vrai c'est celui du ministère de l'intériur 1.x %
Le Modem reçoit de l'état des millions d'euros par an pour être un vrai parti et n'est pas en mesure d'aligner plus de candidats que le NPA, ça ne vous pose pas de questions ?
Si le Modem veut être traité comme un parti qu'il se comporte comme un parti.
En plus sa communication sur des chiffres ridicules de 13.5 % et 32 élus n'améliore pas son image.

Écrit par : Hervé Chabbert | 07 avril 2011

Le vrai problème c'est que le résultat du Modem pose tant de questions.
Pour moi il n'y a qu'un chiffre vrai c'est celui du ministère de l'intériur 1.x %
Le Modem reçoit de l'état des millions d'euros par an pour être un vrai parti et n'est pas en mesure d'aligner plus de candidats que le NPA, ça ne vous pose pas de questions ?
Si le Modem veut être traité comme un parti qu'il se comporte comme un parti.
En plus sa communication sur des chiffres ridicules de 13.5 % et 32 élus n'améliore pas son image.

Écrit par : Hervé Chabbert | 07 avril 2011

32 + 9 = 41 ?
Une liste consolidée serait peut-être utile.

Écrit par : pierre schweitzer | 07 avril 2011

@Laurent de Boissieu

Je réponds d'abord à votre 2) : est-il juste de parler dans votre cas de moyenne nationale ou autre ? Cela dépend du calcul que vous avez fait. C'était le sens de ma question initiale.

Si vous avez, ce que j'ai cru être le cas, additionné l'ensemble des voix portées sur les candidats MoDem, puis rapporté cette somme à l'ensemble des suffrages exprimés dans les cantons où ils étaient effectivement présents, alors il ne s'agit pas arithmétiquement parlant d'une « moyenne ».

Une « moyenne » de quantités, par définition, s'obtient par la somme des quantités divisée par le nombre de termes de la somme. Donc, si vous faites la somme des voix des candidats MoDem, vous devez diviser ce résultat par le nombre de candidats MoDem, faute de quoi vous ne faites pas une moyenne mais autre chose. La seule moyenne que l'on peut tirer de cette somme est la moyenne des « voix reçues par candidat » ce qui ne présente d'ailleurs aucun intérêt.

Mais, me direz-vous, si l’on rapporte cette moyenne des voix par candidat à la moyenne des suffrages exprimés par canton, on retombe bien sur 8,73%, ce qui permet donc de dire que les candidats MoDem ont obtenu ce score en moyenne et que donc, ça se tient.

En fait non, car un biais s’est introduit dans le raisonnement, c’est la notion de canton moyen : nous n’obtenons pas la moyenne du MoDem dans l’ensemble des cantons mais la moyenne du MoDem dans la moyenne des cantons et c’est un biais conséquent ! Car, si la moyenne du MoDem est de 8,73%, cela signifie, par définition, que l’on peut remplacer tous les scores des candidats par cette moyenne avec équivalence. Auquel cas la somme de leurs scores divisée par le nombre de candidats devrait encore donner ce chiffre. Or, il n’en est rien.

Le calcul d’une telle moyenne donne un résultat un peu supérieur à 10% si l’on ne compte que les 200 et quelques candidats strictement MoDem, et aux environs de 13,9% si l’on englobe les environ 200 autres candidats « soutenus » par le MoDem, comme l’annonce le siège du Mouvement.

Comme nous venons de le vérifier « par l’absurde », le chiffre de 8,73% n’est donc pas une « moyenne ». Ou, éventuellement, est-il une moyenne sur une autre moyenne, celle des populations de cantons, ce qui est un biais comme vous en avez d’ailleurs l’intuition dans votre 1) et nous y voilà.

Votre 1) pose une bonne question mais voyez qu’elle ne se pose pas là où on l’attend. En réalité, le chiffre de 8,73% est une totalisation exprimée en pourcentage, sur une population donnée, mais pas une moyenne. Comme chaque score individuel de chaque candidat est une totalisation exprimée en pourcentage sur une population donnée et non une moyenne. Les moyennes de 10% et quelques ou de 13,9% annoncées par le MoDem ne sont donc pas des moyennes de moyennes.

Nous observons ce que j’appelle le « paradoxe du bachelier ». Celui-ci obtient 2 notes : 6/10 et 8/20. Quelle est sa moyenne générale ? 14/30 (9,3/20) ou 20/40 (10/20) ? Le premier résultat est une totalisation, le second une moyenne.

Pour conclure cet exposé trop long, je veux dire à nouveau la qualité de votre article et l’intérêt du calcul de la totalisation de 8,73%. Ce n’est pas parce que ce n’est pas une moyenne que cela n’est pas un chiffre intéressant. Mais je veux dire aussi aux commentateurs qui ne voient dans la moyenne publiée par le MoDem qu’un artifice, un camouflage ou pire, un mensonge sur les chiffres qu’ils se trompent absolument, car ce chiffre est aussi une réalité qui a son intérêt propre.

Cela dépend de ce que l’on recherche : soit une indication sur le scrutin lui-même, soit une projection nationale et un rapport de force au delà du scrutin.

Il est bien évident, on le comprend aisément, que pour un parti politique, il faut conquérir le pouvoir là où il se trouve et que c’est donc la meilleure moyenne qui doit être recherchée. La meilleure moyenne donne des élus avant la meilleure totalisation, comme je l’ai laissé entendre dans mon autre commentaire plus haut. Ceci est vrai pour l’ensemble des élections françaises, qui sont toutes organisées par circonscriptions sauf une, j’y reviens. L’analyse et les chiffres publiés par le MoDem s’inscrivent dans cette perspective qui est une somme de perspectives locales qui ne peuvent donc s’apprécier qu’à leur moyenne, comme il l’avait fait pour les municipales, d’ailleurs.

La seule élection ou moyenne et totalisation se confondent puisqu’il n’y a qu’une seule circonscription est évidemment l’élection présidentielle.

Et là, à l’inverse du MoDem, on voit bien que les media, les observateurs de ces cantonales et même le Ministère de l’Intérieur dans ses publications statistiques (misérables), cherchent surtout à évaluer le rapport de force dans cette perspective. Les soirées électorales télévisées étaient absolument consternantes à cet égard, chacun cherchant à extrapoler des résultats partiels en totalisations nationales, comme un institut d’études obtiendrait des chiffres d’une sorte de super-panel représentatif, mais à peu de frais.

Et bien, à mon humble avis, ils en ont pour leur argent.

Les chiffres de vos articles, introuvables ailleurs, sont d’autant plus précieux…

Écrit par : buildfreedom | 08 avril 2011

" car ce chiffre est aussi une réalité qui a son intérêt propre."

OUI tentez de nous prendre pour des cons ;-)

Jamais vu une mauvaise fois pareil

Écrit par : Eric | 08 avril 2011

mauvaise foi pardon

Écrit par : Eric | 08 avril 2011

@Buildfreedom

Pour faire simple tout en restant exact :

Ton raisonnement consiste à dire qu'un électeur dans un canton de 60000 habitants, vaut moins qu'un électeur dans un canton de 10000 habitants.

Je te laisse méditer là-dessus et la responsabilité de ce raisonnement

Écrit par : Hubert sur Facebook | 09 avril 2011

Bref pour faire encore plus simple, une grosse magouille comptable fondée sur un délire qui ne correspond a rien de logique et factuel, alors qu'il aurait "suffit" au MoDem de respecter la "norme" de l'intérieur au plus près, a savoir présenter des candidats au maxima avec étiquette MoDem et pas "déjà " en tentant d'infléchir un résultat bidonné de présenter qu'une ultra minorité de candidat indigne d'un parti qui prétend se poser en parti de gouvernement en 2012, ce qui aurait permis d'afficher son poids électoral sur les mêmes bases déjà connu avant les élections de tout les partis, le MoDem n'a pas voulu ou pu respecter ces critères, il devrait donc se taire, manger doucement son chapeau avec du ketchup et surtout ne pas contester et la ramener avec ces bidonnages qui font passer Guéant pour un expert comptable, si on ne joue pas avec les règles établis, on essaye pas de refaire le match avec les siennes

Écrit par : Eric Jousse | 09 avril 2011

@Hubert

D'abord, merci de m'avoir lu parce que, même pour moi, la relecture a été pénible... ;)

Cependant non, Hubert, cela n'est pas exact et cela n'est pas ce que je dis. Ce que je dis, c'est que 1 canton = 1 canton, comme 1 commune = 1 commune.

Comme c'est une élection locale, comparer des « valeurs d'électeurs » en termes de « part de souveraineté » d'un canton à l'autre ou d'une commune à une autre n'a aucun sens et si je veux reprendre ta démonstration je dois dire pour être exact et simple :

Dans un canton de 60.000 habitants, un électeur vaut plus qu’un électeur d’un autre canton de 1.000 ou 1.000.000 habitants parce que ce dernier ne vaut rien puisqu’il vote ailleurs.

Si je me plains, dans ma petite commune de province, de ne pas avoir de place en crèche, ce n’est pas Delanoé qui va me la donner (déjà qu’il ne fait pas le job à Paris, mais c’est un autre sujet…).

J’espère que je suis plus clair.

Écrit par : buildfreedom | 09 avril 2011

Quelle est l'utilité de connaître le score du MoDem, sinon de pouvoir le comparer aux scores des autres partis ?

Si ce score est exprimé en pourcentage, alors la somme des scores obtenus par chaque parti (chaque étiquette selon la nomenclature du ministère de l'intérieur) doit faire 100%.

Désolé de le souligner, ça fait mal à entendre, mais le calcul du ministère de l'intérieur est le seul à mesurer réellement l'influence des partis puisque c'est le seul calcul pour lequel la somme des scores des partis est égale à 100%.

Les deux autres modes de calcul ont bien sûr tout leur intérêt. Celui d'Hubert mesure le score du MoDem sur une circonscription fictive correspondant à l'ensemble des 205 cantons où un candidat s'est déclaré MoDem à la Préfecture. Ce n'est pas absurde. Le mode de calcul de Buildfreedom établit la moyenne des scores individuels des candidats MoDem, ce qui n'est pas absurde non plus puisque le découpage des cantons impose lui-même qu'un électeur d'un canton de 5.000 âmes pèse 12 fois plus que l'électeur d'un canton de 60.000... C'est l'arbitrage délicat entre l'équilibre des populations et des territoires.

Ces deux modes de calcul mesurent bien "quelque chose" mais s'ils étaient adoptés pour mesurer l'influence de l'ensemble des partis, on aboutirait à une somme très supérieure à 100%, ce qui n'est pas correct, statistiquement parlant.

Les causes du problème ont été mentionnées ci-dessus. J'en vois deux en résumé :
-- en ne présentant pas de candidat partout, un parti donne plus d'importance aux scores des cantons qu'il a sélectionné c'est à dire là où ses scores sont les meilleurs ;
-- deusio, les candidatures soutenues par plusieurs partis obtiennent les meilleurs scores et sont donc comptées deux, voire trois fois...

Le problème principal réside donc, à mon sens, dans la non-publication de la liste des candidats dont le MoDem s'attribue le score : plus de 400 alors que seuls 205 ont déclaré cette appartenance à leur Préfecture.

Écrit par : pierre schweitzer | 09 avril 2011

@ Pierre, tu as tout a fait raison, une explication sportive j'imagine une équipe d'un championnat quelconque qui décide de ne participer qu'au match qui lui convient et de recalculer son classement en vertu des seul matchs joués et contre les équipes choisis par elle, voir de rajouter les points d'une équipe du championnat dans laquelle un de ses joueurs aurait été jouer en cours de championnat ou s'attribuer les points d'une équipe qu'elle a soutenue dans les tribunes


on éclaterait de rire devant ce truc, le MoDem est dans le même cas et ça fait bien marrer, certain peuvent bien retourner leurs chiffres dans tout les sens, ça ne représentera toujours rien

Écrit par : Eric Jousse | 09 avril 2011

Bonjour à tous. Je vous livre ici ( http://www.mediaseine.fr/Tribune-les-forces-democrates-et-02706 ) une étude concernant les Yvelines, terre centriste, où ce sont d'authentiques MoDem et NC qui sont allés ferrailler lors des cantonales. Résultat des courses : le centre n'est pas attractif en l'état (les électeurs n'apprécient pas lors des élections locales les histoires de présidentielle) et le NC, vu sa nouvelle allure protestataire, prend l'avantage. Le MoDem paraît en l'état fossilisé. Il faut dire à ce stade que la direction actuelle du MoDem78 y est pas mal pour quelque chose.

Écrit par : rouldug | 13 avril 2011

@Eric Jousse

Cher Eric, où sont inscrites ces fameuses « normes » ou « règles établies » que vous brandissez à l’envi ? De quel « championnat » parlez-vous ? Qui l’a décrété ? Qu’on me le montre ! A quelle page du Journal Officiel y a-t-il écrit, même en substance :

« A tous les partis politiques,

Sous le prétexte des prochaines élections cantonales, en dépit de contingences et d’enjeux notoirement locaux et dans la cadre de notre enquête quantitative annuelle « Qui a la plus grosse ? (vu à la TV) », vous êtes sommés de présenter des candidats dans chaque canton afin de permettre la meilleure mesure de l’objet ainsi que l’alimentation des conversations de comptoirs (et éventuellement de blogs malchanceux) jusqu'au prochain tremblement de terre au Japon, puisque l’émission CarréVIIIP a été déplorablement supprimée. Aucun refus ou écart ne sera toléré, même au prétexte fallacieux invoquant une situation locale ou un mode de scrutin rendant particulièrement difficile l’expression de courants politiques indépendants du PS ou de l’UMP, puisque ledit mode est précisément conçu pour cela.

Démocratiquement vôtre,
Le Ministère de l’Intérieur » ?

Permettez donc que je réserve mes arguments à pierre schweitzer, en attendant que vous mobilisiez la partie de votre cerveau au-delà de celle qui vous permet de commenter la Ligue 1, si toutefois elle existe…

Je plaisante.

Écrit par : buildfreedom | 14 avril 2011

@pierre schweitzer

« Quelle est l'utilité de connaître le score du MoDem, sinon de pouvoir le comparer aux scores des autres partis ? »

L’intérêt peut être de compter ou d’évaluer ses propres forces en dehors des comparaisons. Je n’ai d’ailleurs aucune idée des scores des autres partis ou de leurs moyennes dans les cantons où il y avait un candidat MoDem. Je parie que Yann Werhling non plus. Il n’en a pas parlé en commentant les nôtres, en tout cas.

Mais la question que tu poses traduit bien le malentendu : que cherche-t-on à mesurer et dans quel but ?

Tu parles de « l’influence des partis » au niveau national en soutenant la totalisation du Ministère de l’Intérieur, finalement seule légitime au moins statistiquement car seule à aboutir à un total de 100%.

Cela n’est pas exact pour au moins deux raisons purement statistiques : la somme des moyennes de scores sur un échantillon donné égale aussi 100%, mais, beaucoup plus important, la première règle statistique à respecter lorsque l’on interroge un panel, c’est celle qui consiste à poser à chacun exactement la même question. Question qui aurait pu être : « pour quelle étiquette souhaitez-vous voter ? » ou « de quelle étiquette vous sentez-vous le plus proche ? » Or, ce n’était pas du tout la question qui était posée aux électeurs lors de ces élections cantonales. Très loin de là. Il y a eu autant de questions et de contextes que de cantons, autant de réponses possibles que de candidats.

Donc, d’un strict point de vue statistique, une totalisation nationale relève plus de l’hérésie que de la rigueur. Je ne dis pas que ces chiffres ne signifient rien mais on reste dans le domaine de l’interprétation et des ordres de grandeur.

D’autant plus qu’il faudrait également ajouter à cela le biais tout aussi considérable du mode de scrutin. Ne s’agissant pas d’un scrutin à la proportionnelle intégrale, les électeurs ne votent pas tant pour le candidat qu’ils aimeraient voir élu que pour le moins mauvais candidat qui a une chance de l’emporter. Car nous sommes, je le rappelle, dans un scrutin uninominal à deux tours. C’est le plus difficile pour les candidatures qui se veulent indépendantes ou sans accords électoraux avec le PS ou l’UMP. Le nombre d’élus du FN le montre à cette occasion et le nombre d’élus MoDem aux législatives de 2007, quelques semaines seulement après les 18,7% de Bayrou, peut aussi en témoigner.

D’autre part, comment intégrer dans « l’influence des partis », la mécanique parlementaire d’un Conseil Général qui s’ordonne par groupes parlementaires, comme notre Assemblée Nationale ? En effet, le MoDem a soutenu un certain nombre de candidats non-MoDem sortants, mais appartenant aux mêmes groupes parlementaires que ses élus, c'est-à-dire partageant et défendant les mêmes projets locaux. Etait-il raisonnable de présenter contre eux des candidats MoDem pour le simple bon plaisir de sondeurs en herbe à l’arithmétique étroitement binaire ? Je pense que cela aurait été évidemment absurde.

Quant à la photographie de l’opinion en vue de 2012 ? Et bien, elle est terriblement floue. Il faut l’admettre. Elle est, en tout cas, beaucoup moins nette que n’importe quel sondage d’intentions de vote.

En conclusion, la réforme que je soutiendrais plus volontiers consisterait plutôt à bannir les étiquettes pour les élections locales. Que les candidats se débrouillent et rassemblent avec et autour de leurs projets. Alors peut-être les électeurs feront-ils un effort citoyen en s’y intéressant plutôt qu’en s’en remettant aux étiquettes 100% prêtes-à-voter…

Écrit par : buildfreedom | 14 avril 2011

@ Build Freedom

Moi j'assume mes propos quoi que tu en pense, pas besoin de ma cacher derrière un pseudo a la con ;-)

Écrit par : Eric Jousse | 14 avril 2011

@pierre schweitzer

je te conseillerai amicalement d'arrêter d'essayer d'avoir un dialogue de raison avec des joyeux illuminés comme nous pouvons en voir au MoDem, surtout avec des types dont nous ne savons qui ils sont, tellement il assume leurs actes et propos, la secte orange est a l'œuvre , tu retournes en 2006 et tu avais les même à l'UMP qui chantaient les louanges de Sarkozy , au moins Sarkozy aura réussi a être président ce que Bayrou ne sera pas , trop mou ,trop fade pour une France qui veut autre chose , même Sarko fera + que lui au 1er tour cochon qui s'en dédit bye c'est mon dernier post et déja un de trop sur ce sujet

Écrit par : Eric Jousse | 14 avril 2011

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