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19 mai 2011

Le FN va présenter aux législatives un tiers de candidats extérieurs

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Le-FN...

Laurent de Boissieu, la-croix.com, 17/05/2011

Commentaires

Non, non, et non.
L'idée d'un "vaste rassemblement patriote et républicain" peut paraître sympa ;
Le fusion national+social peut être crédible (et sincère chez certains) ;
Mais PAS AVEC LE FN !

Le FN est un parti fondé et animé à ses débuts par d'anciens collabo/vichystes, qui a longtemps abrité en son sein une tendance ND de facto néo-nazie (je me souviens par exemple de références aux recherches de la SS dans un numéro de Noël du bulletin du FNJ), qui a flirté dans les années 80 avec tout ce qu'on comptait de skinheads, etc...
Tout ce qui sera fait avec le FN s'inscrira d'une manière ou d'une autre dans la continution juridique de ce FN là, et sera donc entâché d'idéologies ou personnes nauséabondes. Tout ce qui y sera fait et dit - même les choses bien - risquera toujours de se voir discrédité par cet encombrant passé. Réfléchissez-y ! Il y aura toujours quelqu'un pour rappeler ces origines peu reluisantes. Ca courra toujours après le parti !

Si vous voulez bâtir pour l'avenir un parti crédible, sans tâche, sans jeux de mots douteux et nostalgies OAS/Vichy/Division Charlemagne, ROMPEZ une fois pour toute avec l'héritage du vieux FN !
Bâtissez quelque chose de neuf sans lien juridique avec le FN !

Écrit par : Libéral européen | 19 mai 2011

Libéral européen > Bien que je ne sois absolument pas partisan de la formation d'un grand rassemblement national et social avec le FN (mais pas pour les mêmes raisons), je reconnais tout de même que ce parti n'a plus grand chose à voir avec ses débuts, et ce depuis fort longtemps. Depuis les années 1980, le seul lien concret (hormis les "courants" minoritaires voire marginaux, et tous n'étaient pas néo-fascistes ou néo-nazis) entre ce passé et le FN étaient les saillis médiatiques de Jean-Marie Lepen. Avec Marine Lepen à sa tête, et même si elle ne peut pas se débarrasser d'un père encore encombrant (et qui, à mon avis, fait l'analyse contraire du succès du FN : elle pense que le FN a du succès malgré sa diabolisation, lui pense qu'il a du succès notamment grâce à sa diabolisation), ce genre de références d'extrême-droite est pour ainsi dire absent, et même combattu (même s'il y a un certain ménagement de la chèvre et du chou, mais le FN est encore un parti de la IVème République...).
Bref, tout ça pour dire que ce genre d'objections, je les entend tous les jours de la part d'amis libéraux à propos du... PCF. "Mais comment peux-tu soutenir un rassemblement autour d'un parti qui a été stalinien pendant plus de cinquante ans ? Trois cent millions de morts du communisme, c'est pas assez à ton goût ?"
Tout ça fait que j'ai tendance à refuser ce genre d'arguments. Surtout quand le passé "douteux" en question n'est pas spécialement mit en avant.

Écrit par : Brath-z | 20 mai 2011

Cher Brath-z : je ne vais pas arranger mon cas à tes yeux, mais je suis également pour une rupture au sein du PCF !
Même en admettant que le FN ait totalement changé (idéologies, programme, cadres, militants, traditions, culture de parti, etc.), je suis pour une rupture juridique, qui casse la filiation généalogique avec le FN (comme avec le PCF).
- Sur le plan des principes : il y a des attitudes honteuses (le racisme skinhead autant que le stalinisme) qui exigent un cordon sanitaire moral et intellectuel étanche. Une rupture de filiation juridique permet de concrétiser ce cordon étanche.
- Une rupture juridique est aussi - autant que faire se peut dans le cas actuel - une sorte de preuve de bonne foi et de garantie de non retour en arrière. C'est d'ailleurs un signal clair lancé aux derniers nostalgiques du salut "romain" (idem pour ceux du Petit père des peuples) que la page est définitivement tournée.
- Accessoirement, il peut en être aussi de l'intérêt des intéressés eux-mêmes (partisans du FN ou du PCF dans leurs formes actuelles), pour les raisons que j'ai cité. En rompant avec un passé encombrant, ils n'ont plus à le porter et à en supporter ce qu'ils considèrent être des amalgames.

Écrit par : Libéral européen | 20 mai 2011

C'est l'aube d'un bouleversement de la vie politique française. D'un côté, les gentils européistes qui vénèrent l'argent, le chômage, l'écrasement des jeunes, la rente, les délocalisations, la soumission à la commission de Bruxelles, l'imitation de l'Allemagne et de l'autre la surprise Marine Lepen.
Si le FN ne peut plus avoir seul la majorité à l'assemblée nationale, n'est-il pas, de fait, dédiabolisé?

Écrit par : Jardidi | 20 mai 2011

Libéral Européen > Au moins, tu as le mérite de la cohérence ! Quant à ce que tu préconises, ma foi, je m'y oppose totalement. Pour rappel, le RPF de de Gaulle a été taxé de "fasciste" et victime d'un "cordon sanitaire" sous la IVème République. A titre personnel, je me prononce pour le droit absolu à tous les mouvements de pensée et toutes les idéologies, y compris ceux opposés à la République, le droit de s'exprimer et de participer à la vie publique dans le cadre de la loi (donc même à un éventuel parti nazi... qui pourrait disposer dans son programme l'extermination des juifs mais en aucun cas inciter les gens à le faire, nuance subtile !) tant que la liberté n'est pas directement menacée (par une crise, une guerre, une révolte, etc.). Dans ce cas-là, et dans ce cas-là seulement, je suis un adepte inflexible de la réplique de Saint-Just : "pas de liberté pour les ennemis de la liberté". Et, bien évidemment, dans ce genre de circonstances, pas de deux poids deux mesures. Tout ce qui fait mine de remettre en cause les valeurs de la République, exprimées à travers la maxime Liberté - Égalité - Fraternité (racialistes, différencialistes, fédéralistes, etc.), au cachot ! ;)

Écrit par : Brath-z | 21 mai 2011

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