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08 août 2011

Les journalistes sont-ils des êtres humains et des citoyens?

Les réflexions autour de l'expression des journalistes en dehors du support qui les emploie se multiplient avec la montée en puissance des réseaux sociaux en général et de Twitter en particulier:

  • Dans quelle mesure cette parole extérieure engage-t-elle notre rédaction?

  • La liberté d'expression du journaliste est-elle totale ou doit-elle être encadrée au nom d'un devoir de réserve?

 

Or, cela fait plus de dix ans que je me pose ces questions, c'est-à-dire depuis que j'ai lancé mes propres sites Internet sur la vie politique (je pense être chronologiquement le deuxième journaliste politique français présent à titre personnel sur Internet, après le pionnier Éric Dupin).

Voici mon rapide retour d'expérience, en ayant bien conscience que je ne fais qu'effleurer ces problématiques.

 

Outre un site - ou plutôt une page! - associative en 1999, j'ai créé mes premiers sites en 2000. À la recherche d'un emploi stable, j'avais alors opté pour l'anonymat ou le pseudonyme. Ces premiers sites ne sont quasiment plus mise à jour, à l'exception de gaullisme.net que j'ai sommairement repris l'année dernière sous forme de blog, en précisant d'ailleurs à cette occasion mon identité.

 

Mon site France-politique.fr (lancé en 2001) ne pose pas de question particulière, puisqu'il s'agit en quelque sorte d'une base de données politique: résultats électoraux, chronologies, etc.

À une époque où nos audiences étaient grosso modo comparables, sur proposition de Bruno Frappat, alors directeur de La Croix, nous avions établis pour l'élection présidentielle de 2002 avec le site la-croix.com des échanges de liens croisés. Depuis, le seul lien qui existe est un lien sortant de mes différents sites vers celui de la-croix.com à partir des pages "à propos".

 

Les véritables questions ont commencé à se poser avec la création de mon blog iPolitique.fr, en janvier 2006. Un des principes de base du journalisme est en effet la séparation dans l'écriture entre ce qui relève du rubricard, qui rapporte des faits et les analyse, et de l'éditorialiste, qui commente l'actualité et livre son opinion. Or, sur mon blog, contrairement à La Croix, je suis aussi bien l'un que l'autre. Avec, donc, une ligne éditoriale qui n'est pas forcément toujours celle du quotidien qui m'emploie.

Président de France Télévision, Rémy Pflimlin entend ainsi encadrer la liberté d'expression des journalistes de son entreprise: "Un journaliste est une signature, qui est identifiée à la maison. Quelqu'un qui signe sous son nom, sur un blog ou sur Twitter, engage son statut de représentant de la télévision publique. Il est tenu au respect des règles professionnelles. S'il émet une opinion personnelle en contradiction avec celle de l'entreprise, cela posera problème." (JDD)

Ma consœur Morgane Tual rétorque à ce propos que "les frontières entre vie professionnelle et vie privée ont bougé": "On n'est plus, de 9h à 19h, le prototype du journaliste parfait, pour devenir un anonyme une fois gentiment rentré chez lui. Notre identité virtuelle nous poursuit. Cela signifie-t-il que l'on est journaliste 24/24h? Non, mille fois non. Quand je tweete ivre à trois heures du matin, je ne suis pas journaliste. Mais je suis toujours une internaute, qui publie du contenu en ligne. Et je ne vois pas de quel droit mon entreprise aurait le droit de s'immiscer là-dedans."

 

Il n'en demeure pas moins que je me suis personnellement fixé des limites sur mon blog:

  • Bien entendu – est-ce nécessaire de le mentionner? – comme toute parole publique aucune critique et aucun dénigrement de mon employeur.

  • Pas de prise de position ou d'appel à voter en faveur d'un parti politique ou d'un candidat: si l'objectivité est une chimère (la subjectivité commence dès le choix des mots), le journaliste politique se doit pour être crédible de ne pas être partisan et militant.

  • Pas d'écarts déraisonnables avec la ligne éditoriale de La Croix: même si je précise dans la page "à propos" qu'il s'agit d'un "blog créé à titre personnel, sans lien avec la rédaction de La Croix", je me contrains à cette forme d'autocensure afin de ne pas heurter de front son lectorat sur des sujets qui lui sont sensibles. Par exemple, j'ai affiché mon hostilité au concept anti-laïque de "laïcité positive", mais je n'afficherais pas en l'état actuel des choses - en dehors de cette brève parenthèse aussitôt refermée - mon opposition, au nom de la République sociale et du principe d'égalité, à l'existence d'établissements scolaires privés, confessionnels ou non, sous contrat d'association avec l'État (c'est-à-dire financés par l'État).

De fait, autant il m'arrive de recevoir des réactions de politiques à des notes de mon blog, autant je n'ai jamais reçu la moindre critique ou remarque négative de la part de ma hiérarchie (de toute façon, je suis sincèrement persuadé que ma présence sur Internet apporte une modeste pierre à la notoriété du quotidien La Croix).

 

Twitter, où j'ai fini par m'inscrire en septembre 2009, pose de nouvelles questions (lire à ce sujet "Pourquoi Twitter fait-il tellement peur à certains journalistes?" par Erwann Gaucher). Ni un blog, pour lequel rédiger une note demande un minimum de réflexion; ni le réseau social Facebook, où nous contrôlons qui lit nos réactions à chaud, raisonnées, ironiques ou futiles, sur tout et n'importe quoi.

Afin de bien signifier que mes tweets n'engagent que moi, je mentionne uniquement "journaliste politique | fondateur des sites france-politique.fr et europe-politique.eu". Même si, comme l'écrit encore Morgane Tual, c'est "limite prendre les gens pour des idiots, puisqu'avec une simple recherche sur Google, chacun peut savoir à quel média appartient le journaliste en question". Cette solution me semble toutefois aujourd'hui le meilleur compromis possible afin de garantir ma liberté d'expression: journaliste, je suis aussi un être humain avec ses coups de cœur ou de gueule, et un citoyen avec ses convictions.

Commentaires

A vous lire, j'ai bien l'impression qu'il y a non pas deux Laurent de Boissieu mais trois ! Le journaliste à La Croix, l'auteur du blog ipolitique et... le commentateur de ce même blog !
En effet, même si la seule lecture de vos notes ne donne que peu de renseignements sur vos opinions politiques personnelles et/ou vos engagements divers et variés, vos commentaires sont parfois plus explicites, et vos fidèles lecteurs (dont moi) savent pertinemment quelle est votre position sur l'existence d'établissements scolaires privés sous contrats d'association avec l'état, ou encore sur l'existence maintenue du régime du Concordat en Alsace-Moselle ;)

Pour sortir de l'exemple de votre cas particulier, je poserai également la question suivante : les journalistes sont-ils des salariés ?
De toute évidence, oui. En ce cas, comment peut-on exiger d'eux un quelconque "devoir de réserve" (qui s'apparente à un devoir de fidélité) en-dehors de leur cadre de travail ? La ligne éditoriale d'un média relèverait-elle du secret industriel ou de la défense nationale ? Pas à ma connaissance. Le seul point qui semble poser problème est l'addition des effets de la notoriété de certains journalistes (pas tous, loin de là) et de l'effet démultiplicateur des réseaux sociaux dans la circulation des propos tenus. Mais pourquoi l'ampleur de la diffusion des propos devrait-elle changer la situation ? Il suffit, là comme ailleurs, de poser le principe, et de s'y conformer. Le journaliste est un salarié d'une entreprise, il doit donc faire son travail, mais n'est tenu à aucune obligation en-dehors de son cadre professionnel. Après, s'il lui prend l'envie de contrarier sa hiérarchie en critiquant la politique éditoriale de son journal, il doit en assumer les conséquences éventuelles, comme pour n'importe quel salarié critiquant (par exemple) la "gestion des ressources humaines" de son entreprise. Mais une simple divergence d'opinion, générale ou particulière, ne devrait pas porter à conséquence dans le cadre professionnel.

Après, il y a tout le laïus sur la "déontologie du journaliste", qui doit "s'abstenir de prendre position" (en-dehors du cadre de la ligne éditoriale du média où il travaille, évidemment), mais comme vous le dites vous-même, il en va de sa crédibilité auprès de ses lecteurs, pas de l'efficacité dans son métier ou du respect de son entreprise, seuls points sur lesquels sa hiérarchie serait légitime à le critiquer.

Je vais élargir un peu la perspective à l'ensemble du monde professionnel. J'ai l'impression qu'après être sorti à la fin des années 1950-60 d'un système paternaliste (encore en vigueur dans certaines entreprises jusque dans les années 1980, je pense notamment, aux États Unis d'Amérique, au géant IBM) où le salarié devait être lié corps et âme et en permanence à son employeur (ah, ces fameux chants de solidarité d'entreprise des années 1930 !), nous avons connu une trop brève période d'accalmie jusqu'à la fin des années 1990, pendant laquelle la vie professionnelle s'arrêtait à la fin de la journée de travail et pouvait être totalement déconnectée de la vie privée. Mais depuis les années 1990-2000, l'arrivée en force du "nouveau management", selon lequel la vie professionnelle doit être un biais d'épanouissement pour le salarié (inexplicablement, les ouvriers ont toujours eu du mal à comprendre en quoi passer 8h par jour à travailler sur des machines pouvait leur permettre de s'épanouir...), a opéré par une voie singulière un grand retour aux sources des méthodes de l'entreprise paternaliste.
Le vocabulaire, par contre, a changé. En 1961, les mots de l'entreprise étaient "hiérarchie", "travail", "devoir", "respect", aujourd'hui, ils sont "projet", "épanouissement", "libre", "anticipation". C'est paradoxalement beaucoup plus contraignant pour le salarié de ne pas pouvoir objectivement s'épanouir alors que, si l'on en croit ce qui en est dit, tout est là pour le permettre.

Mais je sens que j'ai dérivé un brin, et je vais conclure ce commentaire avant de me retrouver totalement à l'ouest.

Écrit par : Brath-z | 08 août 2011

:) dans le feu des commentaires, je vais en effet sans doute un peu plus loin que dans mes notes (mais je ne me souvenais pas d'avoir déjà parlé de l’enseignement privé sous contrat...).
Pour compléter ce que vous dites, il existe malgré tout pour les journalistes une disposition spécifique du droit du travail: la clause de conscience.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 08 août 2011

Bonsoir,

Suivant votre logique ne faut-il pas supprimer l'utilisation des cloches des églises et l'hommage rendu à la nation aux soldats/politiques morts (suppression de la messe) ? (Je suis l'avocat du diable, je le sais ;)

Écrit par : boutros | 08 août 2011

boutros > Que je saches, aucun commandement canon ne fait référence aux cloches. Même si pour certains le son des cloches peut sembler connoté, les cloches ne sont reliées, ni de près, ni de loin, au culte catholique. D'ailleurs, avant le VIIème siècle elles étaient absentes des églises, bien qu'utilisées pour rythmer la vie publique depuis plus de trois mille ans. Il s'agit d'un élément culturel et pas le moins du monde cultuel, même si les cloches peuvent avec le temps avoir été associées à l'idée du culte (cf. Le Petit monde de Don Camillo ou Don Camillo Monseigneur, par exemple).
Les nombreuses protestations contre la réquisition des cloches pendant la Révolution et le premier Empire ont été généralement considérée comme des protestations à des atteintes au culte, mais je pense que le facteur technique (marquer le rythme quotidien pour les travailleurs des champs) entrait aussi largement en ligne de compte. D'ailleurs, la disparition des cloches entre 1792 et 1815 a engendré la première grande démocratisation de l'horlogerie et le retour des cloches en 1815 n'a pas marqué de régression notable de cette nouvelle manière de marquer la journée, alors même que la population était encore très massivement catholique.
Sur le sujet, je vous conseille la lecture très instructive de Les cloches de la terre. Paysage sonore et culture sensible dans les campagnes au XIXe siècle, du grand historien du sensible et des sensibilités Alain Corbin.

Pour ce qui est des hommages aux morts, ils se déroulent généralement dans le cadre du culte, qui est privé, il me semble. D'ailleurs, je suppose que quand des soldats de différentes confessions meurent, ils ont droit à des prières de leurs cultes respectifs, non ?

Écrit par : Brath-z | 09 août 2011

@boutros. Je ne comprends pas à quelle "logique" fait référence votre commentaire. À ce que je pense des établissements scolaires privés sous contrat d'association avec l'État? Sans doute. Alors, relisez précisément ce que j'écris!
Contrairement par exemple au Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, je n'affiche pas (sans l'afficher, hein, vous m'avez bien suivi) cette conviction au nom de la République laïque et contre l’enseignement confessionnel sous contrat, mais au nom de la République sociale et contre le principe même du privé - confessionnel ou laïc - sous contrat (hors contrat, aucun problème). Un principe d'égalité autour duquel tous les humanistes, qu'ils croient au ciel (comme moi) ou qu'ils n'y croient pas, pourraient se retrouver ;)

Écrit par : Laurent de Boissieu | 09 août 2011

Merci Brath-z pour votre commentaire qui m'a beaucoup appris.
Laurent, je comprends désormais votre logique.
Je vous pose alors une dernière question. Que faut-il penser des établissements français à l'étranger ? Ils sont laics et privés (en tout cas, les parents d'élèves doivent payer l'inscription et on ne peut faire autrement puisque aucun système public et totalement gratuit est en place). Certes, la plupart des entreprises françaises remboursent ces frais mais l'initiative de Nicolas Sarkozy qui consistait à ne pas faire payer ces frais aux français vous semblent-ils intéressants ? Que pensez-vous alors du fait de faire payer les étrangers pour intégrer ce type d'établissements ? Ne risque t on pas de leur faire payer cette charge ?

Je vous remercie

Écrit par : boutros | 09 août 2011

@boutros. Il s'agit là d'un cas bien particulier et hors sujet puisque ce ne sont pas des établissements de droit français. L'homologation de certains d'entre eux par l’Éducation nationale ne peut ainsi pas être comparée à un contrat d'association avec l’État; je les assimile donc à des établissements scolaires privés hors contrat. (cela dit, pour être honnête, je ne connais absolument pas ce sujet)

Écrit par : Laurent de Boissieu | 09 août 2011

Bonjour Laurent.
Sur le fond du sujet, je n'ai pas autant réfléchi que toi au problème, mais il me semble que, pour éviter la collision inévitable des identités, l'usage de pseudos est la meilleure parade.
Tu t'élévais dans une polémique récente sur le manque de courage d'un blogueur à pseudo. Je pense que c'est un mauvais argument (sans relancer le sujet). Puisqu'Internet rassemble nos diverses identités sociales qui étaient auparavant séparées par le temps et par l'espace, cet usage est parfaitement légitime. Un usage raisonné, intelligent et honnête. Je peux, par exemple, vouloir que mes convictions religieuses, mes convictions poilitiques, ma vie familiale, mes goûts sexuels, mon activité professionnelle, mes autres hobbies, etc. ne se mélangent pas, ne serait-ce que pour éviter la pensée par amalgame. Un exemple : si je défends une fois une position prise par le pape, je serai définitivement catalogué "réac", ce qui induira une manière biaisée de lire mes propos sur d'autres sujets qui ne sont pas liés à ma foi (la politique internationale, etc.), des remarques déplacées de collègues, une mise à l'écart dans telle association dans laquelle je milite, etc.
Et Dieu sait si les propos sur Internet sont réducteurs et plus encore ce qu'en retiennent et propagent les autres Internautes. !! Internet est aussi réducteur que l'oral... sauf ce ça reste imprimé pour les siècles des siècles.
Au total, l'être humain est complexe, fragile dans sa psychologie et vulnérable face aux foules et aux institutions, et il faut respecter cette complexité et ne pas le mettre en danger.

Par ailleurs, un détail, mais qui revêt une grande importance pour moi : Laurent, n'utilise plus le titre "support" pour désigner un média. Le terme "support" n'est pas neutre, contrairement aux apparences. Il vient du milieu de la publicité (agences de communication, régies pub, annonceur), qui voient un média comme un simple "support" pour leur publicité (d'après mes souvenirs, il y 15 ans, seules les agences de com employaient ce terme). Ce mot s'est insidieusement banalisé, réduisant sémantiquement les journaux à n'être plus que des "supports" de pub, ce qui est réducteur voire dégrandant (contre-exemple : on ne l'emploie pas pour les agences de presse qui n'ont pas de pub). C'est en plus totalement faux pour les journaux sans pub !
Je t'invite donc à me rejoindre pour lutter contre la banalisation du terme. Les journalistes ne travaillent pas dans des "supports de presse" mais dans des "titres de presse" !

Écrit par : Libéral européen | 11 août 2011

Libéral européen > Je crois que le terme "support" est fréquemment employé pour qualifier les différents biais techniques de transmission et diffusion de l'information : journaux, radio, télévision, internet, et pas les différents titres existant.

Écrit par : Brath-z | 11 août 2011

On pourrait interpréter le terme "support"sous ce terme générique, mais ce n'est pas par ce biais que le mot support s'est diffusé. Je sais, car je l'ai constaté, que le monde de la publicité/communication utilise ce terme depuis des années et que c'est à partir de là que les journalistes l'utilisent peu à peu. "Dans quel support travaillez-vous ?", "Pour cette interview, nous avons choisi deux supports" [c'est tout dire...], "Quel est le tirage de votre support ?" sont des phrases que des journalistes (dans le monde économique notamment) entendent souvent quand ils rencontrent des gens de la "com".
Par ailleurs, on trouve - rapidement au hasard sur le net - des phrases telles que :
- "Nombre total d'exemplaires d'un support de presse, qui est imprimé." (Glossaire du site e-marketing)
- "Quels supports de diffusion choisir pour votre annonce ?
On ne choisit évidemment pas le même support de presse pour une assistante en comptabilité que pour un poste de direction. Si le profil recherché est rare, les revues spécialisées peuvent se révéler précieuses. Si vous recherchez un employé ou un cadre moyen, une annonce passée dans la presse quotidienne régionale et une déposée à l'ANPE sont généralement suffisantes". (Companeo.com).
- "Support de presse écrite ou mise en ligne sur un site Internet", pour passer des appels d'offre (site des Marchés publics Ac.Nancy).
- "Le groupe Lilas, qui possède aussi une agence en communication sous le nom de Lilas, a effectué une étude de marché sur un échantillon de 400 kiosques sur l'axe Casablanca-Rabat, le but étant de connaître le comportement d'achat du consommateur. L'étude a révélé qu'il existe un besoin en matière de support de presse féminine. D'où la création de La Citadine".
- "Le conseil en communication presse a une connaissance précise des médias. Il sait identifier les titres de presse qui correspondent à son client. Réciproquement, il connaît les thèmes, sujets, produits qui intéresseront le support de presse." (Agence de presse Presse et et Vous).
- etc.
Bref, dans le monde de la com et de la pub, on parle bien de "support" (de presse) pour parler d'un titre comme d'un support de publication de pubs, de communiqué, de petites annonces, ou plus insideusement de la bonne parole du client de l'agence de com. Mais, pour un journaliste, réduire un titre, un journal, à sa fonction de "support" de pub est insultant.

Écrit par : Libéral européen | 11 août 2011

Dans ce cas, évidemment, le terme "support" est très biaisé et pour tout dire peu pertinent. Mais vu le contexte de son emploi ici (le rapport des médias à ce nouveau "support" que sont les réseaux sociaux), je ne pense pas que ça soit ce sens réducteur du terme qui est utilisé. Mais effectivement, l'emploi du mot "support" dans les exemples que vous avez montré est tout à fait injustifié et ne doit surtout pas intégrer les sphères professionnelles extérieures à la com' et à la pub.

Écrit par : Brath-z | 11 août 2011

Ils toujours le stéréotype notre travail comme le gossiper de toutes les choses, si c'est le non-sens ou raisonnable, mais ils ne savent pas comment durement il doit s'occuper de ces choses presque toutes secondes de notre vie et j'espère que les gens seraient plus sensibles à notre travail parce que l'intégrité et l'honneur sont en jeu sur cet emploi.

Écrit par : giochi casino | 12 août 2011

Laurent,
J'en profite pour signaler à votre attention un nouveau "principe fondamental reconnu par les lois de la République (PFRLR) dégagé le 5 août 2011 et reconnaissant la spécificité du droit applicable en Alsace-Moselle; il est passé, jusqu'ici, inaperçu:
http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/root/bank/download/2011157QPCccc_157qpc.pdf

Écrit par : Alex | 14 août 2011

Merci Alex, j'avais bien vu cette ignominie...

Écrit par : Laurent de Boissieu | 14 août 2011

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