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04 décembre 2012

Rassemblement - UMP: les précédents historiques

Quelques remarques après la création du nouveau groupe filloniste "Rassemblement - Union pour un Mouvement Populaire" (R-UMP):

 

1. Ce n'est pas la première fois sous la Ve République qu'une scission parlementaire se produit en cours de législature. Exemple: en mai 1998, le Groupe Démocratie Libérale et Indépendants (DLI) est issu d'une scission du Groupe Union pour la Démocratie Française (UDF). Dans cet exemple, la scission parlementaire ne faisait qu'accompagner la dissidence partisane.

 

2. Ce n'est pas non plus la première fois que l'ensemble des députés d'un parti ne siègent pas dans le même groupe.

Ce fut déjà le cas entre 1988 et 1993, certains députés UDF formant le groupe autonome de l'Union du Centre (UDC).

Ce fut également virtuellement le cas le 15 juin 1994, avec la parution au Journal Officiel de la formation du Groupe des Républicains et Indépendants (RI), dissident du Groupe de l'Union pour la Démocratie Française et du Centre (UDFC). Retour sur cet épisode méconnu.

Sous la présidence de José Rossi (UDF-PR), les 27 membres du nouveau groupe entendaient protester, d'une part contre la désignation en avril de Dominique Baudis (UDF-CDS) et non de Jean-François Deniau (UDF-PR) comme tête de liste UDF-RPR aux élections européennes, d'autre part contre l'idée d'une candidature UDF à l'élection présidentielle, défendue par Charles Millon (président du groupe UDFC).

 "Le groupe des Républicains et Indépendants affirme donc, tout naturellement, sa volonté de soutenir, dès le premier tour de l'élection présidentielle de 1995, le candidat d'union de la majorité qui saura rassembler pour mettre en oeuvre des réformes qu'exige la construction de la nouvelle société française", souligne ainsi sa déclaration politique remise à la présidence de l'Assemblée nationale le 14 juin 1994.

Gérard Longuet (président du Parti Républicain) a dû organiser d'urgence une réunion de crise: après plus de deux heures d'échanges, il a pu obtenir la "suspension" de l'initiative en attendant la réunion, le 26 juin, du conseil national du parti. Bref, le groupe n'a finalement jamais eu d'existence dans l'hémicycle.

Ce pourrait également être le cas du groupe Rassemblement - Union pour un Mouvement Populaire (R-UMP) si Jean-François Copé et François Fillon parviennent contre toute attente à un accord dans la soirée.

Commentaires

Encore aujourd'hui, un parti politique est divisé à l'AN, il s'agit du MoDem, ou Thierry Robert (Réunion) siège avec les radicaux de gauche (RRDP), alors que Jean-Lassalle (Pyrénées-Atlantiques) siège en tant que non-inscrit. Les deux sont memebres du Bureau Exécutif National de ce parti, et le second en est même vice-président.

Écrit par : Fab | 05 décembre 2012

Oui, c'est aussi arrivé aux radicaux de gauche ou au CNIP. L'idée était bien entendu de parler des députés d'un parti ne siégeant pas dans le même groupe bien qu'il y ait un groupe dudit parti.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 05 décembre 2012

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