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16 avril 2016

En France, un camp d'été interdit aux blancs

Le racialisme d'extrême droite est bien connu (1), et combattu comme il se doit par tout humaniste donc existentialiste et anti-essentialiste.

Mais il existe aussi un racialisme d'extrême gauche, qui bénéfice, lui, d'une étonnante bienveillance dans une partie de la gauche voire au-delà.

Imaginons que l'extrême droite racialiste organise un évènement réservé aux blancs de peau, sans l'assumer ouvertement en précisant que "le camp d'été est réservé uniquement aux personnes françaises de souche". Ce camp serait logiquement critiqué et sans doute interdit.

En l'espèce, pas besoin d'imagination: l'extrême gauche racialiste organise les 25-26 août 2016 (2) un évènement réservé aux non-blancs de peau, sans l'assumer ouvertement en précisant que "le camp d'été est réservé uniquement aux personnes subissant à titre personnel le racisme d'État en contexte français".

De fait, cette fois le propos va au-delà de la promotion théorique du racialisme (3), puisque cette interdiction d'inscription pour les personnes blanches de peau constitue un acte de discrimination raciale.

Où sont les critiques? Où sont les demandes d'interdiction?

 

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(1) Représenté par les mouvances Nouvelle Droite et Identitaires: GRECE, Terre et Peuple, Institut Iliade, Bloc Identitaire, Ligue du Midi, Ligue du Sud, Alsace d'Abord, Parti de l'In-nocence etc.

(2) Repéré sur Twitter par Tefy Andriamanana.
Coordination générale: Sihame Assbague (du collectif Mafed: Marche des Femmes pour la Dignité, proche du Parti des Indigènes de la République) et Fania Noël (du collectif Mwasi, réservé aux "femmes cisgenres et transgenres noires/métisses africaines et afro-descendantes").
[Ajout du 18/04/2016: Sihame Assbague et Fania Noël ont cosigné avec Houria Bouteldja (porte-parole du Parti des Indigènes de la République), Ismahane Chouder (membre du Collectif des féministes pour l'égalité), Nabil Ennasri (président du Collectif des musulmans de France), Amadou Ka (président des Indivisibles), Leyla Larbi (membre du Labo décolonial) et Marwan Muhammad (directeur exécutif du Collectif contre l'islamophobie en France) une tribune contre Manuel Valls (premier ministre), Laurence Rossignol (ministre), Gilles Clavreul (délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme) et Laurent Joffrin (journaliste) en considérant que leur "antiracisme est un racisme".]

(3) Ce que se contente de promouvoir le Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN), qui a colonne ouverte dans la presse alors qu'un Conseil Représentatif des Associations Blanches de France (CRAB) serait logiquement aussitôt interdit.

Commentaires

P.S.: La FAQ du collectif Mwasi est "délicieuse":

Q: Qui peut entrer dans le collectif?
Les afrodescendantes, soit les Femmes cisgenres et trans Noires ou Métisses, qui s’identifient légitimement comme des noires ou métisses.

Q: Je suis métisse, l’un.e de mes parents est noir.e mais je n’ai pas l’air noire moi-même.
Si tu t’identifies comme une Femme Noire et te sens en accord avec nos principes mais reconnaîs ton privilège de white-passing (passe-blanc) tu es la bienvenue dans notre collectif.

Q: Je suis originaire du maghreb, puis-je intégrer le collectif puisque je suis “africaine”?
Comme il a été clairement défini dans sa charte, le collectif MWASI est accessible aux femmes africaines et afrodescendantes NOIRES, autrement dit, des femmes qui vivent dans leurs quotidien l’expérience de la négrophobie. Notre non-mixité est un choix politique qui nous permet d’échanger et de lutter entre personnes concernées.

Q: Je ne suis pas une Femme Noire ou Métisse, puis je entrer dans le collectif?
Non. Notre collectif est non mixte. Nous ne sommes pas contre les autres groupes raciaux. Nous échangeons sur la negrophobie ET la misogynie pour et par les personnes concernées, notre confort et nos luttes sont plus important.e.s que ta curiosité.. Toutefois si tu es en accord avec nos principes tu peux nous soutenir en étant présent.e lors de nos actions et évènements mixtes ou en faisant des dons.

Q: Je suis un homme, puis-je intégrer le collectif?
Notre afroféminisme n’est pas contre les hommes mais d’abord pour les Femmes Noires car notre priorité est avant tout de choisir et définir nous-même les armes de nos émancipations. Pour le collectif MWASI, la non-mixité est une volonté politique qui permet de combattre les effets pervers de la domination masculine et du patriarcat. Cette lutte contre la mysoginoir/transmisogynoir n’aurait pas de sens en la présence de membres du groupe dominant que sont les hommes.
Toutefois, les hommes peuvent apporter leurs soutien en diffusant nos actions, notre page facebook et twitter auprès de leurs connaissances et peuvent ponctuellement participer à des actions, lorsque nous participons ou organisons des événements en mixité.

Q: On vient tous d’Afrique à la base...
Nous ne négocions pas la non mixité… « Osez le féminisme » recrute.

Q: Exclure les personnes non-noires c’est raciste et communautariste.
Il n’y a aucune hiérarchisation des races dans Mwasi, nous revendiquons uniquement le droit d’avoir un espace entre nous où nous puissions nous sentir en sécurité, et où il nous est possible de mettre notre temps au profit de notre lutte plutôt que de le consacrer à de la pédagogie (en répondant par exemple aux nombreuses questions sur la non-mixité et l’existence ou la non-existence de l’oppression des hommes par les femmes et des blanc.he.s par les personnes racisées). Il est intellectuellement malhonnête de pointer du doigt le communautarisme des groupes opprimés dont le but principal est de lutter conte l’oppression, mais de ne pas évoquer le communautarisme dominant, celui des blanc.he.s, qui leur permet de conserver leur position dominante en société.

Q: Êtes-vous racistes anti-blanc.he.s?
Le racisme anti-blanc.he.s n’existe pas.

Q: Détestez-vous les hommes?
Non plus.

Q: Pourquoi écrivez les mots bizarrement avec des “.e.s” à la fin des mots?
En grammaire comme dans la vraie vie, le masculin ne devrait pas dominer. L’ajout de terminaisons féminines dans les écrits en langue française est de plus en plus répandu chez les féministes. Il s’agit de contester la règle de grammaire archaïque qui veut que le masculin soit neutre et l’emporte sur tous les genres.

(...)

Q: Parler de races c’est raciste, il n’y a qu’une seule race, la race humaine.
Non, ce n’est pas le fait de parler de race qui est raciste mais le fait de les hiérarchiser entre elles … nuance.
De plus, nos expériences de Femmes Noires nous confrontent quotidiennement à des discriminations liées à notre couleur de peau. Si le discours républicain et universaliste tente d’invisibiliser la race, nos vécus nous rappellent qu’elle existe politiquement et socialement.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 20 avril 2016

On retrouvait déjà les mêmes dans un autre évènement (11-14 avril 2016) interdit aux blancs et organisé ...dans les locaux d'une université publique!!!

Paroles non blanches: rencontres autour des questions de race

Lundi 11 avril - Islamophobie au travail, Islamophobie à l'École
12h: Rencontre avec le Collectif Féministe Pour l'Égalité - Le voile au travail
15h: Intervention de Nacira Guénif-Souilamas - L'École de la République est-elle raciste ?
18h: Projection-débat du documentaire "Un racisme à peine voilé" et buffet solidaire

Mardi 12 avril - S’organiser en non-mixité?
13h: Atelier-débat sur la non-mixité avec le Collectif MWASI - Quelle place pour les allié.e.s? (atelier en non-mixité)

Mercredi 13 avril - Racisme institutionnalisé: la police et les médias
10h: Rencontre avec le Collectif Ferguson in Paris et intervention de Siham Assbague - Racisme et violences policières
17h: Intervention de Widad Kefti et Faïza Zerouala - La blanchité dans les médias

Jeudi 14 avril
17h: Manifestation contre la loi travail
19h: Projection du film "Black Panthères, prémices d’une Révolution" (Centre d’animation Curial - M7 CRIMÉE)

Vendredi 15 avril - Être noir.e en France
12h: Rencontre avec Pap Ndiaye, Françoise Vergès et Maboula Soumahoro - La condition noire en France
18h: Rencontre avec Kery James (à confirmer) et repas vegan de clotûre

Contact:
Groupe de réflexion non-mixité racisée
groupenonmixiteraciseep8@

Lieu:
Université Paris 8
Bâtiment C occupé
M13 - Saint-Denis-Université

Source: https://paris-luttes.info/paroles-non-blanches-rencontres-5334

Écrit par : Laurent de Boissieu | 20 avril 2016

[Je rappelle que tous les commentaires racistes et antisémites sont aussitôt supprimés dès que j'en prends connaissance: déjà plusieurs dans ce cas]

Écrit par : Laurent de Boissieu | 21 avril 2016

Bonjour Laurent,

Je partage tout à fait votre indignation devant cette initiative, et plus globalement devant le racialisme des Indigènes et consorts. J'ai cependant un désaccord avec vous: malgré leur vernis anticapitaliste et les complaisances dont ils bénéficient -hélas- de ce côté, je ne crois pas approprié de classer ces gens à l'extrême gauche. Il n'y a pas, à ma connaissance, de définition consensuelle du concept. Mais il est fréquemment admis qu'on désigne ainsi des tendances poussant la volonté d'émancipation et le souhait d'une société égalitaire jusqu'à une contestation radicale, et au besoin violente, de la société existante et de ses mécanismes parlementaires.
Avec les Indigènes, il n'est pas du tout question d'égalité et d'émancipation, c'est même tout le contraire! Pour moi, la vraie famille d'appartenance de ces gens, c'est l'extrême-droite. Remplacez "indigènes" par "blancs", vous avez la prose des identitaires... Dans un genre pas si éloigné, est-ce qu'on classerait Farrakan à l'extrême-gauche?

Écrit par : Fabien | 21 avril 2016

Bonjour!
C'est en effet une question qui fait débat (j'ai reçu ailleurs plusieurs fois cette même remarque).
Mais le milieu militant et les convergences de lutte de la mouvance des "Indigènes" la rattache à mes yeux à l'extrême gauche et non à l'extrême droite.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 21 avril 2016

A vomir

Écrit par : veret | 21 avril 2016

[Comme sur Twitter, j'ai décidé ici de bloquer ceux qui ont des aprioris sur une couleur de peau (racialistes et racistes), un nom de famille, etc. ou qui parlent à ma place (en étant à côté de la plaque). Je passe beaucoup - trop - de temps à discuter sur Internet, mais avec ces gens-là je n'ai pas de temps à perdre: commentaires de Lina supprimés]

Écrit par : Laurent de Boissieu | 22 avril 2016

Réponse à une objection comparant la non-mixité raciale à la non-mixité sexuelle: dans les deux cas il s'agit en effet d'une pense essentialiste et donc anti-humaniste, considérant que tout homme ou tout blanc de peau est par nature dominant (c'est d'ailleurs pour cela que les mêmes considèrent que le racisme anti-blanc n'existe pas). Et non que cette domination proviendrait de comportements individuels (considérer que tout blanc est un dominant ou que tout homme est un dominant, c'est aussi honteux et primaire que de considérer que tout noir est un voleur parce qu'un jour tu te fais voler ton mobile par une personne noire de peau).

Écrit par : Laurent de Boissieu | 24 avril 2016

La France ravagée par le racisme anti-blancs :


Ali Ziri, retraité de 69 mort après l'utilisation de la technique du pliage par la police:
"Non-lieu dans le procès sur la mort en 2009 d'Ali Ziri après une garde à vue"
http://mobile.lemonde.fr/societe/article/2012/10/17/non-lieu-dans-le-proces-sur-la-mort-en-2009-d-ali-ziri-apres-une-garde-a-vue_1776904_3224.html

Adil Taychi, souffrant d'un ulcère, que l'administration pénitentiaire a laissé mourir en lui refusant des soins:


https://blogs.mediapart.fr/observatoire-international-des-prisons-section-francaise/blog/200416/le-temoignage-de-la-compagne-dadil-taychi-mort-dun-ulc


"En France, la pénalité subie par les hommes musulmans pour l’accès à l’emploi est 6 fois supérieure à celle rencontrée par les Afro-Américains par rapport à leurs homologues blancs aux Etats-Unis. Et présenter un parcours d’excellence ne change rien à la donne."

Étude de Marie Anne Valfort,enseignante chercheure à la Sorbonne.


http://www.liberation.fr/france/2015/11/04/des-mesures-ambitieuses-contre-les-discriminations-a-l-embauche_1411217

Plus de 40% de chômage chez les 15-24 dans les ZUS(zones urbaines sensibles).
Plus de 20% de chômage chez les descendants d'immigrés algériens contre seulement 10% pour l'ensemble de la population.
À comparer avec le taux de chômage équivalent voire inférieur à la moyenne nationale des descendants d'immigrés portugais alors qu'il s'agit d'une immigration qui date à peu de la même époque et dont le niveau de qualification est quasiment le même (les descendants d'immigrés portugais sont même un peu moins diplômés du supérieur que les enfants d'immigrés algériens,contrairement à ce qu'on pourrait croire).


Étude de Fabien Jobard et de René Lévy sur les contrôles au faciès :

Les personnes de type nord africain ont 7 fois plus de risques d'être contrôlés que les blancs par la police(pour les noirs,c'est 5 fois plus si ma mémoire est bonne).

Écrit par : Lina | 25 avril 2016

Ces gens là sont à interner.Leurs places est à l'asile psychiatrique.On ne s 'oppose pas à une racisme par une autre forme de racisme, surtout quand celui-ci entend dominer les autochtones comme faire valoir de leurs identités supprémacistes.

Écrit par : Albert | 25 avril 2016

"Et non que cette domination proviendrait de comportements individuels".

Le racisme c'est fondamentalement un SYSTÈME de domination dans lequel les volontés d'individus ordinaires jouent peu.

Écrit par : Lina | 25 avril 2016

Système de domination qui n'existe pas en France, où il existe une ségrégation sociale et non raciale.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 26 avril 2016

Si j'ai bien compris votre pensée "républicaine" et "humaniste, il n'existe pas de racisme contre les minorités, notamment noire, arabe et musulmane, en revanche le racisme anti-blancs, lui existe vraiment ?


Personnellement, j'ai donné mes références pour appuyer mes propos, à savoir la discrimination raciale dont souffrait notamment les français d'origine maghrébine.

Quelles sont les vôtres pour affirmer qu'il s'agit uniquement d'une question sociale?

PS: Avant que vous me répondiez que la discrimination à l'embauche dont souffrent les hommes d'origine maghrébine n'est qu'une question de diplôme, de savoir être ou de codes sociaux, je signale que des études récentes (dont celle de Marie Anne Valfort et celle de David Laitin), prouvent le contraire: la discrimination est encore plus forte pour ceux qui présentent un parcours d'excellence, qui ont les meilleurs diplômes, qui ont les meilleurs stages.

Écrit par : Lina | 26 avril 2016

"Si j'ai bien compris votre pensée "républicaine" et "humaniste, il n'existe pas de racisme contre les minorités, notamment noire, arabe et musulmane, en revanche le racisme anti-blancs, lui existe vraiment?"
Comme d'habitude vous racontez n'importe quoi en croyant parler à ma place, ce qui serait une raison suffisante pour - de nouveau - effacer votre commentaire.

Je n'ai en effet jamais dit qu'il n'existait pas de racisme en France (ou, encore plus fort, qu'il n'existerait en France qu'un racisme anti-blanc!). Le hasard fait que j'étais en train de relire les débats parlementaires autour de la loi Pelven (3e séance du vendredi 16 Juin 1972), et qu'on retrouve toujours les mêmes propos racistes aujourd'hui. Cette loi est précisément là pour juger et condamner les comportements individuels racistes que vous mentionnez dans votre parenthèse.
Ce que j'ai dit, et que je redis, c'est qu'il n'existe pas en France de "système de domination" racial (au passage: les taux de mélanine dans la peau ne forment pas des "minorités").
Et je n'ai pas à prouver par "des références" ce qui n'est qu'une invention d'un micro-milieu racialiste d'extrême gauche (les organisateurs du camp d'été évoqué dans ma note délirent même sur un "racisme d'État" en France).

Écrit par : Laurent de Boissieu | 26 avril 2016

"Je n'ai en effet jamais dit qu'il n'existait pas de racisme en France(...)"

Et plus loin:
"Ce que j'ai dit, et que je redis, c'est qu'il n'existe pas en France de "système de domination" racial."


Ces propos sont en contradiction: le racisme par définition, par nature, ne peut être qu'un système de domination.
Il n'y a pas de racisme sans domination, sans pouvoir.


Vous dites:

"Et je n'ai pas à prouver par "des références" ce qui n'est qu'une invention d'un micro-milieu racialiste d'extrême gauche (les organisateurs du camp d'été évoqué dans ma note délirent même sur un "racisme d'État" en France)."


Donc les études de Marie Anne Valfort, de David Laitin,celles de l'Institut Montaigne(de tendance droite libérale),sont des inventions d'un "micro-milieu d'extrême gauche" ?

Quant aux organisateurs du camp d'été, que je ne connais pas,ils n'avaient pas besoin de préciser qu'ils abordaient le "racisme d'État" puisque le racisme, pour être effectif, est par nature porté par le pouvoir.Sinon, ce n'est pas du racisme, c'est au mieux de l'hostilité, de l'animosité entre différents groupes, ce qui arrive assez souvent.

Écrit par : Lina | 26 avril 2016

"(au passage: les taux de mélanine dans la peau ne forment pas des "minorités")."

Mais je suis tout à fait d'accord avec vous sur ce point!

J'ai évoqué les minorités arabe(ethnique,culturelle), musulmane(religieuse), et noire(la seule où le taux de mélanine est concerné).

Pour cette dernière minorité,en effet il n'y a pas grand chose de commun entre des maliens musulmans, des ivoriens chrétiens,parlant des langues différentes, ayant des cultures distinctes,des Antillais Français depuis plus longtemps que les Savoyards, si ce n'est justement la couleur de leur peau.

Il existe une minorité noire en France néanmoins, qui se perçoit comme telle parce qu'elle est perçue comme "noire"
par l'environnement majoritaire!

C'est pour cela que le sociologue Pap N'Diaye parle de "condition noire" : le seul point commun entre tous ces gens si différents c'est d'être perçus comme "Noirs" par la société.

Écrit par : Lina | 26 avril 2016

"Ces propos sont en contradiction": absolument pas. Il y a des individus racistes, mais il n'y a pas un système raciste de domination raciale. Mais je pense que vous aviez très bien compris et que, comme d'habitude, vous vous amusez à me faire perdre mon temps.

"Il existe une minorité noire en France néanmoins, qui se perçoit comme telle parce qu'elle est perçue comme "noire" par l'environnement majoritaire!": absolument pas, ça c'est la toute nouvelle rhétorique des racisants qui se disent racisés car ils n'assument dorénavant plus leur racialisme. Les seuls qui les percevaient ainsi, c'est une minorité racialiste d'extrême droite, dont cette extrême gauche racialiste possède la même vision du monde nauséabonde.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 26 avril 2016

"absolument pas, ça c'est la toute nouvelle rhétorique des racisants qui se disent racisés car ils n'assument dorénavant plus leur racialisme. Les seuls qui les percevaient ainsi, c'est une minorité racialiste d'extrême droite, dont cette extrême gauche racialiste possède la même vision du monde nauséabonde."


Donc Le sociologue et historien Pap N'Diaye est un militant d'extrême droite?

Il ne s'agit pourtant que d'un simple constat admis par la plupart de ceux qui travaillent sur le racisme en France.
Tout le champ académique français travaillant sur le racisme(EHESS, Ined,etc) serait soit d'extrême droite , soit d'extrême gauche?

Le racisme en France est loin d'être limité à l'extrême droite. Je dirais même qu'il n'est pas issu d'abord de l'extrême droite.

De mon point de vue, Valls et le Printemps républicain ont une responsabilité beaucoup plus grande dans la production et la diffusion du racisme(évidemment le racisme "respectable") que le FN et ses électeurs.

Écrit par : Lina | 26 avril 2016

"Ce que se contente de promouvoir le Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN), qui a colonne ouverte dans la presse alors qu'un Conseil Représentatif des Associations Blanches de France (CRAB) serait logiquement aussitôt interdit."


Donc maintenant vous demandez l'interdiction du CRAN, en comparant une association d'une minorité dominée qui lutte contre le racisme, avec une éventuelle association suprémaciste blanche d'extrême droite??


Vous êtes au courant qu'une telle demande ne peut faire l'écho pour les concernés qu'à une disposition du Code Noir qui interdisait les associations noires?

Le Code de l'indigénat aussi interdisait les associations indigènes par peur que ces derniers ne se réunissent et ne fasse basculer l'ordre établi.
Au moins à l'époque les choses étaient plus explicites,nul ne prétendait lutter contre le "communautarisme" ou le "racialisme"...

Écrit par : Lina | 27 avril 2016

"Donc maintenant vous demandez l'interdiction du CRAN, en comparant une association d'une minorité dominée qui lutte contre le racisme, avec une éventuelle association suprémaciste blanche d'extrême droite??
Vous êtes au courant qu'une telle demande ne peut faire l'écho pour les concernés qu'à une disposition du Code Noir qui interdisait les associations noires?"

Vous êtes encore une fois à côté de la plaque et insultante, ce qui serait une raison suffisante pour - de nouveau - effacer votre commentaire et même vous bannir de mon blog.
Il y a une différence absolue entre combattre le racialisme et donc vouloir interdire toute association basée sur une vision du monde racialiste (la couleur de peau comme identité) et cibler cette interdiction contre un seul taux de mélanine dans la peau, ce qui commande au préalable d'adhérer à une vision racialiste du monde (non seulement racialiste mais aussi raciste en ce qui concerne le Code noir). Enfin, je ne vois pas en quoi un CRAB serait forcément suprémaciste (c'est-à-dire raciste) et pas simplement racialiste comme le CRAN.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 avril 2016

"Le racisme en France est loin d'être limité à l'extrême droite. Je dirais même qu'il n'est pas issu d'abord de l'extrême droite."

Comme d'habitude vous racontez n'importe quoi en croyant parler à ma place, ce qui serait une raison suffisante pour - de nouveau - effacer votre commentaire.
Je ne parlais pas de comportements individuels racistes, du racisme, mais de la vision du monde idéologiquement racialiste, commune aux mouvances "Identitaires" et "Indigènes". C'était très clair sauf comme d'habitude pour vous.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 avril 2016

"De mon point de vue, Valls et le Printemps républicain ont une responsabilité beaucoup plus grande dans la production et la diffusion du racisme"

Propos diffamatoires, ce qui serait une raison suffisante pour - de nouveau - effacer votre commentaire et même vous bannir de mon blog (responsabilité du directeur de la publication).
Je dis donc ici que je ne les cautionne pas et les dénonce.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 avril 2016

Suivant la même logique que celle décrite dans cet article, je proposerais bien d'interdire les rassemblements LGBT au motif de la lutte contre les discriminations liées aux préférences sexuelles.

Ou pas.

Écrit par : Elzen | 27 avril 2016

Ou pas, car les "rassemblements LGBT" ne sont pas interdits aux non-LGBT. CQFD.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 avril 2016

On dirait que vous connaissez trop peu les rassemblements LGBT…

Mais peut-être vous serait-il utile de consulter ces deux liens ?

http://msdreydful.wordpress.com/2013/07/25/racisme-definition-politique/

http://lmsi.net/La-non-mixite-une-necessite

Écrit par : Elzen | 27 avril 2016

Inutile plutôt, car aucun des deux liens ne concernent les rassemblements LGBT...

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 avril 2016

En effet : puisque vous semblez ne pas connaître ce milieu, j'ai jugé inutile de poursuivre le parallèle.

Ils concernent en revanche ce qui est le sujet de cet article : la mixité et le prétendu « racisme anti-blanc ».

Écrit par : Elzen | 27 avril 2016

Vous (collectif) pouvez inventer tous les subterfuges rhétoriques que vous voudrez, mais interdire un camp d'été aux personnes d'une certaine couleur de peau (quelle qu'elle soit) constitue en faits et en droit une discrimination raciale. Les raci(ali)stes d'extrême inventent eux aussi des subterfuges rhétoriques pour prétendre qu'en réalité les vrais antiracistes ce seraient eux...

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 avril 2016

[Message insultant de Elzen supprimé - indirectement insultant car il/elle (?) n'ose pas assumer publiquement ses injures et diffamations, mais bon...]

Ajout après avoir parcouru la note de Elzen: le whitesplaining et le mansplaining sont en effet des concepts délirants. Heureusement qu'ont peut être contre la racisme sans être victime de racisme, contre le sexisme sans être victime de sexisme, contre la pédophilie sans être victime de pédophilie, contre la pauvreté sans être victime de pauvreté, etc. Combattre la racisme - puisque c'était le sujet de ma note de blog - en adoptant son principe fondateur (discrimination), c'est en revanche de fait faciliter sa propagation en propageant une même vision du monde racialiste.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 avril 2016

Je lirai avec intérêt votre note de blog, et vous invite donc à poster ici un lien au lieu de vos injures et diffamations.

Ajout:
Mixité, injures et "journalisme"
http://fadrienn.irlnc.org/articles/divers/mixite_injures_journalisme/

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 avril 2016

"Sur le plan des principes, que les choses soient claires, je condamne absolument la tenue de ces réunions ["Paroles non blanches" à l'Université Paris VIII] comme celle du camp d'été que vous évoquez à l'instant ["Camp d'été décolonial"]. Pourquoi je les condamne? Parce que, au fond, ces initiatives sont inacceptables en ce que, bien loin des objectifs qu'elles prétendent poursuivre, elles confortent une vision racisée et raciste de la société qui n'est pas la nôtre. Ces initiatives sont inacceptables parce qu'au bout de ce chemin-là, je le dis à tous ceux qui les organisent, il n'y a que le repli sur soi, la division communautaire et le chacun chez soi. La seule réponse à apporter au racisme et à l'antisémitisme, qui est un vrai sujet, c'est évidemment les valeurs de la République dans toute leur universalité et c'est la loi qui combat sans faille les discriminations. Voilà la réponse: condamnation sans faille et rappel de la nécessité de promouvoir les valeurs de la République".
Najat Vallaud-Belkacem
ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
questions au gouvernement, 27/04/2016

Bravo et merci Madame la ministre!

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 avril 2016

"Bravo et merci Madame la ministre!"

Quelle surprise:

Une "native informant" qui conforte la parole des dominants!
C'est son rôle, et c'est pour cette tâche précise qu'elle est à ce poste.Vous imaginez bien qu'elle n'a pas été nommée ministre pour ses talents et ses compétences reconnues en matière d'éducation.

Au moins Sarkozy était moins faux-cul : il avait avoué que nommer une ministre d'origine maghrébine chargée de durcir les peines d'emprisonnement, le code pénal, cela passerait mieux au vu de la composition ethnique de nos prisons...

Rappelons que cette ministre chargée de l'éducation nationale avait honteusement menti pour justifier la convocation au commissariat d'un enfant de 8 ans au motif qu'il n'était pas "Charlie".

Que lorsqu'elle s'occupait du porte feuille des droits des femmes, elle n'a jamais dénoncé les agressions contre des femmes musulmanes qui portaient le voile.

M. De Boissieu, peut-être Madame Vallaud-Belkacem fera l'affaire pour vous, pour les élites françaises, mais sachez que jamais elle ne sera un modèle pour la majorité des jeunes de banlieue.

Ni elle,ni Rachida Dati,ni Malek Boutih,ni la plupart des personnes " issues de la diversité" promues par les élites françaises ne seront jamais des "modèles" auxquels les jeunes de banlieue pourront s'identifier.

Vous savez pourquoi?
Parce que ces personnes incarnent la médiocrité, la haine de soi(le cas le plus fréquent étant une jeune femme, plutôt jolie, d'origine maghrébine propulsée sur le devant de la scène pour cracher sur l'islam, la culture de ses parents,n'ayant aucune activité militante de base auprès des populations qu'elle est censée "représenter"),l'incompétence, l'arrivisme, l'opportunisme.
Et les jeunes de banlieue,quelque soit par ailleurs leur niveau de conscience politique, le ressentent profondément, et c'est pour cela qu'ils ne s'identifient plus à la scène politique française (ils ne votent plus) qui leur paraît hostile, dégradante.

Après, on s'étonne qu.une partie de ces jeunes s'identifient et adhérent à un projet aussi aberrant que celui de daesh(parce que plus d'un millier de nos jeunes qui se barrent dans le désert irako-syrien, c'est incontestablement un phénomène sociologique, politique, ce ne sont plus des trajectoires individuelles).

Écrit par : Lina | 27 avril 2016

Toute l'horreur de votre idéologie se résume dans cette accusation: "haine de soi". Cet essentialisme rétrograde est en effet aux antipodes de mon humanisme.

Je ferme par ailleurs les commentaires car je ne peux pas surveiller instantanément toutes les autres injures / diffamations / délires qui pourraient suivre.

(N.B.: pour le lien vers la note de blog de Elzen, s'il m'est signalé d'une façon ou d'une autre je m'engage à l'ajouter ci-dessus, comme indiqué)

Écrit par : Laurent de Boissieu | 27 avril 2016

Les commentaires sont fermés.