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15 juillet 2009

Le nouveau Parlement européen

Les nouveaux groupes au Parlement européen :

http://www.europe-politique.eu/elections-europeennes-2009...

 

La nouvelle composition détaillée du Parlement européen :

http://www.europe-politique.eu/parlement-europeen-2009.htm

 

Les écologistes au Parlement européen depuis 1979 :

http://www.europe-politique.eu/ecologistes.htm

09 juillet 2009

Tous les résultats des élections européennes depuis 1979

Après avoir attendu les résultats officiels et définitifs dans tous les États membres, je viens de terminer de mettre à jour mes tableaux comparatifs depuis 1979 (désolé, toujours pas de belles infographies, faute d'avoir trouvé un logiciel adéquat et accessible financièrement et surtout techniquement) :

 

Portugal Espagne France France Italie Italie Italie Slovénie Autriche Hongrie Roumanie Bulgarie Grèce Grèce République tchèque Slovaquie Pologne Allemagne Belgique Pays-Bas Luxembourg Irlande Royaume-Uni Royaume-Uni Suède Finlande Estonie Lettonie Lituanie Chypre Malte Malte Danemark élections européennes europe-politique.eu

(j'ai en revanche retiré le tableau comparatif avec les résultats exhaustifs de toutes les listes; les habitués de ce blog sauront pourquoi...)

08 juillet 2009

Analyse des élections législatives en Bulgarie

Les élections législatives se sont déroulées le 5 juillet en Bulgarie :

 

- défaite de la gauche : après avoir gagné les législatives de 2005 (31%), la Coalition pour la Bulgarie, dominée par le Parti socialiste bulgare (BSP) du premier ministre sortant Serguei Stanichev, retrouve son score de 2001 (17-18%) mais obtient son plus faible nombre de sièges (40) depuis les premières élections libres en 1990.

 

- réalignement au centre et à droite : vainqueur en 2001 (42,5%), le Mouvement national pour la stabilité et le progrès (NDSV) de Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha, d'orientation libérale et centriste (membre de la majorité sortante), disparaît de l'Assemblée nationale; le grand vainqueur du scrutin est le parti de droite Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie (GERB). Créé en décembre 2006 par le maire sans étiquette de Sofia Boyko Borissov, GERB obtient 39,5% et 116 sièges sur 240.

 

- Boyko Borissov va former un gouvernement avec les partis également membres à l'échelon européen du PPE, réunis au sein de la Coalition bleue, issue de l'ancienne droite bulgare en déclin. Plus à droite, le parti Ordre, Loi et Justice (RZS) de Yane Yanev entre, avec dix élus, à l'Assemblée nationale bulgare, un mois après avoir raté son entrée au Parlement européen.

 

- au centre, le Mouvement des droits et libertés (DPS),  parti de défense de la minorité turque et musulmane, progresse encore et obtient 38 élus (14,5%, contre 13% en 2005 et 7,5% en 2001).

 

- enfin, sans parvenir à dépasser comme aux électons européennes les 10% des suffrages exprimés, le parti d'extrême droite ATAKA progresse légèrement en pourcentage mais conserve 21 sièges.

 

Résultats des élections législatives en Bulgarie depuis 1990

06 juin 2009

Barack et Nicolas, deux Américains en Normandie

Non, je ne parlerai plus des élections européennes... jusqu'à lundi !

 

En revanche, la visite de Barack Obama en France m'inspire deux réflexions.

 

1) Nicolas Sarkozy a décoré un ancien militaire américain ayant participé au débarquement du 6 juin 1944 : William Dabney. Très bien ! Mais quel acte héroïque a donc accompli William Dabney pour mériter un tel honneur de la France ? Une dépêche AFP nous le révèle : "Le bataillon de William Dabney se servait de ballons ascendants pourvus de câbles métalliques pour intercepter les avions allemands volant à basse altitude". Les ballons perdus, "nous nous sommes enterrés dans le sable pendant deux jours environ pour sauver notre peau", raconte William Dabney. Je ne critique pas : peut-être aurais-je réagi de la même façon. Mais dans ce cas je n'aurais pas mérité d'êre décoré.

Alors, pourquoi diantre William Dabney a-t-il été décoré ? Mais tout simplement parce qu'il a le pigment de la peau de couleur noire. Et que notre président de la République ne s'est pas conduit en Français mais en "Sarkozy l'Américain".

Car en France il n'y a pas de communautés. Et lorsque la France rend hommage aux soldats américains morts pour sa liberté, elle rend donc hommage à TOUS les soldats américains. Elle n'a pas à importer de l'étranger je ne sais quel communautarisme racialiste et anti-républicain en rendant hommage à une fraction du peuple américain. Nicolas Sarkozy, pourtant, l'a fait.

 

2) Barack Obama avait auparavant prononcé, en Égypte, un discours égratignant la laïcité française sur la question du voile islamique.

C'est peut-être dans l'esprit américain que de se la jouer petits arrangements entre gentils fondamentalistes (chrétiens aux États-Unis, musulmans en Égypte) contre méchants défenseurs de la laïcité (nous, les Français). Giflant ainsi, au passage, tous les combattants de la laïcité et des droits de l'Homme (femmes comprises bien entendu : je ne saucisonne par l'humanité) dans les États musulmans !

On aurait alors pu s'attendre à ce qu'un président de la République française réaffirme sur le territoire de la République les valeurs républicaines intangibles. Même pas. Pire : qu'a fait "Sarkoy l'Américain" ? Il a déclaré être "totalement d'accord avec le discours du président Obama, y compris sur la question du voile". (il est vrai que lors des travaux préparatoire de la loi sur le port de signes religieux ostentatoires à l'école, Nicolas Sarkozy avait, à lépoque, lancé ses chevau-légers contre les conclusions de la mission Debré : communiqué du 4 décembre 2003 signé par Christian Estrosi, Christian Vanneste, Alain Joyandet et Pierre Cardo).

 

Bon, je sais, on va m'accuser d'anti-sarkozysme primaire. Mais ce n'est pas ma faute, moi, si l'"enfant barbare" n'en rate pas une !

renaissance.jpg
Statue de Nahdet Misr "Renaissance de l'Égypte", au Caire : une paysanne égyptienne se dévoilant par sa main gauche alors que sa main droite tendue cherche à toucher avec les doigts la tête du Sphinx

04 juin 2009

L'Union européenne doit-elle être protectionniste ?

La Croix a interrogé les partis en lice aux élections européennes sur les grandes questions qui se posent à l'Union européenne.

 

L'Union européenne doit-elle être protectionniste ?

 

Protectionnisme : le mot semble tabou. Pourtant, à plus ou moins grande échelle, toutes les listes entendent y recourir. À l'exception notable d'Alternative libérale. « Le protectionnisme contribue à augmenter les prix des produits importés : au final, ce sont bien les consommateurs français qui paient la taxe à l'importation », argumentent les libéraux en demandant même de lever les barrières actuelles sur le textile chinois.

Le refus semble tout aussi catégorique pour l'UMP. « Ce serait de la folie car nous aurions beaucoup plus à perdre qu'à gagner, vu que nous exportons plus que nous n'importons », explique Alain Lamassoure. Selon lui, c'est d'ailleurs « le commerce mondial qui va nous sauver car la relance ne viendra pas de l'Europe ou des États-Unis, mais de la Chine ou du Brésil ». Pire, poursuit-il, « comme dans les années 1930, le protectionnisme débouchera sur des guerres commerciales, puis sur la guerre tout court ». Il n'empêche. Dans son programme, l'UMP propose de mettre en œuvre une « taxe carbone sur les produits importés en Europe et qui ne respectent pas les normes environnementales des producteurs européens ». Or, comme toute entrave au libre-échange, il s'agit bel et bien de protectionnisme...

Un déni commun à la plupart des listes. « L'Europe ne peut pas être le lieu du dumping environnemental et social des grands pays émergents, expose la centriste Corinne Lepage. Si nous voulons nous attaquer au réchauffement climatique avec une taxe carbone, nous ne pouvons pas importer des produits qui ne l'ont pas payée ; si nous voulons protéger le consommateur, nous ne pouvons pas importer des produits qui ne respectent pas nos normes sanitaires. » Alors, protectionniste, le MoDem ? « Le mot fait peur car le protectionnisme c'est le repli sur soi pour protéger nos marchés, rectifie Corinne Lepage. Or, ce que nous proposons, c'est de contribuer à l'amélioration globale en assurant une égalité sur nos marchés. » Le socialiste Jean-Christophe Cambadélis ne dit pas autre chose : « S'il n'est pas question de revenir au protectionnisme des années 1930, en élaborant des barrières de papier qui ne résisteraient pas, il n'est, en revanche, pas anormal d'intégrer dans les échanges des normes sociales et environnementales. » Même souci sémantique pour Europe-Écologie : « Le mot protectionniste est connoté, nous préférons l'éviter », justifie Hélène Gassin, coordinatrice du programme.

En définitive, seuls les souverainistes assument le mot. « Il faut un protectionnisme européen, il faut passer du libre-échange au juste échange », martèle Philippe de Villiers (MPF-Libertas). « Pour faire cesser le dumping social, fiscal et environnemental et donc les délocalisations, il faut organiser un protectionnisme européen raisonnable et instaurer des droits de douane », renchérit Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) en sentant une « percée idéologique » soutenue par une poignée d'économistes (Hakim El Karoui, Jean-Luc Gréau, Jacques Sapir, Emmanuel Todd). L'objectif : répondre à la « déloyauté des échanges » par un système d'« écluses », « le produit de ces taxes pouvant être au moins partiellement réservé aux systèmes sociaux des pays producteurs ».

L'attention portée à ces derniers pays explique, à l'inverse, l'opposition du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). « Le protectionnisme, c'est une manière de protéger l'Europe libérale, celle du capital et non pas celle des travailleurs, affirme Myrima Martin, tête de liste dans le Sud-Ouest. Le protectionnisme s'accompagne d'un discours chauvin et nationaliste qui ne correspond pas à l'Europe des peuples que nous souhaitons construire. Ce que nous voulons, c'est une coopération internationale plutôt qu'un accroissement de la domination du Nord sur les peuples du Sud, qui seraient les premiers à souffrir de ces nouvelles barrières. »

 

Laurent de Boissieu et Mathieu Castagnet

© La Croix, 02/06/2009