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16 juin 2011

Sondage: 65% des Français pour le protectionnisme

Après le refus (!) d'un premier institut de sondage, c'est finalement l'Ifop qui a réalisé une étude pour l'Association Manifeste pour un débat sur le libre échange:

 

65% des Français
sont pour une politique protectionniste
(c'est-à-dire augmenter les taxes sur les produits importés des pays émergents comme l'Inde et la Chine)

80% des Français
sont pour que ce protectionnisme soit européen
(position soutenue par Emmanuel Todd)
20% des Français
sont pour que ce protectionnisme soit national
(position soutenue par Jacques Sapir)

 

Détail de l'étude

(réalisée du 17 au 19 mai 2011 auprès d'un échantillon représentatif de 1.012 électeurs)

18 avril 2011

Résultats des élections législatives en Finlande

Mise à jour de ma page sur les résultats des élections législatives en Finlande depuis 1945:

http://www.europe-politique.eu/elections-finlande.htm

10 mars 2011

Taxe sur les transactions financières européenne: les pour et les contre

Mardi a été voté au Parlement européen, par 360 voix contre 299 (et 12 abstentions), un amendement favorable à l'instauration immédiate [ajout suite au commentaire de Bizarre] d'une taxe sur les transactions financières européenne.

 

Voici les votes des parlementaires européens français:

 

1) Ont voté pour:

- 17 élus UMP sur 24

- 3 élus Nouveau Centre sur 3

- 2 élues Gauche Moderne sur 2

- 12 élus PS sur 14

- 14 élus Europe écologie - Les Verts sur 14

- 5 élus MoDem sur 5

- l'unique élue CAP 21 (Corinne Lepage, élue sous l'étiquette MoDem)

- 3 élus du Front de Gauche sur 5 (Jacky Hénin, Patrick Le Hyaric et Jean-Luc Mélenchon)

- 2 élus FN sur 3 (Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen)

 

2) Ont voté contre:

- 5 élus UMP sur 29 (Philippe Boulland, Joseph Daul, Jean-Paul Gauzès, Dominique Riquet et Dominique Vlasto)

- l'unique élu MPF (Philippe de Villiers)

 

3) S'est abstenu:

- un élu FN sur 3 (Bruno Gollnisch)

 

4) N'ont pas voté:

- 2 élus UMP sur 26 (Rachida Dati et Maurice Ponga)

- 2 élus PS sur 14 (Kader Arif et Stéphane Le Foll)

- 2 élus du Front de Gauche sur 5 (Élie Hoarau et Marie-Christine Vergiat)

29 octobre 2010

Radioscopie des droites européennes

La Fondation pour l'innovation politique (Fondapol), qui a pour directeur général le politologue Dominique Reynié, s'est lancée dans une passionnante entreprise d'état des lieux des droites européennes en sollicitant l'expertise d'analystes des États concernés. Après la Grande-Bretagne (avril 2010), l'Italie (juillet), la Suède et le Danemark (juillet) puis la Pologne (août), Joan Marcet – directeur de l'Institut de Ciències Polítiques i Socials rattaché à l'Université autonome de Barcelone – se demande en octobre où en est la droite en Espagne (1).

L'auteur étudie les origines, l'organisation, les réseaux et l'idéologie de la droite espagnole, aujourd'hui rassemblée au sein du Partido Popular. "Par ses options stratégiques, par ses aspects idéologiques ou programmatiques, la droite espagnole diffère peu de ses homologues européennes", conclut Joan Marcet. Il n'en reste pas moins qu'au fil des pages se dessine une droite dont "les contradictions et les ambiguïtés (…) trouvent probablement leur cause dans l'histoire complexe de la droite espagnole, qui a dû s'adapter, sans l'intégrer à son corpus idéologique, à la modernisation démocratique et institutionnelle de l'Espagne".

À travers ces publications, la Fondation pour l'innovation politique – qui se définit comme "libérale, progressiste et européenne" – dote la droite française de gouvernement du même outillage idéologique que le PS avec la Fondation Jean-Jaurès. Un espace jusque-là vacant, puisque la Fondation Robert-Schuman, au centre droit, concentre ses activités sur la seule construction européenne. Quelles que soient ses opinions, tout citoyen intéressé par le débat d'idées ne peut que s'en réjouir.

 

Laurent de Boissieu
La Croix, 22 octobre 2010

 

(1) Où en est la droite ? L'Espagne. Note de la Fondation pour l'innovation politique, octobre 2010, 3 €, 33 pages
Les notes sont également téléchargeables gratuitement sur le site de la Fondapol : http://www.fondapol.org

23 mars 2010

L'UE ou la taxe carbone, il faut choisir

François Fillon a raison : la taxe carbone ne peut se mettre en place qu'à l'échelon de l'Union européenne.

Reprenons le raisonnement cent fois déjà exposé ici.

Un choix libéral a été fait : celui d'un grand marché unique européen mettant en concurrence les États membres, plus particulièrement leurs systèmes sociaux et fiscaux. On a le droit de regretter ce choix, mais on n'a pas le droit de ne pas en tenir compte, surtout lorsqu'on est au pouvoir.

Dès lors, toute norme sociale ou environnementale avancée - exemple de la taxe carbone - affaiblit automatiquement la position de l'État concerné (délocalisations, chômage, évasion fiscale etc.).

Bref, sauf à sortir de l'Union européenne ou à construire un État européen unique (avec politique sociale et fiscale uniques), la taxe carbone ne peut raisonnablement pas être instaurée avant de convaincre nos vingt-six partenaires européens de faire de même (bon courage !).

CQFD.