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26 mars 2010

Les alliés de l'UMP ont-ils été bien servis aux régionales ?

C'est le genre de travail long et pénible que j'effectue après chaque élection mais que j'hésite de plus en plus à mettre en ligne à cause de Wikipédia, qui le pille systématiquement sans en revanche systématiquement me sourcer.

Bref, je suis en train de vérifier l'étiquette des 1 880 élus aux élections régionales (et territoriales en Corse). Exercice nécessaire car les étiquettes du ministère de l'intérieur ne sont pas utilisables pour celui qui veut savoir combien exactement d'élus a obtenu chaque parti politique*. Je n'ai pas fini ce travail, mais un petit point d'étape (encore susceptible de quelques modifications) en ce qui concerne les composantes minoritaires de la majorité présidentielle :

 

parti remarque candidats élus taux d'élection
Parti radical A - MAJ 102 21 21%
Parti Chrétien-Démocrate A - MAJ 27 7 26%
Les Progressistes A - MAJ 12 3 25%
Nouveau Centre MAJ 215 72 33%
La Gauche Moderne MAJ 32 4 13%
MPF MAJ 37 9 24%
CPNT MAJ 19 6 32%
Alliance Centriste**   6 6 100%

A : mouvement associé à l'UMP
MAJ : participe au Comité de liaison de la majorité présidentielle

* pour ne donner qu'un exemple, les élus Nouveau Centre apparaissent sous l'étiquette M-NC (63), DVD (5), UMP (3) ou DVG (1 - il est vrai qu'il s'agit d'une ex-PS); tandis que 109 élus sont étiquetés M-NC (dont seulement 63 vrais Nouveau Centre)
** présentait également un candidat, non élu, sur la liste
MoDem en Aquitaine

25 mars 2010

L'après-régionales sonne le réveil des droites

Quelques jours à peine après le second tour des élections régionales, les grandes manœuvres ont commencé : Hervé Morin et Jean Arthuis d'un côté, Dominique de Villepin de l'autre, devraient respectivement lancer jeudi 25 mars des appels à la création de nouveaux mouvements politiques. Les deux premiers veulent fédérer les centristes, le second veut rassembler les gaullistes. Les uns et les autres partageant globalement une même critique de la présidence de Nicolas Sarkozy et n'excluant pas de présenter un candidat à l'élection présidentielle de 2012.

Depuis leur rupture avec François Bayrou, en 2007 pour Hervé Morin et en 2008 pour Jean Arthuis, les deux hommes affichent la même ambition de refonder l'UDF mais ne sont pas d'accord sur les moyens pour y parvenir. Pour Hervé Morin, "l'UDF d'aujourd'hui" c'est en effet déjà son parti, le Nouveau Centre, qui vient de faire élire 74 conseillers régionaux. Reste que, à l'image de Jean Arthuis, fondateur de l'Alliance centriste, de nombreux élus issus de l'UDF et ayant rompu avec le MoDem répugnaient à rallier le Nouveau Centre. Finalement, le Nouveau Centre et l'Alliance centriste devraient annoncer jeudi matin leur regroupement "sous une forme confédérale" avec pour objectif d'aboutir à "une structure unique" (La Croix, 25/03/2010).

Hormis l'ancien giscardien Hervé de Charette, qui a quitté l'UMP pour rallier le Nouveau Centre avant les régionales, cette recomposition ne devrait toutefois pas toucher les ex-UDF qui ont participé en 2002 à la création du grand parti de droite à vocation majoritaire. Certains appartiennent parallèlement au Parti radical de Jean-Louis Borloo ou au Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, qui n'exclut pas d'être, elle-même, candidate à la présidentielle de 2012 (La Croix, 24/03/2010).

D'autres restent inorganisés mais se réunissent de façon informelle autour de Pierre Méhaignerie. "Nous ne voulons pas travailler avec les autres centristes sur des questions de structure mais sur un positionnement de fond, tranche l'intéressé. Les centristes de l'UMP ont un contrat de cinq ans avec Nicolas Sarkozy et ils le respecteront. Ce qui signifie que nous resterons à l'UMP."

La stratégie de Dominique de Villepin paraît, elle, plus ambiguë. Il a en effet déjà lancé un "Club Villepin", le 18 juin 2009, tandis que les derniers remaniements ministériels ont vu deux de ses proches entrer au gouvernement : Bruno Le Maire en janvier 2009 et Georges Tron en mars 2010. La forme de son "mouvement au service des Français" est en outre encore incertaine (club ou parti) de même que la nature de ses relations avec l'UMP.

Quoi qu'il en soit, les autres mouvements se réclamant du gaullisme n'entendent pas laisser Dominique de Villepin occuper ce créneau. Associé à l'UMP, Le Chêne de Michèle Alliot-Marie a ainsi présenté mardi un nouveau logo où la référence gaulliste est plus nettement visible à travers l'apparition d'une croix de Lorraine rappelant le dernier logo du RPR (voir ci-dessous). "Nous avons dépassé le cadre d'un club de réflexion : la sensibilité gaulliste de la majorité, c'est nous", plaide un proche de Michèle Alliot-Marie. De fait, aux régionales, l'ancien logo du Chêne a été ajouté sur certaines professions de foi, au même titre que celui des autres composantes de la majorité présidentielle.

Enfin, dans un message interne, le parti gaulliste indépendant Debout la République du député Nicolas Dupont-Aignan, qui a dépassé aux régionales le MoDem en Île-de-France, s'inquiète des "tentatives de débauchage individuel" de la part "des amis de Dominique de Villepin, semble-t-il soucieux de recruter des troupes dans la perspective de la mise sur pied d'un nouveau mouvement".

 

Laurent de Boissieu
© La Croix, 25/03/2010

 

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nouveau logo du Chêne

 

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ancien logo du Chêne

 

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ancien logo du RPR (1991-2002)

23 mars 2010

L'UE ou la taxe carbone, il faut choisir

François Fillon a raison : la taxe carbone ne peut se mettre en place qu'à l'échelon de l'Union européenne.

Reprenons le raisonnement cent fois déjà exposé ici.

Un choix libéral a été fait : celui d'un grand marché unique européen mettant en concurrence les États membres, plus particulièrement leurs systèmes sociaux et fiscaux. On a le droit de regretter ce choix, mais on n'a pas le droit de ne pas en tenir compte, surtout lorsqu'on est au pouvoir.

Dès lors, toute norme sociale ou environnementale avancée - exemple de la taxe carbone - affaiblit automatiquement la position de l'État concerné (délocalisations, chômage, évasion fiscale etc.).

Bref, sauf à sortir de l'Union européenne ou à construire un État européen unique (avec politique sociale et fiscale uniques), la taxe carbone ne peut raisonnablement pas être instaurée avant de convaincre nos vingt-six partenaires européens de faire de même (bon courage !).

CQFD.

22 mars 2010

Remaniement ministériel

– Les entrants :

• François Baroin (UMP chiraquien) est nommé ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État.

• Marc-Philippe Daubresse (UMP centriste) est nommé ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives.

• Georges Tron (UMP villepiniste) est nommé secrétaire d"État auprès du ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, chargé de la Fonction publique.

 

– Changement de portefeuille :

• Éric Woerth (UMP) est nommé ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique. Il était ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État.

 

– Les sortants :

• Xavier Darcos (UMP) "sera prochainement appelé à d’autres responsabilités".

• Martin Hirsch (société civile) quitte les fonctions de Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Haut-commissaire à la jeunesse. Il sera nommé président de l'Agence du service civique.

Bilan des élections régionales

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