23 avril 2007
résultats François Bayrou
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résultats Philippe de Villiers
- obtient un moins bon résultat qu'en 1995
- obtient moins de 5% des suffrages exprimés
- arrive en 6e position
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20 avril 2007
François Bayrou
objectif : porter le centre au second tour
La barre est placée très haut pour François Bayrou. Après avoir obtenu 6,84% des suffrages exprimés en 2002, ne serait-ce qu'obtenir un score à deux chiffres aurait pu apparaître comme une réussite pour le président de l'UDF. Mais les sondages le plaçant quelques points derrière Ségolène Royal, voire à égalité avec elle, ont fait de lui un des possibles candidats du second tour. Ce sera en tout cas dorénavant plus à cette aune qu'au pourcentage obtenu que sa candidature sera évalués. D'autant plus que tous les sondages ayant testé cette hypothèse l'ont donné vainqueur au second tour, aussi bien face à Nicolas Sarkozy que Ségolène Royal. François Bayrou joue donc, dimanche, son va-tout. Qualifié face à Nicolas Sarkozy, il pourrait espérer traduire dans la réalité son rêve de toujours d'un "grand centre" ouvert à l'aile réformiste et européenne du PS (Michel Rocard, Jacques Delors, Dominique Strauss-Kahn). Face à Ségolène Royal, en revanche, il apparaîtrait comme le candidat de la droite (avec le soutien de Nicolas Sarkozy) dans le cadre d'un duel droite-gauche. Retour à la case départ, donc, pour l'UDF. Et finies les velléités centristes. Enfin, sa non-qualification au second tour le placerait au pied du mur. Soit faire monter les enchères entre les deux finalistes. Soit ne pas trancher en les renvoyant dos-à-dos dans la perspective de la prochaine présidentielle, en 2012. Un non-choix qui risquerait toutefois de coûter cher à l'UDF aux élections législatives de juin prochain.
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Nicolas Sarkozy
objectif : arriver en tête au premier tour
En privé, Nicolas Sarkozy est confiant. Il est vrai que tous les sondages le placent – depuis fin mars – en tête du premier tour et le donnent – depuis mi-janvier – élu au second face à Ségolène Royal. Président d'un parti créé après la dernière présidentielle, Nicolas Sarkozy n'a pas vraiment de score de référence. En 2002, les trois candidats qui soutiendront ensuite la création de l'UMP avaient obtenu 24,98%: Jacques Chirac (19,88%), Alain Madelin (3,91%) et Christine Boutin (1,19%). Tous les sondages lui confèrent par ailleurs bien plus que l'étiage de Jacques Chirac aux présidentielles (18-21%). Le scénario idéal pour Nicolas Sarkozy serait d'être face à Ségolène Royal au second tour. Afin, espère-t-il, de l'emporter dans un duel "classique" entre la droite et la gauche. Face à Jean-Marie Le Pen, il risquerait de se trouver "mal élu", comme Jacques Chirac il y a cinq ans. Face à François Bayrou, en revanche, la partie serait plus difficile : tous les sondages ayant testé cette hypothèse le donnent, dans cette configuration, perdant. Après avoir donné à sa campagne un ton plus social que les convictions libérales qu'il avait jusque-là défendues, Nicolas Sarkozy a multiplié, ces dernières semaines, les signaux en direction de deux cibles : d'une part l'électorat d'extrême droite (proposition d'un "ministère de l'immigration et de l'identité nationale"), d'autre part les centristes (réunion publique, mercredi soir, avec Simone Veil, Gilles de Robien et André Santini).
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Philippe de Villiers
objectif : obtenir plus de 5%
Il s'agit de la seconde candidature de Philippe de Villiers à une élection présidentielle. En 1995, le président du Mouvement pour la France (MPF) avait obtenu 4,74% des suffrages exprimés, c'est-à-dire juste en dessous de seuil symbolique et financier des 5%. Au regard des enquêtes d'opinion, il en serait cette fois encore plus loin. À l'exception des questions morales et éthiques, où il se retrouve sur la ligne défendue en 2002 par Christine Boutin (1,19%), les principaux thèmes développés par Philippe de Villiers ont été préemptés durant cette campagne par Nicolas Sarkozy, de la revalorisation du travail à l'identité nationale. Coincée entre le FN et l'UMP, le créneau pour la "droite patriotique de gouvernement" semble aujourd'hui étroit. Mais Philippe de Villiers se positionne également pour la prochaine présidentielle, où il pourrait tenter, avec une image moins controversée, d'incarner la relève de Jean-Marie Le Pen (84 ans en 2012) à la droite de la droite.
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