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16 février 2009

Projections en sièges, quelques précisions

J'ai publié, vendredi, deux projections en sièges par circonscription pour les élections européennes en me basant, d'une part, sur les résultats des élections européennes de 2004, sachant que la France aura six représentants de moins au Parlement européen (72 au lieu de 78), et, d'autre part, sur les scores réalisés par les candidats à l'élection présidentielle de 2007.

 

Quelques précisions :

  • comme les sondages pré-électoraux, cette étude ne constitue en aucun cas un élément prédictif des résultats le jour du vote.
  • ces deux projections font partie des éléments d'aide à la décision au sein des partis politiques pour préparer le scrutin.
  • cette étude sera bien utile pour affiner des analyses post-électorales circonscription par circonscription.

13 février 2009

Études électorales : les élections européennes 2009

La nouvelle répartition des sièges dans les circonscriptions européennes au regard des résultats des européennes de 2004 et de la présidentielle de 2007

 

Dans les états-majors politiques, les calculatrices surchauffent pour préparer les élections européennes du 7 juin. En jeu, la nouvelle répartition des sièges dans les huit circonscriptions européennes, puisque la France aura six représentants de moins au Parlement européen (72 au lieu de 78). En projetant cette nouvelle répartition sur les résultats de 2004, nous avons déterminé, toutes choses égales par ailleurs, quels auraient été les gagnants et les perdants de ce changement. Enfin, pour compléter cette analyse, nous avons agrégé les scores des candidats à l'élection présidentielle de 2007 par circonscription européenne, puis calculé le nombre d'élus potentiels.

Même avec six sièges de moins à pourvoir, l'UMP, Les Verts, la droite souverainiste et les communistes auraient obtenu en 2004 le même nombre d'élus au Parlement européen. Les perdants auraient été le PS (trois sièges de moins : Ouest, Nord-Ouest, Île-de-France), le MoDem (deux sièges de moins : Est, Centre – Massif central) et le FN (un siège de moins : Nord-Ouest). Au total, la répartition aurait donc été la suivante : 28 PS (au lieu de 31), 17 UMP, 9 MoDem (au lieu de 11), 6 FN (au lieu de 7), 6 écologistes, 3 MPF, 2 PCF et 1 Parti communiste réunionnais. Contrairement à ce que nous aurions pu spontanément imaginer, ce ne sont donc pas les plus "petits" partis (MPF, PCF) qui auraient été les premières victimes d'une réduction du nombre de sièges à pourvoir.

En projetant, cette fois, le score des candidats à la dernière présidentielle dans les circonscriptions européennes, les bouleversements sont encore plus importants. Aussi bien Les Verts que le PCF et le MPF se trouvent exclus de la répartition des sièges, puisqu'ils sont partout en dessous de 5% des suffrages exprimés. Outre les quatre candidats arrivés en tête à la présidentielle (Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou puis Jean-Marie Le Pen), Olivier Besancenot est le seul à dépasser ce seuil, dans une unique circonscription européenne (Nord-Ouest). Mais sans toutefois être en mesure de décrocher un élu au Parlement européen avec le mode de scrutin en vigueur (représentation proportionnelle à la plus forte moyenne). À noter toutefois que dans les sondages le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) est aujourd'hui crédité du double du score obtenu par Olivier Besancenot en 2007.

En transposant dans les circonscriptions européennes le score de Ségolène Royal au premier tour de la présidentielle, le PS perd entre un et deux sièges partout en métropole, sauf dans le Sud-Ouest où il conserve le même nombre d'élus. En Outre-mer, en revanche, le PS en gagne un. Soit, globalement, la perte de cinq sièges supplémentaires. À l'inverse, compte tenu de sa contre-performance aux dernières élections européennes et de l'excellent score de Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle, l'UMP gagne dix sièges. Les européennes sont toutefois rarement favorables au parti majoritaire, et l'UMP est très loin, dans les sondages, du niveau de son champion à la présidentielle.

Autre gagnant : le MoDem. Le score record de François Bayrou à la présidentielle lui fait en effet miroiter l'espoir de conserver tous les sièges de l'UDF en 2004 voire d'en obtenir trois supplémentaires (Nord-Ouest, Ouest, Sud-Est). En définitive, le niveau du MoDem pourrait se trouver quelque part entre les européennes de 2004 et la présidentielle de 2007. Les deux sièges les plus incertains étant l'unique élu dans le Centre – Massif central et le second élu dans l'Est. Ce qui permet de décrypter les débats internes dans la désignation de ses têtes de liste. La jeune Parisienne Quitterie Delmas ayant refusée d'être parachutée dans le Centre – Massif central. Tandis que le Rémois Jean-Marie Beaupuy sera muté dans cette dernière circonscription afin de laisser dans l'Est la place au journaliste Jean-François Kahn.

Enfin, le second siège du FN dans le Nord-Ouest serait dans toutes les hypothèses perdu. Ce qui explique notamment pourquoi le sortant Carl Lang présente sa propre liste dissidente après avoir refusé d'être deuxième derrière Marine Le Pen, qui quitte définitivement l'Île-de-France où elle avait été élue en 2004. Contrairement au MoDem ou aux écologistes (Europe Écologie), le FN ne semble effectivement pas pouvoir miser sur une quelconque dynamique électorale pour compenser la réduction du nombre de sièges à pourvoir en France.

 

Laurent de Boissieu

© La Croix, 13/02/2009

 

Lire le détail des chiffres de l'étude :

http://www.france-politique.fr/elections-europeennes-2009...

10 février 2009

Les têtes de listes de Debout la République aux élections européennes de 2009

Les têtes de listes de Debout la République aux élections européennes :

 

  Sud-Est

Michèle Vianès (DLR)

Thierry Giorgio (DLR)
  Nord-Ouest

Thierry Grégoire (DLR)

Brigitte Brière (DLR)
  Île-de-France

Anne-Marie Le Pourhiet (DLR)

Nicolas Dupont-Aignan (DLR)
  Ouest

Christian Lechevalier (DLR)

Christine Tasin (MRC)
  Sud-Ouest

Henri Temple (DLR)

Christiane Bruneau (DLR)
  Est

Jean-Pierre Gérard (DLR)

Élisabeth Laithier (DLR)
  Massif central-Centre 

Jean Barrat

Catherine de Metz (DLR)
  Outre-mer

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-

 

À noter :

  • Nicolas Dupont-Aignan est député et maire de Yerres (91), président-fondateur de Debout la République.
  • Élisabeth Laithier est adjointe au maire de Nancy (54).
  • Michèle Vianès est adjointe au maire de Caluire-et-Cuire (69) et présidente de l'association féministe Regards de femmes.
  • Thierry Grégoire est conseiller municipal du Touquet (62).
  • Brigitte Brière est ancienne adjointe au maire de Rouen (76).
  • Christiane Bruneau est ancienne conseillère municipale du Boulou (66).
  • Jean-Pierre Gérard est président du Club des N°1 mondiaux français à l'exportation et ancien membre du Conseil de la politique monétaire de la Banque de France.
  • Anne-Marie Le Pourhiet est membre du conseil scientifique de la Fondation Res Publica (président : Jean-Pierre Chevènement), professeur agrégée de droit et vice-présidente de l'Association Française de Droit Constitutionnel.
  • Christine Tasin est une des animatrices de l'association Riposte Laïque.

05 février 2009

Démissions et exclusions se multiplient au FN

soral.jpgRien ne va plus au Front National. La préparation des élections européennes donne lieu à une vague de départs sans précédent depuis la scission de Bruno Mégret et de ses fidèles, il y a dix ans. Dernier en date, le 1er février : l'essayiste Alain Soral, membre du comité central du FN depuis 2007 et candidat malheureux à la tête de liste dans la circonscription européenne d'Île-de-France.

Ces défections se placent dans le contexte particulier d'élections très symboliques pour le FN. C'est en effet à l'occasion d'élections européennes, celles de 1984, que Jean-Marie Le Pen obtint son premier score à deux chiffres à l'échelon national. Ni la scission de Bruno Mégret en 1999 ni le découpage en huit circonscriptions européennes en 2004 n'ont, depuis, empêché l'extrême droite d'envoyer des représentants au Parlement européen. Mais, cette année, au regard des résultats de la dernière présidentielle, et compte tenu que la France va perdre six sièges au Parlement européen, les places éligibles se comptent sur les doigts d'une main. Le FN a d'ores et déjà investi ses têtes de listes dans les cinq circonscriptions où il avait obtenu des élus en 2004 : Île-de-France (Jean-Michel Dubois, proche du couple Le Pen), Sud-Est (Jean-Marie Le Pen), Nord-Ouest (Marine Le Pen, élue en 2004 en Île-de-France), Sud-Ouest (Louis Aliot) et Est (Bruno Gollnisch). Écartant d'emblée de la première place deux parlementaires européens sortants qui envisagent, du coup, de présenter leurs propres listes dissidentes.

Dans le Sud-Ouest, tout d'abord, Jean-Claude Martinez, parlementaire européen depuis 1989, a été écarté au profit de Louis Aliot, secrétaire général du FN proche de Marine Le Pen. Dans le Nord-Ouest, ensuite, les deux élus sortants sont entrés en dissidence contre le parachutage de Marine Le Pen. D'une part, Fernand Le Rachinel, actuellement en procès avec le parti dont il était l'imprimeur attitré. L'intéressé réclame en effet 6,7 millions d'euros au FN, tandis que ce dernier l'accuse d'avoir "surfacturé" ses prestations. L'enjeu financier est important pour le parti, qui, depuis les dernières législatives, a vu son financement public diminuer, se trouvant même contraint de déménager l'année dernière son siège. D'autre part, et surtout, Carl Lang. Toutes proportions gardées, la dissidence de Carl Lang, ancien secrétaire général du FN, n'est pas sans rappeler celle de Bruno Mégret en 1998-1999. Carl Lang a effectivement rallié de nombreux élus à sa candidature aux européennes : 12 conseillers régionaux FN sur 16 dans le Nord-Pas-de-Calais, 4 sur 5 en Basse-Normandie et 4 sur 8 en Picardie.

Derrière cette lutte des places se profilent également des divergences idéologiques. Héritiers politiques de l'ancien secrétaire général Jean-Pierre Stirbois, décédé en 1988, Carl Lang et Christian Baeckeroot (président de son comité de soutien) entendent bien fédérer autour d'eux les "durs" qui contestent depuis des années la stratégie de "dédiabolisation" défendue par Marine Le Pen. Ils ont d'ores et déjà reçu le soutien de groupuscules issus de scissions du FN ou de l'éclatement du Mouvement national républicain de Bruno Mégret. Et ils espèrent, maintenant, opérer la jonction avec les 5 élus (sur 15) qui ont quitté, le 27 janvier, le groupe FN au conseil régional d'Île-de-France : Martine Lehideux (adhérente depuis sa création), Martial Bild (proche de Bruno Gollnisch), Myriam Baeckeroot (épouse de Christian Baeckeroot), Michel Bayvet et Michel de Rostolan.

À l'opposé, Jean-Claude Martinez, jusque-là rival de Marine Le Pen et Bruno Gollnisch pour succéder à Jean-Marie Le Pen, milite en faveur de l'élaboration d'une "nouvelle idéologie" en rupture avec les fondamentaux d'extrême droite (l'"alternationalisme", en référence à l'altermondialisme). Tout comme Alain Soral, issu de l'extrême gauche et fondateur du mouvement Égalité & Réconciliation, qui a inspiré les discours, très critiqués en interne, prononcés par Jean-Marie Le Pen à Valmy (2006) et à Argenteuil (2007).

Coupant le FN de ceux qui ne voulaient rien changer comme de ceux qui voulaient tout changer, Jean-Marie Le Pen donne un peu plus de place à sa fille pour sa succession. Les uns et les autres se retrouvant dans une même dénonciation de la "bande à Marine". À moins que, dans la tempête, le vieux capitaine ne décide finalement de ne pas lâcher la barre.

 

Laurent de Boissieu

© La Croix, 04/02/2009

04 février 2009

Les têtes de listes du MoDem aux élections européennes de 2009

Les têtes de listes proposées au vote des adhérents du MoDem pour les élections européennes :

 

  Sud-Est

Jean-Luc Bennahmias

Fabienne Faure
  Nord-Ouest

Corinne Lepage

Olivier Henno
  Île-de-France

Marielle de Sarnez

Bernard Lehideux
  Ouest

Sylvie Goulard

Bruno Joncour
  Sud-Ouest

Robert Rochefort

Anne Laperrouze
  Est

Jean-François Kahn

Nathalie Griesbeck
  Massif central-Centre 

Jean-Marie Beaupuy

Cherifa Adaissi
  Outre-mer

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en gras : sortant

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