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20 mai 2007

Gouvernement Fillon 2

Présentation politique du gouvernement Fillon :

http://francepolitique.free.fr/gouvernement-fillon-2007.htm

 

17 mai 2007

François Fillon à Matignon

medium_sarkozyfillon.2.jpgSeptembre 2005, à La Baule, lors de l'université d'été des jeunes de l'UMP. Moment de détente, le soir, pour Nicolas Sarkozy. Accompagné par Didier Barbelivien à la guitare, Nicolas Sarkozy chante sur l'air de la célèbre chanson de Gérard Lenorman : "Si j'étais président de la République (...) Je nommerais bien sûr Fillon premier ministre". Une stature de favori pour Matignon qui devrait être confirmée aujourd'hui.

Il y a cinq ans, pourtant, François Fillon, déjà premier-ministrable, apparaissait comme l'anti-Sarkozy dans la méthode (plus consensuelle) et dans la ligne (davantage sociale et nationale). Né le 4 mars 1954, François Fillon a longtemps été un proche de Philippe Séguin : signature du "manifeste des rénovateurs" en 1989, élection au bureau politique du RPR sur la liste Pasqua-Séguin en 1990, campagne pour le "non" au traité de Maastricht en 1992... Nicolas Sarkozy et François Fillon manquent un premier rendez-vous en 1999, lorsque circule l'idée d'un "ticket" pour la présidence du RPR. François Fillon ira finalement seul à la bataille et arrivera troisième (25%), avant de soutenir Michèle Alliot-Marie.

En juin 2005, l'ancien ministre d'Édouard Balladur (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche), d'Alain Juppé (ministre délégué chargé de la Poste, des Télécommunications et de l'Espace) et de Jean-Pierre Raffarin (ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité puis ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche) s'est rapproché de Nicolas Sarkozy après que Dominique de Villepin ne lui eut pas confié un portefeuille dans son gouvernement. "Quand on fera le bilan de Chirac, on ne se souviendra de rien, affirmait-il alors. Sauf de mes réformes."

Sur le fond, son rapprochement avec Nicolas Sarkozy, dont il a été le principal coordinateur de la campagne présidentielle, est l'aboutissement d'une évolution personnelle l'ayant éloigné du gaullisme social de Philippe Séguin (même si François Fillon avait, lui, soutenu Édouard Ballaudr en 1995) pour le rapprocher du gaullisme libéral de Nicolas Sarkozy, estimant que ce dernier "est aujourd'hui le seul espoir d'une rupture avec l'immobilisme qui a caractérisé les années Chirac". Une politique que cet homme, marié à une Anglaise et père de cinq enfants, devrait donc conduire, depuis Matignon.

14 mai 2007

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères ?

medium_kouchnervedrine.jpgÉtrange ! Nicolas Sarkozy aurait proposé à la fois à Hubert Védrine et à Bernard Kouchner le poste de ministre des Affaires étrangères...

Le plus étrange n'est pas tant le fait qu'il s'agisse de deux membres du PS (même si, durant la campagne présidentielle, que n'a-t-on pas entendu les sarkozystes dauber sur l'idée de François Bayrou de rassembler des gens de droite et des gens de gauche au sein d'un même gouvernement !). 

Non, le plus étrange est qu'il s'agit de deux hommes qui, comme le résume parfaitement un parlementaire européen PS, "défendent deux conceptions tout à fait opposées de la politique étrangère et de la politique européenne".

Le plus logique serait la nomination de Bernard Kouchner. Au moment de la crise irakienne (2003) notamment, Bernard Kouchner et Nicolas Sarkozy avaient défendu des positions très proches, que l'on peut résumer ainsi : mieux vaut en dernier recours une guerre sous l'égide de l'ONU plutôt qu'une guerre unilatérale américaine. Une position aux antipodes de celle de la France, décidée - avec Jacques Chirac et Dominique de Villepin - à utiliser son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU contre toute résolution sur l'envoi de troupes en Irak. Avec Nicolas Sarkozy à l'Élysée et Bernard Kouchner au Quai d'Orsay, il en aurait certainement été autrement*.

 

* Nicolas Sarkozy ayant déjà reçu, avant le premier tour de l'élection présidentielle, le soutien des intellectuels de gauche favorables à la guerre en Irak : Pascal Bruckner, André Glucksmann, Marc Weitzmann...