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11 mars 2008

Le MoDem a-t-il réussi son pari ?

Le bilan du premier tour

4/4 : Le Mouvement Démocrate MoDem

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Étrange scrutin pour le Mouvement démocrate. Dans l'ensemble, les résultats du parti de François Bayrou sont très inégaux. Sur huit maires sortants de villes de plus de 30 000 habitants en métropole*, tous soutenus par l'UMP, trois ont été réélus dimanche : Michel Laugier à Montigny-le-Bretonneux (60,80 %), Hervé Chevreau à Épinay-sur-Seine (60,35 %) et Jean-Marie Vanlerenberghe à Arras (51,24 %). Un est en ballotage favorable : Didier Borotra à Biarritz. Les quatre autres font face à un second tour difficile : Alain Cazabonne à Talence, Bruno Joncour à Saint-Brieuc, Nicole Rivoire à Noisy-le-Sec et, en fonction du maintien ou non d'une liste divers droite, Robert Villenave à Anglet. Restent deux espoirs de conquêtes : Geneviève Darrieussecq (soutenue par l'UMP) à Mont-de-Marsan et, bien entendu, François Bayrou à Pau. Avec 32,61 %, le "troisième homme" de la présidentielle est toutefois coincé entre le PS (33,87 %) et l'UMP (27,80 %).

Ailleurs, le MoDem est en situation de se maintenir au tour décisif dans 34 municipalités de plus de 30 000 habitants, jouant bien souvent le rôle d'arbitre entre la droite et la gauche. Conséquence : depuis l'annonce des résultats du scrutin, ténors de l'UMP et du PS se divisent sur la question de l'alliance ou non avec le MoDem. Au PS, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, s'y est déclarée favorable "partout". Elle a aussitôt été contredite par le premier secrétaire du parti, François Hollande. À l'UMP, le secrétaire général, Patrick Devedjian, a plaidé en faveur d'une "négociation globale" avec le MoDem. Tandis que le président du groupe à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, s'y est dit "réservé". Le tout compliqué par la position d'Alain Juppé. Fort de se réélection au premier tour à Bordeaux, l'ancien président de l'UMP a confirmé son entente en Aquitaine avec François Bayrou en lui apportant son soutien à Pau… contre la liste soutenue par l'UMP et conduite par une personnalité d'ouverture, le maire sortant Yves Urieta (ex-PS).

Enfin, dans les trois villes à statut particulier (Paris, Marseille, Lyon), le MoDem ne réussit pas son pari d'être incontournable pour le second tour. Ses listes dépassent en effet 10 % des suffrages exprimés dans aucun secteur de Marseille ou arrondissement de Lyon et dans seulement trois de Paris (5e, 7e et 14e). Mais il n'y a que dans le 5e arrondissement que Philippe Meyer (14,33 %) est véritablement en mesure de jouer les arbitres entre Jean Tiberi (37,94 %) et Lyne Cohen-Solal (34,67 %). Dès hier, l'intéressé indiquait qu'il entendait se maintenir. À Marseille, où le scrutin s'annonce serré, le MoDem peut, en revanche, faire la différence en fusionnant avec le PS ou l'UMP dans les 1er et 3e secteurs, où il a obtenu plus de 5 %.

Quoi qu'il en soit, François Bayrou, qui a indiqué qu'il ne donnera "pas de consigne générale" mais négociera avec la droite et la gauche "ville par ville, candidat par candidat", espère bien ressortir de ces élections avec davantage d'élus locaux favorables à sa ligne centriste. Afin de préparer les futures échéances électorales sans être, cette fois, handicapé par des élus tenus par des alliances univoques avec la droite.

 

*auxquels s'ajoute Abdallah Hassani, non soutenu par l'UMP, en ballotage très défavorable à Mamoudzou (Mayotte)

 

Laurent de Boissieu

© La Croix, 11/03/2008

Commentaires

Ce que je ne comprends pas c'est l'attitude , aujourd'hui de Francois BAYROU qui s'est fait démolir ,pour ne pas dire détruire , par l'U.M.P , il y a un an et aujourd'hui va faire pire en se prostituant pour une "poule au pot" !!!! Qu'il perde à Pau ? Ce n'est pas grave pour ses électeurs , il aura au moins démontré qu'il n'est pas pire que ceux qui ont tourné leur veste il y a un an . On ne construit pas un parti politique sur des magouilles ,mais avec des Idées . Aujourd'hui , il faut qu'il montre aux électeurs qu'il n'est pas une girouette et qu'il ne court pas comme ceux qui l'ont trahi , après une place au soleil ? mais qu'il veut instaurer une ligne politique qui se rapproche des français moyens . Nous sommes en dictature ,;il va falloir en sortir . Il a cinq ans devant lui . Qu'il soit patient et qu'il gagne ! qu'il perde ! Les français attendent de voir qu'il et vraiment un homme , un vrai , sans magouille , sans reproche .

Écrit par : arnaud | 11 mars 2008

Je pense que l'on n'a que trop parlé du "Modem" qui, comme son nom l'indique, est une technologie (politique en l'espèce) complètement dépassée, faisant appel aux combinaisons politiciennes de la IV° République.

François BAYROU n'a pour seule ambition que d'exister et d'être de temps en temps visible sur les écrans TV.

Ses électeurs en revanche, floués par le flou artisitique entretenu par les Media (dont Marianne) sur ce groupuscule nuisible, feraient mieux d'être responsables et de faire de véritables choix de société.

L'heure n'est plus au poujadisme ni au radical-socialisme.

Écrit par : Henry | 11 mars 2008

"L'heure n'est plus au poujadisme ni au radical-socialisme."

Au regard des programmes des élections présidentielles, le terme poujadiste s'appliquerait volontiers aux deux concurrents de Bayrou (programme mirobolant, démagogique facon "tout le monde sera satisfait" et ne pouvant bien evidemment pas être tenu comme nous l'a annoncé, ô surprise, le président ces derniers temps - "les caisses sont vides !"-).

Que le Modem ne plaise pas, soit, mais qu'on ne lui applique pas le terme de poujadiste quand son programme était le seul à ne pas faire dans la surenchère électorale ! Il vrai que quand les francais font des choix de société désastreux, ils y vont à fond et on voit le résultat. Si le centrisme correspond à la modération, à une politique stable, sans excès, sans clientélisme électoral, alors longue vie à ce parti qui rassemble les bonnes idées d'où qu'elles viennent.

Mais je suppose qu'il vous est impossible d'accepter que les idées d'opposition (PS ou UMP selon les époques) soient parfois bonnes, tant la France fonctionne par parti et non par la raison et les idées.

Écrit par : JR | 24 mars 2008

Bonjour, suite et fin

Juste un mot de réponse sur ce sujet qui n'en mérite pas tant.

Monsieur BAYROU est pour ma part l'image même de l'enseignant besogneux, plus en manque qu'en veine d'idées et de projets. La grenouille qui voulait se prendre pour un boeuf (que dis-je, un taureau! mais s'il a les oreilles suffisantes à récompenser ses "concurrents", il n'a pas le poil où il faut)

Trève de "piques", le Modem est encore pire que le Centre Démocrate de Jean LECAANUET, qui lui au moins avait un petit idéal européen.

Cordialement

Écrit par : Henry | 25 mars 2008

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