Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11 mars 2008

Pourquoi les municipales ne réussissent-elles pas aux Verts ?

Le bilan du premier tour

3/4: Les Verts

 695405474.gif

Faute de villes, les Verts misent sur davantage de conseillers municipaux. Si Noël Mamère a été élu maire de Bègles (Gironde) dès le premier tour (56,62 %), il restera un des seuls maires écologiste d'une municipalité de plus de 20 000 habitants. Autre chance de réélection, celle de Jacques Boutault dans le 2e arrondissement de Paris. Arrivé, certes, derrière la liste PS (33,12 %), mais avec un score inattendu (29,93 %), Bertrand Delanoë a indiqué hier qu'il devrait proposer en cas de victoire de la gauche de reconduire le seul maire d'arrondissement de Paris issu des Verts. Sur l'ensemble de la capitale, Les Verts n'obtiennent toutefois que 6,78 %, contre 12,35 % en 2001, et sont devancés par le MoDem (9,06 %).

Mais, chez les Verts, tous les regards se tournent maintenant vers Montreuil, en Seine-Saint-Denis. L'élimination de la droite laissant le maire sortant apparenté PCF, Jean-Pierre Brard (39,42 %), seul face à Dominique Voynet (32,47 %). Or, l'ancienne candidate des Verts à l'élection présidentielle présente a priori un profile plus à même d'attirer l'électorat de droite. Sans compter qu'elle correspond mieux à la nouvelle sociologie de cette ville de l'ancienne "ceinture rouge" de Paris, de moins en moins populaire et de plus en plus "bourgeois bohèmes".

Enfin, dans les autres grandes municipalités où ils avaient conduit au premier tour une liste autonome, les Verts ne dépassent 10 % des suffrages exprimés qu'à Valence (19,46 %), Quimper (16,80 %), Grenoble (15,57 % alliés à l'extrême gauche "rouge et verte"), Roubaix (13,67 %), Lille (11,58 %) et Montpellier (11,12 %). Des scores qui leur permettent de peser sur le tour décisif mais pas d'emporter une mairie. Comme pour les élections législatives, et contrairement au PCF, Les Verts ne disposent en effet pas d'une implantation électorale suffisamment forte pour gagner sous leurs propres couleurs une élection municipale. Ils doivent donc se contenter du rôle de force d'appoint, parfois décisive, du PS.

 

Laurent de Boissieu

© La Croix, 11/03/2008

Les commentaires sont fermés.