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09 septembre 2009

Contre la "contribution climat énergie" !

Le réchauffement climatique, je suis contre.

La pollution, je suis contre.

La solution paraît dès lors simple : taxer toutes les émissions de CO2. D'où l'idée de Nicolas Hulot d'une "taxe carbone", reprise par le gouvernement sous la forme d'une "contribution climat énergie".

N'étant le propriétaire d'aucun véhicule à moteur - "privilège" du banlieusard se tapant deux heures quotidiens de SNCF et de RATP - personnellement je m'en fous d'une taxe sur les émissions de CO2. Mais ce n'est pas le cas de toute une population rurale, qui, n'en déplaise aux bobos parisiens, est obligée de posséder un voire plusieurs véhicules par famille.

 

Critiquer, c'est pas bien. Proposer, c'est mieux (même lorsqu'on est journaliste, on a le droit). Voici ce qui me paraîtrait efficace, juste et simple (afin d'éviter je ne sais quelle usine à gaz de "chèque vert" ou autre mécanisme de compensation pour les ruraux et les plus modestes) :

- surtaxer la pollution évitable, c'est-à-dire celle dont il existe un substitut propre (taxe carbone sur le chauffage par énergies fossiles, gaz ou fioul; surtaxe progressive à l'immatriculation pour les véhicules les plus polluants).

- loi obligeant les collectivités locales à proposer des transports en commun non polluants.

- loi obligeant les transports routiers de marchandises et de voyageurs à utiliser sur le territoire national des biocarburants.

Commentaires

Question pollution, je reste toujours comme deux ronds de flan face aux imprécations des écologistes toujours soucieux de s'attaquer à la pollution et à l'accroissement de la proportion de gaz à effet de serre contre le CO2... qui représente moins du dixième du problème.

Ça fait des années que je milite pour qu'enfin on s'intéresse un peu à la pollution aux dérivées fluorés utilisés en masse dans l'industrie et autrement plus nocifs et pour l'environnement et pour la couche d'ozone et pour la stabilité de la température, toujours en vain car on me répond :
- soit un discours du type "oui mais ça on peut rien y faire puisque c'est pas nous mais les grosses entreprises qui polluent" dans le cas de sympathisants de la cause environnementale (drôle de discours qui repose donc sur la réduction de la force publique au domaine citoyen)
- soit un discours du genre "oui, bien sur, le fluor pollue bien plus dans tous les domaines que le dioxyde de carbone, mais on ne peut pas s'attaquer à tous les problèmes à la fois, d'abord le carbone, on verra plus tard pour le reste" chez les écologistes "scientifiquement responsables", voire les militants

Bref, pour moi, l'écologie politique est morte avec Dumont, on a plus aujourd'hui que des clowns de foire qui passent leur temps, outre à culpabiliser les populations (quitte à quelques mensonges, comme les statistiques de GreenPeace sur les fontes du pôle nord ou du Groenland) au lieu de s'attaquer aux grands pôles polluants que sont les entreprises de l'industrie et du textile (même au point de vue de l'émission de CO2 : si plus aucune voiture sur terre ne fonctionnait, on baisserait les émissions d'à peine 6%... soit quatre à cinq fois moins que les émissions des... bovidés !), pratiquent un art consommé de l'hypocrisie lorsqu'ils déclarent vouloir faire la guerre au productivisme à tout cran comme aux chantres de la décroissance.

Lénine aurait dit "des idiots utiles". Je ne suis pas loin de le penser moi-même, du moins en ce qui concernent nos sympathiques écologistes "médiatisés" (il y en a plein quand même qui abordent les véritables sujets "tabous" sauf qu'à eux, jamais on ne s'intéresse et jamais on ne laisse la parole).

Concernant la "contribution climat énergie" heureusement surnommée "taxe carbone", je considère comme vous qu'elle n'a d'utilité dès lors qu'une alternative accessible financièrement par les plus modestes est proposée. Comme, par exemple, l'avancée du dossier de la voiture électrique (oui mais c'est vrai que "le nucléaire c'est pas bien" pour les néophytes qui raisonnent comme les réactionnaires du XIXème siècle au nom d'une soit-disant "pureté écologique" - en gros, tant qu'on a pas trouvé LA solution hypothétique, on ne change pas le système actuel, même pour une présentant bien moins d'inconvénients à court, moyen et même long terme).

Écrit par : Brath-z | 09 septembre 2009

2 remarques à la position de Laurent :

1) Le transport de marchandises.
Laurent a écrit : "loi obligeant les transports routiers de marchandises et de voyageurs à utiliser sur le territoire national des biocarburants." Je m'étonne : il me semblait établi que la solution des biocarburants, qui crééent au niveau mondial un effet d'éviction des cultures alimentaires au profit de cultures en vue du biocarburant (en gros, famines dans les pays du Sud pour faire du biocarburant pour les pays du nord), sans parler de la déforestation rapide (cf Brésil), était une solution pour le moment abandonnée. Un exemple, au demeurant de solution écolo abandonnée au profit de besoins bien humains.

Pour moi, la bonne phrase serait donc "loi obligeant les transports de marchandises traversant la totalité du territoire national (style Espagne-Pays-Bas, Croatie-Grande-Bretagne), ou de plus de 500(?) kilomètres, ou parallèle à des voies ferroviaires, à se réaliser sous la forme de fret ferroviaire."

Or, c'est le contraire qui se passe actuellement : la part de la route dans le transport de marchandises en France se renforce (vers 70% en 1990, monté vers 80% en 2004), la part du rail recule (vers 20% en 1990, tombé vers 14% en 2004) (Le Monde, 2007). Si SNCF Fret n’est pas rentable, ce qui plombe tout investissement, c'est à cause de l’activité de "messagerie" (transport courte distance) et non le fret longue distance (cf. interview de son patron Pierre Blayau, je crois dans Le Figaro). La passivité politique face à ce problème est un scandale en soi.

2) Une péréquation suivant la taille du foyer
Puisque Laurent parle de cas personnels, je pense (pas innocemment) que la taxe carbone devrait également être modulée d'une façon ou d'une autre en fonction du nombre de personnes à charge, c'est-à-dire de facto du nombre de personnes utilisant le véhicule ou le chauffage d'une habitation.
*Pour une raison sociale : Les personnes qui vivent avec des enfants/des handicapés/des personnes âgées dépendantes ont en effet plus de dépenses énergétiques, mais pas plus de revenus pour autant.
*Pour une raison écologique : celà revient de facto approximativement à rapporter la taxe à la consommation par personne transportée ou chauffée. Transporter une famille de 5 personnes dans un monospace n'est probablement pas plus polluant par passager transporté qu'en transporter 1 ou 2 dans une voiture moyenne. La remarque vaut aussi si on veut taxer les ordures ménagères au poids.

Écrit par : Libéral européen | 09 septembre 2009

@ Laurent
La sémantique a évolué, on évoquerait plutôt les agrocarburants au lieu de biocarburants. Mais, comme le rappelle Libéral européen, depuis les émeutes de la faim en Amérique latine, beaucoup ont révisé leur opinion sur le développement de cette filière. En effet, comment imaginer substituer des terres arables à la production nourricière au profit de la culture de plantes cultivées en vue d'en tirer de l'énergie ?

@ Brat-z
Je serais très réservé sur un des arguments que vous avancez.
Qoique vous puissiez en penser, je vous cite :
"quitte à quelques mensonges, comme les statistiques de GreenPeace sur les fontes du pôle nord ou du Groenland", ces faits sont malheureusement établis et étayés de manière rigoureuse, les glaces fondent et ont de la peine à se reconstituer.
Au siècle dernier (!), un de mes enseignants en glaciologie nous évoquait une possible circumnavigation au pôle nord à la suite de la fonte des banquises pour la fin du XXIe siècle. Or l'an passé, pour la première fois, cette fonte a été observé pendant quelques jours.
Les pôles "payent" en quelque sorte pour tout ce qui a été fait ailleurs. En retour, ils perdent peu à peu leurs rôles de régulateur thermique et de stockage d'eau qui engendreront des conséquences sur l'ensemble de la planète.
Les phénomène climatiques ne peuvent s'observer à l'échelle étriquée des nations. Et contrairement à ce que vous imaginez, il en est qui pensent au contraire que l'urgence est d'agir sur tous les fronts (dont celui des dérivés fluorés). Il serait catastrophique de ne rien faire sous prétexte qu'on attend que le voisin se bouge.
Le principe de la CCE va dans le bon sens en cela qu'il tend à nous encourager à réfléchir à nos modes de consommation d'énergie (transport et logement). La quadrature du cercle est de rendre cette contribution dissuasive mais non pénalisante pour les plus modestes et/ou dépendant de leurs véhicules (ruraux, travailleurs aux horaires décalés...). Mais il ne s'agit pas de faire peser cette charge sur les citoyens sans demander un effort aux entreprises. De toute façon, au final, le risque est grand que ce soient les consommateurs qui payent la note.

Je serai favorable pour ma part à l'instauration d'une CCE à l'échelle de l'Union européenne, laquelle serait assortie d'une surtaxation carbone des produits en provenance de pays peu "regardant" sur leurs modes de productions.
Mais pour tout cela, rendez-vous à Copenhague en décembre prochain.

Écrit par : Thierry P. | 09 septembre 2009

@Libéral européen et Thierry P. : les émeutes de la faim en Amérique latine sont en effet la conséquence de la culture d'agrocarburants au détriment de cultures céréalières. Mais je pense qu'en France (ou plus largement au sein de l'Union Européenne) on ferait mieux de cultiver des agrocraburants plutôt que de subventionner des terres en jachère ! Mais, sinon, je suis 100% d'accord sur le fret ferroviaire !!!

@Libéral européen : sur la péréquation suivant la taille du foyer, oui, mais là on maintient une taxe carbone sur un moyen de transport parfois incontournable et on tombe dans l'usine à gaz...

Écrit par : Laurent de Boissieu | 09 septembre 2009

@Thierry P. : Je ne nie pas que les pôles et le Groëland fondent, que l'on soit d'accord sur ce point. Simplement, lorsqu'une organisation qui se veut une "conscience écologiste" (quelques fois musclée), céder à l'alarmisme ambiant et exploiter le soucis environnemental et écologiste qui traverse les sociétés occidentales avec des données volontairement falsifiée (comme dans ce rapport : http://www.greenpeace.org/international/news/urgent-action-needed-as-arctic épinglé entre autres dans cet article du Post : http://www.lepost.fr/article/2009/09/03/1680502_greenpeace-reconnait-avoir-menti-sur-le-rechauffement-climatique.html ).

Je ne pense pas, contrairement à d'autres (notamment situés dans mon entourage) que "la cause vaut le mensonge". Lorsqu'on prétend ouvrir les yeux de la population et remettre en cause les lunes du productivisme, on ne peut pas se permettre de mentir aussi effrontément à des gens qui ont confiance en ce qu'on dit. Surtout quand le mensonge est tellement gros qu'il est passé comme une lettre à la poste dans la quasi intégralité des "médias dominants" alors que son démenti, lui, a été chassé aux oubliettes.

C'est vrai, quoi, des phrases telles que celles-là :
« Par rapport à ce qu’on pensait auparavant, le total des précipitations annuelles sur la calotte glaciaire du Groenland entre 1958 et 2007 est supérieur de 24% et le bilan [cumul des précipitations moins fonte et sublimation de la glace, ndt] de la masse de surface est jusqu'à 63% plus grand. »
« C’en est fini (…). Pratiquement partout, autour du Sud-Ouest du Groenland, les vitesses d’écoulement sont revenues à leur niveau de l’année 2000... et personne ne saurait extrapoler le comportement excessif de la glace de cette époque vers le futur. »
ont tout de bombes médiatiques et pourraient très gravement dé-servir non seulement Greenpeace mais aussi l'intégralité du mouvement écologiste, politique ou non.

Il faut être prudent et ne pas raisonner en machiavélique : non lorsqu'on mène un travail d'éveil des consciences et de remise en cause idéologique du monde, la fin ne justifie pas les moyens.

Écrit par : Brath-z | 09 septembre 2009

@ Brat-z
Je suis d'accord avec vous, la fin ne justifie pas les moyens et cause ne vaut pas mensonge. Rien ne m'échauffe plus le neurone :-)
Rien de tel que de se référer à ce qu'en disent les scientifiques à la source.
Je conseille notamment ce dossier miltimédias en ligne conçu par Sagascience (CNRS) dans le cadre de la 4ème Année polaire internationale (2007-2009) qui présente les choses de manière simple mais non simpliste.
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dospoles/index.html#
la même chose en texte
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dospoles/alternative.html

Pour approfondir ses connaissances sur la question, voici le lien vers le site institutionnel de l'API
http://www.annee-polaire.fr/api

@ Laurent
Je suis d'accord pour valoriser les jachères ou les résidus des cultures en Europe ; mais de toutes façons, les agrocarburants resteront un phénomène marginal.

Pour le frêt ferroviaire, 100% d'accord. Mais si vous voyiiez les levers de bouclier dans ma campagne quand il s'agit de déterminer le tracé d'une ligne, l'intérêt général n'est pas une notion ancrée dans les consciences ! Pour mettre en contexte ce que j'avance, je signale que je réside dans l'Ain où devrait passer la voie du contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (CFAL).

Écrit par : Thierry P. | 10 septembre 2009

La solution idéale est le moteur à hydrogène: ressources illimités et non polluantes.
Mais les pétroliers et toute la chaîne verticale ne lâcheront pas leur manne au profit d'un carburant dont ils n'auront pas la maîtrise. Ils iront jusqu'à la dernière goutte.
Hier non rentables, les forages en grande profondeur redeviennent attractifs en raison de l'augmentation (artificielle et parfaitement volontaire) du prix du brut.
Sans une réelle volonté politique qui n'existe pas (ou trop disséminée) on est pas sortis de l'auberge.

Écrit par : flo1966 | 10 septembre 2009

Il est certain que sur toutes ces questions il faudrait un gouvernement et une majorité ayant le sens de l'intérêt général et indépendants de tout groupe de pression (agriculture productiviste, industries chimiques, industries automobiles)...

Écrit par : Laurent de Boissieu | 10 septembre 2009

flo1966 > Sans me faire l'avocat du diable, j'estime que "la solution idéale" n'existe pas. Le moteur a hydrogène comprimé est pour le moment trop instable et dangereux pour être commercialisé. D'ici une décennie peut-être. Actuellement, beaucoup de recherches sont menées du côté d'un mélange oxygène/azote (les deux principaux gaz de l'air, mais évidemment pas dans les mêmes proportions, car l'azote est inerte, côté propulsion) beaucoup plus stable, mais avec un rendement environ 20 fois inférieur. De même, si le projet de centrale nucléaire non polluante est mené à bien, l'industrie pourrait peut-être se reposer quasi intégralement sur l'électricité à l'avenir.

D'ailleurs, il est assez cocasse de penser que la plupart des recherches de sources énergétiques "alternatives" sont menées avec des ressources provenant des entreprises industrielles et des revenus pétroliers. Lorsqu'on devra (fatalement) passer à un autre mode (technique, je ne joue pas au marxiste, là) de production, les alternatives nous seront proposées par ceux qui d'ores et déjà détiennent le pouvoir en matière de production énergétique.

Ceci-dit, il n'existe plus de mouvement politique qui défende le développement de telles techniques comme étant une solution pour s'en sortir. J'ai bien peur que c'en soit fini du positivisme scientifique. Le résultat de la guerre froide ?

Écrit par : Brath-z | 10 septembre 2009

Sur les jachères en Europe évoquées par Laurent : oui, c'est un scandale abominable alors qu'on a besoin de terres cultivées, soit pour nourrir les êtres humains, soit pour - éventuellement si les premiers besoins sont satisfaits - produire de l'énergie.

Sur les moteurs à hydrogène : attention. Chez L'Air Liquide - un des 1ers producteurs mondiaux d'hydrogène - on me disait il y a 3-4 ans que l'hydrogène était essentiellement extraite du gaz naturel. La voiture pollue moins, mais l'énergie utilisée reste une ressource fossile épuisable. Ce serait donc une solution non durable, transitoire.

On parle maintenant de poroduction d'hydrogène par électrolyse, mais je ne sais si celà consome beaucoup d'électricité. Cette dernière est d'ailleurs produite dans la plupart des pays à partir de gaz et de pétrole : j'ai visité en 2001 un centrale électrique près de Boston, c'était une sorte de gros réacteur d'avion fixé au sol qui brulaît du gaz importé par bateau des Caraïbes. Bref, pas encore totalement écolo.

Écrit par : Libéral européen | 10 septembre 2009

@ Thierry P.
Je ne conteste personnellement aucunement la fonte des calottes glaciaires.
Je suis par contre nettement plus réservé sur le fait que cette fonte soit le résultat de l’activité humaine. Les chiffres sont probablement bons, l’analyse qui en est faite est contestable en regard de l’activité climatique passée.
Sur le dernier million d’années il y 8 grandes glaciations, de 12 à 16 glaciations intermédiaires et des dizaines de mini glaciations qui vont de quelques années à quelques dizaines d’années.
La dernière grande glaciation s’est terminée il y a seulement 10000 ans. A cette époque, nos « ancêtres » étaient déjà bien implantés en Europe du nord malgré la présence d’un glacier qui descendait, pour notre pays, à la limite sud de l’Auvergne. Bien que cela ne puisse être attribué je pense à l’intense activité de chasse au mammouth laineux et de peintures rupestre, la glace a disparue, les eaux sont montées et pourtant…. nous sommes là.
La fin du XVIIeme siecle a vu sur une période d’un demi siècle une mini période glaciaire. A cette époque, le climat s’est considérablement refroidi après avoir connu une période d’intense réchauffement sur environ 3 siècles.
Puisque tous les films alarmistes (mais très beaux) ne manquent jamais de nous orienter sur la fonte de la calotte glaciaire et son effet sur le Groenland, parlons en.
Groenland est un nom dérivé du danois Grønland qui veut littéralement dire « Terre Verte » En effet, aux alentours du premier millénaire et suite au réchauffement climatique, le Groenland était une terre verdoyante recouverte de prairies et de forets, ce qui a permis la colonisation Viking. Les siècles qui suivirent se dégradèrent faisant disparaître forets en interdisant les cultures. Les Inuits (qui ne sont pas le peuple d’origine de ces terres) débarquent au XIIeme siecle, les vikings en disparaissent définitivement au XVeme.
On voit donc que dans une histoire même récente, se produit d’intenses changements climatiques ayant un profond effet sur l’activité humaine mais sans que celui-ci en soit la résultante. Le Groenland redevient vert comme il l’était il y a 1000 ans ? C’est quoi le problème ?
Il y a sûrement un effet de serre, qu’il soit du à l’activité humaine, rien n’est moins sur.
Activité solaire, vitesse de rotation de la terre, axe de rotation, évolution des courants, champs magnétique terrestre…. ??? Bien malin celui qui pourrait à coup sur pointer le responsable ou peut être tous cela en même temps. ?

Pour ma part et comme en toute chose je suis pragmatique. Pollution, gaz nocifs, engrais chimiques, pesticides, hydrocarbures, déchets…..on doit réduire, drastiquement !! Mais pas à cause d’un hypothétique réchauffement climatique, mais tout simplement parce que ce n’est pas bon pour notre santé.

@Liberal Européen.
Pour produire de l'hydrogène il faut de l'eau. Parait qu’il y en a plein les océans. En plus le niveau des mers monte. Ca tombe bien non ?
Pour l’électrolyse, il faut de l’électricité et le soleil est une ressource inépuisable.
Non, ce qui manque c’est la volonté des politiques. La pile à combustible à l'hydrogène, c’est l’avenir.

Écrit par : flo1966 | 10 septembre 2009

@flo1966 : à mon avis, compter sur le soleil pour produire de l'électricité est une inconscience écologique. Je suppose que comme la plupart des personnes, vous pensez que les panneaux photovoltaïques sont une source bien pratique d'électricité non polluante. Grave erreur.
Outre un rendement assez médiocre (même si on s'est amélioré), le bilan carbone de la construction de ces panneaux est absolument phénoménal. Le problème, qui plus est, est que les déchets de fabrication de ces panneaux ne se présente pas sous forme de CO2, gaz au fond essentiel à la vie et facilement ingérable par la plupart des plantes, mais sous forme de particules solides (en gros, mélange de carbone et de matériaux plastiques) qui, même si incinérables en partie, viendront polluer les eaux et la terre.
Pis encore, même si le rendement économique est assuré sous nos latitudes (un particulier pourra effectivement couvrir ses propres besoins en électricité et même la vendre à ErDF), nous ne disposons pas d'une intensité d'éclairage suffisante et suffisamment constante pour qu'un panneau puisse compenser son coût énergétique de fabrication en moins d'une décennie.
Pour moi, les panneaux solaires sont justes une solution "d'appoint" a ne tenter que dans les régions bénéficiant d'un éclairage à la fois intense et régulier.

Sinon, oui, la production d'hydrogène peut se faire de manière assez simple et en grande quantité, de nos jours.

Écrit par : Brath-z | 10 septembre 2009

@ Flo1966
Ce que vous dîtes est exact, il y a toujours des variations multiséculaires des températures mais sur des cycles longs.
Entre les années 1300 et 1860, on a connu ce qu'on appelle un "petit âge glaciaire" période où les moyennes des températures étaient un peu plus fraîches qu'aujourd'hui.
Mais depuis les débuts de l'ère industrielle, les cycles se sont réduits et les températures moyennes augmentent.
Alors action de l'homme ou pas ? Certains chercheurs ont indiqué que nous sommes entrés dans l'anthropocène, une époque dont les conditions climatiques sont en en partie déterminées par les conséquences de l'activité humaine qui se greffe sur les cycles à long terme ; l'activité de le l'homme a un effet amplificateur.
C'est donc véritablement une préoccupation. Car s'il est vrai que les hommes ont pu s'adapter à des variations lentes, comment 9 milliards d'humains vont-ils faire face à ce réchauffement rapide qui est annoncé. "Rapide", dans le sens où nous sommes à l'échelle de la génération.

Sur les huit années les plus chaudes enregistrées depuis 50 ans, sept appartiennent au XXIème siècle (la huitième étant 1998).
Pour l'anecdote, je viens de consulter la série de la date des vendanges qui a pu être établie en Bourgogne depuis 1370 (travaux de Valérie Daux) et il apparaît que 2003 aura été l'année où les vendages furent les plus précoces depuis le Moyen-Age.
Alors, désormais, il n'est plus temps de s'interroger sur qui ou quoi serait la cause du réchauffement présent, il faut agir sans trop tarder. La CCE est une des mesures à soutenir dans ce but.

Si le sujet de l'histoire du climat vous intéresse, je vous conseille chaudement (!) la remarquable "Histoire humaine et comparée du climat" d'Emmanuel Le Roy Ladurie (3 volumes chez Fayard).
Je ne vous en communique que la conclusion pleine de lucidité et de sagesse :
"Mais l'historien, il est vrai, à commencer par l'auteur du présent ouvrage, n'est pas un scientifique à part entière ; il n'est pas non plus un prévisionniste. Il est contraint de s'arrêter, interdit, sur les marches du Temple, face aux grands mystères que doivent nous dévoiler l'avenir, à la fois fascinants et angoissants. Ces mystères nous échappent ? Alors tâchons, sur le mode citoyen, de les organiser, de les organiser, de déjouer ce qu'ils peuvent avoir de périlleux à l'encontre du destin de l'humanité tout entière."

Écrit par : Thierry P. | 10 septembre 2009

donc il est plus facile attaquer le consommateur lambda (riche et pouvre) sur la taxe carbone voitures et cuves à fuel domestique que de débattre véritable problème de la pollution: transporteurs routiers qui traversent Europe avec ses superflu de consommation, avec la pollution "de chinoiserie poubelle" qui inonde notre quotidien, avec cette "impossibilité" de mettre enfin sur le marché les machines lavant sans lessive, avec ce gaspillage d'eau, avec NON SENS dans les discours car il est possible immédiatement a appliquer la construction basse énergie et moins polluante mais on préfère toujours a promouvoir l'ancienne méthode!!! C'est débile de dire qu'on va tous sauter sur le vélo et on va brouter l'herbe et quoi encore?!! Je ne vois autour de moi que du gaspillage et aucun signe d'amélioration et le blablabla des élus .... et la taxe carbone ce n'est pas une IDEE de Sarko ..... allez y faites le tour au USA pour voir un peu leur point de vu sur la taxe carbone

Écrit par : oclara | 10 septembre 2009

oclara > J'ai du mal à saisir ton commentaire, mais je crois comprendre que tu fustiges le productivisme à tout cran et tout particulièrement la société de surconsommation qui est aujourd'hui la notre, c'est ça ?
Et sinon, peux-tu être plus précis en ce qui concerne la taxe carbone aux USA, le sujet m'intéresse ?

Écrit par : Brath-z | 10 septembre 2009

Pour répondre à Flo1966 et Brath-z : j'aimerais que vous ayiez raison, mais l'esprit humain vole plus vite que les réalisations techniques.

Je sais bien qu'il y a plein d'eau, de soleil et qu'on sait faire de l'hydrogène à partir d'eau par électrolyse. Mais :
- "Aujourd’hui, 95 % de l’hydrogène est produit à partir des combustibles fossiles par reformage " (qui génère du CO2) car c'est le procédé le moins cher (source : le CEA, http://www.cea.fr/jeunes/themes/les_nouvelles_energies/l_hydrogene/les_modes_de_production_de_l_hydrogene).
- " Actuellement, la production d’hydrogène par électrolyse coûte 3 à 4 fois plus cher que la production par reformage du gaz naturel." (source : CEA, idem).

Je suis évidemment persuadé que l'esprit humain saura réaliser des innovations majeures dans ces domaines (idéal, le moteur qui fonctionne avec de l'eau et rejette de l'eau..), mais, vu l'état actuel des techniques, ce n'est pas une solution pour tout de suite.

Écrit par : Libéral européen | 11 septembre 2009

@Libéral européen : "Much attention has been paid to the ways that people’s home energy use, travel, food choices and other routine activities affect their emissions of carbon dioxide and, ultimately, their contributions to global warming. However, the reproductive choices of an individual are rarely incorporated into calculations of his personal impact on the environment. Here we estimate the extra emissions of fossil carbon dioxide that an average individual causes when he or she chooses to have children. The summed emissions of a person’s descendants, weighted by their relatedness to him, may far exceed the lifetime emissions produced by the original parent. Under current conditions in the United States, for example, each child adds about 9441 metric tons of carbon dioxide to the carbon legacy of an average female"
http://latimesblogs.latimes.com/files/study.pdf
;))

Écrit par : Laurent de Boissieu | 11 septembre 2009

Libéral Européen : sans compter que le moteur à hydrogène est loin de répondre aux critères de stabilité et de rapidité demandés aux systèmes mécaniques de l'industrie.

Écrit par : Brath-z | 11 septembre 2009

@ Liberal & Brath-z

Mon beau père, aujourd'hui retraité, travaillait au secteur R&D de l'IFP, à Rueil. Ingénieur, il passait ses journées à développer des brevets pour la boite.
Début des années 90 nous avons eu une discussion animée sur le pétrole et sa disparition inévitable. Le bonhomme n'était déjà pas très loquace au naturel mais ça devenait du mutisme quand on abordait son travail.
A force de harcellement, j'ai réussi à lui faire cracher à demi mot que les alternatives sont déjà au point, brevetés et fonctionnelles sauf que.... tant qu'il y aura une goutte de pétrole à extraire, les grandes compagnies et affiliées feront tout pour maintenir le statu quo.
Mais ils sont déjà prêts pour la suite en conservant le monopole.

Écrit par : flo1966 | 11 septembre 2009

à Bratz-h
oui ce ça - surconsommation obligatoire - j'appelle ça comme ça - et je ne suis pas ni extrême bio, ni écolo, ni Greenpeace

pour repondre a taxe carbone voila le lien :

http://www.infowars.com/obamas-energy-secretary-get-ready-for-carbon-taxes/

Écrit par : oclara | 11 septembre 2009

Je ne vois pas très bien comment le calcul de cette taxe va être fait... Je m'explique: j'ai créé une agence web, j'ai donc une société qui sera taxée mais j'ai fais le choix de faire la création de sites Internet de chez moi donc je n'ai pas de locaux, bâtiments ou émissions de carbone autres que celles de chez moi. Comment la taxe que je devrais reverser sera-t-elle calculée? Est-ce que les freelancers vont payer également? Et le statut d'entrepreneur (dont on n'a de cesse de nous répéter que c'est le meilleur et qu'il faut se lancer, qu'il y a moins de risques,...) sera-t-il taxé également?... Pas très clair pour un néophyte comme moi...

Écrit par : Noamwak | 11 septembre 2009

Un de mes amis travaille dans la luzerne; en gros voila le tableau: c'est un excellent fourrage pour les animaux et c'est une plante qui n'a pas besoin d'engrais, de pesticides qui couvre le sol toute l'année et pour 3 ans etc, etc. Les écolos en sont dingues, WWF, la ligue de protection des oiseaux , lefondation nicolas hulot disent qu'il faut en cultiver plus; bref la concorde agriculture-environnement ! sauf que la luzerne faut bien la sécher pour la transporter, eh oui car là ou on la produit, ya plus de vaches (en champagne surtout). Sécher = énergie = ...patatra la taxe carbone. La punition sera de 11 millions d'euros sur un chiffre d'affaires (attention pas un bénéfice, ok) de 100 millions. Vous voyez le tableau ? Ah oui, une précision, à la place de la luzerne, nos bestiaux bouffent...du soja importé (emprunte carbone donc), responsable de la déforestation et en plus ogm(encore que ca à la limite!). Bref mon copain et ses collègues (1500 en France) va perdre son boulot, c'est aussi simple que ca! Un dernier truc,pour les connaisseurs et pour être plus précis, la baisse prévisionnelle de taxe professionnelle (baisse présentée par le gouvernement comme compensatrice de la taxe carbone) sera pour la profession luzerne de 400 000 € ! Rideau.

Écrit par : le chatelier | 22 septembre 2009

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