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19 octobre 2013

(Non-)affaire Leonarda et hypocrisies en chaîne

Hypocrisie de la France de scolariser les enfants d'étrangers en situation irrégulière: soit on ne les scolarise plus, soit on n'expulse plus les familles d'enfants scolarisés.

 

Hypocrisie d'une partie de ceux qui dénoncent le manque de discernement des forces de l'ordre (interpellation dans le cadre scolaire) alors qu'en réalité ils sont contre toute expulsion d'étrangers en situation irrégulière et donc de fait pour l'abolition des frontières nationales.

 

Hypocrisie du président de la République François Hollande qui réaffirme que "la loi doit s'appliquer" et parle de "la force de la loi"...pour finalement conclure, à l'inverse, que Leonarda peut revenir en France, seule, si elle en fait la demande.

 

Hypocrisie encore du président de la République François Hollande qui ne tranche pas, au nom de la France, mais demande à la jeune Leonarda de trancher à sa place.

 

Hypocrisie toujours de François Hollande qui met en avant une République "humaine" et un choix d'"humanité" alors qu'il place la jeune fille devant un dilemme tragique: retourner en France ou rester avec sa famille.

 

Enfin, il est sidérant qu'une telle non-affaire - l'expulsion, après épuisement des voies de recours, d'une famille d'étrangers en situation irrégulière - conduise le chef de l'État à intervenir solennellement, depuis l'Élysée, au nom de l'émotion. Ce serait ridicule si cela n'était pas un désespérant signe supplémentaire, depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy, de la démonétisation de la parole présidentielle.

 

 

Et un, et deux, et trois points de plus pour Marine Le Pen

Commentaires

Je crois que tout est dit . Qu'on ne vienne pas s'étonner si le FN s'invite au deuxième tour en 2017

Écrit par : Dumain | 20 octobre 2013

la première hypocrisie que vous dénoncez, l'hypocrisie originelle de votre chaine en quelque sorte, me semble reposer sur une appréciation simpliste de la situation : le délai actuellement nécessaire pour statuer sur une demande de régularisation est tel que ne pas scolariser les enfants dans cette situation leur serait gravement dommageable. Et s'il suffisait d'utiliser des enfants emmenés sur le territoire français pour obtenir automatiquement une régularisation, cela serait rapidement équivalent à supprimer les frontières nationales (ce qui n'est sans doute pas permis unilatéralement dans les accords de Schengen).

Sans discuter des autres hypocrisies que vous dénoncez ensuite, il n'est pas possible (humainement, mais probablement aussi selon les lois et accords qui engagent la France) de réduire la situation actuelle à l'alternative que vous présentez.

Écrit par : Nicolas Mauduit | 20 octobre 2013

"Hypocrisie d'une partie de ceux qui dénoncent le manque de discernement des forces de l'ordre (interpellation dans le cadre scolaire) alors qu'en réalité ils sont contre toute expulsion d'étrangers en situation irrégulière et donc de fait pour l'abolition des frontières nationales."

Il y a une telle hypocrisie au niveau des cadres.
Mais le pire se trouve chez une partie des sympathisants de gauche, qui désirent en toute sincérité des choses contradictoires, et pas uniquement sur ce sujet.

Cela montre aussi qui gouverne dans notre pays : politiques, associatifs et médias. Or, il faut bien constater que le mode de recrutement dans ces milieux conduit en général à une certaine médiocrité.
Et, pour les politiques, je préfère les énarques, très décriés mais ayant un minimum d'expérience pratique et de compétence, aux divers titulaires d'une maitrise (ou d'un deug) d'histoire devenant sans autre expérience sénateurs, députés, voire ministre (à courte durée de vie...).

Le fonctionnement des médias français, et la caisse de résonance qui est donnée aux associations, etc...semble assez spécifique à notre pays.
Ne serait-ce pas l'une des causes de son malaise, et de sa désorientation ? Dans le monde tel qu'il est, tout cela risque de mal se terminer.

Écrit par : tochude | 20 octobre 2013

@Nicolas Mauduit. Vous avez raison, étant donné un autre problème: les délais d'examen (recours compris) d'une demande d'asile politique. Je crois qu'un consensus s'est dégagé pour les réduire, ce qui rendrait alors de fait moins "simpliste" mon appréciation de la situation...

Écrit par : Laurent de Boissieu | 20 octobre 2013

François Hollande s'est comporté en Premier Secrétaire du Parti socialiste qu'il fût pendant 11 ans et non en chef d'Etat qui tranche et décide, impose ses choix sérieux et crédibles!

Écrit par : cording | 21 octobre 2013

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