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01 avril 2014

Élections municipales: un bilan mitigé pour l'UDI

Au-delà des déclarations triomphalistes, quel est le bilan des élections municipales pour "L'Alternative UDI - MoDem"?

 

Le centre-droit avait deux objectifs:

- participer avec l'UMP à la victoire de la droite aux élections municipales

- rééquilibrer au sein de la droite le rapport de force avec l'UMP

 

Le premier objectif est atteint: "L'Alternative UDI - MoDem" a contribué à la victoire de la droite aux élections municipales et a eu sa part de gains, avec en métropole huit villes de plus de 30.000 habitants supplémentaires (Amiens: plus de 100.000 habitants, Pau, Niort, Laval, Bobigny, Viry-Châtillon, Schiltigheim et Maubeuge):

Sortants Élus Différence
Régionaliste 0   1 0% +1
           
Front de gauche 27 11% 22 9% -5
EELV 2 1% 2 1% =
PS 98 40% 50 21% -48
Divers gauche 8 3% 8 3% =
PRG 2 1% 0   -2
           
UDI/MoDem 24 10% 32 13% +8
UMP 068 28% 107 44% +39
Divers droite 13 5% 18 7% +5
           
Extrême droite* 0   2 1% +2

* Dont Robert Ménard (divers droite soutenu entre autres par le FN) à Béziers.

 

Le second objectif n'est en revanche pas atteint. Avant le scrutin municipal, "L'Alternative UDI - MoDem" gérait en effet 23% des villes de droite de plus de 30.000 habitants en métropole. Après le scrutin, elle n'en gère plus que 20%:

Sortants Élus
UDI/MoDem 24 23% 32 20%
UMP 068 65% 107 68%
Divers droite 13 12% 18 11%

 

Si l'on ne tient plus compte des divers droite, sans étiquette partisane, le rapport de force entre les deux partis de droite s'est tout aussi dégradé:

Sortants Élus
UDI/MoDem 24 26% 32 23%
UMP 068 74% 107 77%

 

Bref, le bilan des élections municipales est en réalité mitigé pour l'UDI de Jean-Louis Borloo (la victoire de François Bayrou à Pau valant à elle seule un bilan positif pour le MoDem).

Commentaires

C'est un bilan un peu étrange. En nombre d'élus, j'ai vu passer un graphique sur twitter (désolé, pas gardé l'adresse), le centre + centre-droit regagne une partie (seulement) de ce qu'il avait perdu entre 2001 et 2008. Une analyse géographique pourrait être utile : des listes de centre-droit gagnent de façon assez spectaculaire dans des villes politiquement orientées à gauche (Pau chez F. Bayrou, les alentours de Drancy chez J.-V. Lagarde, sans parler de la réélection triomphale des Maires de Mont-de-Marsan, Arras, Hérouville-Saint-Clair)… mais des sortants de centre-droit sont battus par surprise par des listes bien plus à droite (j'ai deux exemples en tête en banlieue Ouest parisienne, il y en a peut-être aussi dans des grandes villes), sans parler des conquêtes FN.

Bref le centre-droit me semble surtout bénéficier du glissement à droite là où l'UMP, se sachant minoritaire localement, lui a laissé les manettes.

Mais la victoire de l'UMP me semble à relativiser aussi. Je reprends un micro-trottoir entendu : "au 2ème tour, pour voter pour l'opposition, il ne restait que le candidat de droite". Il me semble y avoir bien moins d'adhésion au projet politique de l'UMP (si tant est qu'il soit connu) ou à son leader, que par exemple aux municipales de 1983. Mais bien sûr, là c'est de l'interprétation, pas des chiffres ;-)

Écrit par : FrédéricLN | 02 avril 2014

"En nombre d'élus, j'ai vu passer un graphique sur Twitter (désolé, pas gardé l'adresse), le centre + centre-droit regagne une partie (seulement) de ce qu'il avait perdu entre 2001 et 2008": en nombre de maires ou de conseillers municipaux?
Je vois aussi passer beaucoup de choses. Infos ou intox? ... c'est justement pour y voir clair que j'ai effectué mes propres calculs.
Depuis hier cette note agace des militants UDI et MoDem, mais pas un n'a été en mesure de fournir d'autres chiffres pour contester les miens.

Écrit par : Laurent de Boissieu | 02 avril 2014

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