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14 juin 2014

Qui dirige les fédérations de l'UDI?

L'Union des Démocrates et Indépendants (UDI) organise ce samedi son conseil national, avant d'élire à l'automne prochain un successeur de Jean-Louis Borloo à sa présidence.

Je vous propose une carte inédite de l'appartenance partisane des présidents de fédération départementale:

Tous droits réservés Laurent de Boissieu

N.B.: la fédération de la Haute-Marne n'a pas de président (site de l'UDI consulté le 14 juin 2014)

AC: Alliance Centristes (Jean Arthuis, François Zocchetto)
FED: Force Européenne Démocrate (Jean-Christophe Lagarde)
NC: Nouveau Centre (Hervé Morin, Philippe Vigier)
AD et autres: adhérents directs et autres (Calédonie Ensemble, Droite Sociale à La Réunion, Rassemblement pour la Guadeloupe...)
PRAD: Parti Radical valoisien (Yves Jégo, Laurent Hénart, Rama Yade)

13 juin 2014

Parti radical: carte des soutiens de Laurent Hénart et Rama Yade

Les adhérents du Parti radical vont élire à partir du lundi 16 juin un nouveau président, dans la perspective du congrès du 5 juillet 2014.

Deux candidats sont en lice:

- Laurent Hénart (membre du parti depuis 1991)

- Rama Yade (membre du parti depuis 2010)

 

Aucun parlementaire ne soutient Rama Yade. En revanche, Laurent Hénart est soutenu par quatre députés, sept sénateurs et l'unique parlementaire européen. À ce jour, sept députés et un sénateur ne soutiennent ni l'un ni l'autre.

Selon mon pointage (1), les présidents de fédération se répartissent ainsi:

- 53 soutiennent Laurent Hénart

- 36 soutiennent Rama Yade

- 1 ne soutient ni l'un ni l'autre: Éric Guillemot (Orne)

- 4 fédérations n'ont pas de président départemental: Ardennes, Creuse, Loir-et-Cher et Haute-Marne

- 6 apparaissent dans les deux comités de soutien: Florence Vitasse (Aude), Mohamed El Yousfi (Haute-Corse), Jean-Luc Arcade (Haute-Savoie), Michel de Grande (Tarn-et-Garonne), Bernard Gahnassia (Hauts-de-Seine) et Christine Houblon (Guadeloupe).

 

En voici la répartition géographique:

Tous droits réservés Laurent de Boissieu

 

(1) À partir des comités de soutien qui figurent sur le site des deux candidats, consultés dans la nuit du 12 au 13 juin 2014:
Copie d'écran site de Rama Yade
Copie d'écran site de Laurent Hénart

10 juin 2014

Nouveau groupe d'extrême droite au Parlement européen

[Mise à jour: après plusieurs rebondissements, la formation du groupe a échoué]

 

Marine Le Pen serait finalement parvenue à former un groupe au Parlement européen.

En voici la composition:

IT Lega Nord (LN)* 5
NL Partij voor de Vrijheid (PVV) 4
BE Vlaams Belang (VB)** 1
FR Front National (FN)** 24
AT Freiheitliche Partei Österreichs (FPÖ)** 4
LT Partija Tvarka ir Teisingumas (TT)* 2
PL Kongres Nowej Prawicy (KNP) 4
Total 44

* membre de Mouvement pour l'Europe des Libertés et de la Démocratie (MELD)
** membres de l'Alliance Européenne pour la Liberté (AEL)

 

Rappelons que pour créer un groupe, il faut au minimum 25 élus issus d'au moins 7 États membres.

Cette création était incertaine depuis la trahison des 2 élus du Sverigedemokraterna (SD), pourtant liés au FN "mariniste" au sein de l'Alliance Européenne pour la Liberté (AEL).

 

Source:

 

 

03 juin 2014

Le faux suspens de l'union UMP-UDI

La vie politique française est bipolarisée. Tout au moins en ce qui concerne les partis de gouvernement, puisqu'à l'extrême droite le Front national représente un troisième pôle. Mais restons-en dans cette note aux partis de gouvernement, c'est-à-dire à ceux qui alternent au pouvoir depuis le milieu des années soixante-dix.

La bipolarisation signifie que la vie politique française est organisée en deux pôles, la gauche et la droite.

 

Au sein de chacun de ces pôles se posent bien entendu des questions d'organisation:

- un parti unique (ambition de l'UMP en 2002)?

- deux partis de taille comparable (comme autrefois le RPR et l'UDF)?

- un parti dominant avec des partis satellites (comme l'UMP avec le Nouveau Centre et la Gauche Moderne sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy)?

 

Mais se pose également la question de la stratégie électorale:

- dans les cas d'un scrutin proportionnel à un tour (européennes depuis 1979, législatives de 1986, régionales de 1986, 1992 et 1998): liste(s) unique(s) ou liste(s) séparée(s)?

- dans les cas d'un scrutin à deux tours (présidentielles, législatives, régionales depuis 2004, cantonales/départementales, municipales): candidature(s) unique(s) dès le premier tour ou candidature(s) séparée(s) au premier tour puis union entre les deux tours?

[voir ci-dessous]

 

Bref, entre l'UMP et l'UDI, la question qui se pose n'est pas celle de l'union ou non, mais celle de l'union ou non dès le premier tour.

 

Notre perception est il est vrai faussée par la question du Mouvement démocrate. François Bayrou a en effet tenté, globalement entre les présidentielles de 2007 et de 2012, de refonder en France un centre, c'est-à-dire un troisième pôle à équidistance du pôle de droite et du pôle de gauche (c'est pourquoi il est absolument faux de qualifier hier l'UDF et aujourd'hui l'UDI de centre puisqu'il s'agit de composantes du pôle de droite et non pas d'un troisième pôle: si c'est à droite, c'est pas au centre!).

Ce fut un échec (essentiellement en raison du mode de scrutin aux élections législatives, à deux tours, qui bipolarise et fige pour cinq ans la vie politique).

L'alliance entre l'UDI et le MoDem au sein de L'Alternative semble cependant marquer le retour de François Bayrou à droite.

Laissons-lui toutefois le bénéfice du doute jusqu'aux prochaines élections régionales: nous verrons alors bien si le MoDem est devenu une composante du pôle de droite aux côtés de l'UMP et de l'UDI ou s'il se maintient au centre, c'est-à-dire à équidistance du pôle de droite et du pôle de gauche.

 

*
**

Choix stratégiques de la droite (donc centre, c'est-à-dire MoDem depuis 2007, non compris) aux élections européennes et régionales (au premier tour ou au tour unique):

- liste(s) unique(s):

- européennes 1984 (RPR-UDF)

- européennes 1989 (RPR-UDF)

- régionales 1992 (RPR-UDF)

- européennes 1994 (RPR-UDF)

- européennes 2009 (UMP-NC-LGM)

- régionales 2010 (UMP-NC-LGM)

- listes séparées:

- européennes 1979 (RPR vs UDF)

- européennes 1999 (RPR-DL vs UDF)

- européennes 2004 (UMP vs UDF)

- européennes 2014 (UMP vs UDI)

- géométrie variable (liste unique ou séparée selon les territoires):

- régionales 1986 (RPR-UDF ou RPR vs UDF)

- régionales 1998 (RPR-UDF ou RPR vs UDF)

- régionales 2004 (UMP-UDF ou UMP vs UDF)