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28 janvier 2017

[SCOOP] Fin des négociations pour les élections législatives entre LR et UDI

Ajout 29/01 à 11h20:

PROVTARDY.png

 

[Ajout 28/01 14h55: démenti par SMS simultané de l'UDI et de LR. Mais François Fillon et Jean-Christophe Lagarde se rencontrent tout à l'heure, donc ce vendredi bien fin des négociations, puis conclusion de l'accord ce samedi...]

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Les choses s'accélèrent à droite.

Selon mes informations, les âpres négociations pour les élections législatives entre Les Républicains et l'UDI ont été bouclées ce vendredi 27 janvier. Ou tout au moins "c'est achevé autant que cela puisse l'être", me souligne-t-on.

Pas moins de 90 candidats UDI seraient soutenus par LR, un chiffre qui se situe dans la fourchette haute des ambitions de l'UDI (25 circonscriptions avec députés sortants UDI et 61 nouvelles).

 

Deux interprétations possibles:

- cet accord intervient dans le temps normal des négociations entre les deux partis, les négociateurs UDI ayant été particulièrement efficaces.

- cet accord a été accéléré dans un double contexte:

1. l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits" après un article du Canard Enchaîné soupçonnant l'épouse de François Fillon d’emplois fictifs.
L'hypothèse serait que LR aurait beaucoup lâché à l'UDI afin d'obtenir un accord avant le véritable lancement de la campagne présidentielle de François Fillon, ce dimanche 29 janvier à l'occasion d'une grande réunion publique à Paris, Porte de la Villette; de fait, il s'agirait d'une bonne occasion de l'annoncer publiquement!

2. l'attrait d'Emmanuel Macron, candidat de centre gauche, auprès de l'UDI, parti de centre droit. Si l'UDI n'a pas participé à la primaire LR-PCD-CNIP, au surlendemain de celle-ci son bureau exécutif a qualifié François Fillon de "candidat légitime de l'opposition" dans l'attente d'un accord de gouvernement sur un projet entre les deux partis.
"Ce projet fera l’objet d'un débat dans nos fédérations en janvier et sera soumis au vote du conseil national et d'une consultation des militants début 2017", précisait la motion.
On y est justement.

 

D'après mes recoupements - je précise: non confirmés par les deux partis (notamment la 8e circonscription de l'Essonne avec sortant DLF et la 4e de Vendée avec sortante MPF) - voici 83/85 des 90 candidats UDI probablement soutenus par LR:

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Parmi les cinq ou sept autres circonscriptions où un accord est possible se trouvent la 1re des Deux-Sèvres (le maire UDI de Niort, Jérôme Baloge, serait aussi soutenu par LR s'il est candidat), la 8e des Yvelines ainsi que les cas locaux particuliers de la Nouvelle-Calédonie (deux députés UDI sortants) et de la Polynésie française (deux députés UDI sortants, un député LR sortant mais ex-UDI).
La 21e circonscription du Nord est réservée pour l'UDI mais le député sortant, le borlooiste Laurent Degallaix, a perdu l'investiture pour s'être rapproché d'Emmanuel Macron.

Tant que l'accord n'est pas officiellement rendu public, des ajustements sont bien entendu encore possibles à la marge (se pose en outre la question des députés sortants à la tête d'un exécutif local qui n'ont toujours pas choisi entre ces deux mandats).

 

Dans beaucoup de circonscriptions - essentiellement jugées non gagnables - un candidat LR et un candidat UDI s'affronteront. Ceci en raison des règles de financement des partis politiques:

- la moitié de l'aide publique dépend du nombre de voix obtenues au premier tour des législatives (rappel: le financement public de l'UDI est actuellement dispersé entre ses composantes).

- la parité commande de présenter autant de femmes que d'hommes sous peine de sanctions financières.

 

Voici la liste possible de 225 primaires de premier tour entre LR et UDI:

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Dans la 3e circonscription de Loire-Atlantique, un candidat UDI (François Fedini) et deux candidats LR en attente d'une investiture officielle (Rozenn Hamel, pré-investie, et Mathieu Annereau).

 

L'enjeu pour l'UDI n'est pas mince: il s'agit, en cas d'alternance, de rééquilibrer le rapport de force à droite afin de revenir à ce qu'il était autrefois entre l'UDF et le RPR. L'infographie suivante montre toutefois combien la tâche s'annonce ardue:

Commentaires

Bonjour,
Je souhaiterais recevoir votre lettre.
Merci d'avance

Écrit par : May | 28 janvier 2017

Bonjour Laurent,

Sur quels critères classez-vous Macron au "centre-gauche", sachant que lui même dit récuser le clivage gauche-droite (ce qui est plutôt le cas... des gens de droite!) ?
Son statut d'ancien ministre de Hollande, président se proclamant "de gauche"?
Son vague positionnement "progressiste" sur les question de société, un peu à la façon de Terrra Nova?
Le fait qu'il soit soutenu, entre autres, par des élus de la droite du PS?
Ne vous semble-t-il pas, a contrario, un peu problématique de classer au "centre-gauche" un homme qui trouvait que la loi travail n'allait pas assez loin?
Je n'ai pas votre expertise de journaliste politique chevronné, mais pour moi, Macron vient prendre la suite des Lecanuet, Poher, Giscard, Barre, Balladur et autres Bayrou comme candidat du centre-droit libéral. Un centre-droit mutant, certes, mais un centre-droit quand même!

Écrit par : Fabien | 30 janvier 2017

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