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20 avril 2007

Arlette Laguiller

objectif : conserver sa 5e place

 

medium_laguiller99.jpgSeul candidat à avoir été en lice à toutes les élections présidentielles depuis 1974, Arlette Laguiller doit montrer qu'il ne s'agit pas d'une candidature de trop. Première femme à briguer l'Élysée, la porte-parole de Lutte ouvrière (LO) s'est tout de suite imposée dans l'électorat d'extrême gauche en obtenant d'emblée 2,33%. Contre 0,37% à Alain Krivine, qui avait pourtant récolté 1,06% en 1969. En 1981, elle est l'unique candidate trotskiste (2,30%). Et, depuis elle ne cesse d'améliorer son score : 1,99% en 1988, 5,30% en 1995, 5,72% en 2002. Cette dynamique risque toutefois d'être enrayée, dimanche, par l'irruption d'Olivier Besancenot (LCR), qui l'avait déjà talonnée il y a cinq ans (4,25%) et qui la devance aujourd'hui largement dans les sondages. Quel que soit son score, Arlette Laguiller a d'ores et déjà annoncé qu'il s'agissait de son dernier tour de piste.

Jean-Marie Le Pen

objectif : réitérer l'exploit de 2002

 

medium_lepen04.jpgIl avait créé la surprise en 2002 en se qualifiant pour le second tour de l'élection présidentielle. Il espère bien, cette année encore, faire mentir les sondages qui le placent en quatrième position, derrière Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou. "Il y aura un deuxième 21 avril", a ainsi redit, hier, Jean-Marie Le Pen. Même si la dernières enquêtes le plaçant devant François Bayrou remonte à la mi-février. Et si, en cette fin de campagne électorale, Nicolas Sarkozy a droitisé son discours, ce qui pourrait ne pas laisser indifférent l'électorat d'extrême droite. Dans la dernière vague du baromètre politique français du Cevipof (réalisée du 5 au 19 février 2007 par l'Ifop), 40% des électeurs exprimant une intention de vote en faveur de Jean-Marie Le Pen au premier tour indiquaient en effet qu'ils pourraient voter pour Nicolas Sarkozy en second choix. Enfin, s'il ne connaît plus la concurrence de Bruno Mégret (2,34% en 2002), le président du FN subit cette fois celle de Philippe de Villiers et pâtirait d'une forte participation électorale. Il n'en reste pas moins que, jusqu'à présent, Jean-Marie Le Pen a amélioré son score de présidentielle en présidentielle : 14,38% en 1988, 15% en 1995 et 16,86% en 2002.

Frédéric Nihous

objectif : devancer Dominique Voynet

 

medium_nihous07.jpgIl l'a martelé durant toute la campagne électorale : le premier objectif de Frédéric Nihous est de "battre les Verts", c'est-à-dire Dominique Voynet, dont il dénonce l'"écologie punitive". En 2002, le candidat de Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT), Jean Saint-Josse, avait obtenu 4,23%. Au vu des sondages, Frédéric Nihous serait toutefois loin de la barre symbolique et financière des 5%. Plusieurs électorats sont dans la ligne de mire du candidat : les ruraux, les écologistes et les souverainistes. Ce qui le place en concurrent potentiel de plusieurs autres candidats positionnés sur ces thématiques : Gérard Schivardi, José Bové, Dominique Voynet, Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen.

Ségolène Royal

objectif : qualifier la gauche au second tour

 

medium_royal02.jpgPour le PS, il s'agit avant tout de prendre une revanche sur le 21 avril 2002. À l'époque, Lionel Jospin avait été éliminé dès le premier tour en récoltant un peu moins de 200 000 voix que Jean-Marie Le Pen. Persuadée que ce n'est pas avant tout la politique menée par la "gauche plurielle" mais la multiplication des candidatures qui en avait été la cause, le PS a convaincu le Mouvement républicain et citoyen (Jean-Pierre Chevènement : 5,33% en 2002) et le Parti radical de gauche (Christiane Taubira : 2,32% en 2002) de ne pas présenter de candidat et de soutenir sa candidate. D'après les sondages, Ségolène Royal obtiendrait d'ailleurs au premier tour un score plus proche de celui de Lionel Jospin en 1995 (23,3%) qu'en 2002 (16,18%). Toujours d'après les sondages, la candidate serait ainsi qualifiée pour le second tour. Seules quelques enquêtes réalisées début mars la plaçaient en effet à égalité avec François Bayrou au premier tour. L'hypothèse d'un duel entre Nicolas Sarkozy et François Bayrou mettrait le PS au pied du mur : simplement appeler à voter pour le candidat centriste ou sceller avec lui une alliance, comme le suggèrent l'ancien premier ministre Michel Rocard et les anciens ministres Bernard Kouchner et Claude Allègre. Mais, même qualifiée le 22 avril, la longue marche de Ségolène Royal ne serait pas achevée : aucun sondage réalisé depuis la mi-janvier ne la donne en tête dans un duel avec Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy

objectif : arriver en tête au premier tour

 

medium_sarkozy07.jpgEn privé, Nicolas Sarkozy est confiant. Il est vrai que tous les sondages le placent – depuis fin mars – en tête du premier tour et le donnent – depuis mi-janvier – élu au second face à Ségolène Royal. Président d'un parti créé après la dernière présidentielle, Nicolas Sarkozy n'a pas vraiment de score de référence. En 2002, les trois candidats qui soutiendront ensuite la création de l'UMP avaient obtenu 24,98%: Jacques Chirac (19,88%), Alain Madelin (3,91%) et Christine Boutin (1,19%). Tous les sondages lui confèrent par ailleurs bien plus que l'étiage de Jacques Chirac aux présidentielles (18-21%). Le scénario idéal pour Nicolas Sarkozy serait d'être face à Ségolène Royal au second tour. Afin, espère-t-il, de l'emporter dans un duel "classique" entre la droite et la gauche. Face à Jean-Marie Le Pen, il risquerait de se trouver "mal élu", comme Jacques Chirac il y a cinq ans. Face à François Bayrou, en revanche, la partie serait plus difficile : tous les sondages ayant testé cette hypothèse le donnent, dans cette configuration, perdant. Après avoir donné à sa campagne un ton plus social que les convictions libérales qu'il avait jusque-là défendues, Nicolas Sarkozy a multiplié, ces dernières semaines, les signaux en direction de deux cibles : d'une part l'électorat d'extrême droite (proposition d'un "ministère de l'immigration et de l'identité nationale"), d'autre part les centristes (réunion publique, mercredi soir, avec Simone Veil, Gilles de Robien et André Santini).