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17 mai 2008

Naissance sous X

1750045209.jpgLe congrès fondateur du Nouveau Centre se déroule en ce moment à Nîmes (sous un ciel gris). Étrange situation d'un parti qui tient son congrès fondateur... mais dont on ne connaît pas encore le nom pérenne !

Successivement dénommé "Parti social libéral européen" (PSLE pour les intimes) puis "Nouveau centre (dans la majorité présidentielle)", la structure fondée par les ex-UDF ralliés à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy devait présenter aujourd'hui sa nouvelle dénomination.

Un nom "décoiffant" et "audacieux" (dixit Hervé Morin)... à tel point qu'il a finalement été décidé de ne pas le dévoiler ce week-end, face à l'opposition de ceux que Jean-Christophe Lagarde appelle les "conservateurs" !

S'il est retenu, ce nouveau nom, qui sera d'ici-là testé auprès d'électeurs et d'adhérents du schmilblick, devrait être dévoilé "au plus tard début septembre", une fois "digéré" (sic !) par les militants.

Il s'agirait d'un nom commun, "une marque" et non un sigle politique du type UDF, ce qui serait à ma connaissance inédit dans le paysage politique français (hormis l'utilisation du nom de couleurs, identifiées à une famille politique : rouge, vert, etc). En Italie, les partis politiques ou les coalitions en sont, en revanche, friands, filant volontiers dans la métaphore florale : L'Olivier (L'Ulivo), Le Tournesol (Il Girasole), La Marguerite (La Margherita), Le Filet (La Rete), La Fleur Blanche (La Biancofiore)...

15 mai 2008

Paroles, paroles...

641561948.jpgDemain, le Nouveau centre d'Hervé Morin tient son congrès fondateur. Aujourd'hui, Bernard Kouchner a affirmé qu'il était toujours "de gauche" (À vous de juger, France 2).

 

Qu'est-ce qu'être centriste ? C'est être positionné à équidistance de la droite et de la gauche, représenter une alternative à la droite et à la gauche ou être dans l'état d'esprit de potentiellement nouer des alliances aussi bien avec la droite qu'avec la gauche.

Le Nouveau centre est-il centriste ? Non, bien entendu. Le Nouveau centre a simplement succédé au centre droit à l'UDF, qui n'a jamais été centriste.

 

Qu'est-ce qu'être "de gauche" ? Bonne question, car cela ne signifie rien, justement ! Être de gauche, c'est simplement appartenir à un parti qui siège sur les rangs de gauche des hémicycles parlementaires (et inversement pour la droite).

Bernard Kouchner est-il de gauche ? Non, bien entendu, à partir du moment où il appartient à un gouvernement de droite...

14 mai 2008

Soixantième anniversaire de l'État d'Israël

962426419.jpgL'État d'Israël fête aujourd'hui son soixantième anniversaire (14 mai 1948). Au risque de choquer, sur le fond le concept même d'État juif m'interpelle.

Les Juifs forment-ils un peuple ayant, de ce fait, droit à un État propre ou à l'existence au sein d'un État binational (Palestine-Israël) ? Ou les juifs ne sont-ils que les adeptes d'une religion ? Tous les problèmes viennent du fait qu'un même mot désigne à la fois un peuple historique (les Hébreux) et une religion (le judaïsme), ce qui ouvre malheureusement la voie à tous les discours antisémites d'un côté et communautaristes de l'autre.

Or en France un juif n'est ni plus ni moins qu'un croyant adepte de la religion juive. Il n'y a qu'un peuple français, et il n'y a donc pas plus de Juifs de France que d'Alsaciens de France, de Bretons de France ou de Corses de France. Il n'y a que des Français juifs comme il y a des Français chrétiens, des Français musulmans ou des Français athées. Considérer en France les juifs comme un peuple et non comme une religion, c'est alimenter l'odieuse idée antisémite du juif prétendument inassimilable dans la communauté nationale française car n'appartenant soi-disant pas au peuple Français, un et indivisible.

Quid, alors, de l'État d'Israël ? Vu de France, un État religieux (juif, en l'occurrence) constitue une énormité juridique. Et il est incompréhensible qu'un étranger (Elie Wiesel) ait, en raison de sa religion, fait partie des douze personnalités choisies pour lancer les festivités de ce soixantième anniversaire. Mais cette énormité juridique est hélas historiquement légitime car elle répondait à une monstruosité, un crime contre l'humanité : la "solution finale". Comme si à une grande catastrophe (Shoah, en hébreux) ne pouvait répondre qu'une autre catastrophe (Nakba, en arabe), certes moins dramatique. Il s'agit donc aujourd'hui de faire avec cette réalité, celle de l'existence de l'État d'Israël, en espérant que cet État s'ouvrira à la laïcité et coexistera un jour pacifiquement avec un véritable État palestinien, tout aussi laïc.

13 mai 2008

Quel gaulliste êtes-vous ?

Pour ceux qui sont sur Facebook, je viens de développer un (petit) quiz : quel gaulliste êtes-vous ?

http://apps.facebook.com/quizzes/fbqzr/qzr.php?q=169590

12 mai 2008

Nous sommes tous concernés par l'abolition de l'esclavage

65995132.jpgÀ l'occasion de la commémoration annuelle, en France métropolitaine, de l'abolition de l'esclavage, Nicolas Sarkozy a annoncé que "la traite des noirs, l'esclavage, ainsi que leur abolition, seront introduites dans les nouveaux programmes de l'école primaire dès la rentrée prochaine".

N'étant pas professeur des écoles, éducateur ou pédopsychiatre, je ne sais pas si la tranche d'âge 3-11 ans est pertinente pour aborder avec des enfants ce crime contre l'humanité.

 

Je suis, en revanche, très choqué par deux choses :

- qu'il y ait plusieurs dates pour commémorer l'abolition de l'esclavage : le 27 avril à Mayotte,  le 10 mai en France métropolitaine, le 22 mai à la Martinique,  le 27 mai à la Guadeloupe,  le 10 juin en Guyane, le 20 décembre à la Réunion.

- que l'abolition de l'esclavage fasse l'objet d'une journée fériée dans une portion seulement du territoire de la République (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte).

 

N'en déplaise aux promoteurs du concept racialiste de "négritude", tout Français - quelle que soit sa couleur de peau, quoi qu'aient fait ses ancêtres (en particulier descendant d'esclave, descendant de négrier blanc, de négrier noir ou de négrier arabe) - devrait se sentir concerné par l'abolition de l'esclavage.

Et le seul geste fort aurait consisté, selon moi, à instaurer un journée fériée unique pour commémorer sur l'ensemble du territoire de la République cette abolition : le 27 avril (1848).

(en en profitant, au passage, pour supprimer les deux jours fériés anachroniques et spécifiques à l'Alsace-Moselle : l'avant-veille de Pâques - Vendredi Saint - et le 26 décembre)