Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16 novembre 2011

Parachutage sans pudeur

Je ne comprends pas la "pudeur" de certains de mes confrères qui n'osent pas écrire parachutage sans guillemets.

Parler de parachutage, c'est pourtant un constat, ce n'est pas une prise de position: un parachutage en politique, c'est quand un élu change de circonscription d'élection.

Par exemple un député élu dans la 4e circonscription de la Sarthe ou un sénateur de la Sarthe qui est parachuté dans la 2e circonscription de Paris; ou une adjointe au maire de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) qui est parachutée dans la 6e circonscription de Paris.

Et rien de moins compréhensible que la réaction hostile de celles et ceux qui sont déjà implanté(e)s sur la nouvelle terre de la ou du parachuté(e).

15 novembre 2011

La rigueur n'est pas une fatalité pour tous les responsables politiques

1481433971.jpgProposer un autre chemin que la politique de rigueur relève-t-il d'un discours de "doux rêveur", de "démagogue" ou de "populiste"? Non, répond Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République): "L'autre politique, la seule raisonnable, la seule connectée à l'économie réelle consiste au contraire à s'attaquer aux causes profondes de la dette, c'est-à-dire le manque de recettes budgétaires et sociales lié à la mondialisation qui nivelle tout par le bas et, pour la France et les pays du Sud de l'Europe, la politique suicidaire de l'euro cher qui a asphyxié un peu plus nos industries".

"La dette est devenue, pour les tenants de la politique réaliste, ce qu'était le ciel chez les Gaulois: elle pourrait nous tomber sur la tête et bien peu sont ceux qui cherchent à en contrôler la création ou à la faire payer aux plus puissants", poursuit André Bellon, ancien président socialiste de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Dans un récent essai (1), celui qui préside aujourd'hui une "Association pour une constituante" dénonce les élus qui, en lieu et place du mandat octroyé par les citoyens, acceptent un mandat des marchés comme si ceux-ci "étaient des êtres vivants ou, du moins, comme s'ils étaient une force transcendantale à laquelle nul ne peut résister". Ce qui revient à "transférer la souveraineté populaire aux agences de notation", renchérit Jean-Pierre Chevènement (Mouvement républicain et citoyen).

Selon le gaulliste Nicolas Dupont-Aignan, "l'UMP et le PS ont démissionné et sont entrés dans la même logique d'austérité culpabilisatrice de Pierre Laval en 1935", c'est-à-dire une politique de déflation. "Le concours du sang et des larmes repart de plus belle", dénonce parallèlement le socialiste Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), estimant que "l'austérité a fait plus de dégâts en Grèce que la dette".

La même expression de Churchill avait été employée par Marine Le Pen dans une lettre adressée cet été à Christine Lagarde, directrice générale du FMI. "Le projet de redressement que je propose aux Français est en même temps un projet d'espérance, écrit la présidente du Front national. Je ne me résous pas à la rigueur, à la dette, au marasme social et à l'austérité sans fin. Je refuse d'offrir comme seule perspective à mon peuple de la sueur et des larmes."

Comparant le énième plan de rigueur du gouvernement à "une nouvelle saignée pour l'économie française", Jean-Pierre Chevènement entend également offrir un autre horizon que celui "d'une austérité à perpétuité" dans le seul but de conserver la note "triple A" de la France.

Au-delà de l'affirmation que la politique de rigueur n'est pas une fatalité, les alternatives économiques avancées présentent cependant des convergences et des divergences. Tous plaident en faveur de l'abrogation de la loi de 1973 obligeant la France à emprunter sur les marchés financiers, alors qu'auparavant elle pouvait directement emprunter auprès de la Banque de France sans payer d'intérêts ou à un taux bien inférieur à celui des marchés.

Afin de "démondialiser" et de "relocaliser" la production, le protectionnisme est la solution commune, mais Jean-Pierre Chevènement, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan l'envisagent à l'échelon national, là où Jean-Luc Mélenchon (comme Arnaud Montebourg) le propose à l'échelon européen.

Enfin, Jean-Luc Mélenchon souhaite une dévaluation de l'euro, tandis que Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan veulent en sortir. Jean-Pierre Chevènement, lui, laisse les deux portes ouvertes: "Soit on réforme l'architecture de la monnaie unique, soit on ne peut pas car l'Allemagne s'y refuse et alors il faut envisager la mutation de la monnaie unique en une monnaie commune". Rappelant, non sans malice, que cette dernière correspondait à l'option originellement défendue par Pierre Bérégovoy à gauche et Édouard Balladur à droite.

Laurent de Boissieu
La-Croix.com, 09/11/2011

(1) Ceci n'est pas une dictature, Mille et une nuits, 179 pages, 10 €.

07 novembre 2011

Cartographie électorale: élections européennes

Nouveautés sur mon site France-politique.fr:

04 novembre 2011

Europe über démocratie

Petite note énervée après la lecture de la conférence de presse de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel (2 novembre). Extraits:

 

"[La démocratie c'est si] la classe politique, opposition comme majorité, des pays européens est d'accord pour jouer le jeu des règles européennes"
Nicolas Sarkozy (1)

(1) "L'Europe ne peut être efficace que si la classe politique, opposition comme majorité, des pays européens est d'accord pour jouer le jeu des règles européennes. C'est cela, la démocratie."

 

"Si les principes de la démocratie s'appliquent, nous ne pouvons pas pour autant mettre en danger la grande œuvre d'unification de l'Europe et de l'euro"
Angela Merkel

 

Concrètement, cela signifie qu'au-dessus de la démocratie il y aurait l'Union européenne, bref qu'une alternance politique ne serait acceptable que si elle ne remet pas en cause son principe ou ses règles.

 

Qu'il soit pour ou contre l'actuelle construction européenne, qu'il soit de droite, du centre, de gauche ou d'ailleurs, tout démocrate de France et d'Allemagne devrait s'insurger contre ces propos explicitement antidémocratiques de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.

 

"Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple"
Abraham Lincoln

Cartographie électorale: élections présidentielles

Très chers lecteurs,

Ce blog est un peu silencieux car j'ai enfin trouvé le moyen d'utiliser une partie (une partie seulement, car je n'ai pas de carte vectorielle des cantons ou des circonscriptions législatives) de mes archives électorales qui dormaient dans des fichiers Excel:

Bonne lecture!

(des cartes sur les "petits" candidats suivront)