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25 novembre 2011

Siège de l'UE à l'ONU: l'UMP sur la même ligne que le PS et EELV

L'accord entre le PS et EELV indique qu'en cas de victoire électorale "la France fera des propositions précises pour réformer et démocratiser l'ONU afin qu'elle structure un ordre juridique et normatif global: siège européen, suppression du droit de véto, meilleure représentativité des pays du Sud au sein du Conseil de Sécurité, renforcement du rôle des ONG".

"En clair le PS et les Verts laissent supposer qu'un siège européen, sans droit de veto, pourrait remplacer les sièges permanents avec droit de veto occupés aujourd'hui par la France et la Grande-Bretagne au Conseil de Sécurité de l'ONU", s'est aussitôt alarmé l'UMP.

Or:

1) Le texte de l'accord PS-EELV ne dit absolument pas que ce "siège européen" de membre permanent remplacerait les sièges actuels de membres permanents de la France et du Royaume-Uni.

2) Le texte de l'accord PS-EELV propose exactement la même chose que le rapport Laschet adopté en 2004 par le Parlement européen... avec les voix de l'UMP!

Extraits:

"...demande instamment aux États membres de l’UE de se mettre de toute urgence d’accord sur la réforme institutionnelle du système des Nations unies, dans la perspective de l’acquisition prochaine, par l’UE, de la personnalité juridique, et conformément aux principes suivants:
- augmentation du nombre de membres du Conseil de sécurité (membres permanents et non permanents) qui devrait mieux refléter l’état du monde actuel, en ce comprise l’Union européenne comme membre permanent à part entière aussitôt que sa personnalité juridique aura été reconnue, et l’attribution d’un siège supplémentaire pour chacune des régions suivantes : Afrique, Asie, Amérique latine,
- amélioration du processus décisionnel au sein du Conseil de sécurité, en remplaçant l’actuel système de veto par le double veto (le veto ne vaudrait que s’il est émis par deux membres permanents), mais uniquement dans les cas visés au chapitre VII de la Charte des Nations unies (menaces pour la paix, actes de guerre et d’agression), (...)"

À défaut de "double veto" à l'ONU (donc de suppression de l'actuel système de veto), il s'agit bel et bien de la part de l'UMP d'un double langage entre Strasbourg et Paris...

 

Note citée sur LeMonde.fr et LePoint.fr

Droit de vote des étrangers aux élections locales: les principaux arguments "pour" et "contre"

Citoyenneté plurielle ou indivisible?

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Parti...

23 novembre 2011

Pourquoi je demeure contre le droit de vote des étrangers

La question du droit de vote et d'éligibilité des étrangers (1) revient dans le débat politique. En tant que citoyen, j'y suis franchement et résolument hostile.

Pour deux raisons essentielles:

1. Lien indissociable entre citoyenneté (droit de vote) et nationalité - je ne développe pas cette idée, maintes fois expliquée par des politologues, des juristes, des philosophes et des politiques.

2. Lutte contre le tribalisme et le communautarisme, qui tendent à faire passer avant l'appartenance à la communauté nationale des appartenances que la République se doit par nature de ne pas reconnaître (fondées sur l'origine géographique, la couleur de peau, la religion, etc.).

La seule inégalité légitime en République est en effet celle fondée sur la distinction entre nationaux et résidents étrangers (qui n'ont, précisément, pas le droit de vote ou pas accès à certains emplois publics), les citoyens étant, eux, égaux devant la loi sans distinction d'origine, de race supposée ou de religion. Ceci contrairement au discours d'extrême droite consistant à trier les Français en fonction de leur origine (expression "Français de souche") ou de leur religion (hier les Français protestants ou juifs, aujourd'hui les Français musulmans).

Réserver le droit de vote aux seuls nationaux (parallèlement à la suppression de la binationalité en cas de naturalisation), c'est donc favoriser l'assimilation républicaine en participant de la prise de conscience de la part des Français d'origine étrangère que leur communauté de destin c'est désormais celle qu'ils forment avec tous leurs concitoyens Français (avec lesquels ils partagent des droits exclusifs (2)), et non pas, par exemple, avec leurs voisins de palier étrangers, même s'ils possèdent la même origine, la même couleur de peau ou pratiquent la même religion qu'eux.

En réalité, pour être honnête, il n'y a qu'un argument valable à mes yeux en faveur du droit de vote des résidents étrangers: à défaut de rétablir le lien indissociable entre citoyenneté et nationalité, rompu par l'actuelle construction européenne (traité de Maastricht), ce serait le seul moyen de noyer en quelque sorte la "citoyenneté européenne", qui fait qu'un Français est aujourd'hui artificiellement sensé se sentir plus proche d'un Letton ou d'un Bulgare que d'un Marocain ou d'un Québécois.

 

(1) Le terme "immigré", qui ne signifie juridiquement rien (même si des ignares parlent du "droit de vote des immigrés"), est à proscrire au profit des seules notions de Français et d'étrangers, "comprendre par-là ‹non citoyens de la République Française› et pas quelque autre fantasmagorie", comme le souligne joliment Brath-z sur son blog.

(2) C'est d'ailleurs pour cette raison que Dominique de Villepin propose son "revenu citoyen", comme j'ai déjà eu l'occasion de le souligner.

21 novembre 2011

Marine Le Pen, la rupture européiste

Je vous invite à lire dans La Croix de ce lundi mon article sur le discours de Marine Le Pen, samedi 19 novembre, de présentation des grandes lignes de son projet présidentiel: "Marine Le Pen promet «la révolution bleu Marine, blanc, rouge»".

Qu'on me permette toutefois de souligner sur ce blog une évolution intéressante. Alors que Marine Le Pen met en avant ses soutiens issus du gaullisme ou du chevènementisme (Paul-Marie-Coûteaux, Florian Philippot, Bertrand Dutheil de La Rochère, etc.), plusieurs points de ce projet l'éloignent au contraire philosophiquement de ces courants par rapport au précédent programme du FN:

- en 2007, le programme de gouvernement de Jean-Marie Le Pen proposait de réserver les allocations familiales "aux seuls Français"; pour 2012, le projet présidentiel de Marine Le Pen indique dans sa rubrique "Immigration" que "les allocations familiales seront réservées aux familles dont un parent au moins est français ou européen" (en revanche, il est toujours écrit dans sa rubrique "Famille" qu'elles seront uniquement "réservées aux familles dont un parent au moins est français").

- en 2007, le programme de gouvernement de Jean-Marie Le Pen proposait de supprimer la binationalité; pour 2012, le projet présidentiel de Marine Le Pen indique que "la double nationalité ne sera plus autorisée en dehors des cas de double nationalité avec un autre pays de l'Union européenne".

 

Cette rupture européiste peut s'expliquer de deux manières:

- soit il s'agit pour Marine Le Pen d'entériner subrepticement l'existence juridique de la citoyenneté européenne supranationale (qui existe, quoi qu'on en pense, depuis le traité de Maastricht).

- soit Marine Le Pen subit l'influence intellectuelle de conseillers issus de la "nouvelle droite" ethno-différentialiste et européiste, hypothèse que j'avais déjà avancée dans une précédente note (Marine Le Pen: la rechute antirépublicaine).

 

Autre point passé inaperçu: en 2007, le programme de gouvernement de Jean-Marie Le Pen proposait de "sortir de l'OTAN"; pour 2012, le projet présidentiel de Marine Le Pen ne propose qu'"une sortie du commandement intégré de l'OTAN".

18 novembre 2011

Implantation électorale de Christine Boutin et du Parti Chrétien-démocrate

Après la cartographie électorale des élections européennes et la cartographie électorale des élections présidentielles, je vais publier sur mon site France-politique.fr des cartographies par force politique.

Pour commencer, malgré le peu de données, l'implantation de Christine Boutin et du Parti Chrétien-démocrate (PCD):

http://www.france-politique.fr/christine-boutin.htm

16 novembre 2011

Parachutage sans pudeur

Je ne comprends pas la "pudeur" de certains de mes confrères qui n'osent pas écrire parachutage sans guillemets.

Parler de parachutage, c'est pourtant un constat, ce n'est pas une prise de position: un parachutage en politique, c'est quand un élu change de circonscription d'élection.

Par exemple un député élu dans la 4e circonscription de la Sarthe ou un sénateur de la Sarthe qui est parachuté dans la 2e circonscription de Paris; ou une adjointe au maire de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) qui est parachutée dans la 6e circonscription de Paris.

Et rien de moins compréhensible que la réaction hostile de celles et ceux qui sont déjà implanté(e)s sur la nouvelle terre de la ou du parachuté(e).

15 novembre 2011

La rigueur n'est pas une fatalité pour tous les responsables politiques

1481433971.jpgProposer un autre chemin que la politique de rigueur relève-t-il d'un discours de "doux rêveur", de "démagogue" ou de "populiste"? Non, répond Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République): "L'autre politique, la seule raisonnable, la seule connectée à l'économie réelle consiste au contraire à s'attaquer aux causes profondes de la dette, c'est-à-dire le manque de recettes budgétaires et sociales lié à la mondialisation qui nivelle tout par le bas et, pour la France et les pays du Sud de l'Europe, la politique suicidaire de l'euro cher qui a asphyxié un peu plus nos industries".

"La dette est devenue, pour les tenants de la politique réaliste, ce qu'était le ciel chez les Gaulois: elle pourrait nous tomber sur la tête et bien peu sont ceux qui cherchent à en contrôler la création ou à la faire payer aux plus puissants", poursuit André Bellon, ancien président socialiste de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Dans un récent essai (1), celui qui préside aujourd'hui une "Association pour une constituante" dénonce les élus qui, en lieu et place du mandat octroyé par les citoyens, acceptent un mandat des marchés comme si ceux-ci "étaient des êtres vivants ou, du moins, comme s'ils étaient une force transcendantale à laquelle nul ne peut résister". Ce qui revient à "transférer la souveraineté populaire aux agences de notation", renchérit Jean-Pierre Chevènement (Mouvement républicain et citoyen).

Selon le gaulliste Nicolas Dupont-Aignan, "l'UMP et le PS ont démissionné et sont entrés dans la même logique d'austérité culpabilisatrice de Pierre Laval en 1935", c'est-à-dire une politique de déflation. "Le concours du sang et des larmes repart de plus belle", dénonce parallèlement le socialiste Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), estimant que "l'austérité a fait plus de dégâts en Grèce que la dette".

La même expression de Churchill avait été employée par Marine Le Pen dans une lettre adressée cet été à Christine Lagarde, directrice générale du FMI. "Le projet de redressement que je propose aux Français est en même temps un projet d'espérance, écrit la présidente du Front national. Je ne me résous pas à la rigueur, à la dette, au marasme social et à l'austérité sans fin. Je refuse d'offrir comme seule perspective à mon peuple de la sueur et des larmes."

Comparant le énième plan de rigueur du gouvernement à "une nouvelle saignée pour l'économie française", Jean-Pierre Chevènement entend également offrir un autre horizon que celui "d'une austérité à perpétuité" dans le seul but de conserver la note "triple A" de la France.

Au-delà de l'affirmation que la politique de rigueur n'est pas une fatalité, les alternatives économiques avancées présentent cependant des convergences et des divergences. Tous plaident en faveur de l'abrogation de la loi de 1973 obligeant la France à emprunter sur les marchés financiers, alors qu'auparavant elle pouvait directement emprunter auprès de la Banque de France sans payer d'intérêts ou à un taux bien inférieur à celui des marchés.

Afin de "démondialiser" et de "relocaliser" la production, le protectionnisme est la solution commune, mais Jean-Pierre Chevènement, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan l'envisagent à l'échelon national, là où Jean-Luc Mélenchon (comme Arnaud Montebourg) le propose à l'échelon européen.

Enfin, Jean-Luc Mélenchon souhaite une dévaluation de l'euro, tandis que Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan veulent en sortir. Jean-Pierre Chevènement, lui, laisse les deux portes ouvertes: "Soit on réforme l'architecture de la monnaie unique, soit on ne peut pas car l'Allemagne s'y refuse et alors il faut envisager la mutation de la monnaie unique en une monnaie commune". Rappelant, non sans malice, que cette dernière correspondait à l'option originellement défendue par Pierre Bérégovoy à gauche et Édouard Balladur à droite.

Laurent de Boissieu
La-Croix.com, 09/11/2011

(1) Ceci n'est pas une dictature, Mille et une nuits, 179 pages, 10 €.

07 novembre 2011

Cartographie électorale: élections européennes

Nouveautés sur mon site France-politique.fr:

04 novembre 2011

Europe über démocratie

Petite note énervée après la lecture de la conférence de presse de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel (2 novembre). Extraits:

 

"[La démocratie c'est si] la classe politique, opposition comme majorité, des pays européens est d'accord pour jouer le jeu des règles européennes"
Nicolas Sarkozy (1)

(1) "L'Europe ne peut être efficace que si la classe politique, opposition comme majorité, des pays européens est d'accord pour jouer le jeu des règles européennes. C'est cela, la démocratie."

 

"Si les principes de la démocratie s'appliquent, nous ne pouvons pas pour autant mettre en danger la grande œuvre d'unification de l'Europe et de l'euro"
Angela Merkel

 

Concrètement, cela signifie qu'au-dessus de la démocratie il y aurait l'Union européenne, bref qu'une alternance politique ne serait acceptable que si elle ne remet pas en cause son principe ou ses règles.

 

Qu'il soit pour ou contre l'actuelle construction européenne, qu'il soit de droite, du centre, de gauche ou d'ailleurs, tout démocrate de France et d'Allemagne devrait s'insurger contre ces propos explicitement antidémocratiques de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.

 

"Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple"
Abraham Lincoln

Cartographie électorale: élections présidentielles

Très chers lecteurs,

Ce blog est un peu silencieux car j'ai enfin trouvé le moyen d'utiliser une partie (une partie seulement, car je n'ai pas de carte vectorielle des cantons ou des circonscriptions législatives) de mes archives électorales qui dormaient dans des fichiers Excel:

Bonne lecture!

(des cartes sur les "petits" candidats suivront)