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08 août 2012

Le traité budgétaire européen à l'épreuve constitutionnelle

Le Conseil constitutionnem devraient dire jeudi ou vendredi si la ratification du nouveau traité nécessite ou non une révision de la Constitution.

Selon des constitutionnalistes, la "règle d’or" devra de toute façon avoir un fondement constitutionnel.

François Hollande ne dispose pas au Parlement d’une majorité de gauche suffisante pour réviser la loi fondamentale.

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Le-tr...

07 août 2012

MoDem et majorité: la gueule et le iota

Depuis les propos de Robert Rochefort affirmant dans La Croix que le MoDem était "la première pièce politique disponible" pour un "élargissement" de la majorité de gauche, je lis un peu tout et n'importe quoi.

Quelques rappels.

 

1) "Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l'ouvrir, ça démissionne." (tous droits réservés Jean-Pierre Chevènement)

Contrairement à ce qu'écrit Le Lab d'Europe 1, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, n'a pas "soumis une telle arrivée à plusieurs couches de conditions".

Ce proche de François Hollande a en effet simplement rappelé le principe de toute participation à toute coalition gouvernementale: "Le soutien à une politique, celle définie par le président de la République, et à une action, la sienne". Bref, "pleinement assumer la solidarité avec les décisions prises".

Un gouvernement est en effet un organe collégial et solidaire: le ministre de l'éducation nationale est ainsi co-responsable en tant que membre du gouvernement de l'action, par exemple, de son collègue de la défense.

D'aucuns plaident il est vrai dorénavant pour la nomination de ministres à durée et mission limitées, le cas d'espèce étant le "haut-commissaire" Martin Hirsch, qui, eux, n'assumeraient pas la globalité de la politique gouvernementale. Or, c'est selon moi la porte ouverte à toutes les confusions intellectuelles et politiques, sur le mode "je participe à un gouvernement de gauche mais je ne suis pas de gauche et je ne cautionne pas sa politique de gauche".

Au premier rang des partisans de cette monstruosité juridique et politique figurent François Bayrou et Robert Rochefort. Ce dernier avait déjà plaidé devant moi en ce sens le 28 juin lors de l'émission Face aux chrétiens. Il a récidivé dans son entretien à La Croix, expliquant qu'il regrettait "que notre système ne comprenne pas que l'on peut accompagner une majorité politique sans y être complètement intégré".


2) "Le MoDem ne bouge pas d'un iota."

Comme l'a rappelé Marielle de Sarnez dans Le Parisien, l'entretien de Robert Rochefort ne change rien à la position - ou plutôt à la non-position - du MoDem.

Depuis l'alternance, ce parti est en effet divisé en trois, comme je l'ai détaillé dans La Croix:

- un centre gauche, qui se considère dans la majorité.

- un centre droit, qui se situe dans l'opposition.

- François Bayrou, qui veut croire qu'on peut se situer ailleurs, ni dans la majorité ni dans l'opposition.

Or, ce qui a changé depuis l'entretien de Robert Rochefort, c'est juste que ce dernier est passé de "ailleurs" au centre gauche. Mais le MoDem, lui, reste toujours en tant que structure au milieu de nulle part (tout comme, au passage, le Front de Gauche).

«Politique Data Geek»

Je vous invite à lire mon interview pour le site Data Publica:

"Rubrique les Data Geeks: Laurent de Boissieu, le «Politique Data Geek»"

06 août 2012

Le MoDem de plus en plus écartelé

Certains dirigeants regardent vers la droite modérée, tandis que d’autres aspirent à être reconnus comme membres de la majorité de gauche

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Le-Mo...

Quand le PRG donne raison aux adversaires de la laïcité

Reçu ce communiqué de presse de Pascal-Éric Lalmy, secrétaire national du PRG chargé de la laïcité: "L'Église n'a aucune légitimité démocratique pour s'immiscer dans le débat politique en France. Les Radicaux de gauche constatent avec inquiétude que l'Église de France a pris l'initiative d'une prière nationale unique pour mobiliser les opposants à la législation sur le mariage homosexuel. Une nouvelle fois, on ne peut que constater que les religions ne renoncent jamais à vouloir imposer leurs dogmes et leurs croyances à la société civile en général et au pouvoir politique en particulier. Cette initiative démontre, si cela était nécessaire, qu'il est urgent de réaffirmer le principe de laïcité en France et renforce la détermination des Radicaux de gauche à obtenir l'inscription du Titre Ier de la loi de 1905 dans la Constitution et d'engager une sortie graduelle et négociée du régime dérogatoire des Cultes en Alsace et en Moselle avant la fin du quinquennat".

 

Ce sont généralement les adversaires pernicieux de la laïcité qui m'exaspèrent en confondant laïcité et anti-religionisme, en ce qu'ils souhaitent mettre fin à la laïcité au nom d'une soi-disant "laïcité positive" qui, elle, ne serait pas antireligieuse (cf. ma note sur la "laïcité positive").

Ce sont cette fois des partisans de la laïcité qui m'exaspèrent en confondant effectivement laïcité et anti-religionisme ...donnant ainsi en apparence raison aux adversaires de la laïcité.

 

N'en déplaise aux radicaux de gauche, l'Église catholique - comme toute autre religion - a parfaitement le droit en France de dire ce qu'elle pense d'un projet de loi et de mobiliser pour ou contre ce dernier. Ce qui relève de la simple liberté d'opinion et d'expression n'est en rien assimilable à une quelconque volonté d'"imposer" quoi que ce soit, à partir du moment où aucune action illégale (ce qui n'est pas le cas d'une prière...) n'est menée.

 

Pour le reste, comme je l'ai déjà écrit ici, oui à la réaffirmation du principe de laïcité en France (où je ne suis d'ailleurs pas sûr que les principales atteintes viennent aujourd'hui de la religion catholique), et oui à l'abrogation du statut d'exception extra-républicain en Alsace-Moselle (en revanche, pour info aux radicaux de gauche, la laïcité figure déjà dans la Constitution).