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29 avril 2007

france-politique.fr

Mise à jour de mes graphiques sur l'extrême droite, la gauche et l'extrême gauche

23 avril 2007

résultats Jean-Marie Le Pen

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Jean-Marie Le Pen (FN)

 

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- obtient son plus mauvais résultat à une élection présidentielle depuis 1988

- n'est pas qualifié au second tour, contrairement à 2002

 

20 avril 2007

Jean-Marie Le Pen

objectif : réitérer l'exploit de 2002

 

medium_lepen04.jpgIl avait créé la surprise en 2002 en se qualifiant pour le second tour de l'élection présidentielle. Il espère bien, cette année encore, faire mentir les sondages qui le placent en quatrième position, derrière Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou. "Il y aura un deuxième 21 avril", a ainsi redit, hier, Jean-Marie Le Pen. Même si la dernières enquêtes le plaçant devant François Bayrou remonte à la mi-février. Et si, en cette fin de campagne électorale, Nicolas Sarkozy a droitisé son discours, ce qui pourrait ne pas laisser indifférent l'électorat d'extrême droite. Dans la dernière vague du baromètre politique français du Cevipof (réalisée du 5 au 19 février 2007 par l'Ifop), 40% des électeurs exprimant une intention de vote en faveur de Jean-Marie Le Pen au premier tour indiquaient en effet qu'ils pourraient voter pour Nicolas Sarkozy en second choix. Enfin, s'il ne connaît plus la concurrence de Bruno Mégret (2,34% en 2002), le président du FN subit cette fois celle de Philippe de Villiers et pâtirait d'une forte participation électorale. Il n'en reste pas moins que, jusqu'à présent, Jean-Marie Le Pen a amélioré son score de présidentielle en présidentielle : 14,38% en 1988, 15% en 1995 et 16,86% en 2002.

08 avril 2007

Il y a Français et Français selon Le Pen

medium_lepen.jpgLe double discours de Jean-Marie Le Pen (qui a fait un beau pied de nez à Nicolas Sarkozy en se rendant, vendredi, sur la "dalle" d'Argenteuil, dans le Val d'Oise) :

- "Ni pote, ni black, ni blanc, ni beur, Français !", proclame joliment la banderolle qui l'entoure, vendredi, lors d'une conférence de presse.

- "Nicolas Sarkozy est un candidat qui vient de l'immigration, moi je suis un candidat du terroir", déclare le même, dimanche, lors du Grand Rendez-vous Europe 1/TV5 Monde/Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Ceux qui s'inquiétaient de voir Jean-Marie Le Pen rallier un discours républicain et quitter le discours d'extrême droite consistant à distinguer plusieurs catégories de Français ("de souche", "de papier"...) auront été rassurés.

14 février 2006

Sarkozy, Villiers et Le Pen

Sarkozy et Villiers séduisent les électeurs du FN

La popularité de Nicolas Sarkozy et de Philippe de Villiers est en hausse auprès des sympathisants du FN. C'est ce que révèlent les données, issues du baromètre Ifop/Paris Match, analysées par Jérôme Fourquet, directeur d'études au département d'opinion publique de l'Ifop. Pour Nicolas Sarkozy, cette évolution a été fluctuante depuis novembre 2003. Pendant l'année qui précède son élection à la présidence de l'UMP et son départ du gouvernement, en novembre 2004, cette popularité est à son faîte : 72%. Elle diminue ensuite progressivement, passant à 68% de décembre 2004 à avril 2005. Comme président de l'UMP, il n'est plus au cœur de l'action gouvernementale et fait campagne pour le "oui" à la Constitution européenne, à l'encontre de l'opinion des électeurs du FN. Son retour au gouvernement, paradoxalement, accentue cette baisse, sa popularité plafonnant à 60% de mai à octobre 2005. "La sortie sur le Kärcher et la racaille n'ont pas suffi à compenser le trouble produit par ses prises de position sur l'islam en France et sur l'immigration choisie dans cet électorat", décrypte Jérôme Fourquet.

À partir de novembre 2005 et jusqu'à aujourd'hui, la popularité de Nicolas Sarkozy auprès des sympathisants du FN remonte à 72%. Une conséquence directe de sa gestion de la crise des banlieues. Ses déclarations, hier, sur RMC-Info, en faveur de la mention de l'origine des délinquants dans les statistiques de la police pourraient confirmer cette tendance. Les sympathisants du FN semblent ne plus lui tenir rigueur de la suppression de la double peine, de ses prises de position en faveur du droit de vote des étrangers aux élections locales, du financement public des mosquées ou de la discrimination positive.

Sur la même période, la progression de la popularité de Philippe de Villiers auprès des sympathisants du FN est plus constante : 54% de novembre 2003 à novembre 2004, 55% de décembre 2004 à avril 2005, 58% de mai à octobre 2005, 62% de novembre 2005 à février 2006. Une évolution qui s'inscrit pleinement dans sa stratégie pour la prochaine élection présidentielle. Le président du Mouvement pour la France (MPF) lorgne en effet sur l'électorat de Jean-Marie Le Pen, qui aura 79 ans en 2007. Dans cette perspective, Philippe de Villiers a considérablement musclé son discours sur l'immigration et l'islam. Il est ainsi le seul, avec Jean-Marie Le Pen, à avoir qualifié la crise des banlieues de "guerre" aux motivations ethniques et religieuses.

Cette radicalisation de Philippe de Villiers s'est accompagnée du ralliement au parti de la droite souverainiste de personnalités issues du FN ou du Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret. C'est notamment le cas de deux anciens députés d'extrême droite, Jacques Bompard (Vaucluse) et Gérard Freulet (Haut-Rhin), qui viennent de prendre la présidence de la fédération MPF de leur département, ou du graphiste Frank Marest.

Enfin, le "patriotisme populaire" dont Philippe de Villiers a fait son nouveau slogan vise à modifier son image "France d'en haut" et à élargir sa base électorale. Déjà, pour le référendum sur le projet de Constitution européenne, il avait fait de son opposition à la directive Bolkestein un de ses thèmes majeurs de campagne, ajoutant ainsi une touche sociale à son discours traditionnel contre Bruxelles et l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

En face, Jean-Marie Le Pen demeure serein. La semaine dernière, le président du FN se félicitait ainsi, sur i-Télé, de cette "lepénisation", persuadé qu'au final les électeurs voteront "pour l'original plutôt que pour les pâles copies".

 

Laurent de Boissieu

© La Croix