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08 juin 2012

Le vote utile, c'est de voter... pour vos idées !

Aux élections législatives, il est plus que jamais important de voter au premier tour pour vos idées, même si elles ne sont représentées que par un "petit" parti.

Je sais bien que nombre d'entre vous hésitent depuis le 21 avril 2002.

Au premier tour des législatives, cependant, le seul vote utile c'est précisément celui en faveur des candidats qui incarnent vos convictions politiques.

Pour une raison matérielle: le nombre de voix obtenu au premier tour de ce scrutin détermine pour toute la durée de la prochaine législature la première part du financement public.

Or, 25 partis ou groupements politiques sont potentiellement éligibles à cette aide d’État.

Ne pas voter pour ses convictions profondes, c'est donc les empêcher de vivre dignement pour les cinq prochaines années. Bref, c'est les tuer.

Alors votez... pour vos idées !

Élections législatives: 26 partis visent le financement public

Au moment des déclarations de candidature, j'avais déjà eu l'occasion d'indiquer qu'au moins 44 partis ou groupements politiques ambitionnaient de remplir les conditions d'accès au financement public.

Ils sont finalement 26 à pouvoir y prétendre... à condition que 50 candidats obtiennent au moins 1% des suffrages exprimés.

En voici la liste (N.B.: accord de rattachement financier ne signifie pas accord politique):

Parti ou groupement politique Composantes
Alliance Centriste (AC)  
Debout la République (DLR)  
Europe Écologie - Les Verts (EELV)  
Forces de Gauche (FDG) Parti de Gauche (PG)

Gauche Unitaire (GU)

Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE)

Front National (FN)  
La France en Action (LFA) Alliance Écologiste Indépendante (AEI)  
Le Centre pour la France Mouvement Démocrate (MoDem)
Le Trèfle (LT-NEHNA) Le Trèfle (LT-NEHNA)

Mouvement Homme Animaux Nature (MHAN)

Lutte Ouvrière (LO)  
Mouvement Écologiste Indépendant (MEI) Mouvement Écologiste Indépendant (MEI)

CAP21

Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) + accord financier avec le PS
Nouveau Centre (NC)  
Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)  
Parti Chrétien-démocrate (PCD) Parti Chrétien-démocrate (PCD)

Parti Libéral Démocrate (PLD)

Parti Communiste Français (PCF)  
Parti Ouvrier Indépendant (POI)  
Parti Pirate (PP)  
Parti radical de gauche (PRG) Parti Radical de Gauche (PRG)

Génération Écologie (GE)

Parti Socialiste (PS)  
Solidarité et Progrès (SP)  
Solidarité, Écologie, Gauche Alternative (SEGA) Les Alternatifs (ALT)

Gauche Alternative

...

Union des Radicaux, Centristes, Indépendants et Démocrates (URCID) Parti Radical (PRAD)

Nouveau Centre (NC) dissidents

Union pour un Mouvement Populaire (UMP) "centristes" (explications ici)
 

Union de la Droite Nationale (UDN) Parti de la France (PDF)

Mouvement National Républicain (MNR)

..

Union pour la France (UPF) Mouvement pour la France (MPF)

Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP)

Union pour un Mouvement Populaire (UMP)  
Union Républicaine Populaire (URP) Union Républicaine Populaire (URP)

Mouvement Anti-Radar (MAR)

Alliance Royale (AR)

Ligue du Midi

Jeune Bretagne - Les Identitaires Bretons

Les Identitaires Normands

Rassemblement Gaulliste et Centriste

...

[Avertissement: des partis ayant présenté entre 50 et 75 candidats peuvent avoir été oubliés]

[Exclu iPolitique.fr] Les "centristes" de l'UMP préparent leur autonomie

Une partie des députés sortants de l'UMP se réclamant de sa sensibilité "centriste" ont décidé de ne pas se rattacher financièrement à l'UMP pour la première fraction du financement public des partis politiques mais à l'Union des Radicaux, Centristes, Indépendants et Démocrates (URCID), qui regroupe en outre le Parti radical (PRAD) et les dissidents du Nouveau Centre (NC) opposés à Hervé Morin (six députés sortants).

Réélus, cette douzaine de députés (quelques-uns ont toutefois renoncé au dernier moment) continueront bien à siéger au sein du groupe UMP et à s'y rattacher pour la seconde fraction.

Objectif de la manœuvre: assurer pour le courant "centriste" de l'UMP un financement autonome. "Principe de précaution", comme me l'explique en exclusivité l'un d'eux, au cas où les courants ne seraient finalement pas reconnus et ne bénéficieraient pas d'un financement interne (comme prévu pourtant par les statuts de l'UMP, jamais appliqués depuis 2002).

07 juin 2012

MPF et CNIP: partis ou sociétés secrètes?

 

J'aime la diversité de la vie politique, et je ne fais pas partie des journalistes qui ne savent compter que jusqu'à deux.

 
Professionnellement, en conférence de rédaction je n'oublie jamais de parler inlassablement de tous les partis (je propose, ensuite ma hiérarchie dispose).
 
Personnellement, je recense 717 mouvements sur mon site france-politique.fr en essayant autant que faire se peut de suivre leur vie interne.
 
Les élections constituent bien entendu le moment privilégié pour faire le point et trier entre formations vivantes, mortes ...ou agonisantes.
 
À chaque scrutin, j'affine et je corrige en effet les données du ministère de l'intérieur en détaillant l'ensemble des étiquettes partisanes (par exemple pour les cantonales de 2011: http://www.france-politique.fr/elections-cantonales-2011....). Travail fastidieux, dont la seule limite est mon temps libre.
 
De l'extrême gauche à l'extrême droite, les partis m'ont toujours envoyé la liste de leurs candidats, lorsqu'elle ne figure pas tout simplement sur leur site Internet respectif (même s'il me faut parfois distinguer entre vrais candidats dudit parti et soutiens à un candidat extérieur).
 
Le contraire serait du reste bien troublant: pourquoi donc ne pas vouloir rendre publique la liste de ses candidats à une élection?
 
À ces législatives, c'est pourtant le cas, pour la première fois, de deux formations: le Mouvement pour la France (MPF, crée par Philippe de Villiers et aujourd'hui animé de fait par Patrick Louis) et le CNIP (présidé par Gilles Bourdouleix) (1).
 
J'ignore si parmi les 168 161 visiteurs de mon site et de ce blog (2) se trouvent des électeurs, des adhérents, des militants ou des candidats de ces deux mouvements, mais, s'il y en a, qu'ils sachent qu'ils semblent voter, adhérer, militer ou se présenter non pas pour un parti politique, mais pour une société secrète!
 
 
 
Addendum: d'après mes recherches et calculs personnels, le MPF présente 46 candidats, le CNIP 29, tandis qu'il y aurait 29 divers UPF.
 
 
 
(1) Ces deux partis ont créé pour l'occasion une structure de financement commune: l'Union pour la France. Le rattachement financier des candidats et parlementaires n'est pas public. Cette opacité est antidémocratique et  scandaleuse vis-à-vis des électeurs et des contribuables, en ce qu'elle permet toutes les basses manœuvres avec de l'argent public (comme cette année avec l'URCID), mais c'est ainsi. Je n'ai donc pas demandé au MPF et au CNIP la liste de l'ensemble des candidats rattachés à l'Union pour la France, mais simplement la liste de leurs candidats respectifs.
(2) Source: visiteurs uniques Google Analytics en mai.

06 juin 2012

La gauche en tête chez les Français de l'étranger

Les Français de l’étranger ont voté par anticipation pour le premier tour des élections législatives.

Les résultats du second tour ne seront pas connus avant le 17 juin.

 

Le premier tour des élections législatives dans les onze nouvelles circonscriptions des Français de l’étranger a surtout été marqué par une très forte abstention, entre 75,94 (4e) et 88,91 (9e).

Le candidat de gauche arrive largement en tête dans sept d’entre elles, avec un ballottage favorable dans six : 47,23 pour Pouria Amirshahi (PS, 9e), 40,08 pour Pierre-Yves Le Borgn’ (PS, 7e), 39,65 pour ­Corinne Narassiguin (PS, 1re), 35,88 pour Sergio Coronado (EELV soutenu par le PS, 2e), 30,38 pour Philip Cordery (PS, 4e) et 30,16 pour Axelle Lemaire (PS, 3e). Avec respectivement 22,08 dans la première circonscription et 21,15 dans la quatrième, les anciens ministres Frédéric Lefebvre et Marie-Anne Montchamp sont en ballottage défavorable.

Le rapport droite-gauche est en revanche serré dans la 8e circonscription. À gauche, Daphna Poznanski-Benhamou (PS, 30,50) peut compter sur les voix de Pierre Jestin (EELV, 10,50), Michèle Parravicini (Front de gauche, 6,32) et Corine Rouffi (PRG, 0,75) ; à droite, Valérie Hoffenberg (UMP, 22,20) sur celles de Philippe Karsenty (divers droite, 14,45) et Gilles Taïeb (Alliance centriste, 9,92).

La situation est plus contrastée dans les quatre circonscriptions où le candidat UMP est arrivé en tête. Dans la 10e, Alain Marsaud (32,13) est talonné par Jean-­Daniel Chaoui (PS, 28,85), mais bénéficie d’une réserve de voix auprès de Patricia Elias Smida (ex-UMP, 10,71). Les électeurs de dix-neuf candidats ayant obtenu moins de 6 devront quant à eux départager Claudine Schmid (UMP, 34,20) et Nicolas Castioni (PS, 27,09) dans la 6e.

Le rapport droite-gauche est également serré dans la 11e circonscription, où Thierry Mariani (UMP, 32,59) est arrivé devant Marc Villard (PS, 26,65). Candidat du MoDem, Francis Nizet (9,21) – plutôt orienté au centre droit – jouera les arbitres. Enfin, si Laurence Sailliet (UMP, 30,52) est en tête dans la 5e, son adversaire Arnaud Leroy (PS, 30,52) dispose de réserves de voix auprès d’EELV (9,49) et du Front de gauche (8,61).

 

Laurent de Boissieu

La Croix, 05/06/2012

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