Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11 mars 2011

Question primaire

De plus en plus de voix s'élèvent au PS afin d'exhorter la direction du parti à renoncer à l'organisation de la primaire, ouverte à tous les sympathisants de gauche (notion dont, au passage, j'attends toujours la définition), qui doit désigner le candidat à l'élection présidentielle de 2012.

Mais encore?

Pour faire avancer le schmilblick, il serait en effet honnête de la part de tous ceux qui formulent cette demande d'expliquer quelle solution alternative ils proposent pour désigner le candidat du PS à la présidentielle.

Une primaire interne au parti?

Les sondages?

Mme Irma?

14 avril 2009

Questions sur le redécoupage électoral

1. Pourquoi redécouper les circonscriptions législatives ?

Le découpage actuel résulte de la loi du 24 novembre 1986 relative à la délimitation des circonscriptions pour l'élection des députés. Il repose sur les données du recensement général de 1982. Or les recensements généraux de 1990 et 1999 puis le recensement permanent ont mis en lumière des disparités de représentation incompatibles avec le principe d'égalité du suffrage.

La population des circonscriptions législatives :

- Val-d'Oise, 2e : 188 134 habitants

- Var, 6e : 180 368 habitants

- Haute-Garonne, 6e : 173 507 habitants

- Haute-Garonne, 5e : 169 516 habitants

- Seine-et-Marne, 8e : 169 119 habitants

...

- Hautes-Alpes, 2e : 52 783 habitants

- Lozère, 1re : 39 108 habitants

- Lozère, 2e : 34 400 habitants

- Wallis-et-Futuna : 14 967 habitants

- Saint-Pierre-et-Miquelon : 6 316 habitants

 

2. Quelles sont les règles du redécoupage électoral ?

- nombre de circonscriptions limité à 577 (nombre actuel)

- création de onze députés "représentant les Français établis hors de France" (contrairement à leurs collègues, ces derniers ne représenteront donc scandaleusement pas la nation dans son ensemble mais un territoire particulier)

- continuité territoriale au sein d'une même circonscription ("sauf exception justifiée par des raisons géographiques ou démographiques")

- toute commune dont la population est inférieure à 5 000 habitants ainsi que tout canton dont la population est inférieure à 40 000 habitants doit être compris dans une même circonscription (sauf à Paris, Marseille et Lyon)

- en aucun cas la population d'une circonscription ne peut s'écarter de plus de 20% de la population moyenne des circonscriptions du département ou de la collectivité d'outre-mer

 

3. Comment évaluer un redécoupage électoral ?

Une "opération politiquement blanche", comme le veut Alain Marleix, secrétaire d'État à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales, n'est pas forcément l'indicateur d'un bon redécoupage : la cohérence géographique et les évolutions démographiques peuvent très bien mathématiquement pénaliser davantage l'opposition que la majorité, ou l'inverse. Le "tripatouillage" consiste alors non pas au déséquilibre politique entre les circonscriptions créées, supprimées ou modifiées, mais, tout au contraire, à l'absence d'un tel déséquilibre !

Autant je me méfie par principe des autorités administratives indépendantes (car indépendantes du pouvoir politique, seule autorité légitime en démocratie), autant je pense que le découpage électoral devrait être confié à des géographes et des statisticiens et non à des politiques.

 

Histoire du redécoupage électoral en France (site de Frédéric Salmon) :

http://geoelections.free.fr/France/decoupage/circ.htm

27 juin 2007

Les nouveaux groupes à l'Assemblée Nationale

497f309dd8065ae1602d9c06858bc698.jpg
 
> Groupe de l'Union pour un Mouvement populaire (UMP) 320 55,5%
> Groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) (1) 204 35,4%
> Groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) (2) 024 04,2%
> Groupe Nouveau Centre (NC) 023 04,0%
> députés n'appartenant à aucun groupe (NI) 006 01,0%
 

(1) PS + PRG + MRC + divers gauche

(2) PCF + Verts + divers gauche

 

http://francepolitique.free.fr/elections-legislatives-200...

 

19 juin 2007

Bayrou, isolé mais content

445a9923239844f5af7b6b2f8caecae1.jpgAvant l'élection présidentielle, François Bayrou présidait le troisième parti de l'Assemblée nationale en effectifs, disposant de son propre groupe parlementaire, ce qui lui offrait une tribune et des moyens financiers et matériels. Il préside désormais le sixième parti dans l'Assemblée nationale élue dimanche, derrière l'UMP (319), le PS (191), le Nouveau Centre (21), le PCF (16 et un apparenté) et le PRG (8). Avec cinq élus, le MoDem est en outre loin des vingt élus nécessaires pour constituer un groupe parlementaire.

Dimanche soir, depuis sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques, François Bayrou a toutefois trouvé des sujets de satisfaction. Tout d'abord, sa réélection, avec 61,21 % des suffrages exprimés contre 55,58% en 2002. Ensuite, celle de son ami Jean Lassalle dans la seule triangulaire du second tour, face aux candidats de l'UMP et du PS. Au total, sur les sept circonscriptions où le MoDem était au second tour, cinq candidats du nouveau parti ont été élus. Dans le détail, la situation est toutefois plus complexe. Deux d'entre eux, Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis, 5e) et Thierry Benoît (Ille-et-Vilaine, 6e), bien qu'investis par le MoDem, ont fait campagne sous une autre étiquette et semblent très proches du Nouveau Centre de la majorité présidentielle. Avec 21 élus, ce dernier réussit son pari : succéder à l'UDF au centre droit en formant un groupe parlementaire allié mais distinct de l'UMP.

Le cinquième élu du MoDem est Abdoulatifou Aly, membre du courant Force de l'alternance du Mouvement départementaliste mahorais. Il a rejoint le MoDem entre les deux tours des législatives, le parti de François Bayrou ayant originellement investi Daroussi Zainadini, non qualifié au second tour, membre d'un autre courant du Mouvement départementaliste mahorais. Enfin, les deux candidats du MoDem battus au second tour sont Élisabeth Doineau (48,20% dans la 2e circonscription de la Mayenne) et Jean-Marie Cavada (45,77% dans la 1re circonscription du Val-de-Marne).

"Nous allons représenter à l'Assemblée nationale tous ceux qui en sont injustement écartés, a expliqué François Bayrou. Qui ont leur place et à qui le mode de scrutin ne donne pas la représentation à laquelle auraient droit tous les citoyens français. Nous allons représenter ce pluralisme et cette diversité pour trouver un jour un meilleur équilibre dans notre pays." En réalité, seuls les partis extrémistes (FN, LO, LCR) ne sont pas représentés à l'Assemblée nationale. Quoi qu'il en soit, François Bayrou entend donc plus que jamais "construire" le "grand courant politique dont la France a besoin" : "On voit ce soir qu'il peut gagner, y compris au scrutin majoritaire, a-t-il ajouté. Il gagnera d'autant mieux quand les scrutins seront plus justes." En vigueur aux élections législatives, le scrutin uninominal majoritaire à deux tours est en effet le pire pour une force politique souhaitant incarner une troisième voie indépendante des blocs de droite et de gauche.

Il n'en reste pas moins que le MoDem a joué dans ces législatives un rôle plus important que le nombre de ses élus peut le laisser penser. En insistant, dans l'entre-deux-tours, sur la "défense du pluralisme", François Bayrou et ses proches ont, de fait, donné un coup de pouce à la gauche. Contrairement à l'UDF, positionnée au centre droit, le MoDem s'arrime donc au centre gauche. Mais il faudra certainement attendre l'entre-deux-tours des prochaines municipales pour savoir si François Bayrou en tirera ou non toutes les conséquences en termes d'alliance.

 

Laurent de Boissieu

© La Croix, 19/06/2007

18 juin 2007

Haro sur le Borloo !

7e77368ac5b599adb59be217c403fb6b.jpgLa droite a trouvé le coupable : Jean-Louis Borloo, responsable d'avoir regonflé la gauche en parlant de TVA sociale. Mais, au fond, que reproche-t-on à Jean-Louis Borloo ? D'avoir eu l'honnêteté - peut-être stratégiquement stupide entre les deux tour des législatives - de dire avant leur vote décisif aux Français ce que le gouvernement allait faire. Remercions-le plutôt d'avoir été franc et transparent. Même si, de fait, la TVA sociale possède maintenant du plomb dans l'aile, alors qu'il s'agit d'une idée qui mériterait certainement d'être creusée...