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13 mai 2008

Quel gaulliste êtes-vous ?

Pour ceux qui sont sur Facebook, je viens de développer un (petit) quiz : quel gaulliste êtes-vous ?

http://apps.facebook.com/quizzes/fbqzr/qzr.php?q=169590

12 mai 2008

Nous sommes tous concernés par l'abolition de l'esclavage

65995132.jpgÀ l'occasion de la commémoration annuelle, en France métropolitaine, de l'abolition de l'esclavage, Nicolas Sarkozy a annoncé que "la traite des noirs, l'esclavage, ainsi que leur abolition, seront introduites dans les nouveaux programmes de l'école primaire dès la rentrée prochaine".

N'étant pas professeur des écoles, éducateur ou pédopsychiatre, je ne sais pas si la tranche d'âge 3-11 ans est pertinente pour aborder avec des enfants ce crime contre l'humanité.

 

Je suis, en revanche, très choqué par deux choses :

- qu'il y ait plusieurs dates pour commémorer l'abolition de l'esclavage : le 27 avril à Mayotte,  le 10 mai en France métropolitaine, le 22 mai à la Martinique,  le 27 mai à la Guadeloupe,  le 10 juin en Guyane, le 20 décembre à la Réunion.

- que l'abolition de l'esclavage fasse l'objet d'une journée fériée dans une portion seulement du territoire de la République (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte).

 

N'en déplaise aux promoteurs du concept racialiste de "négritude", tout Français - quelle que soit sa couleur de peau, quoi qu'aient fait ses ancêtres (en particulier descendant d'esclave, descendant de négrier blanc, de négrier noir ou de négrier arabe) - devrait se sentir concerné par l'abolition de l'esclavage.

Et le seul geste fort aurait consisté, selon moi, à instaurer un journée fériée unique pour commémorer sur l'ensemble du territoire de la République cette abolition : le 27 avril (1848).

(en en profitant, au passage, pour supprimer les deux jours fériés anachroniques et spécifiques à l'Alsace-Moselle : l'avant-veille de Pâques - Vendredi Saint - et le 26 décembre)

08 avril 2008

D'une motion l'autre

1982313475.jpgUne motion de censure a été déposée par 205 membres du Groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche (SRC) et 23 membres du Groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR) pour dénoncer l'"alignement atlantiste global" et "l'obsession atlantiste" de Nicolas Sarkozy. En cause : le projet de réintégrer la France dans le commandement intégré de l'OTAN.

Or une motion de censure a déjà été discutée sur la question de la participation de la France aux structures militaires intégrées de l'OTAN. C'était les 19-20 avril 1966, après la décision de Charles de Gaulle... de les quitter. À l'époque, la motion de censure avait été déposée par 40 membres du Groupe socialiste et 9 membres du Groupe du Rassemblement démocratique (dont François Mitterrand), précisément pour s'opposer à ce retrait ! "Le nationalisme déchaîné ne nous vaudra ni grandeur ni indépendance", avait alors dénoncé l'orateur socialiste, Gaston Defferre. La motion de censure, à laquelle s'était rallié le Groupe du Centre démocratique qui souhaitait "que l'unité atlantique soit maintenue", n'avait recueilli que 137 voix (la majorité requise étant de 242 voix).

Le Groupe communiste avait, en effet, refusé de la voter. "Une motion de censure qui vise le seul aspect positif de la politique gaulliste aura le fidèle soutien sans réserve de fieffés réactionnaires et d'ultras américains comme Lecanuet, expliquait dans L'Humanité Étienne Fajon (membre du bureau politique du PCF). Elle ne saurait avoir en même temps le nôtre".

04 avril 2008

Défense : Sarkozy applique sa "rupture"

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L'histoire joue parfois des tours...

C'est Nicolas Sarkozy, soit disant héritier du gaullisme, qui devrait achever la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN "à l'issue de la présidence française de l'Union européenne", qui s'achève le 31 décembre 2008, a-t-il précisé ce jeudi à Bucarest.

Et ce sont les héritiers des partis atlantistes (SFIO, MRP), les François Bayrou ou les Laurent Fabius, qui dénoncent aujourd'hui "la liquidation du gaullisme" et en appellent à "l'indépendance de la France" !

Mais reconnaissons deux choses à Nicolas Sarkozy.

D'une part, il nous avait prévenus. "La France, qui a quitté les structures intégrées de l'OTAN en 1966, n'en reste pas moins un membre très actif et l'un des principaux contributeurs opérationnels", expliquait-t-il dans le numéro de janvier-février 2007 de la revue Défense de l'IHEDN. Concluant qu'elle "devra demain réduire l'écart entre son discours et la réalité de la situation". En clair : que la France prenne toute sa place dans les structures de l'Otan.

D'autre part, il tient un discours cohérent et réaliste en liant le cheminement de la France vers l'OTAN et le cheminement de l'Europe de la défense. C'est en effet ainsi que nos principaux partenaires européens conçoivent la future défense européenne, loin des discours français utopiques car isolés sur l'"Europe européenne" - comme disait De Gaulle - indépendante des États-Unis. "Si la France fait une politique trop anti-américaine ses partenaires ne marcheront pas, prévenait déjà Jean Lecanuet dans son discours de Grenoble, le 26 mars 1966. Le Marché commun sous toutes ses formes en subira les conséquences".

Car ce n'est pas seulement par opposition à toute intégration supranationale que les gaullistes s'étaient opposés à la Communauté Européenne de Défense (CED). C'est également par volonté d'indépendance vis-à-vis des États-Unis.

"En attendant que le ciel se découvre, la France poursuit par ses propres moyens ce que peut et doit être une politique européenne et indépendante", avait par exemple expliqué Charles de Gaulle. Sauf que ce ne sont finalement pas nos partenaires européens qui ont rallié nos positions. C'est la France qui - quel paradoxe alors que l'OTAN n'a plus de raison d'être depuis la chute du bloc soviétique ! - s'est alignée sur ses partenaires européens.

Loin de se découvrir, le ciel s'est obscurci...

19 février 2008

"Vivre libre ou mourir"

0d97c28cff18ca173b6a095a6292e0e0.jpgQuel bonheur de regarder un documentaire comme celui de Christophe Nick, hier soir, sur France 2, consacré à la Résistance ! Images, commentaires, émotion : rien à ajouter, rien à enlever. Après "Vivre libre ou mourir", j'attends avec impatience la seconde partie ("Quand il fallait sauver les juifs"), ce soir.

 

Une idée. Plutôt que de confier à des enfants en fin de primaire la mémoire d'une enfant juif déporté, pourquoi ne pas plutôt visionner aux jeunes adolescents, en début de secondaire, de tels documentaires. Faire appel à l'émotion, certes, mais aussi à la raison, à la vision historique. C'est comme pour Guy Môquet : une bonne idée (devoir de mémoire de la nation, appropriation par les jeunes générations de l'histoire nationale) mais une réalisation à mon sens mauvaise.

 

Une remarque. Voilà une belle illustration de ce que peut et doit être un service public de - très grande - qualité. Je suis, à ce propos, et depuis longtemps, favorable à l'interdiction de toute publicité dans le service public de l'audiovisuel. À condition, bien entendu, que des ressources suffisantes compensent les recettes publicitaires. Et je trouve tout à fait légitime, pour cela, de taxer les chaînes privées.

 

P.S.: je n'ai malheureusement pas pu voir la seconde partie du documentaire ...j'espère qu'il sera prochainement disponible en dvd !