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31 mars 2010

Ces partis qui revendiquent des élus non élus ou d'un autre parti

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Europe - Écologie exagère

Le rassemblement Europe - Écologie a, certes, réalisé un bon score aux élections régionales. Mais ce n'est pas une raison pour revendiquer un élu ...non élu ! À La Réunion, la liste conduite par Vincent Defaud a en effet obtenu 4,94% au premier tour, et a donc été éliminée, contrairement à ce qu'indique le site Internet d'Europe - Écologie :

ee-reunion.gif
extrait des élus revendiqués sur le site d'Europe - Écologie

 

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Le Nouveau Centre n'est pas charitable

Le Nouveau Centre est, certes, de loin, la deuxième composante de la majorité présidentielle après l'UMP en terme de conseillers régionaux. Mais ce n'est pas une raison pour revendiquer sur son site Internet un - des quatre ! - élus de La Gauche Moderne (Louis Bertrand Grondin à La Réunion) :

nc-reunion.gif
extrait des élus revendiqués sur le site du Nouveau Centre

 

maj-reunion.gif
extrait du tract de campagne de Didier Robert à La Réunion

29 mars 2010

Les élus par parti aux élections régionales

Tableau provisoire (donc susceptible encore de modifications mineures) des élus par parti aux élections régionales (je ne mets pas en ligne le détail région par région uniquement par prévention du pillage de la part de Wikipédia) :

 

parti

élus

NPA (1) 2
GU 7 124 1093
ALT 1
PG 17
divers FDG (2) 4
PCF (3) 95
MUP 4
MRC 18
PS 538
dvg (4) 81
PRG 49
dve (5) 17
EE (6) 245 262
RPS (7) 11
MEI 3
CAP 21 3
MoDem 10
AC 6 448
LGM 2
NC 69
PRV 20 331
PROG 3
UMP 301
PCD 7
dvd 24
MPF 10
CPNT 6
FN 118

Hors Corse et DROM, sur lesquels je n'ai pas fini de travailler

(1) sur liste FDG-NPA
(2) dont 1 AC et 1 VERTS dissident
(3) 30 sur listes PS et alliés dès le premier tour, 58 issus des listes FDG, 3 sur liste FDG-NPA et 4 sur liste "Frêche"
(4) dont 33 sur liste "Frêche" (dont 1 CPNT dissident), 1 ADS, 1 IDG et 4 centristes (dont 3 MoDem dissidents)
(5)
6 BE, 3 ES, 3 LRE, 1 MEL et 4 VERTS dissidents
(6) dont 1 RC

(7) 5
POc, 4 UDB, 1 MRS et 1 CMA

26 mars 2010

Les alliés de l'UMP ont-ils été bien servis aux régionales ?

C'est le genre de travail long et pénible que j'effectue après chaque élection mais que j'hésite de plus en plus à mettre en ligne à cause de Wikipédia, qui le pille systématiquement sans en revanche systématiquement me sourcer.

Bref, je suis en train de vérifier l'étiquette des 1 880 élus aux élections régionales (et territoriales en Corse). Exercice nécessaire car les étiquettes du ministère de l'intérieur ne sont pas utilisables pour celui qui veut savoir combien exactement d'élus a obtenu chaque parti politique*. Je n'ai pas fini ce travail, mais un petit point d'étape (encore susceptible de quelques modifications) en ce qui concerne les composantes minoritaires de la majorité présidentielle :

 

parti remarque candidats élus taux d'élection
Parti radical A - MAJ 102 21 21%
Parti Chrétien-Démocrate A - MAJ 27 7 26%
Les Progressistes A - MAJ 12 3 25%
Nouveau Centre MAJ 215 72 33%
La Gauche Moderne MAJ 32 4 13%
MPF MAJ 37 9 24%
CPNT MAJ 19 6 32%
Alliance Centriste**   6 6 100%

A : mouvement associé à l'UMP
MAJ : participe au Comité de liaison de la majorité présidentielle

* pour ne donner qu'un exemple, les élus Nouveau Centre apparaissent sous l'étiquette M-NC (63), DVD (5), UMP (3) ou DVG (1 - il est vrai qu'il s'agit d'une ex-PS); tandis que 109 élus sont étiquetés M-NC (dont seulement 63 vrais Nouveau Centre)
** présentait également un candidat, non élu, sur la liste
MoDem en Aquitaine

25 mars 2010

L'après-régionales sonne le réveil des droites

Quelques jours à peine après le second tour des élections régionales, les grandes manœuvres ont commencé : Hervé Morin et Jean Arthuis d'un côté, Dominique de Villepin de l'autre, devraient respectivement lancer jeudi 25 mars des appels à la création de nouveaux mouvements politiques. Les deux premiers veulent fédérer les centristes, le second veut rassembler les gaullistes. Les uns et les autres partageant globalement une même critique de la présidence de Nicolas Sarkozy et n'excluant pas de présenter un candidat à l'élection présidentielle de 2012.

Depuis leur rupture avec François Bayrou, en 2007 pour Hervé Morin et en 2008 pour Jean Arthuis, les deux hommes affichent la même ambition de refonder l'UDF mais ne sont pas d'accord sur les moyens pour y parvenir. Pour Hervé Morin, "l'UDF d'aujourd'hui" c'est en effet déjà son parti, le Nouveau Centre, qui vient de faire élire 74 conseillers régionaux. Reste que, à l'image de Jean Arthuis, fondateur de l'Alliance centriste, de nombreux élus issus de l'UDF et ayant rompu avec le MoDem répugnaient à rallier le Nouveau Centre. Finalement, le Nouveau Centre et l'Alliance centriste devraient annoncer jeudi matin leur regroupement "sous une forme confédérale" avec pour objectif d'aboutir à "une structure unique" (La Croix, 25/03/2010).

Hormis l'ancien giscardien Hervé de Charette, qui a quitté l'UMP pour rallier le Nouveau Centre avant les régionales, cette recomposition ne devrait toutefois pas toucher les ex-UDF qui ont participé en 2002 à la création du grand parti de droite à vocation majoritaire. Certains appartiennent parallèlement au Parti radical de Jean-Louis Borloo ou au Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, qui n'exclut pas d'être, elle-même, candidate à la présidentielle de 2012 (La Croix, 24/03/2010).

D'autres restent inorganisés mais se réunissent de façon informelle autour de Pierre Méhaignerie. "Nous ne voulons pas travailler avec les autres centristes sur des questions de structure mais sur un positionnement de fond, tranche l'intéressé. Les centristes de l'UMP ont un contrat de cinq ans avec Nicolas Sarkozy et ils le respecteront. Ce qui signifie que nous resterons à l'UMP."

La stratégie de Dominique de Villepin paraît, elle, plus ambiguë. Il a en effet déjà lancé un "Club Villepin", le 18 juin 2009, tandis que les derniers remaniements ministériels ont vu deux de ses proches entrer au gouvernement : Bruno Le Maire en janvier 2009 et Georges Tron en mars 2010. La forme de son "mouvement au service des Français" est en outre encore incertaine (club ou parti) de même que la nature de ses relations avec l'UMP.

Quoi qu'il en soit, les autres mouvements se réclamant du gaullisme n'entendent pas laisser Dominique de Villepin occuper ce créneau. Associé à l'UMP, Le Chêne de Michèle Alliot-Marie a ainsi présenté mardi un nouveau logo où la référence gaulliste est plus nettement visible à travers l'apparition d'une croix de Lorraine rappelant le dernier logo du RPR (voir ci-dessous). "Nous avons dépassé le cadre d'un club de réflexion : la sensibilité gaulliste de la majorité, c'est nous", plaide un proche de Michèle Alliot-Marie. De fait, aux régionales, l'ancien logo du Chêne a été ajouté sur certaines professions de foi, au même titre que celui des autres composantes de la majorité présidentielle.

Enfin, dans un message interne, le parti gaulliste indépendant Debout la République du député Nicolas Dupont-Aignan, qui a dépassé aux régionales le MoDem en Île-de-France, s'inquiète des "tentatives de débauchage individuel" de la part "des amis de Dominique de Villepin, semble-t-il soucieux de recruter des troupes dans la perspective de la mise sur pied d'un nouveau mouvement".

 

Laurent de Boissieu
© La Croix, 25/03/2010

 

lechene.gif
nouveau logo du Chêne

 

lechene.gif
ancien logo du Chêne

 

rpr-1991.gif
ancien logo du RPR (1991-2002)

23 mars 2010

L'UE ou la taxe carbone, il faut choisir

François Fillon a raison : la taxe carbone ne peut se mettre en place qu'à l'échelon de l'Union européenne.

Reprenons le raisonnement cent fois déjà exposé ici.

Un choix libéral a été fait : celui d'un grand marché unique européen mettant en concurrence les États membres, plus particulièrement leurs systèmes sociaux et fiscaux. On a le droit de regretter ce choix, mais on n'a pas le droit de ne pas en tenir compte, surtout lorsqu'on est au pouvoir.

Dès lors, toute norme sociale ou environnementale avancée - exemple de la taxe carbone - affaiblit automatiquement la position de l'État concerné (délocalisations, chômage, évasion fiscale etc.).

Bref, sauf à sortir de l'Union européenne ou à construire un État européen unique (avec politique sociale et fiscale uniques), la taxe carbone ne peut raisonnablement pas être instaurée avant de convaincre nos vingt-six partenaires européens de faire de même (bon courage !).

CQFD.