23 avril 2007
résultats Nicolas Sarkozy
- arrive en première position (qualifié pour le second tour)
- obtient le record de voix (11 448 663) au premier tour d'une élection présidentielle
- donne à un candidat de droite le meilleur score en pourcentage depuis Valéry Giscard d'Estaing en 1974
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22 avril 2007
Second tour entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal
20:00 | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | | Imprimer | |
20 avril 2007
Nicolas Sarkozy
objectif : arriver en tête au premier tour
En privé, Nicolas Sarkozy est confiant. Il est vrai que tous les sondages le placent – depuis fin mars – en tête du premier tour et le donnent – depuis mi-janvier – élu au second face à Ségolène Royal. Président d'un parti créé après la dernière présidentielle, Nicolas Sarkozy n'a pas vraiment de score de référence. En 2002, les trois candidats qui soutiendront ensuite la création de l'UMP avaient obtenu 24,98%: Jacques Chirac (19,88%), Alain Madelin (3,91%) et Christine Boutin (1,19%). Tous les sondages lui confèrent par ailleurs bien plus que l'étiage de Jacques Chirac aux présidentielles (18-21%). Le scénario idéal pour Nicolas Sarkozy serait d'être face à Ségolène Royal au second tour. Afin, espère-t-il, de l'emporter dans un duel "classique" entre la droite et la gauche. Face à Jean-Marie Le Pen, il risquerait de se trouver "mal élu", comme Jacques Chirac il y a cinq ans. Face à François Bayrou, en revanche, la partie serait plus difficile : tous les sondages ayant testé cette hypothèse le donnent, dans cette configuration, perdant. Après avoir donné à sa campagne un ton plus social que les convictions libérales qu'il avait jusque-là défendues, Nicolas Sarkozy a multiplié, ces dernières semaines, les signaux en direction de deux cibles : d'une part l'électorat d'extrême droite (proposition d'un "ministère de l'immigration et de l'identité nationale"), d'autre part les centristes (réunion publique, mercredi soir, avec Simone Veil, Gilles de Robien et André Santini).
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19 avril 2007
Le spectre de la IVe République
Éclairage
Dans un entretien, cette semaine, au quotidien Le Républicain Lorrain, Nicolas Sarkozy a dénoncé dans Ségolène Royal et François Bayrou "les dignes héritiers de la IVe République". Déjà, en février, le président de l'UMP avait affirmé que "ce que propose François Bayrou, on l'a parfaitement connu en France, c'était la IVe République". Au moins trois différences fondamentales entre la situation actuelle et celle d'avant 1958 semblent écarter un "retour à la IVe République".
Tout d'abord, les institutions de la Ve République, dont le caractère semi-présidentiel écarte tout risque de régime d'assemblée, ingouvernable et instable. Entre 1947 et 1958, pas moins de 21 gouvernements s'étaient ainsi succédé avec des coalitions à géométrie variable : "troisième force" s'étendant de la gauche non communiste à la droite non gaulliste (1947-1951), coalition allant du centre-gauche à la droite (1951-1956), majorité de gauche (1956-1957), gouvernements allant de la gauche non communiste à la droite (1957-1958). Or, aux antipodes du régime d'assemblée, François Bayrou veut aller vers un régime plus présidentiel.
Ensuite, le mode de scrutin aux élections législatives. Celui actuellement en vigueur est le scrutin uninominal à deux tours. Durant la IVe République, en revanche, était appliquée la représentation proportionnelle départementale, complétée en 1951 et 1956 par le système des apparentements. Or, ni François Bayrou ni Ségolène Royal ne se sont prononcés pour l'instauration de la représentation proportionnelle intégrale, même si tous deux veulent en introduire une dose.
Enfin, sous la IVe République, les coalitions étaient des alliances post-électorales, formées dans le dos des électeurs. Tandis qu'avec l'élection du président de la République au suffrage universel direct, des éventuelles alliances se formeraient aujourd'hui entre les deux tours de la présidentielle. Les électeurs tranchant au second entre l'une ou l'autre nouvelle majorité présidentielle proposée.
Laurent de Boissieu
© La Croix, 19/04/2007
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16 avril 2007
Une semaine pour convaincre
Et si finalement...
Il y a quelques jours encore, j'aurais donné comme quatuor de tête du premier de l'élection présidentielle l'ordre suivant : Nicolas Sarkozy (23%), Ségolène Royal (21%), Jean-Marie Le Pen (20%), François Bayrou (18%).
Mais les propos de Michel Rocard et Bernard Kouchner en faveur d'une alliance entre Ségolène Royal et François Bayrou m'amènent à réviser mon jugement : et si, finalement, François Bayrou arrivait deuxième le 22 avril ?
La semaine dernière, deux mouvements contradictoires ont alimenté la campage :
- la rumeur d'une "enquête" des RG auprès de 15 000 personnes plaçant Nicolas Sarkozy en tête, suivi de Jean-Marie Le Pen et François Bayrou; cette prévision d'un nouveau "21 avril" pourrait avoir pour conséquence (selon le souhait de Nicolas Sarkozy et, bien entendu, Ségolène Royal) de mobliser la gauche autour de la candidate PS.
- les propos de Michel Rocard et Bernard Kouchner qui, à l'inverse, crédibilisent la démarche de François Bayrou et pourraient inciter des électeurs de gauche, dans la perspective d'une majorité associant l'UDF et le PS, à voter en faveur du candidat centriste.
Je rappelle d'ailleurs que dans le dernier Baromètre Politique Français, 22% des électeurs exprimant une intention de vote en faveur de Ségolène Royal au premier tour pourraient voter pour François Bayrou en second choix; loin devant les candidats issus de l'ex-gauche plurielle (Marie-George Buffet : 7%; Dominique Voynet : 6%).
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