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27 septembre 2011

Les 36 sénateurs potentiels d'un groupe de centre et de centre-droit

Ayant été interpellé sur mes 36 sénateurs potentiels d'un groupe Union centriste élargi, en voici les noms:

Sénateur Parti Groupe
Jacqueline Gourault (Loir-et-Cher) MODEM UC
Jean-Marie Vanlerenberghe (Pas-de-Calais) MODEM UC
Marcel Deneux (Somme) MODEM UC
Jean-Jacques Lasserre (Pyrénées-Atlantiques) MODEM (UC)
François Zocchetto (Mayenne) AC UC
Françoise Férat (Marne) AC UC
Jean Arthuis (Mayenne) AC UC
Jean-Claude Merceron (Vendée) AC UC
Jean-Jacques Pignard (Rhône) AC UC
Muguette Dini (Rhône) AC UC
Yves Détraigne (Marne) AC UC
Nathalie Goulet (Orne) DVD UC
Gérard Roche (Haute-Loire) DVD (UC)
André Villiers (Yonne) LNC UMP-R
Catherine Morin-Desailly (Seine-Maritime) LNC UC
Daniel Dubois (Somme) LNC UC
Hervé Maurey (Eure) LNC UC
Jean Boyer (Haute-Loire) LNC UC
Jean-Léonce Dupont (Calvados) LNC UC
Jean-Paul Amoudry (Haute-Savoie) LNC UC
Valérie Létard (Nord) LNC UC
Yves Pozzo Di Borgo (Paris) LNC UC
Hervé Marseille (Hauts-de-Seine) LNC (UC)
Joël Guerriau (Loire-Atlantique) LNC (UC)
Vincent Capo-Canellas (Seine-Saint-Denis) LNC (UC)
Henri Tandonnet (Lot-et-Garonne) DVD (UC)
Pierre Jarlier (Cantal) PRAD+AC UC
Vincent Delahaye (Essonne) PRAD (UC)
Jean-Marie Bockel (Haut-Rhin) LGM RDSE
Aymeri de Montesquiou (Gers) PRAD RDSE
Gilbert Barbier (Jura) DVD RDSE
Christian Namy (Meuse) PRAD nc
Alain Houpert (Côte-d'Or) DVD UMP-R
Alain Chatillon (Haute-Garonne) PRAD UMP-R
Sylvie Goy-Chavent (Ain) PRAD UMP-A
Sophie Joissains (Bouches-du-Rhône) PRAD UMP

Attention: il s'agit d'une hypothèse haute, c'est-à-dire avec adhésion de tous les radicaux (ce que je ne crois pas) et Nouveau centre, ainsi que des divers droite proches de ces partis.

Centre et centre-droit: quelle recomposition au Sénat?

Hypothèses de recomposition des groupes au centre et au centre-droit:

 

1) Élargissement du groupe Union centriste:

Parti Sièges Total
MoDem 4 36
AC 7
DVD 5
LGM 1
LNC 12
PRAD 7

 

2) Création d'un groupe de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale

Parti Sièges Total
LGM 1 22-23
DVD 2-3
LNC 12
PRAD 7

 

Dans cette hypothèse, resteraient dans la nature 13 sénateurs de centre et de centre-droit:

Parti Sièges Hypothèse
MoDem 4 RDSE
AC 7 ARES
DVD 2 1 RDSE ou ARES
1 ARES

 

Ce qui pourrait donner un groupe ARES et apparentés:

Parti Sièges Total
LGM 1 31-32
DVD 4-5
LNC 12
PRAD 7
AC 7

26 septembre 2011

Bilan des élections sénatoriales par parti politique

Dans l'attente de la formation des groupes parlementaires, bilan des élections sénatoriales par parti politique: (décomptes personnels)

 

Parti Sénat sortant Sénat entrant Différence
PCF 20 19 - 1
MUP 1 1 =
PCR 1 1 =
PG 2 0 - 2
PS 103 122 + 19
dvg-PS app. 3 3 =
GUSR 1 1 =
PPM 1 1 =
MPF (1) 0 1 + 1
RDM 1 0 - 1
WALWARI 1 1 =
TAVINI 1 1 =
EELV 4 10 + 6
dvg - 3 + 3
MRC 1 1 =
dvg-RDSE 1 1 =
PRG 11 11 =
LGM 2 1 - 1
dvd-RDSE 1 1 =
AD 1 0 - 1
MoDem 7 4 - 3
MDM 1 0 - 1
dvd-UC 3 2 - 1
AC 8 7 - 1
LNC 10 12 + 2
dvd-LNC app. 1 2 + 1
PRAD 6 7 + 1
UMP 131 123 - 8
dvd-UMP app. 9 5 - 4
LMD 1 1 =
dvd-RASNAG 5 3 - 2
MLM 1 1 =
TAHOERAA 1 1 =
MPF 1 1 =
vacants 2 - -
  343 348  

CRC-SPG
SOC
RDSE
UC
UMP
RASNAG

(1) Mouvement Populaire Franciscain (MPF)

25 septembre 2011

Non, le Sénat n'était pas à droite depuis 1958!

Connaître sur le bout des doigts l'histoire politique est la base pour un journaliste politique. Il semble pourtant que certains de mes confrères l'aient oublié: tous ceux qui répètent à l'envie que "le Sénat est à droite depuis 1958".

Rappel: de 1959 à 1968 le président du Sénat est à gauche. Il s'agit de Gaston Monnerville, membre du Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste (PRRRS). Ce parti a ensuite dérivé au centre puis à droite (d'où la scission des radicaux de gauche), mais il était sans conteste à gauche dans les années soixante, comme le prouve sa participation à la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (FGDS).

Pour autant, le Sénat n'est alors pas à droite, puisque jusqu'en 1974 il existe un centre d'opposition. Lorsque Alain Poher est élu président du Sénat, en 1968, il appartient ainsi à ce centre d'opposition (le Centre Démocrate) et non pas à la majorité gaulliste; Alain Poher sera d'ailleurs l'adversaire de Georges Pompidou au second tour de l'élection présidentielle de 1969.

Donc, pour la culture politique des Français, merci de ne plus ouvrir le JT de TF1 en disant des âneries...

 

(note écrite d'un trait ce dimanche, mais sujet déjà évoqué en septembre 2008: "Le Sénat est-il vraiment à droite depuis 1958?")

24 septembre 2011

Deux enjeux des élections sénatoriales

1. La gauche peut-elle devenir majoritaire au Sénat?

La gauche détient actuellement 152 fauteuils de sénateurs sur 343: compte tenu des cinq sièges supplémentaires, la gauche devra donc progresser d'au moins 23 élus pour atteindre la majorité absolue (175).

Président du groupe socialiste, Jean-Pierre Bel mise sur une progression de 17 à 30 sièges. Selon moi, plutôt autour de 20 élus (fourchette de 17-21 sièges), ce qui signifie que je ne pense pas que la gauche deviendra majoritaire, à quelques sénateurs près.

Si la gauche n'a jamais été majoritaire au Sénat sous la Ve République, la droite ne l'est véritablement que depuis le ralliement du centre d'opposition à la majorité giscardienne de 1974. Historiquement, le président du Sénat n'a donc pas toujours appartenu à la majorité gouvernementale: Gaston Monnerville (centre gauche radical), en 1959, puis Alain Poher (centre démocrate-chrétien), en 1968, n'étaient pas issus de la majorité gaulliste.

 

2. Les clivages droite-gauche et majorité-opposition vont-ils s'imposer au Sénat?

Contrairement à l'Assemblée nationale, au Sénat les groupes ne relèvent pas seulement d'une logique droite vs gauche, majorité vs opposition. Deux groupes allant du centre gauche au centre droit, l'Union Centriste (UC) et le Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE), comprennent en effet des élus de la majorité comme de l'opposition:

  Majorité Opposition
UC
RDSE

 

Or, au sein de la majorité de droite, la toute nouvelle Alliance Républicaine, Écologiste et Sociale (ARES) ambitionne de créer un groupe homogène de centre droit. Ce qui serait politiquement logique, mais ce qui ferait disparaître pour ses membres l'intérêt de siéger dans un groupe charnière, au positionnement ambigu mais nécessaire pour atteindre la majorité.

En cas de rapport de force droite-gauche serré, l'UC (et en son sein Jean Arthuis, président de la Commission des finances) et le RDSE (présidé par le radical de gauche Yvon Collin) devraient ainsi tenir le rôle de faiseur de roi dans l'élection du président de la Haute Assemblée (le 1er octobre). Avec d'éventuelles retombées pour ses membres en terme de responsabilités (présidence de commission, questure, vice-présidence du Sénat, etc.).

On ne sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens...