Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30 octobre 2012

Sénat: majorité de gauche sans majorité gouvernementale?

Je vous invite à lire mon article publié dans La Croix:

Le Sénat, une épine dans le pied de la majorité

(avec la reprise partielle de mon infographie publiée sur mon blog le 12 octobre)

29 octobre 2012

Des manifestations de droite?

Rétrospective sur La-Croix.com:

1968, 1984, 1999: les grandes manifs de droite

26 octobre 2012

Duel FN - PS: fin du clivage Copé - Fillon?

Mise à jour sur le sujet:

Jean-François Copé et François Fillon ont débattu sans s'opposer

Le jeu reste ouvert entre François Fillon et Jean-François Copé

 

En parcourant mon fil Twitter, il apparait que nous n'avons pas tous entendus la même chose quant à l'attitude de François Fillon en cas de duel de second tour entre le PS et l'UMP.

Pour les uns, François Fillon s'est rallié au "ni ni" (ni vote PS ni vote FN) de Jean-François Copé.

Pour les autres, dont je fais partie, François Fillon a maintenu sur ce point sa divergence avec Jean-François Copé.

La difficulté, c'est qu'il n'a pas exprimé explicitement ce qu'il a implicitement expliqué. Bref, il a maintenu le flou (et quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup...).

 

Résumons ce qu'a dit François Fillon:

1) "Jamais je ne voterai pour le FN, jamais je n'appellerai à voter pour ce parti"

2) "Je n'ai jamais voté à gauche"

3) "Je ne mets pas le PS et le FN sur le même plan".

4) "Une fois j'ai voté pour le front républicain, une fois, et je ne le regrette pas, parce que c'était pour Jacques Chirac en 2002"

Bref, j'en déduis que François Fillon pourrait appeler à voter pour le PS en cas de duel PS vs FN, même s'il n'a jusqu'à présent jamais voté à gauche puisqu'il n'a jamais personnellement été confronté à cette situation.

 

(Note sous réserve d'une réécoute de l'émission)

 

Ajout grâce à Pauline de Saint-Rémy (BFMTV), qui dispose déjà de l'enregistrement intégral: "Je n'appellerai jamais à voter Parti socialiste en tout cas en l'état de la gauche et du PS français", François Fillon.

Donc François Fillon est totalement incohérent sur ce point!

22 octobre 2012

UMP-UDI = CDU-CSU?

Avec la création de l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI), de plus en plus de personnalités de droite plaident en faveur d'une coalition UMP-UDI sur le modèle de la coalition CDU-CSU en Allemagne.

Ce qui semble intellectuellement séduisant ne serait en réalité absolument pas transposable en France.

 

L'Allemagne est un État fédéral. En vertu d'un accord entre les deux partis, la Christlich-Soziale Union in Bayern (CSU) ne peut ainsi se présenter aux élections qu'en Bavière, tandis que la CDU se présente partout ailleurs.

Or, même s'il existe en France des sensibilités différentes entre, par exemple, l'électorat de droite du Sud-Est et celui du Grand Ouest, une telle division géographique n'existe pas entre l'UMP et l'UDI. Qu'on en juge avec la répartition des 350 parlementaires UMP et des 64 parlementaires UDI:

UMP-parl-blog.gif

UDI-parl-blog.gif

Certains ancrages électoraux se dessinent, mais le chevauchement territorial est bien trop important entre les deux partis pour pouvoir envisager une coalition avec partage géographique sur le modèle de la droite allemande (il faudrait que les UMP des terres modérées adhèrent tous à l'UDI, et réciproquement sur le reste du territoire!).

D'autant plus que la présence d'un courant de centre droit au sein de l'UMP vient brouiller jusqu'aux différences idéologiques avec l'UDI. Finalement, la droite française n'en finit pas depuis 2002 de se poser la question suivante : la diversité doit-elle s’exprimer au sein d'un parti unique ou à travers une coalition composée de deux partis?

21 octobre 2012

Les rapports de force internes à l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI)

Ce dimanche se tient l'assemblée constituante de l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI).

Je vous invite à lire mon article publié dans La Croix sur cet évènement: Jean-Louis Borloo poursuit sa recomposition de la droite.

 

L'UDI étant une fédération de partis, examinons d'où proviennent ses membres.

 

Sur le carton d'invitation pour le lancement de l'UDI figurent 275 noms. Le parti Force Européenne Démocrate (FED) est de création très récente, j'ai donc également ventilé ses membres en fonction de leur parti d'appartenance en 2011. La plupart étant des dissidents du Nouveau Centre (NC), cette création renforce le poids relatif du Parti Radical (PRAD) dans la nouvelle structure partisane.

udi-fondateurs.gif

 

Le Nouveau Centre (NC) conserve en revanche sa place de première force parlementaire de l'ensemble: 19 contre 12 Parti Radical (PRAD), 9 Alliance Centriste (AC) et 8 Force Européenne Démocrate (FED).

udi-parl-compo.gif

udi-parl-effectifs.gif

LCH: Les Centristes Humanistes
GE: Génération Écologie
MODEM: Mouvement Démocrate
AC: Alliance Centriste
LGM: La Gauche Moderne
NC: Le Nouveau Centre
FED: Force Européenne Démocrate
PRAD: Parti Radical
URCID: L'Union des Radicaux, Centristes, Indépendants et Démocrates
UMP: Union pour un Mouvement Populaire
CE: Calédonie Ensemble
TH: Taharaa Huiraatira
DVD: divers droite
CNIP: Centre National des Indépendants et Paysans
DLR: Debout la République
diss = dissident(s)

N.B.: Le député Maurice Leroy, dissident du Nouveau Centre, a été comptabilisé Force Européenne Démocrate en raison de son rattachement financier aux élections législatives à l'URCID. Le député Jean-Christophe Fromantin (Territoires en Mouvement - URCID) a en revanche été comptabilisé divers droite. Le député Henri Plagnol, dont l'élection a été invalidéee, a été maintenu puisqu'il était député au moment de la signature du Pacte des fondateurs. Un député membre du groupe UDI n'a pas signé son Pacte fondateur: Yannick Favennec (UMP dissident). Quatre sénateurs membres du groupe Union Centriste et Républicaine (UCR) n'ont pas signé le Pacte fondateur de l'UDI: : Marcel Deneux (MoDem), Jacqueline Gourault (MoDem), Jean-Jacques Lasserre (MoDem) et Nathalie Goulet (Alliance Centriste).

 

Mise à jour après l'assemblée constituante (adhésion de deux parlementaires UMP):

udi-parl-effectifs.gif

 

Ajout (bonne idée suggérée dans les commentaires):

udi-presidentielle.gif

12 octobre 2012

Le Pacte budgétaire a bien été ratifié par la gauche seule

[Note totalement refondée après les pertinentes remarques de mon confrère Adrien Rouchaleou, journaliste politique à L'Humanité]

 

L'exécutif avait pour ambition de ratifier le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire (TSCG) en faisant appel à la seule majorité de gauche. Qu'en a-t-il été?

 

Examinons d'abord pour mémoire le rapport de force à l'Assemblée nationale et au Sénat. La gauche dispose de la majorité absolue des sièges au sein de chacune des chambres.

À l'Assemblée nationale, le PS dispose même à lui tout seul de la majorité absolue des sièges (51%). Au total, la gauche y détient 60% des sièges.

Au Sénat, en revanche, le PS a besoin de toute la gauche (EELV, PRG, MRC, MUP, Front de Gauche) pour atteindre de justesse la majorité absolue des sièges (51%).

Composition de l'Assemblée nationale et du Sénat

 

Prenons maintenant le vote sur le TSCG. En réalité, deux questions différentes se posent.

 

1) Les parlementaires qui ont ratifié le TSCG sont-ils majoritairement de gauche?

À l'Assemblée nationale, 59% des votes favorables au traité sont venus de la gauche (56% du PS à lui tout seul) et 41% de la droite.

Au Sénat, en revanche, 46% des votes favorables au traité sont venus de la gauche et 53% de la droite (1% du centre, c'est-à-dire des sénateurs MoDem).

Au total, si les parlementaires PS frôlent sans l'atteindre la majorité absolue des suffrages exprimés favorables au TSCG (49,7% des votes pour), la majorité des votes pour proviennent bel et bien de la gauche (54%).

Votes pour le TSCG

 

2) Le TSCG aurait-il été ratifié sans l'appoint de voix de droite?

Si on retient d'abord le nombre total de parlementaires, il s'avère que les voix de gauche favorables au TSCG n'atteignent la majorité absolue ni à l'Assemblée nationale, certes de peu (49,4%), ni au Sénat (40,2%).

vote du TSCG sur le nombre total de parlementaires

 

Si on retient ensuite le nombre de suffrages exprimés (votes pour et votes contre), les voix de gauche favorables au TSCG atteignent cette fois la majorité absolue à l'Assemblée nationale (51,6%) mais toujours pas au Sénat (41,3%).

Vote du TSCG sur les suffrages exprimés

On pourrait alors considérer que le TSCG n'a été adopté qu'avec l'appoint des voix de droite.

Sauf que l'Assemblée nationale statue définitivement sur un projet de loi. Au terme de la procédure législative, la majorité de gauche n'aurait donc pas eu besoin de l'appoint de voix de l'opposition de droite pour adopter le projet de loi autorisant la ratification du TSCG.

 

Pour aller plus loin: Soixante ans de votes parlementaires sur la construction européenne (France-politique.fr)

11 octobre 2012

TSCG et "règle d'or" budgétaire: d'un vote l'autre

Évolution des votes, de la loi autorisant la ratification du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire (TSCG) à la loi organique relative à la programmation et à la gouvernance des finances publiques.

Deux remarques:

- ceux qui ont voté pour le TSCG mais contre la loi organique sont pour la "règle d'or" budgétaire d'inspiration néolibérale mais contre son inscription dans une simple loi organique (donc pour son inscription dans la Constitution), sinon cette position est incohérente.

- ceux qui ont voté contre le TSCG mais pour la loi organique sont pour la "règle d'or" budgétaire d'inspiration néolibérale mais ne sont pas d'accord avec le fédéralisme budgétaire du TSCG, soit parce qu'ils trouvent qu'il ne va pas assez loin, soit pas opposition à tout fédéralisme européen.

 

 Votes TSCG
Pour
TSCG
Abstention
TSCG
Contre
Loi organique
Pour
PS

UMP

UDI

PRG

Éric Alauzet (EELV)
Christophe Cavard (EELV)
Jean-Louis Roumégas (EELV)

Thierry Robert (MODEM)

Isabelle Bruneau (PS)
Olivier Dussopt (PS)
Daniel Goldberg (PS)
Régis Juanico (PS)
Jean-Philippe Mallé (PS)
Dolores Roqué (PS)
Suzanne Tallard (PS)
Stéphane Travert (PS)
Michel Vergnier (PS)

Marc Le Fur (UMP)

Danielle Auroi (EELV)
Paul Molac (EELV app)

Pouria Amirshahi (PS)
Jean-Pierre Blazy (PS)
Fanélie Carrey-Conte (PS)
Nathalie Chabanne (PS)
Pascal Cherki (PS)
Henri Emmanuelli (PS)
Linda Gourjade (PS)
Jérôme Guedj (PS)
Razzy Hammadi (PS)
Mathieu Hanotin (PS)
Chaynesse Khirouni (PS)
Michel Pouzol (PS)
Marie-Line Reynaud (PS)
Denys Robiliard (PS)
Barbara Romagnan (PS)

Julien Aubert (UMP)

Brigitte Allain (EELV)
Denis Baupin (EELV)
François-Michel Lambert (EELV)
Véronique Massonneau (EELV)
Barbara Pompili (EELV)
François de Rugy (EELV)

Loi organique
Abstention
Guénhaël Huet (UMP) Dominique Le Mèner (UMP)
Thierry Mariani (UMP)

Jean-Noël Carpentier (MUP)
Olivier Falorni (DVG)

Christophe Léonard (PS)
Gérard Sebaoun (PS)

Christophe Guilloteau (UMP)
Michel Terrot (UMP)
Patrice Verchère (UMP)

Laurence Abeille (EELV)
Isabelle Attard (EELV)
Michèle Bonneton (EELV)
Sergio Coronado (EELV)
Noël Mamère (EELV)
Eva Sas (EELV)


Yannick Moreau (DVD)

Loi organique
Non-votant

  Jean-Jacques Guillet (UMP)
Alain Marsaud (UMP)
Bérengère Poletti (UMP)
Jean-Claude Bouchet (UMP)
Jean-Louis Christ (UMP)
Gérald Darmanin (UMP)
Jean-Pierre Decool (UMP)
Nicolas Dhuicq (UMP)
Patrick Labaune (UMP)
Loi organique
Contre
Claude de Ganay (UMP)
Guillaume Larrivé (UMP)
Fernand Siré (UMP)
Thierry Solère (UMP)
  Front de Gauche

Marie-Françoise Bechtel (MRC)
Christian Hutin (MRC)
Jean-Luc Laurent (MRC)

Lucien Degauchy (UMP)
Lionnel Luca (UMP)
Damien Meslot (UMP)
Philippe Meunier (UMP)
Jacques Myard (UMP)
Jean-Frédéric Poisson (UMP)
Christophe Priou (UMP)

François-Xavier Villain (UDI)


Jean Lassalle (MODEM)
Véronique Besse (MPF)
Nicolas Dupont-Aignan (DLR)
Gilbert Collard (FN app)
Marion Maréchal-Le Pen (FN)
Jacques Bompard (LDS)

 Tous droits réservés Laurent de Boissieu

La "Droite forte" veut incarner l'aile droite de l'UMP

Je vous invite à lire mon article publié dans La Croix:

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/La-Dr...

 

N.B.: contrairement à ce que je lis ici ou là, ce n'est pas Guillaume Peltier qui a déposé à l'INPI la marque "Génération Sarkozy" mais Vincent Ducrey, dès le 12 mai 2006.

Guillaume Peltier a en revanche déposé le 20 septembre 2012 la marque "FIER D ETRE SARKOZYSTE".

Ajout: Guillaume Peltier vient de me préciser avoir bien déposé la marque "Génération Sarkozyste" (et non "Génération Sarkozy"). Ce dépôt n'ayant pas encore été publié au BOPI, je n'avais pas pu en prendre connaissance.

 

Génération Sarkozy

10 octobre 2012

Scoop de l'Insee: les natifs des DOM sont des "immigrés"

L'Insee publie une étude, montrant que "les descendants d'immigrés se sentent au moins autant discriminés que les immigrés", qui aurait pu s'avérer être très intéressante si... si scandaleusement cet institut soi-disant national ne comptait pas les natifs de DOM et les descendants de natifs de DOM parmi les immigrés.

Pour info, je signale à l'Insee la définition du mot "immigré" telle qu'elle figure sur le site Internet de ...l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee): "Selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l'Intégration, un immigré est une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France."

 

Quelques rappels à l'adresse de Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances, puisque l'Insee est une direction générale de Bercy:

1) Les DOM (on dit aujourd'hui DROM, mais passons...) sont français depuis plus longtemps que certains départements métropolitains. Quand bien même, la date d'incorporation au territoire national ne modifie pas le degré d'appartenance à la communauté nationale.

2) Tout ce qui distingue les DROM du reste de la France devrait être sanctionné par les tribunaux de la République; c'est le cas d'une telle étude, comme cela devrait être le cas des extensions Internet particulières qui existent pour certains DROM (.re, .gf, .gp, .mq). Je parle bien des DROM et non des COM (la France étant en réalité fédérale, mais chut! c'est un secret).

3) Le seul critère valable en République, c'est la nationalité (y compris celle des parents pour une étude scientifique, mais pas pour une politique publique); sinon, si on trie entre les Français sur un critère essentialiste (origine géographique et non plus nationale, couleur de peau), on bascule dans la même vision racialiste du monde que les racistes.

4) La dépêche AFP mentionnant l'étude de l'Insee reprend sans guillemets le concept de "Français de souche" par opposition aux immigrés et descendants d'immigrés. Si ce concept possède bien une définition pour les démographes de l'Ined (le Français de souche est celui qui n'a pas au moins un de ses grands-parents immigré), il est hallucinant de voir l'Agence France-Presse l'utiliser dans sa version lepéniste.

Tristes dérives...

 

Addenda:

1. L'étude que j'ai citée est une publication régionale (Insee Île-de-France). L'ensemble "Immigrés et descendants d’immigrés en France" édition 2012 de l'Insee est présentée dans un dossier de presse. Or, dans celui-ci ne figure plus aucune référence aux natifs de DOM, y compris dans la fiche (numéro 7) consacrée à l'étude "En Île‐de‐France, les descendants d'immigrés se sentent autant discriminés que les immigrés".

Au contraire, les définitions qui ouvrent le dossier de presse sont impeccables. Insistant même: "Les définitions des immigrés et des descendants d'immigrés reposent sur des critères d'état civil: le pays et la nationalité de naissance de la personne, et également celle des parents pour les descendants d'immigrés. Ces caractéristiques sociodémographiques objectives sont recueillies dans de nombreuses sources statistiques."

Hasard? Divergence entre l'Insee francilienne et la direction nationale de l'Insee?

 

2. un ami, Jean-Noël Amadei, me signale un "arrêté du 25 septembre 2012 portant interdiction de déplacement des supporters du club de football du SC Bastia lors de la rencontre du samedi 29 septembre 2012 avec l'OGC Nice" qui parle de "diaspora corse du continent". Comme il l'écrit: "La diaspora signifiant (cf. dictionnaire de l'Académie française) la dispersion d'un peuple, le ministère de l'intérieur entérine ainsi légalement l'existence d'un peuple corse! Les natios peuvent être contents!!! Bientôt, moi aussi je serai un immigrant de la deuxième génération!".

60 ans de votes parlementaires sur la construction européenne

Résumé en graphiques de 60 ans de votes parlementaires sur la construction européenne

http://www.france-politique.fr/vote-traites-europeens.htm