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08 septembre 2006

Philippe de Villiers

Philippe de Villiers cherche un espace entre Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy 

 

Plusieurs anciens partisans du "non" à la Constitution européenne donneront de la voix ce week-end, à l’occasion de l’université d’été de leur parti respectif : le Mouvement républicain et citoyen de Jean-Pierre Chevènement aux Ulis (Essonne), le club Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan - toujours membre de l’UMP - à Dourdan (Essonne) et le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, près de Lorient (Morbihan). Si Jean-Pierre Chevènement laisse planer le suspens sur une nouvelle candidature (il avait obtenu 5,33% des suffrages exprimés en 2002), celles déjà déclarées de Nicolas Dupont-Aignan et de Philippe de Villiers ne décollent pour l'instant pas dans les sondages.

"Philippe de Villiers a été considéré comme le plus gros des petits candidats", nuance toutefois Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département Opinion publique de l’Ifop. "Aujourd’hui, il est devenu le plus petit des gros candidats". Une point positif pour le président du MPF, qui ne récolte cependant qu’entre 3 à 5% des intentions de vote. C’est-à-dire un chiffre, certes, proche de son score de 1995 (4,74% des suffrages exprimés), mais qui le situe un chouïa au-dessus des intentions de vote en faveur de Marie George Buffet (PCF) ou Dominique Voynet (Les Verts).

"Philippe de Villiers a une carte à jouer car son tournant ‘patriote populaire’ a été perçu par les Français, poursuit Jérôme Fourquet. Son niveau de popularité est stable, mais la structure de ses soutiens s’est radicalement modifiée. Les ouvriers ont remplacé les cadres. Parallèlement, sa popularité a diminué parmi les sympathisants UMP et a augmenté parmi ceux du FN, ce qui peut faciliter d’éventuels transferts d’intentions de vote".

Pour l’analyste de l’Ifop, il existe en outre à la droite de la droite un électorat mouvant, qu’il évalue à 5-6 points, qui peut aussi bien se fixer sur Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen… ou Philippe de Villiers. C’est à cet électorat que s’adressent les prises de position remarquées de ce dernier contre 'l’islamisation de la société française' ou contre le mariage homosexuel.

"Le pari de Philippe de Villiers était de remplir le vide laissé par un hypothétique affaiblissement ou par le retrait de Jean-Marie Le Pen, qui aura 78 ans l’année prochaine", analyse de son côté Dominique Reynié, chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof). "Or, ce n’est pas le cas. Jean-Marie Le Pen représente une ‘marque’, indissociable du nom de son fondateur, à laquelle ses électeurs sont attachés au-delà du discours nationaliste". Le politologue estime également que les milieux populaires ne voteront, en définitive, pas pour un notable vendéen, énarque et ancien ministre. "Philippe de Villiers possède un discours trop conceptuel, estime-t-il. Finalement, il est à l’image de ceux avec lesquels il a débuté en politique : François Léotard et Alain Madelin. Comme eux, il a des idées et ses livres se vendent bien. Comme eux, il a un public mais, comme eux, il n’a pas trouvé d’électorat".

Reste que, pour peser un peu plus, Philippe de Villiers devrait, selon L’Express de cette semaine, demander aux deux candidats du second tour de l’élection présidentielle de s’engager sur cinq points : famille, immigration, fiscalité, Europe et éducation. Une façon de se démarquer de Nicolas Sarkozy, qui, lui aussi, tente de capter l’électorat d’extrême droite.

 

Laurent de Boissieu

© La Croix

 

02 septembre 2006

Frédéric Nihous

Frédéric Nihous investi candidat de Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT) par 82,94% des délégués face à Dominique Bourgois.

 

14 février 2006

Sarkozy, Villiers et Le Pen

Sarkozy et Villiers séduisent les électeurs du FN

La popularité de Nicolas Sarkozy et de Philippe de Villiers est en hausse auprès des sympathisants du FN. C'est ce que révèlent les données, issues du baromètre Ifop/Paris Match, analysées par Jérôme Fourquet, directeur d'études au département d'opinion publique de l'Ifop. Pour Nicolas Sarkozy, cette évolution a été fluctuante depuis novembre 2003. Pendant l'année qui précède son élection à la présidence de l'UMP et son départ du gouvernement, en novembre 2004, cette popularité est à son faîte : 72%. Elle diminue ensuite progressivement, passant à 68% de décembre 2004 à avril 2005. Comme président de l'UMP, il n'est plus au cœur de l'action gouvernementale et fait campagne pour le "oui" à la Constitution européenne, à l'encontre de l'opinion des électeurs du FN. Son retour au gouvernement, paradoxalement, accentue cette baisse, sa popularité plafonnant à 60% de mai à octobre 2005. "La sortie sur le Kärcher et la racaille n'ont pas suffi à compenser le trouble produit par ses prises de position sur l'islam en France et sur l'immigration choisie dans cet électorat", décrypte Jérôme Fourquet.

À partir de novembre 2005 et jusqu'à aujourd'hui, la popularité de Nicolas Sarkozy auprès des sympathisants du FN remonte à 72%. Une conséquence directe de sa gestion de la crise des banlieues. Ses déclarations, hier, sur RMC-Info, en faveur de la mention de l'origine des délinquants dans les statistiques de la police pourraient confirmer cette tendance. Les sympathisants du FN semblent ne plus lui tenir rigueur de la suppression de la double peine, de ses prises de position en faveur du droit de vote des étrangers aux élections locales, du financement public des mosquées ou de la discrimination positive.

Sur la même période, la progression de la popularité de Philippe de Villiers auprès des sympathisants du FN est plus constante : 54% de novembre 2003 à novembre 2004, 55% de décembre 2004 à avril 2005, 58% de mai à octobre 2005, 62% de novembre 2005 à février 2006. Une évolution qui s'inscrit pleinement dans sa stratégie pour la prochaine élection présidentielle. Le président du Mouvement pour la France (MPF) lorgne en effet sur l'électorat de Jean-Marie Le Pen, qui aura 79 ans en 2007. Dans cette perspective, Philippe de Villiers a considérablement musclé son discours sur l'immigration et l'islam. Il est ainsi le seul, avec Jean-Marie Le Pen, à avoir qualifié la crise des banlieues de "guerre" aux motivations ethniques et religieuses.

Cette radicalisation de Philippe de Villiers s'est accompagnée du ralliement au parti de la droite souverainiste de personnalités issues du FN ou du Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret. C'est notamment le cas de deux anciens députés d'extrême droite, Jacques Bompard (Vaucluse) et Gérard Freulet (Haut-Rhin), qui viennent de prendre la présidence de la fédération MPF de leur département, ou du graphiste Frank Marest.

Enfin, le "patriotisme populaire" dont Philippe de Villiers a fait son nouveau slogan vise à modifier son image "France d'en haut" et à élargir sa base électorale. Déjà, pour le référendum sur le projet de Constitution européenne, il avait fait de son opposition à la directive Bolkestein un de ses thèmes majeurs de campagne, ajoutant ainsi une touche sociale à son discours traditionnel contre Bruxelles et l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

En face, Jean-Marie Le Pen demeure serein. La semaine dernière, le président du FN se félicitait ainsi, sur i-Télé, de cette "lepénisation", persuadé qu'au final les électeurs voteront "pour l'original plutôt que pour les pâles copies".

 

Laurent de Boissieu

© La Croix

08 février 2006

Sommet de la gauche

Aujourd'hui s'est tenu un sommet réunissant dix partis et mouvements de gauche :

  • PS
  • PCF
  • Les Verts
  • Parti radical de gauche (PRG)
  • Mouvement républicain et citoyen (MRC)
  • Les Alternatifs
  • Régions & peuples solidaires
  • Alternative citoyenne
  • Mouvement pour une alternative républicaine et sociale (MARS)
  • Coordination nationale de la Gauche républicaine (CNGR)

Au-delà de la seule opposition à la droite, ces partis défendent des options inconciliables dans plusieurs domaines fondamentaux :

  • le caratère unitaire (indivisibilité de la République) ou fédéral de l'État
  • le caractère supranational ou non (souverainisme) de la construction européenne
  • l'acceptation ou non de l'orientation libérale de la construction européenne

Preuve qu'il reste encore à la gauche du chemin à parcourir pour s'unir autour d’un projet commun...

Mais l'essentiel en politique est-il vraiment de s'unir ("l'union pour l'union") ou de défendre ses convictions fondamentales ? Le traumatisme du 21 avril 2002 a-t-il définitivement retiré pour la prochaine élection présidentielle toute légitimité aux candidatures issues de partis de gauche défendant des options opposées à celles du PS ?

06 janvier 2006

Chevènement favorable à des primaires à gauche

Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC, gauche républicaine) se prononce en faveur de primaires pour désigner un candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle de 2007.