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20 août 2006

Ségolène Royal à Frangy-en-Bresse

Records d'affluence battus, aujourd'hui, pour Ségolène Royal, invitée d'honneur de la 34e "Fête de la rose" de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), à une semaine de l'université d'été du Parti socialiste (PS). C'est la seconde fois qu'elle participe à ce rassemblement champêtre annuel. En 1993, la députée de la deuxième circonscription des Deux-Sèvres avait été conviée par le mitterrandiste Pierre Joxe, en tant que représentante des élus PS rescapés du naufrage de la gauche aux élections législatives. Cette fois, reçue par le turbulent Arnaud Montebourg, la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes est la favorite dans les sondages pour être, l'année prochaine, la candidate de son parti à l'élection présidentielle.

 

Que retenir du discours de Ségolène Royal ?

  • le dualisme droite-gauche : "Deux visions de la France et deux conceptions opposées de l'exercice du pouvoir, tel sera dans huit mois l'enjeu de l'élection présidentielle"
  • la volonté de s'apporprier des thématiques "délaissés par la gauche" : la "responsabilité individuelle", la "récompense de l’effort" et la réhabilitation de la "valeur travail". Autant de thèmes très présents dans les discours de... Nicolas Sarkozy ! Dans les pas de l'ex-PS Jean-Pierre Chevènement, elle avait déjà affiché sa volonté de ne pas laisser à la droite le monopole de la lutte contre l'insécurité. Ce week-end, elle s'est toutefois nettement démarquée du ministre de l'intérieur sur sa politique de "l'immigration choisie".
  • le respect - point commun avec François Bayrou - du vote des Français : "pas question de proposer à nouveau la ratification d'un traité constitutionnel que le peuple français a rejeté" et élaboration d'un nouveau texte "soumis à un référendum populaire"
  • la référence à François Mitterrand

 

Pour le reste, Ségolène Royal en a appelé à "l'unité des socialistes", affirmant : "Ce qui nous rassemble est bien plus fort que ce qui nous sépare sur tel ou tel sujet". De fait, les ralliements à sa probable candidature à l'investiture se poursuivent :

  • une partie du courant Rénover maintenant d'Arnaud Montebourg
  • la majorité des membres du club Nouvelle Voix de Gaëtan Gorce et Jean-Louis Bianco
  • le maire de Dijon François Rebsamen, proche de François Hollande et numéro deux du PS, a affiché, ce week-end, au sein du couple socialiste, sa préférence actuelle pour Ségolène 

Sur quelle ligne politique s'est opérée cette fusion entre anciens partisans du "oui" et du "non" au projet de constitution européenne, clivage révélateur, au-delà de l'enjeu européen, de la ligne de fracture, au sein du PS, entre sociaux-libéraux et anti-libéraux ? Mystère ! ..

Certains membres du courant d'Arnaud Montebourg, qui avait fait campagne pour le "non" à la Constitution européenne et refusé de signer la "synthèse du Mans" autour de François Hollande, émettent ainsi des doutes quant à la cohérence politique d'un tel ralliement.

 

Quant aux autres candidats à l'investiture du PS, ils n'ont pas baissé la garde durant l'été.

Qu'il s'agisse des candidats déjà déclarés à l'investiture :

Ou des "recours", qui misent sur une déchirure du parti pour se poser en garant ultime de son unité :