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17 octobre 2006

faux débat au PS

La première des trois rencontres télévisées organisées pour l'investiture socialiste aura lieu ce soir. Elle sera diffusée en direct dès 20h30 sur LCI et les chaînes parlementaires LCP AN et Public Sénat (disponibles sur le câble, TNT, satellite, sites Internet des chaînes).

Contrairement à ce qu'on peut lire ici ou là, il ne s'agira pas d'un débat, mais - à la demande de Ségolène Royal - d'une succession de monologues.

 

De quoi le PS a-t-il peur ?

Réponse : de la division, cette "machine à perdre" électorale.

Comme si le débat, en soi, créait la division !

 

Or, comme l'ont montré les discussions autour du projet de Constitution européenne, le PS est bien divisé. Avec toute une palette de nuances entre l'aile droite sociale-libérale assumée (Jean-Marie Bockel) et l'aile gauche anti-libérale (Jean-Luc Mélenchon).

Avec, au centre, un marais majoritaire au discours anti-libéral et à la pratique sociale-libérale (défendant dans l'opposition ce qu'ils ont souvent contribué à démanteler dans la majorité).

En son temps déjà, Léon Blum dénonçait le décalage entre un discours révolutionnaire et une pratique réformiste...

Un décalage que les "partis frères" européens ont résolu. Que ce soit dans un sens ou dans un autre, il serait bon pour la démocratie que le PS tranche enfin entre ces deux options et assume son positionnement devant les électeurs.

01 octobre 2006

Que mille fleurs s'épanouissent

dominique STRAUSS-KHAN"Je suis candidat. Aujourd'hui les choses commencent. Nous sortons du virtuel, nous rentrons dans le réel. J'ai la conviction que les socialistes d’abord et les Français ensuite se rendront compte que je suis le meilleur rempart contre la politique de la droite"

Dominique Strauss-Kahn, vendredi, à Sarcelles (Val-d'Oise)

 

ségolène ROYAL"Oui, j'accepte d’assumer cette mission de conquête pour la France et les épreuves qui vont avec – et dont je veux protéger ma famille – et donc de me présenter au vote des socialistes, puis, je l'espère, au jugement des Français, en gagnant par le mérite leur confiance en avril 2007"

Ségolène Royal, vendredi, à Vitrolles (Bouches du Rhône)

 

laurent FABIUS"J'ai décidé, si les militants socialistes le veulent, d'être candidat à la présidence de la République"

Laurent Fabius, dimanche, à Fleurance (Gers)

 

12 septembre 2006

sarkozystes de gauche

Le club La Diagonale, qui se définit comme "sarkozyste de gauche ou progressiste" (sic), organise ce soir un débat. L'objectif est de se donner une image "de gauche" en réunissant, autour de la même table, un proche de Nicolas Sarkozy (Brice Hortefeux, ministre délégué aux Collectivités territoriales) et un élu PS.

Mais de qui s'agit-il ? De Jean-Marie Bockel, représentant de la gauche libérale strauss-kahnienne.

Bref, il s'agit d'un "débat" entre ...deux libéraux ! Ce qui en réduit fortement la tonalité "de gauche".

 

Encore une fois, répétons que les étiquettes partisanes ne sont pas représentatives des vrais enjeux politiques. Et que la gauche libérale est plus proche de la droite libérale que de la gauche anti-libérale (la droite anti-libérale, c'est-à-dire gaulliste, étant, elle, en voie de disparition).

Schématiquement, les partis de gouvernement se divisent en quatre groupes idéologiques :

  • une gauche anti-libérale : Laurent Fabius "version 2005" (PS), Jean-Luc Mélenchon (PS), le souverainiste Jean-Pierre Chevènement (MRC)
  • un "hypercentre" social-libéral ou libéral-social : François Bayrou (UDF), Jean-Louis Borloo (UMP-Parti radical), Dominique Strauss-Kahn (PS), Ségolène Royal (PS)
  • une droite libérale "décomplexée" : Nicolas Sarkozy (UMP), le souverainiste Philippe de Villiers (MPF)
  • un gaullisme résiduel : Nicolas Dupont-Aignan (UMP-Debout la République)

 

On me reprochera peut-être de tout focaliser sur les questions économiques et sociales. On m'objectera sans doute que La Diagonale est "de gauche" sur les questions de société (mariage homosexuel, droit de vote des étrangers), ce qui en fait un club "lili" (libéral-libertaire). Certes. Mais je rappelle que l'urgence des Français demeure, à juste titre, l'emploi.

 

31 août 2006

Jospin l'ouvre, Juppé la ferme

 

Ouverture du blog de Lionel Jospin :

"La période qui s'ouvre cet automne étant décisive pour la suite, je souhaite m'y exprimer et contribuer à éclairer les choix qui sont devant nous.

Comme tous les socialistes, je vais participer au débat politique, avec vous, vous faire partager mes opinions, mes positions et bien sûr, recueillir vos commentaires, vos impressions, vos sentiments."

 

... et fermeture provisoire du blog d'Alain Juppé :

"Nous voici donc en campagne (NDLR: une élection municipale complémentaire est organisée à Bordeaux). Rien n’est gagné d’avance. C’est avec tous les Bordelais que nous comptons bâtir notre projet pour le Bordeaux de 2015. Je vais donc y consacrer tout mon temps et toute mon énergie. C’est pourquoi je vais interrompre provisoirement ce blog-notes. J’espère que vous le comprendrez."

 

25 août 2006

Laurent Fabius

laurent fabius  

Créé par Caricature Zone

 

Laurent Fabius, l'ailier gauche

 

Ses atouts.

Laurent Fabius mise sur le débat d’idées pour faire la différence avec les autres candidats à l’investiture. Il est ainsi l’un des rares, avec Jack Lang, à avoir déjà publié l’armature d’un programme présidentiel. Défendant une ligne ancrée à gauche, il est l’unique représentant des plus de 40% de adhérents ayant voté contre le projet de Constitution européenne. Ce qui en faut aussi le seul à pouvoir tarir les candidatures de «gauche noniste» (Jean-Pierre Chevènement, José Bové). Enfin, l’ancien premier ministre (1984-1986) est soutenu par un courant soudé (seule défection : Michel Vauzelle), animé par Claude Bartolone et élargi à des partisans du «non» comme Jean-Luc Mélenchon, l’ex-popereniste Alain Vidalies ou Marie-Noëlle Lienemann. Sa motion avait obtenu plus de 20% au congrès du Mans, en novembre 2005.

 

Ses faiblesses.

À la traîne dans les sondages, Laurent Fabius ne parvient pas à faire décoller sa candidature dans l’opinion. Ancien représentant - avec Dominique Strauss-Kahn - de l’aile droite du PS, son passage à l’aile gauche du parti, depuis le référendum sur la Constitution européenne, est considéré par certains militants comme plus opportuniste que sincère. D’autres militants ne lui pardonnent pas d’avoir milité pour le «non», à l’encontre de la ligne majoritaire du parti.