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12 mai 2011

François Bayrou, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin au banc d'essai

 

DR AN

François
Bayrou

DR

 Hervé
Morin

DR AN

Jean-Louis
Borloo

naissance 25 mai 1951
à Bordères
(Pyrénées-Atlantiques)
17 août 1961
à Pont-Audemer
(Eure)
7 avril 1951
à Paris
profession professeur agrégé de lettres administrateur à l'Assemblée nationale avocat
référence idéologue démocratie chrétienne libéralisme radicalisme
positionnement centre centre-droit (droite) centre-droit (droite)
combat - contre la bipolarisation
- pour une troisième voie centriste
- contre le bipartisme
-.pour.une.droite bipartisane (contre le parti unique à droite)
- contre le bipartisme
-.pour.une.droite bipartisane (contre le parti unique à droite)
incarne le centre
(Ifop, 20-21/04)
37% 6% 33%
fonction politique président du MoDem président du Nouveau centre président du Parti radical
(parti associé à l'UMP)
parcours politique - UDF-CDS
- UDF-FD
- UDF
- MoDem
- UDF-PR
- UDF
- Nouveau centre
- Génération écologie
- sans étiquette
- UDF
- UMP
- UMP-Parti radical
- Parti radical
mandat député
(non-inscrit)
2e circo Pyrénées-Atlantiques
député
(groupe Nouveau Centre)
3e circo Eure
député
(apparenté au groupe UMP)
21e circo Nord
fonctions
ministérielles
ministre de l'Éducation nationale
1993-1997
ministre de la Défense
2007-2010
ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine
2002-2004

Ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale
2004-2007

ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi
mai-juin 2007

ministre de l'Écologie et du du Développement durable
2007-2010

présidentielle 2002 candidat: 6,84% soutien à
François.Bayrou
soutien à
François Bayrou
présidentielle 2007 candidat: 18,57% soutien à
François Bayrou
(1er tour)
puis
Nicolas Sarkozy
(2nd tour)
soutien à
Nicolas Sarkozy
présidentielle 2012 double alternative à Nicolas Sarkozy et au candidat PS alternative à Nicolas Sarkozy au sein de la droite (second choix à droite) alternative à Nicolas Sarkozy au sein de la droite (second choix à droite)

31 mars 2011

Bilan des élections cantonales pour le MoDem

Le MoDem n'a pas beaucoup fait parler de lui aux élections cantonales. Quelques jours après le second tour, ses dirigeants affichent pourtant leur satisfaction. "Nous voyons nettement progresser le nombre de nos nouveaux conseillers généraux: ils sont désormais 32 élus MoDem et sympathisants MoDem contre 12 sortants", énumère Yann Wehrling, son porte-parole. "Ces résultats favorables valident notre choix de respecter les réalités locales et de soutenir des candidats à la fois ancrés et prometteurs", insiste-t-on au siège du parti centriste.

Une satisfaction qui tranche avec les résultats délivrés par le ministère de l'Intérieur. En nombre de sièges, la Place Beauvau ne comptabilise en effet que 16 conseillers généraux MoDem (2 au premier tour et 14 au second). Selon les statistiques officielles, les 237 candidats du parti auraient en outre récolté 111.806 voix, soit 1,22% en moyenne nationale au premier tour (1). Mais les proches de François Bayrou s'élèvent contre "le mode de calcul trompeur utilisé par le ministère de l'intérieur, qui consiste à rapporter nos voix à l'ensemble des 2026 cantons renouvelables". En rapportant les voix du MoDem aux seuls 237 cantons où il était présent, il aurait obtenu en moyenne 8,73% au premier tour. Il n'empêche, le nombre de candidats présentés par une force politique dit tout de même quelque chose sur son implantation locale et sur sa force de frappe. Même si Yann Wehrling avance que "c'était pour le MoDem un choix stratégique de ne pas présenter des candidats partout mais uniquement dans les départements où il était bien implanté".

D'après les pointages de La Croix, la réalité en nombre d'élus est entre les deux: une vingtaine de conseillers généraux authentiquement encartés au MoDem contre une dizaine d'ex-UDF aujourd'hui plus ou moins proches du MoDem. Parmi lesquels Jean-Jacques Weber, ancien président du conseil général du Haut-Rhin (1988-1998) et ami de François Bayrou. Ou encore Alain Lauriou, revendiqué à la fois par le MoDem et par le Nouveau Centre d'Hervé Morin!

Dans le Rhône, dont le président du conseil général est Michel Mercier, ministre de la justice "en congé du MoDem", le parti de François Bayrou revendique deux réélus: Jean-Luc Da Passano, qui appartient à la majorité départementale (groupe centristes et démocrates pour le Rhône), et Thomas Rudigoz, qui siège, lui, dans l'opposition départementale (groupe radical, écologiste et démocrate). Le premier est étiqueté divers droite par le ministère de l'intérieur, le second divers gauche. Pas facile pour les électeurs de s'y retrouver...

De fait, le MoDem s'interroge depuis les élections municipales de 2008 sur son attitude à adopter aux élections locales. Difficile en effet d'incarner un centre d'opposition à la majorité nationale de droite tout en étant presque partout allié localement avec la droite, sauf dans quelques municipalités (Montpellier, Grenoble, Dijon...) et à La Réunion. "Les élections cantonales sont une somme de particularités locales, répond Yann Wehrling. N'en tirons pas des enseignements nationaux tronqués." Une posture qui arrange bien le parti centriste, mais qui correspond également à ses convictions décentralisatrices.

 

Laurent de Boissieu
La Croix, 30 mars 2011

(1) Le ministère de l'Intérieur compte en réalité 238 candidats, mais j'ai retitré les voix d'un candidat Gauche Moderne avec suppléante MoDem.

Répartition selon le ministère de l'Intérieur des élus revendiqués par le MoDem:

MODM 16 32
DVD 9
M-NC 2
M 2
AUT 2
DVG 1

07 février 2011

Les sénateurs de l'Union centriste en quête de président

Trois candidats se disputent ce mardi la présidence du groupe Union centriste du Sénat qu'occupait Nicolas About (MoDem) avant sa nomination au Conseil supérieur de l'audiovisuel: Marcel Deneux (sénateur MoDem de la Somme), Hervé Maurey (sénateur Nouveau centre de l'Eure) et François Zocchetto (sénateur Alliance centriste de la Mayenne).

En tant que doyen du groupe, Marcel Deneux, 82 ans, assure actuellement la présidence par intérim. Sur le papier, ses chances sont toutefois faibles. D'une part, les sénateurs MoDem y sont minoritaires. D'autre part, parmi ceux-ci, les votes de Marcel Deneux le situent en dehors de la majorité de droite, puisqu'il n'a approuvé ni la déclaration de politique générale du gouvernement de François Fillon en novembre dernier ni le projet de loi de finances pour 2011. Ce qui n'était pas le cas des deux précédents présidents du groupe, Michel Mercier et Nicolas About qui, bien que MoDem, se rattachaient toujours par leurs votes à la majorité de droite.

Sénateur de l'Eure depuis 2008 seulement, Hervé Maurey, 49 ans, est secrétaire général adjoint du Nouveau centre. Il indique toutefois qu'élu à la présidence du groupe, il quitterait "toute responsabilité" partisane, afin d'"éviter toute ambiguïté", mettant en avant sa volonté de "conserver l'unité du groupe dans le respect de chacune de ses composantes". Il n'empêche, prendre la présidence constituerait une victoire pour le parti d'Hervé Morin, qui dispose déjà d'un groupe à l'Assemblée nationale. Tout dépendra de la capacité d'Hervé Maurey à rallier l'ensemble des voix des sénateurs Nouveau Centre - y compris les soutiens de Jean-Louis Borloo (Valérie Létard) - et de proches de Jean Arthuis (Yves Détraigne).

François Zocchetto, 52 ans, appartient justement à la troisième composante du groupe Union centriste: l'Alliance centriste, présidée par Jean Arthuis (qui avait, préalablement à cette candidature de dernière minute, apporté son soutien à Hervé Maurey). Celui qui est sénateur de la Mayenne depuis 2001 avait déjà été candidat en 2009, avant de finalement se désister en faveur de Nicolas About (MoDem). Ce dernier avait donc été élu par 16 voix contre 11 à Jean-Léonce Dupont (Nouveau Centre). François Zocchetto se revendique de "la filiation historique des valeurs humanistes de la démocratie chrétienne". Face à Hervé Maurey, le retrait de Marcel Deneux ou de François Zocchetto n'était lundi pas à exclure à l'heure du bouclage de La Croix.

"Le groupe Union centriste est utile lorsqu'il prend une position unanime", insiste François Zocchetto en s'appuyant sur le récent rejet par les sénateurs de l'extension de la déchéance de la nationalité français. Le groupe UMP seul ne dispose en effet pas de la majorité au Sénat. L'Union centriste occupe donc une position charnière, dont l'utilité pourrait se renforcer après les élections sénatoriales de septembre. À condition de maintenir le groupe, puisque 19 sénateurs sur 29 sont renouvelables...

 

Laurent de Boissieu
La Croix, 08 février 2011

31 janvier 2011

Radioscopie du groupe Union Centriste (UC) du Sénat

J'avais rédigé en avril 2009 une radioscopie du groupe Union Centriste (UC) du Sénat. En voici la mise à jour :

MoDem 7
MDM 1
AC 10
NC 9
se 2

 

BADRÉ Denis MoDem
BOROTRA Didier MoDem
CROS Roselle MoDem
DENEUX Marcel MoDem
GOURAULT Jacqueline MoDem
JÉGOU Jean-Jacques MoDem
VANLERENBERGHE Jean-Marie MoDem
PAYET Anne-Marie se
GIRAUD Adrien MDM
ARTHUIS Jean AC
DÉTRAIGNE Yves AC
DINI Muguette AC
FÉRAT Françoise AC
KERGUERIS Joseph AC
MERCERON Jean-Claude AC
PIGNARD Jean-Jacques AC
SOULAGE Daniel AC
ZOCCHETTO François AC
JARLIER Pierre AC-RAD-RS
AMOUDRY Jean-Paul NC
BIWER Claude NC
BOYER Jean   NC
DUBOIS Daniel NC
DUPONT Jean-Léonce NC
LÉTARD Valérie NC
MAUREY Hervé NC
MORIN-DESAILLY Catherine NC
POZZO di BORGO Yves NC
GOULET Nathalie se

 

Quelques précisions et interrogations :

 

Adrien Giraud : revendiqué à la fois par le MoDem et l'Alliance Centriste, il est surtout membre du Mouvement Départementaliste Mahorais (MDM).

 

Pierre Jarlier : revendiqué par l'Alliance Centriste, membre du Parti Radical et de République Solidaire. Cette triple appartenance est contraire aux statuts du Parti Radical (article 3: "L'adhésion au parti radical est exclusive de toute adhésion à un autre parti").

 

Daniel Soulage : revendiqué par l'Alliance Centriste mais appartient au bureau de l'UDF sans en avoir été agréé membre associé (contrairement à Jean Arthuis, Yves Detraigne et Françoise Férat), ce qui signifie soit qu'il n'est en réalité pas membre de l'Alliance Centriste, soit qu'il est en infraction avec les statuts de l'UDF (article 4: "L'appartenance à l'UDF est exclusive de toute adhésion à une autre formation politique").

 

[rectificatif 01/02/2011: contrairement à ce qui m'avait été indiqué hier, l'assistante parlementaire d'Anne-Marie Payet m'a précisé aujourd'hui que cette dernière n'appartenait ni au MoDem ni à l'Alliance Centriste]

27 janvier 2011

Bilan du congrès de l'UDF

Comme je l'ai annoncé dans une précédente note, un congrès de l'UDF (= assemblée générale) s'est déroulé le 26 janvier.

 

En voici en exclusivité pour iPolitique.fr le bilan:

- réélection de François Bayrou (seul candidat) à la présidence de l'UDF

- adoption d'une résolution politique: renouvellement pour trois ans de l'adhésion de l'UDF au MoDem (prorogation de la période transitoire)

- renouvellement du bureau de l'UDF:

  • 22 membres renouvelés
  • 4 entrants (tous proches de François Bayrou et Marielle de Sarnez): Éric Azière, Marc Fesnault, Armand Hennon, Pierre-Emmanuel Portheret
  • 5 sortants: Philippe Arnaud, Didier Bariani, Thierry Cornillet (a rallié le Parti Radical-UMP), Catherine Morin-Desailly (a rallié le Nouveau Centre), Philippe Nogrix (a abandonné la vie politique)

 

Composition politique du bureau de l'UDF:

 

***

Erratum

Contrairement à ce qui m'avait été indiqué par deux sources différentes, l'Alliance Centriste de Jean Arthuis n'est pas devenue un mouvement associé de l'UDF.

En revanche, trois de ses membres (Jean Arthuis, Yves Detraigne, Françoise Férat) ont été élevés au grade de "membres associés", conformément à l'article 5 des statuts de l'UDF: "Le Bureau de l’UDF peut agréer des membres associés. Les membres associés participent à la vie de l'UDF dans des conditions fixées par l'agrément."