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21 mars 2010

Élections régionales 2010 : participation à 12h

Participation à 12h* au second tour des élections régionales de 2010 : 18,57%

 

Participation à 12h* au premier tour des élections régionales de 2010 : 16,07%

Participation définitive** au premier tour des élections régionales de 2010 : 46,33%

 

Participation à 12h* au second tour des élections régionales de 2004 : 16,55%

Participation définitive** au second tour des élections régionales de 2004 : 65,66%

 

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Pour aller plus loin : Taux de participation aux élections depuis 1958

 

* métropole uniquement
** France entière

Suffrages exprimés

On (un contact sur Facebook) m'accuse de tenir un discours moralisateur : j'assume parfaitement ! Même si notre liste a été élimée au premier tour (c'est son cas, il était même candidat), il faut aller voter au second, car cela reste non seulement un droit mais aussi un devoir. Allez, l'heure tardive me fait même imaginer un système de malus : "Vous ne votez pas à une élection ? Fort bien, mais vous ne pourrez pas voter à l'élection suivante."

Bien entendu, s'abstenir c'est facile. Cela nous exonère de trancher. Et cela nous inscrit automatiquement dans le premier parti de France : celui des abstentionnistes. Confortable !

Non : lamentable...

Je vais même plus loin. Je suis contre le vote nul, dont le vote blanc. Qu'on approuve ou qu'on désapprouve ce choix, ce sont nos concitoyens qui ont décidé de qualifier tels ou tels candidats pour le second tour. Notre choix est dorénavant contraint pas ce choix mais ce n'est pas une raison pour fuir nos responsabilités de citoyens en ne tranchant pas.

Au pire je tirerais à pile ou face, mais j'irai toujours voter pour (ou contre) un candidat.

19 mars 2010

Les deux régions à suivre au second tour des régionales

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***

Alsace : droite et gauche, vrai suspense

L'enjeu est capital pour l'UMP : à défaut de conquérir une région métropolitaine, au moins conserver la présidence du conseil régional d'Alsace. Dès dimanche 14 mars, François Fillon, Jean-François Copé et Xavier Bertrand ont ainsi tous appelé à encourager l'UMP Philippe Richert. Au premier tour, la liste de la majorité présidentielle est, certes, arrivée en tête avec 34,94%. Mais elle est talonnée par le total des listes PS et Europe Écologie (34,57%). Comme prévu, ces deux dernières ont fusionné entre les deux tours, Jacques Bigot (PS) accueillant notamment sur sa liste Jacques Fernique (Les Verts) et Antoine Waechter (Mouvement écologiste indépendant).

Il y a donc triangulaire avec le FN, qui a obtenu 13,49%. Si le MoDem (4,44%) n'a pas dépassé le seuil qui lui aurait permis de fusionner avec la gauche au second tour, Jacques Bigot prend soin dorénavant de présenter sur son site Internet ses colistiers sous trois codes couleurs : rose pour le PS, vert pour Europe Écologie et bleu pour la poignée de centristes qui l'avaient rallié dès le premier tour (parmi lesquels Dominique Hoeffel). Pour l'emporter, la droite devra convaincre une partie de l'électorat des listes éliminées – du MoDem à l'extrême droite régionaliste (4,98%) – et, surtout, des abstentionnistes (56,64%).

***

Guyane : la droite en conquérante

Au regard des résultats du premier tour dimanche 14 mars, la Guyane est devenue un des rares espoirs de conquête pour la majorité présidentielle. Conduite par un candidat d’ouverture, le maire de Cayenne, Rodolphe Alexandre (ex-PSG), la liste sarkozyste a en effet obtenu 40,61%. Loin devant les 23,02% de la liste d'union entre la députée PRG Christiane Taubira (Walwari) et les indépendantistes (MDES : Mouvement de Décolonisation et d'Émancipation Sociale). Mais toutes les listes de gauche qui étaient en situation de le faire ont fusionné entre les deux tours avec cette dernière : Parti Socialiste Guyanais (PSG, 6,14%), Guyane Écologie (5,27%) et À Gauche En Guyane de la députée Chantal Berthelot (5,1%). Soit au total 39,53 %, auxquels on peut ajouter les 1 % de la liste PS. C'est la première fois qu'un rassemblement si large s’opère en Guyane.

En face, la liste de la majorité présidentielle peut compter sur les 14,06% obtenus par des listes dissidentes ou divers droite. Une victoire de la droite en Guyane serait historique, puisque la gauche préside le conseil régional depuis 1983, avec Georges Othily (PSG puis FDG) et Antoine Karam (PSG) depuis 1992. Quoi qu'il en soit, la Guyane a tourné la page des deux forces qui dominaient sa vie politique : le PSG (Élie Castor, Antoine Karam) et les Forces Démocratiques de Guyane (4,8%), d'orientation centriste.

***

P.S.: pour une analyse sur le second tour à La Réunion (autre espoir de conquête de la droite) je vous recommande la lecture du blog "le reste mérite d'être dit"

17 mars 2010

Analyse sur le FN aux élections régionales

Le Front National (FN) a-t-il progressé aux élections régionales ?

Il existe plusieurs façons de répondre à cette question, les militants politiques insistant bien entendu sur celle qui les arrange...

 

1) Les suffrages exprimés aux élections régionales :

élections régionales 1986 09,5%
élections régionales 1992 13,6%
élections régionales 1998 15,0%
élections régionales 2004 14,7%
élections régionales 2010 11,4%

 

2) Le nombre de voix aux élections régionales :

élections régionales 1986 2 658 500
élections régionales 1992 3 375 079
élections régionales 1998 3 273 549
élections régionales 2004 3 564 064
élections régionales 2010 2 223 760

 

3) Le nombre de régions où il a obtenu des conseillers régionaux :

élections régionales 1986 21
élections régionales 1992 21
élections régionales 1998 21
élections régionales 2004 17
élections régionales 2010 12

 

4) Le nombre de conseillers régionaux élus :

(dans l'attente du second tour)

 

5) Les suffrages exprimés aux dernières élections :

élection présidentielle 2007 10,4%
élections européennes 2009 06,3%
élections régionales 2010 11,4%

 

6) Le nombre de voix aux dernières élections :

élection présidentielle 2007 3 834 530
élections européennes 2009 1 091 691
élections régionales 2010 2 223 760

 

 

En réalité, le FN a bénéficié du cumul de deux phénomènes :

 

1) La mobilisation de son électorat :

vote présidentielle 2007 abstention régionales 2010
Ségolène Royal 33%
Jean-Marie Le Pen 36%
Nicolas Sarkozy 47%
François Bayrou 51%

 

2) La fidélité de son électorat :

vote présidentielle 2007 vote régionales 2010
Jean-Marie Le Pen 97% FN
Nicolas Sarkozy 71% majorité présidentielle
Ségolène Royal 64% PS et alliés
François Bayrou 24% MoDem

 

...mais n'a pas retrouvé ses électeurs "siphonnés" par Nicolas Sarkozy en 2007 :

vote Sarkozy présidentielle 2007 vote régionales 2010
71% majorité présidentielle
07% FN
06% PS et alliés
05% Europe - Écologie
03% MoDem

 

 

(analyse effectuée à partir du sondage CSA pour Le Parisien-Aujourd'hui en France et Europe 1 réalisé sur un échantillon représentatif de 2 026 inscrits le 14 mars 2010)

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16 mars 2010

Résultats définitifs du premier tour des élections régionales

Les résultats définitifs des élections régionales diffusés par le ministère de l'Intérieur ne sont, comme toujours, pas exploitables en l'état. Il est vrai que cette année la classification des listes est particulièrement difficile à opérer à la gauche du PS. Il existe en effet un continuum du PS au NPA, avec pas moins de huit catégories (sans tenir compte des "petits" alliés) :

NPA 15 listes
NPA + PG 3 listes
FDG + NPA 3 listes
FDG 13 listes
PG 2 listes
PCF 1 listes
PS + PCF 5 listes
PS 19 listes

 

Or, les choix du ministère de l'Intérieur sont surprenants :

NPA 15 LEXG
NPA + PG 2 LEXG
1 LDVG
FDG + NPA 3 LCOP
FDG 13 LCOP
PG 1 LCOP
1 LDVG
PCF 1 LCOP
PS + PCF 1 LUG
4 LSOC
PS 18 LSOC
1 LUG

 

Autre incohérence du ministère de l'Intérieur, les deux listes Combat Ouvrier (apparentées à LO en métropole) : l'une est classée LEXG, l'autre LAUT.

 

Voici donc les résultats recalculés par mes soins, en présentant l'ensemble des configurations partisanes possibles :

nombre
de listes

voix

%
exprimés
(1)

%
exprimés
(2)

divers extrême gauche 2 6 429 0,03 1,20
LO (+ CO) 24 213 732 1,10 1,11
NPA 15 403 680 2,07 2,68
NPA + PG 3 64 784 0,33 4,70
FDG + NPA 3 171 930 0,88 7,33
FDG 13 913 556 4,69 5,06 6,86
PG 2 58 368 0,30 3,32
PCF 1 13 108 0,07 10,02
PS + PCF 5 1 097 562 5,64 29,13 34,99
PS et alliés 20 4 596 598 23,60 28,36
divers gauche 18 548 727 2,82 13,55
EE 20 2 029 274 10,42 12,19 12,44
EE + AEI 3 344 648 1,77 12,48
AEI 10 178 739 0,92 2,02
MoDem + AEI 6 180 857 0,93 4,20 4,85
MoDem 16 636 751 3,27 4,41
UMP - NC et alliés 26 5 066 826 26,02 26,02
divers droite 14 172 008
0,88 2,04
DLR + CNI 3 144 952 0,74 3,52
FN 22 2 223 760 11,42 11,74
divers extrême droite 10 173 283 0,89 2,40
régionalistes 8 146 104 0,75 2,88
autres 10 90 037
0,46 1,06

total

254 19 475 713 100,00

(1) % national
(2) % dans les seules régions où une force politique était représentée

N.B. : tableau encore susceptible de modifications à la marge entre les listes autres, divers droite et divers gauche